Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Une scène qui s’apparente à un acte isolé est relayée comme une attaque généralisée contre les Ivoiriens vivant au Sénégal. Les faits seraient en lien avec la défaite du Sénégal face à la Côte d’Ivoire.

Environ 30 minutes après la victoire des Eléphants en 8ème de finale face aux Lions sénégalais, des informations relatives à de présumées agressions contre des Ivoiriens vivant au Sénégal ont été relayées dans différents groupes WhatsApp. Après vérification, il s’agit principalement de deux vidéos qui ont été relayées à outrance donnant l’impression d’une attaque généralisée.

Les deux vidéos sont des scènes de colère de supposés supporters sénégalais. Sur la première vidéo, on entend la voix d’une femme qui décrit des supporters qui cassent tout sur leur passage. « Les Sénégalais sont fâchés : ils cassent tout ici. Ils sont en train de lancer des cailloux. C’est gâté : ils sont en train de se battre ici » indique la personne qui filme.

Dans la deuxième vidéo, on entend un homme qui décrit la scène d’une personne portant le tee-shirt ivoirien se faire attaquer. « Ils sont en train de taper un ivoirien. Il est sorti avec le maillot pour quoi ? Laissez-le » peut-on entendre sur cette deuxième vidéo. Sur les images on voit bien un groupe d’individus poursuivre un homme.

Cette deuxième vidéo a été vite accompagnée d’un visage et d’une autre information, celui d’un ivoirien (étudiant) qui aurait perdu la vie lors des attaques contre les Ivoiriens après la défaite du Sénégal.

Alors les vidéos ont commencé à circuler dans les groupes WhatsApp dans la nuit du 29 janvier 2024, Ivoire Check a contacté plusieurs ivoiriens dans les communes de Ouakam, Almadi, Fann, Liberté 1 et Liberté 2.

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Ces derniers ont indiqué avoir « échangé normalement avec leurs voisins sénégalais » sans animosité « après le match » et ont indiqué qu’ils n’avaient pas eu écho de violence contre les ivoiriens.

Cependant ce mardi 30 janvier 2024 au matin les choses ont changé. Nos interlocuteurs de la veille ont souligné qu’ils avaient reçu plusieurs messages via les réseaux sociaux indiquant que des Ivoiriens ont été attaqués. N’étant pas eux-mêmes des témoins oculaires, ils n’ont pu confirmer ou infirmer l’information.

Le flou entoure donc pour l’instant ces vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. C’est le lieu d’appeler à la retenue et à la patience en évitant de relayer toutes les informations sur ces allégations d’attaques contre les Ivoiriens.

Les sources susceptibles de communiquer des informations fondées sur de possibles altercations ayant conduit à la mort d’un ivoirien à l’étranger sont l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Sénégal et le ministère des Affaires étrangères. Pour l’instant, aucune de ces entités ne s’est prononcée sur des présumés agressions.

Source: Ivoirecheck

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En Tanzanie, le port de Dar es Saalam est désormais en mesure d’accueillir les plus gros navires porte-containers. Le trafic avec la Chine est grandement facilité.

Le port de la capitale économique tanzanienne a accueilli en fin de semaine dernière un navire coréen transportant 1500 containers en provenance de Chine. Il n’y a plus besoin d’escales et de transbordements. La marchandise allant de Chine vers la Tanzanie prenait auparavant au moins six semaines de voyage, ce délai est réduit de moitié, 21 jours suffisent.

Cette performance est rendue possible par le dragage du chenal d’entrée de Dar es Salaam. Le tirant d’eau est passé de 10 à 15 mètres. Le chenal a aussi été élargi de 140 à 170 mètres.

« Cela représente une opportunité massive pour développer le commerce avec l’Asie » déclare le ministre tanzanien des transports.

Plusieurs pays de la région, notamment les Comores, pourraient ainsi bénéficier d’importations plus rapides et moins chères, à l’inverse de ce qui se passe en Europe à cause de de l’insécurité de la route maritime en mer rouge.

