« Ensemble, contribuons à une gestion écologique des déchets électriques et électroniques (D3E) et des pneus usagés », tel est le thème autour duquel la Fédération des réseaux et associations de l’énergie, de l’environnement et du développement durable (Fereadd) a placé sa cérémonie d’information et de déclaration des organisations de la société civile sur la mise en œuvre du projet de gestion écologique des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEE ou D3E).
Cette cérémonie qui s’est tenue à Abidjan, ce jeudi 12 septembre 2019 a servi de cadre au Président du conseil d’administration (Pca) de ladite Fédération, Loukou Koffi Jules, de saluer certes la mise en œuvre du projet D 3EE, mais aussi et surtout de relever les conséquences qui en découlent de l’absence d’une gestion des déchets é électriques et électroniques.
Pour Loukou Koffi Jules, « point n’est besoin de science divinatoire pour comprendre que la survie de l’homme sur la planète dépend de l’état de l’environnement. Malheureusement, notre planète va mal ». A-t-il dit d’emblée.
« En effet, a-t-il ajouté, l’adoption de la Convention de Bâle en 1992, l’Accord de Bamako en 1998 et la prise du Décret n° 2017-271 du 5 avril 2017 portant gestion écologique des déchets d’équipements électriques et électroniques et des pneus usagés de Côte d’Ivoire par le Gouvernement ivoirien, marque la prise de conscience par la communauté internationale et l’Etat de Côte d’Ivoire, de l’ampleur des D3E et des pneus usagés et de ses répercussions tant sur la vie humaine, sur les activités économiques que sur l’environnement ».
C’est pourquoi, a indiqué M. Loukou Koffi le décret de 2017 « est une opportunité pour tous les acteurs travaillant pour que les objectifs du développement durable soient atteints ».
En ce sens que, a-t-il révélé, « selon un rapport conjoint rédigé en 2019, par les Nations unies, l’appui du Forum économique mondial et du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable, chaque année 50 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ne sont pas traitées. La valeur des matériaux contenue dans ces déchets s’élève à plus de 62, 5 milliards de dollars par an. Soit plus que le produit intérieur brut (Pib) de la plupart des pays ».
Poursuivant, le Pca de la Fereadd, en Côte d’Ivoire, « la gestion de ces déchets est un défi environnemental et les acteurs aux risques liés aux substances toxiques qu’ils contiennent ». « La gestion informelle de ces déchets ne permet pas de tirer profit de tous leurs composants précieux et de créer des richesses et des emplois. Les populations et l’environnement restent exposés aux dangers de ces déchets. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 17 millions de tonnes de pneus usagés sont générés chaque année dans le monde », a dit Loukou Koffi Jules.
Tout en se satisfaisant que « la réalisation des projets avec l’appui notamment des organisations de la société civile permettra d’instituer un système dans lequel les acteurs des secteurs des D3EE et des pneus usagés pourront bénéficier d’un statut officiel, avec un emploi décent et sûr, en tout récupérant la valeur inexploitée des tonnes de ces déchets ». « La Fereadd prend l’initiative de notifier une Déclaration officielle à l’endroit du Gouvernement ivoirien, des partenaires techniques et financiers et à tous les acteurs impliqués dans la réalisation des objectifs d’opérationnalisation de la filière de gestion des D3EE et des pneumatiques dans le but de matérialiser son investissement dans le projet », a-t-il dit. Soutenu par Koffi Jacques, coordonnateur dudit projet, par ailleurs représentant le ministre de l’Environnement et du développement durable qui fera savoir que « la mise en œuvre de ce projet permet d’atteindre six (6) des 17 points des objectifs du développement durable(Odd). C’est un projet qui va créer au moins 5000 emplois », a-t-il révélé.
Profitant d’une communication, Koffi Jacques a mis en exergue les différents pans dont le but est de créer un cadre de vie propice pour la population. « Nous n’avons pas le droit de faire marche arrière dans la gestion des déchets. Il est prévu 50 centres de collectes qui seront disponibles sur l’ensemble du territoire », a promis M. Koffi Jacques, non sans évoquer quelques obstacles liés, notamment à certains acteurs non nationaux qui sont réticents à ce projet.
M.J
Auteur: LDA Journaliste