Guehi Adehi Ka Plike, secrétaire général national de la fédération nationale des Dockers de Côte d’Ivoire (FENAD-CI), a démenti l’existence d’une milice au port autonome d’Abidjan au cours d’une conférence de presse, le vendredi 2 novembre 2018 à la Maison de la presse d’Abidjan.
Il a tenu à faire cette précision, parce que, selon lui, des informations mensongères et des tracts font d’état de l’existence d’une milice au port d’Abidjan. Pour le secrétaire général national de la FENAD-CI, ce sont des élucubrations d’un groupe d’individus dont le dessein inavoué est de déstabiliser l’entente entre les communautés portuaires, et mettre en mal l’économie du pays. « Ils veulent nous mettre en palabre, nous diviser pour mieux régner », a-t-il dénoncé.
C’est pourquoi, il invite les autorités ivoiriennes à considérer ces agissements, et diligenter une enquête au sein du port, afin de mettre fin à cette entreprise malsaine. « Nous demandons aux autorités compétentes de diligenter des enquêtes en vue de mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces tracts dont l’intention est de déstabiliser notre économie et rompre les équilibres de notre secteur d’activité qui représente 90% des recettes douanières », a-t-il proposé.
Relativement aux tracts qui soutiennent que les dockers n’ont pas eu de revalorisation du barème des salaires minima catégoriels conventionnels, il s’inscrit en faux ; car entre 2010 et 2015, sur 16 % d’augmentation prévue, les dockers ont engrangé 13%.
En clair, les dockers ont vu considérablement leur situation améliorée. « Notre corporation a bel et bien bénéficié des augmentations dans les conditions établies et la période considérée et ce, au-delà des recommandations de la commission indépendante permanente de concertation », a soutenu Guehi Adehi Ka Plike.
Cependant, la fédération souhaite une réforme du décret 99/510 du O4 août 1999 portant statut particulier des dockers. Ainsi, elle implore le Président Alassane Ouattara à signer le décret changeant leur statut de travailleur journalier en professionnel dans ce secteur d’activité. « Nous ne voulons pas être des travailleurs journaliers à vie », a-t-il plaidé, souhaitant vivement la reprise des discussions avec les autorités gouvernementales sur ce décret.
En attendant, la FENAD-CI propose la mise en place d’une caisse secours pour aider le docker qui travaille dans les conditions difficiles et mortelles.
Daniel Coulibaly
Auteur: LDA Journaliste