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De retour de Chine après une formation de quatre mois dans le cadre de la mise en œuvre du projet AVIC qui consiste en la construction et l’équipement de sept établissements de formation professionnelle à Ebimpé, Yamoussoukro, Diabo, Dabakala, Kong, Korhogo et Gbéléban, 91 formateurs et encadreurs pédagogiques du ministère ont été reçus par le ministre Koffi N’Guessan.

C’était le vendredi 26 janvier 2024 au lycée technique de Cocody, en présence de l’ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Wu Jie.

Koffi N’Guessan a annoncé qu’un autre contingent se rendra bientôt en Chine, à savoir de 93 formateurs et encadreurs pédagogiques et 15 chefs d’établissements qui bénéficieront de renforcement des capacités dans leurs spécialités respectives.

« Les sept établissements du projet AVIC proposent des offres de formation dans 15 spécialités dont l’agriculture, l’élevage, la maintenance mécanique agricole, le machinisme agricole, la transformation agro-alimentaire, le bâtiment et les travaux publics. Tous ces secteurs intégreront la technologie chinoise. Nous sommes convaincus que cette formation a permis à nos formateurs d’acquérir de nouvelles compétences et expériences qu’ils mettront au service du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et au profit de tous leurs apprenants », a affirmé le ministre.

Et d’ajouter que la deuxième phase de la formation délivrée par la Chine se déroulera en Côte d’Ivoire, après l’ouverture des sept établissements, prévue pour octobre 2025.

Il a saisi l’occasion pour lancer un appel à d’autres entreprises et institutions de formation à s’inscrire dans cette dynamique de modernisation du dispositif de formation de la Côte d’Ivoire pour une formation de qualité et une meilleure employabilité des jeunes.

Le projet AVIC qui bénéficie du partenariat de l’Entreprise AVIC-INTL, selon le ministre, s’inscrit dans la mise en œuvre de deux programmes initiés pour favoriser l’accès d’un plus grand nombre de jeunes à la formation professionnelle : l’Académie des Talents et l’Ecole de la deuxième Chance.

L’ambassadeur Wu Jie a indiqué que « la formation professionnelle constitue une partie importante de la coopération entre son pays et la Côte d’Ivoire ».

Edmond Sialou, inspecteur, représentant des 80 formateurs, a exprimé sa gratitude au gouvernement ivoirien, à travers le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’Guessan, pour cette opportunité qui leur a permis d’acquérir des habilités, des compétences et des expériences qui leur permettront d’améliorer leurs méthodes, ainsi que la qualité des enseignements.

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Depuis août 2023, trois frappes de drones militaires qui, selon le gouvernement, visaient des combattants islamistes au Burkina Faso, ont tué des civils sur deux marchés bondés et lors d’un enterrement; L’armée burkinabè a utilisé l’une des armes les plus précises de son arsenal pour attaquer de larges groupes de personnes, causant de nombreuses pertes de vies civiles en violation des lois de la guerre; Le gouvernement devrait rapidement diligenter une enquête impartiale sur ces crimes de guerre apparents, traduire les responsables en justice, et fournir un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles.

Trois frappes de drones militaires du Burkina Faso qui, selon le gouvernement, visaient des combattants islamistes, ont tué au moins 60 civils et en ont blessé des dizaines d’autres au Burkina Faso et au Mali entre août et novembre 2023, en touchant deux marchés bondés et un enterrement auquel assistaient de nombreuses personnes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les frappes de drones ont violé les lois de la guerre qui interdisent les attaques ne faisant pas de distinction entre civils et cibles militaires, et constituent des crimes de guerre apparents. Le gouvernement burkinabè devrait rapidement diligenter des enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes sur ces attaques, traduire les responsables en justice et indemniser convenablement les victimes et leurs familles.

