Le Syndicat des sociétés coopératives et acheteurs du Grand-Ouest (SYSCOOP-AGO) accuse des multinationales d’être la cause de la mévente actuelle du cacao ivoirien. D'après son porte-parole Antoine Tahi, qui s'exprimait le samedi 16 janvier 2021 à Man dans l'Ouest ivoirien, la vente dont fait l'objet le cacao ivoirien depuis quelques mois, trouve sa source dans le refus de certaines multinationales de payer le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars la tonne (243 500 FCFA). Il s’agit d’un mécanisme de prix au profit des paysans, obtenu auprès des chocolatiers par la Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao, et son voisin le Ghana qui occupe la seconde place.
Les membres de SYSCOOP-AGO affirment soutir le gouvernement et le Conseil du café-cacao pour les initiatives visant à dénouer ce blocage. Pour eux, cette situation doit interpeller chaque Ivoirien parce qu’il s’agit d’un combat national.
« Pour ce que le cacao a apporté à ce pays et ce qu’il représente aujourd’hui dans notre économie, le seul combat qui vaille la peine d’être mené est d’abord de sauver ce produit de souveraineté avant de penser à nos intérêts personnels », estime le porte-parole du Syndicat, Antoine Tahi, qui s'exprimait en présence des membres du bureau de ce syndicat.
M. Tahi a souligné qu’il faut que le monde des producteurs taise ses divergences et s’unisse pour affronter l’ennemi commun qui cherche à appauvrir davantage les producteurs.
« Le SYSCOOP-AGO se réserve le droit d’organiser de grandes manifestations publiques éclatées des producteurs de cacao dans les prochains jours pour apporter son soutien ferme aux instances dirigeantes de la filière pour toutes les actions entreprises pour le bien-être des producteurs », a fait savoir M. Tahi.
Sensible à la situation actuelle, le Syndicat prie le Conseil du café-cacao et le gouvernement ivoirien de tout mettre en œuvre pour un dénouement heureux de cette crise qui ne dit pas son nom.
Auteur: LDA Journaliste