Les Nations Unies ont appelé, jeudi 20 octobre 2022, à la désescalade au Tchad, après les affrontements qui ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre faisant une cinquantaine de morts.
“Nous appelons toutes les parties à s’abstenir de la violence et de l’usage excessif de la force et de rester engagés dans l’esprit du dialogue” dans l’intérêt de la paix et de la stabilité du pays, a souligné le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric lors d’un point de presse.
Selon le Premier ministre de transition tchadien, Saleh Kebzabo, plus de cinquante personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées au cours de ces manifestations convoquées à l’appel de l’opposition contre la prolongation pour deux ans de la transition qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre.
Dans un communiqué, le gouvernement de transition du Tchad avait affirmé que “cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui des forces extérieures afin de déstabiliser” le pays. Un couvre-feu a été décrété jeudi à N’djamena, Doba et Koumra.
Le porte-parole de l’ONU a, par ailleurs, exprimé la solidarité de l’organisation multilatérale avec les populations tchadiennes impactées par des inondations sévères à travers le pays, appelant les partenaires internationaux à soutenir le Tchad durant cette “catastrophe naturelle sans précédent”.
Mercredi, le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno a décrété l’état de catastrophe naturelle suite à ces crues survenues dans de vastes régions du pays.
Un plan de réponse conjoint aux inondations a été élaboré par le gouvernement et les équipes humanitaires pour faire face à ce sinistre, a indiqué l’ONU, soulignant que le montant total requis de ce plan de réponse est de près de 70 millions de dollars US pour une population cible de 800.000 personnes.
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