« L’armée burkinabè a utilisé l’une des armes les plus précises de son arsenal pour attaquer de larges groupes de personnes, causant de nombreuses pertes en vies civiles en violation des lois de la guerre » a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à Human Rights Watch. « Le gouvernement burkinabè devrait enquêter de toute urgence et de manière impartiale sur ces crimes de guerre apparents, demander des comptes aux responsables et fournir un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles. »

De septembre à novembre, Human Rights Watch a mené des entretiens par téléphone et/ou sur place avec 30 personnes, dont 23 témoins de ces frappes et 7 membres d’organisations non gouvernementales nationales et internationales. Human Rights Watch a également analysé 11 photographies et une vidéo qui ont été directement envoyées à ses chercheurs par des témoins et qui montrent des personnes blessées et les séquelles des frappes, ainsi que 3 vidéos mises en ligne qui montrent les attaques des drones ainsi que des images satellite des trois sites. Le 20 décembre, Human Rights Watch a envoyé une lettre au ministre de la Justice burkinabè pour partager ses conclusions et demander des réponses à des questions spécifiques. Human Rights Watch n’a pas reçu de réponse.

L’armée burkinabè a mené les attaques avec des drones Bayraktar TB2 de fabrication turque, acquis en 2022. Ces véhicules aériens de combat pilotés à distance peuvent surveiller, cibler avec précision et lancer jusqu’à quatre bombes MAM-L guidées par laser. Human Rights Watch a documenté les pertes en vies humaines et les dommages causés par les effets de détonation et de fragmentation résultant de l’utilisation de ces munitions téléguidées sur des groupes de personnes concentrées au même endroit.

Les médias contrôlés par le gouvernement ont déclaré que les trois attaques avaient tué des combattants islamistes, sans aucune mention des victimes civiles.

Le 3 août, la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), la chaîne de télévision nationale du Burkina Faso contrôlée par le gouvernement, a fait état d’une opération aérienne réussie exécutée « sur la base de renseignements » concernant un groupe de combattants islamistes qui préparaient « plusieurs attaques d’ envergure » à Bouro, dans la région du Sahel, et a diffusé une vidéo d’une munition guidée frappant des dizaines de personnes et d’animaux dans une clairière. En s’appuyant sur cette vidéo, Human Rights Watch a géolocalisé le site de l’attaque à environ 135 mètres de la limite nord du village de Bouro.

Des témoins ont déclaré que l’attaque avait touché le marché hebdomadaire du jeudi à Bouro. Human Rights Watch a examiné une image satellite enregistrée cinq mois plus tôt, le jeudi 2 mars, montrant des personnes et des animaux rassemblés au même endroit. Des habitants ont déclaré qu’au moins 28 hommes avaient été tués le 3 août, et que de nombreux autres avaient été blessés.

Des témoins ont déclaré que le Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, GSIM), lié à Al-Qaïda, contrôlait Bouro et les zones des environs. Trois survivants ont déclaré que quatre motos conduites par des « djihadistes », ou combattants islamistes, avaient pénétré dans le marché au moment de l’attaque, alors que des centaines de civils s’y trouvaient. Sur la vidéo, quelques secondes avant l’attaque, on peut voir trois motos se diriger en direction du site de l’attaque à 30 mètres à l’ouest. Les individus sur ces motos correspondent généralement aux descriptions données par les survivants.

« Le marché était rempli de civils lorsque le drone a frappé », a déclaré un homme de 25 ans. « Des gens de toute la région viennent au marché pour acheter et vendre des animaux. »

Le 24 septembre, la RTB a diffusé une vidéo d’un drone militaire burkinabè qui montre l’attaque d’un village non identifié dans la région du Nord lors d’un reportage sur les opérations militaires contre les groupes armés islamistes. Le journaliste qui commente la séquence vidéo a déclaré que des « vecteurs aériens » avaient détecté 18 motos venant de la frontière malienne et se dirigeaient vers Koumbri, et qu’ils les avaient « frappées avec succès » pendant qu’elles avaient « marqué un arrêt dans un village ».

