Mali: les autorités veulent assainir le secteur publicitaire pour une modernisation durable à Bamako

Le secteur publicitaire à Bamako est à un tournant décisif, marqué par des initiatives gouvernementales audacieuses visant à assainir et structurer cet environnement dynamique.

 Avec l'émergence de nouvelles technologies et l'évolution des pratiques médiatiques, il devient essentiel de s'adapter aux exigences d'un marché en constante mutation. 

Les récentes actions proactives du gouvernement malien, dirigées par le ministre de la Communication, Alhamdou Ag Ilyène, a uni ses efforts avec la Commission d'Implantation des Dispositifs Publicitaires (CIP), afin de répondre à ces défis contemporains.

 Ces efforts visent non seulement à améliorer la gestion de la publicité en ville, mais aussi à établir un cadre plus professionnel et réglementé qui favoriserait l'innovation et la créativité au sein du secteur.

Le 3 décembre 2024, une réunion s'est tenue entre le ministre et la CIP, réunissant des acteurs clés de l'industrie pour discuter des défis actuels et définir une vision commune. Au cours de cette rencontre, il a été convenu de lancer une opération d'envergure pour éliminer les supports publicitaires illégaux ou en mauvais état, qui nuisent à l'esthétique de la capitale malienne, compromettant également la sécurité publique.

 L’objectif fondamental de cette initiative est de garantir la qualité des publicités à Bamako tout en améliorant l'image de la ville comme un pôle attractif pour les investissements et le tourisme. En prenant des mesures concrètes pour retirer les supports non conformes, le gouvernement malien cherche à mettre en place des normes qui encouragent l'innovation dans le secteur, tout en favorisant un environnement où les entreprises locales peuvent prospérer de manière éthique et responsable.

Le président de la CIP, Hamady Diallo, a mis en lumière les succès passés de la commission, notamment l'amélioration de l'esthétique urbaine et la rationalisation du processus d'affichage publicitaire. Dans le cadre de cette initiative, il a également présenté des pistes d’amélioration qui visent à renforcer la régulation et la transparence au sein du secteur. À cette fin, le Groupement Professionnel des Agences de Communication et des Régies Publicitaires (GPAC) a été chargé de définir un cahier des charges détaillé pour établir des normes techniques claires et accessibles pour tous les nouveaux dispositifs publicitaires. Ces normes englobent des critères esthétiques, de sécurité, et de durabilité, s'assurant que chaque élément contribue positivement au paysage urbain. Ce cadre normatif est essentiel non seulement pour réguler le secteur, mais aussi pour créer un environnement de créativité et d'innovation, assurant ainsi une compétitivité saine entre les acteurs du marché, tout en préservant l'identité culturelle de Bamako.

Un recensement exhaustif des dispositifs publicitaires est également prévu afin de créer un inventaire précis. Ce processus impliquera une cartographie méticuleuse de tous les supports existants, allant des panneaux d'affichage aux publicités installées sur les bâtiments. Cela permettra non seulement d'identifier les supports conformes, mais également de cibler ceux qui nécessitent une action corrective, que ce soit à travers leur retrait ou leur mise à niveau pour répondre aux nouvelles normes. L'importance d'une gestion transparente se révèle cruciale au cours de cette démarche, car elle contribuera à établir la confiance parmi les professionnels du secteur et les autorités de régulation. De plus, cette initiative pourrait servir de modèle à d'autres villes maliennes cherchant à revitaliser leurs propres espaces publicitaires, promouvant ainsi une standardisation bénéfique à l'échelle nationale.

 

Fabrice Nouzianyovo

Auteur:
LDA Journaliste

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