Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a appelé mardi à un transfert pacifique du pouvoir vers un gouvernement “inclusif” en Afghanistan.
“Tous les hommes, femmes et enfants afghans méritent de vivre dans la sécurité et la dignité. Il doit y avoir un transfert pacifique du pouvoir vers un gouvernement inclusif. Sans vengeance ni châtiment”, a plaidé M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion de l’Alliance atlantique sur les derniers développements en Afghanistan après la prise de pouvoir des talibans.
“Un gouvernement qui ne respecte pas les droits fondamentaux de tous les Afghans et rétablit le règne de la peur, risque l’isolement international”, a insisté le SG de l’OTAN.
Selon lui, l’Alliance oeuvre dans l’immédiat à “garantir la sécurité” de son personnel civil et de ses employés afghans présents sur place, et “travaille sans répit pour maintenir ses opérations à l’aéroport de Kaboul”.
“Environ 800 civils travaillant pour l’OTAN sont restés (à Kaboul) pour assurer des fonctions cruciales dans des circonstances très compliquées, y compris le trafic aérien, la gestion des carburants et communications”, a-t-il relevé.
M. Stoltenberg a par ailleurs défendu l’engagement de l’Alliance ces dernières années en Afghanistan, notant que les forces de l’OTAN “ont combattu bravement” dans le pays.
Le SG de l’OTAN a toutefois souligné que “nous devons avoir une évaluation honnête et lucide de l’engagement de l’OTAN” en Afghanistan.
“Malgré nos investissements et sacrifices considérables pendant deux décennies, l’effondrement a été rapide et soudain. Il y a beaucoup de leçons à tirer”, a-t-il affirmé.
La mission Resolute Support (RSM) dirigée par l’OTAN en Afghanistan a été lancée le 1er janvier 2015, après l’achèvement de la mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), dans le but de poursuivre les activités de formation, de conseil et d’assistance au profit des forces et des institutions de sécurité afghanes. Les Alliés ont entamé le 1er mai le retrait des forces de la RSM qui mobilisait environ 10 000 personnels venant de 36 pays membres de l’OTAN et pays partenaires déployés en Afghanistan.
hn
Auteur: LDA Journaliste