Bellingcat, un collectif indépendant de chercheurs qui utilisent des informations disponibles en sources ouvertes, s’est servi de la vidéo pour géolocaliser le site de l’attaque en l’identifiant comme correspondant au village de Bidi. La vidéo montre des hommes qui conduisent au moins six motos sur une route non goudronnée. La vidéo fait ensuite un gros plan de l’enceinte située à environ 45 mètres. Au moins deux hommes se trouvent à l’entrée de l’enceinte juste avant l’attaque, et des dizaines d’autres s’enfuient après l’attaque. La vidéo ne permet pas d’identifier combien de temps s’est écoulé entre l’arrivée des hommes à moto et l’attaque de l’enceinte.

Le reportage de la RTB diffère des récits des personnes interrogées, qui ont déclaré qu’une centaine de personnes assistaient aux funérailles d’une femme de Bidi et qu’il n’y avait pas de combattants islamistes dans l’enceinte à ce moment-là. Les survivants ont déclaré que 24 hommes et un garçon avaient été tués et que 17 autres personnes avaient été blessées, toutes civiles. Les forces du GSIM assiègent Bidi depuis 2021.

« Ce jour-là, nous assistions à des funérailles et nous n’avons vu aucun combattant dans les environs », a déclaré un témoin âgé de 45 ans. « La frappe n’était qu’une terrible erreur. »

Le 18 novembre, un drone militaire burkinabè a frappé un marché bondé de l’autre côté de la frontière, au Mali, près de la ville de Boulkessi, tuant au moins sept hommes et en blessant au moins cinq autres. Des témoins ont déclaré que plusieurs combattants armés du GSIM se trouvaient sur le marché, mais que « presque toutes les personnes présentes [au moment de la frappe] étaient des civils ».

Les survivants des trois frappes ont décrit des scènes particulièrement horribles. « Les corps étaient noircis et carbonisés », a déclaré un survivant de l’attaque de Bidi âgé de 42 ans. « Nous avons eu du mal à les identifier car les corps étaient déchiquetés ». Un homme qui a perdu son frère de 32 ans dans l’attaque de Bouro a déclaré : « Son corps a été entièrement détruit. Son estomac a complètement disparu. J’ai dû mettre les morceaux du corps dans un sac en plastique pour les transporter pour l’enterrement ». Un homme de 30 ans, blessé lors de la frappe au Mali, a déclaré : « Des éclats [du drone] m’ont touché à l’estomac. J’ai failli mourir parce que mes intestins allaient sortir. … J’ai attrapé la partie blessée et j’ai rampé … pour m’éloigner de la zone. »

Les lois de la guerre applicables au conflit armé au Burkina Faso interdit les attaques qui prennent pour cible les civils et biens civils, qui ne distinguent pas entre civils et combattants, ou dont on peut s’attendre qu’elles causent aux civils ou à leurs biens des dommages disproportionnés par rapport à tout avantage militaire attendu. Les attaques indiscriminées comprennent les attaques qui ne sont pas dirigées contre un objectif militaire spécifique ou qui utilisent une méthode ou des moyens de combat dont les effets ne peuvent pas être limités comme il se doit.

Les violations des lois de la guerre commises avec une intention criminelle, c’est-à-dire délibérément ou par imprudence, constituent des crimes de guerre. L’utilisation d’armes très précises comme les drones Bayraktar TB2 équipés de bombes guidées au laser suggère fortement que les marchés et les funérailles étaient les cibles visées.

« L’armée burkinabè a procédé à plusieurs reprises à des frappes de drones dans des zones très fréquentées, sans guère se préoccuper des dommages causés aux civils », a déclaré Ilaria Allegrozzi. « Les gouvernements qui transfèrent au Burkina Faso des armes que l’armée utilise avec un mépris flagrant pour la vie des civils prennent le risque de se rendre complices de crimes de guerre. »

Comptes-rendus détaillés des abus, autres détails sur ces attaques

Les noms des personnes interrogées n’ont pas été divulgués pour garantir leur protection.

