Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid a appelé, mardi à New York, à l’action pour faire face aux “réalités brutales” du changement climatique.
Intervenant lors d’un débat de haut niveau sur le climat, M. Shahid a rappelé ces “réalités brutales” des impacts climatiques tels que l’élévation du niveau de la mer, qui menacent notamment les pays insulaires, soulignant que les pays peuvent faire face à ces défis s’ils travaillent ensemble.
Il a relevé que l’événement d’aujourd’hui, qui se tient à la veille de la COP26 prévu début novembre à Glasgow au Royaume Uni, vise à rappeler aux gens “de quoi nous sommes capables si nous agissons de concert, faisons confiance à la science et mobilisons intelligemment les nombreuses ressources dont nous disposons”.
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a indiqué que la COP26 sera un “moment de vérité”, notant que malgré les sonnettes d’alarme, les actions des gouvernements jusqu’à présent “ne correspondent tout simplement pas à ce qui est si désespérément nécessaire”.
Le monde reste actuellement sur la voie d’une augmentation de la température mondiale de 2,7 degrés Celsius, loin de l’objectif de 1,5 degré, a-t-il averti, estimant que la situation ne peut être inversée qu’en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 45% cette décennie, par rapport aux niveaux de 2010, et en ayant des émissions nettes nulles d’ici le milieu du siècle.
Dans la même veine, le président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Collen Kelapile a indiqué que l’action climatique et le développement durable doivent aller de pair, soulignant que “tout le monde doit faire partie de l’avenir net-zéro”.
“La transformation mondiale pour lutter contre le changement climatique doit être juste, inclusive et équitable pour garantir que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les femmes, les enfants, les jeunes, les peuples autochtones et les populations déplacées”, a-t-il dit.
Intervenant par visioconférence, Valérie Masson-Delmotte, du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), l’organisme des Nations Unies qui a publié une série de rapports alarmants sur la question, a, pour sa part, indiqué que les scientifiques sont sans équivoque sur les causes de l’urgence climatique, ajoutant que les activités humaines ont réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres, entraînant la fonte des glaces et entraînant des changements rapides et sans précédent.
“Le changement climatique d’origine humaine affecte déjà toutes les régions de la Terre de plusieurs manières, renforçant la fréquence et l’intensité des événements extrêmes tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les sécheresses et les incendies”, a-t-elle indiqué.
mc
Auteur: LDA Journaliste