La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu sa 65ème Session ordinaire, le dimanche 7 juillet 2024 à Abuja, Nigéria.
A cette rencontre, la Conférence s’est dite préoccupée par le coût élevé du transport aérien dans l’espace CEDEAO, considéré comme l’un des plus élevés du continent, et de son impact sur le développement du tourisme, du commerce et de la libre circulation des personnes et des services.
De ce fait, elle a demandé aux ministres du Transport aérien et aux autorités de l’aviation civile des États membres de travailler avec la Commission pour mettre en œuvre la politique commune de la CEDEAO en matière de redevances, de taxes et de droits d’aviation, afin de mettre effectivement le transport aérien au service du développement économique, et d’approfondir le processus d’intégration régionale.
Au niveau du Transport routier, au regard des dommages excessifs que la surcharge a causé aux routes communautaires, la Conférence a invité les États membres à veiller au respect des limites de la charge à l’essieu définies aux termes du nouveau texte communautaire harmonisé (Acte additionnel SA.3/07/22) sur les camions de transport surchargés, afin d’éviter la détérioration prématurée des routes construites avec les ressources financières limitées des États membres.
S’agissant des obstacles à la libre circulation des marchandises, les États membres de la Conférence ont demandé au Task Force du Schéma de Libéralisation des Échanges de la CEDEAO (SLEC) d’accélérer, avec l’appui de la Commission, d’accélérer la mise en œuvre des mesures visant à faciliter la libre circulation des personnes et des biens le long des corridors régionaux.
Au titre de la monnaie unique de la CEDEAO, l’ ECO, les Chefs d’État ont pris note des conclusions de la deuxième réunion du Comité de Haut Niveau sur les modalités pratiques pour la création de l’ECO.
Après avoir félicité le Comité pour la qualité du rapport, la Conférence a décidé de maintenir le Pacte de stabilité et de convergence macroéconomique entre les États membres de la CEDEAO en l’état et à inviter la Commission à lui soumettre un projet d’acte additionnel définissant les modalités de participation des États membres à l’Union monétaire à sa première session ordinaire de 2025.
Plusieurs autres points importants ont été abordés, notamment la sécurité alimentaire, la Démocratie et la bonne gouvernance, la lutte contre le terrorisme et les autres menaces pesant sur la sécurité, les opérations de la paix dans l'espace CEDEAO, la situation avec l'Alliance des États du Sahel( AES) etc.
Auteur: Daniel Coulibaly