Le conflit au Burkina Faso

Les forces du Burkina Faso luttent contre l’insurrection du GSIM et de l’État islamique dans le Grand Sahara depuis que les groupes armés sont entrés dans le pays depuis le Mali en 2016. Ces deux groupes armés contrôlent de larges pans du territoire et ont attaqué des civils et des forces de sécurité. Selon l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), un projet de collecte de données ventilées, d’analyse et de cartographie des crises, la violence liée à ce conflit a entraîné la mort d’au moins 7 600 personnes dans plus de 2 000 incidents pour la seule année 2023. Ces violences ont contraint 2,1 millions de personnes à quitter leur foyer et entraîné la fermeture de plus de 6 100 écoles depuis 2021. Selon l’Africa Center for Strategic Studies, un organisme de recherche du département américain de la Défense, la violence et l’instabilité ont augmenté depuis les deux coups d’état militaires en janvier et en septembre 2022.

Human Rights Watch a documenté à plusieurs reprises de graves abus commis par les forces de sécurité burkinabè et les milices pro-gouvernementales au cours d’opérations de contre-insurrection, notamment des exécutions sommaires, des actes de torture et des disparitions forcées. En août 2022, les médias ont rapporté que l’armée burkinabè avait reconnu avoir tué des civils au cours d’une opération antiterroriste près du village de Pognoa, dans la région de l’Est, dont 37 civils dans ce que les médias locaux ont indiqué être une attaque de drone.

Les groupes islamistes armés ont également commis de graves violations des lois de la guerre assimilables à des crimes de guerre, notamment des exécutions sommaires, des enlèvements et des pillages. Ils ont assiégé au moins 46 localités au Burkina Faso et aggravé la famine et les maladies parmi les civils et les personnes déplacées en bloquant la délivrance des produits de première nécessité comme la nourriture et l’aide humanitaire.

Bouro, région du Sahel, 3 août

Le 3 août, une attaque de drone burkinabè sur un marché bondé de Bouro, dans la région du Sahel, a tué au moins 28 hommes et en a blessé beaucoup d’autres.

Des témoins ont déclaré avoir vu un drone de couleur blanche survoler le marché à deux reprises vers 9 heures, puis larguer au moins une bombe qui a touché le marché.

Un homme de 56 ans qui a perdu un frère dans l’attaque a déclaré :

La frappe a touché notre marché hebdomadaire. Chaque semaine, nous nous y rendons pour acheter de la nourriture pour nous et pour notre bétail, et pour vendre nos animaux. Le marché est situé à la périphérie du village et se tient toujours à l’extérieur. De nombreuses personnes le fréquentent, qui viennent aussi du Mali. ... Le drone était blanc et nous a survolés deux fois d’est en ouest et la troisième fois, il nous a attaqués. Tout ce que nous avons entendu, c’est fiouuuuu... boum !... Le bruit de la bombe qui tombe.

Des témoins ont déclaré qu’une forte explosion s’était produite, suivie d’une épaisse fumée noire.

« C’était difficile de respirer », a déclaré un homme de 25 ans. « J’ai perdu connaissance…. Mes parents m’ont versé de l’eau dessus et je me suis réveillé en toussant et j’ai encore toussé pendant un certain temps. J’avais de la fièvre. »

Des témoins ont déclaré que les blessés avaient été secourus par leurs proches et soignés par des « infirmières de campagne » membres du GSIM ou qui collaborent avec ce groupe. Ils ont également indiqué qu’après la frappe, un groupe de combattants islamistes s’était précipité dans la zone pour organiser les secours.

