"Le leadership des jeunes dans les partis politiques" était le thème principal d'une conférence publique organisée par la Fondation Friedrich Naumann, le jeudi 5 août 2021 à Abidjan. Une conférence à laquelle a participé le député Dah Sansan et présidnt des jeunes du RHDP.
En réponse à une question relative à l'État de droit en Côte d'Ivoire, il a déclaré : " L'Etat de droit, le plus souvent quand les gens en parlent; ils voient seulement les prisonniers. Mais, ils ne voient pas aussi les règles que l'État met en place pour faciliter la concurrence, par exemple au niveau de la création des entreprises. Je ne pense pas qu'il existe un seul État au monde, où il n'y a pas de prisonniers. Je ne pense pas, ça je n'en connais pas. Sur ce point, il faut qu'on soit très précis. Selon vous à quoi servent les règles, si on ne doit pas les appliquer ou si on doit avoir peur de les appliquer. Si chacun se conforme aux règles, on n’aura aucun problème. Le citoyen doit pouvoir faire référence au devoir d'exemplarité. C'est-à-dire en fuyant tous les actes qui peuvent nous compromettre, on n’ira pas en prison (...) l'État de droit incombe à tout le monde. En Afrique quand tu parles à la souris, il faut parler aussi au chat. Que chacun se comporte comme il se doit".
Sur le libéralisme du parti au pouvoir, il a été catégorique: " Le RHDP reste un parti libéral, parce que la position du président lui-même et les enseignements qui nous sont donnés par le parti sont libéraux.".
De son côté, Geoffroy Julien- Kouao, juriste et politologue, a relevé trois manières de s'engager en politique, à savoir l'engagement partisan, l'engagement social et l'engagement idéologique.
"C'est vrai que notre démocratie est à parfaire, mais il y a de véritables opportunités en Côte d'Ivoire pour l'engagement politique. Saisisssons cet engagement politique et osons, parce que la meilleure manière d'agir c'est d'oser..." a exhorté le juriste. Qui note que, dans leur engagement politique, les jeunes pourraient faire face à des obstacles. Premièrement, ils sont d'ordre juridique, le cautionnement élevé pour être candidat à la présidentielle (50 millions FCFA), le caractère libre du scrutin (il devrait être obligatoire), l'inscription sur la liste électorale, etc. Deuxièmement, ils sont d'ordre politique: la mauvaise gouvernance, la violence politique, l'absence de l'alternance politique, la prison pour les opposants, etc. Troisièmement, ils sont d'ordre sociologique: la pauvreté, le faible taux d'éducation politique.
Sur la question de le réconciliation nationale, M. Koua a estimé qu'elle peut être effective, si notre pays parvenait à organiser une élection sans mort d'hommes.
"C'est autour d'une élection que nous ferons la réconciliation. Tant qu’on n’organisera pas une élection présidentielle qui verra le vaincu appeler le vainqueur pour le féliciter, et lui transmettre le pouvoir de façon pacifique ; ce n'est pas la rencontre entre deux ou trois hommes politiques qui va nous conduire à la réconciliation nationale.", a soutenu le politologue. Dans son entendement, c'est à cause d'élections qu'il y a eu de nombreux morts depuis 1995 en Côte d'Ivoire, alors c'est par une élection présidentielle sans perte en vies humaines que le pays pourra se vider de ses rancoeurs.
Cette conférence publique a vu la participation d'Armanda K., présidente de la fédération internationale des jeunes libéraux, qui a partagé son expérience de jeune politicienne.
Auteur: Daniel Coulibaly