Côte d’Ivoire-Grève dans le public: le gouvernement évoque la possibilité d’une réforme du droit de grève

A l'occasion de la fête du travail ce 1er mai, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a laissé entendre, l’idée d’une reforme du cadre réglementaire encadrant le droit de grève dans le public eu égard à la particularité du secteur dont le bon fonctionnement est indispensable pour l’équilibre global de la société.

« Tout en respectant le droit des travailleurs à la grève notamment dans le secteur public, l’Etat doit veiller à la disponibilité des services publics auxquels ont droit les populations dans leur ensemble dans un objectif d’équilibre global », a-t-il fait comprendre, déplorant les grèves qui ont perturbé, durant le premier trimestre de l’année, les secteurs de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement supérieur.

Pour lui, ces différentes crises sociales doivent inviter à la réflexion sur la nécessité de revoir les textes législatifs et réglementaires en matière de droit de grève dans le secteur public, en vue notamment de protéger les élèves, les étudiants, les parents d’élèves pour le secteur de l’éducation et les malades pour ce qui est de la santé.

« Les grève sont certes un moyen d’avancer dans les revendications d’ordre corporatiste, mais elles ne doivent pas constituer une fin qui met à mal la marche du pays surtout dans des secteurs sensibles comme l’Education et la Santé », a-t-il souligné, avant de prôner le dialogue tout azimut.

Pour le chef du gouvernement ivoirien, « le dialogue doit toujours être privilégié et l’intérêt général sauvegardé ». Il a, dans ce cadre, annoncé l’activation du comité de dialogue social au niveau de chaque département ministériel étant donné qu’« il est primordial de poursuivre la culture du dialogue qui fait notre particularité ».

Amadou Gon Coulibaly  a élargi sont appel au dialogue permanent à la sphère politique, annonçant un renforcement des discussions en cours notamment autour de la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), en vue d’assurer des élections apaisées en 2020.

« Je voudrais vous redire notre conviction que rien ne viendra contrarier la dynamique de progrès impulsé à notre pays depuis 2012 par toutes les forces vives de la nation. Nous devons aller de l’avant et je puis vous dire que nous irons de l’avant ensemble », a-t-il déclaré.

Aux travailleurs, il a redit l’engagement total du gouvernement  à travailler à la prise en compte de leurs « légitimes revendications » pour l’épanouissement individuel de chacune et chacun et le développement de la Côte d’Ivoire.

 

Source: AIP

 

 

Auteur:
LDA Journaliste

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