« J’ai vu de nombreux blessés », a déclaré un homme de 38 ans. « Certains avaient des blessures très graves, comme si leurs corps étaient brisés, comme s’ils avaient été coupés avec un couteau ou une lame. ... Comme il n’y a pas d’hôpital ou de centre de santé à Bouro, ils ont été soignés par les infirmières de campagne qui s’occupent habituellement des djihadistes. ... [Et] les djihadistes étaient aussi là pour coordonner. »

Human Rights Watch a obtenu une liste compilée par des survivants, dont les informations ont été confirmées par deux autorités locales, avec les noms des 28 hommes tués, âgés de 18 à 62 ans. Toutefois, les survivants ont déclaré qu’ils pensaient que le nombre de morts était en fait beaucoup plus élevé. « Il y avait des centaines de personnes sur le marché au moment de l’attaque », a déclaré un homme de 45 ans. « Nous avons compté 70 morts, mais nous n’en avons identifié que 28. Les autres corps étaient méconnaissables. »

Des témoins ont indiqué que des corps étaient éparpillés dans la zone du marché, dont beaucoup étaient déchiquetés, fracassés ou brûlés. Un homme de 25 ans a déclaré :

J’ai perdu mon cousin, père de 10 enfants. ... Il a été grièvement blessé au cou et à l’abdomen ... et il a perdu beaucoup de sang. Son corps a été déchiqueté. Nous l’avons enterré le lendemain. Tous les enterrements ont eu lieu le lendemain de la frappe. ... Certains corps n’ont même pas pu être emportés car ils étaient déchiquetés ou totalement brûlés. ... Les enterrements ont eu lieu de différentes manières et dans différents endroits parce que les gens craignaient une autre frappe et ne voulaient pas se regrouper une nouvelle fois.

Human Rights Watch a analysé deux vidéos de Bouro qui, selon la personne qui les a prises, ont été filmées deux mois après la frappe. Les vidéos montrent des centaines d’os éparpillés sur tout le site. Human Rights Watch a consulté le Groupe indépendant d’experts médico-légaux pour déterminer si les os étaient d’origine humaine ; toutefois, en raison de la qualité de l'image et du type de restes capturés dans la vidéo, Human Rights Watch n’a pas été en mesure de déterminer si les os étaient d’origine humaine ou s’ils appartenaient à d’autres mammifères. En s’appuyant sur ces vidéos et sur les images de drone diffusées par la RTB, Human Rights Watch a fait correspondre les arbres, les routes et les zones brûlées par l’attaque avec des images satellite et a géolocalisé le site de l’attaque à environ 100 mètres au-dessus de la limite nord de Bouro, qui correspond à l’endroit où, selon les habitants, se trouvait le marché du jeudi. Une image satellite du 2 mars, un jeudi, cinq mois avant l’attaque, montre des personnes et des animaux rassemblés au même endroit.

Les survivants ont fait part de leur frustration à l’égard des forces de sécurité burkinabè et d’autres autorités, et ont déclaré qu’ils n’avaient pas porté plainte par crainte de représailles.

Un survivant a déclaré :

Aucune famille n’a porté plainte, auprès de qui allez-vous porter plainte ? Il n’y a pas d’autorité administrative ici ... et notre région est considérée par les autorités comme une zone djihadiste. ... Nous craignons même d’aller à l’hôpital et de dire que nous avons été blessés par un drone.

Un autre survivant a déclaré :

Les islamistes contrôlent notre région, ils contrôlent tout. Il n’y a pas d’autorité ici. ... Après la frappe, aucune autorité n’est venue nous voir. Ils nous considèrent comme des terroristes. ... Nous perdons de plus en plus espoir de voir l’État revenir [ici]. L’abus est tel que notre déception est totale. ... S’ils avaient visé des terroristes, nous pourrions comprendre, mais ils ont visé un marché bondé avec de nombreux civils.

Bidi, région Nord, 21 septembre

Une frappe aérienne de l’armée burkinabè a touché une enceinte privée où au moins 100 personnes assistaient aux funérailles d’une femme à Dabéré, un quartier du village de Bidi, dans la région du Nord, le 21 septembre vers 9 heures. Un drone a largué au moins une munition sur l’enceinte, tuant au moins 24 hommes et un garçon, et blessant 17 autres hommes, selon 10 témoins.

Les témoins ont décrit un drone de couleur blanche qui volait au-dessus de leurs têtes. Une explosion soudaine et l’effet de souffle ont engendré l’effondrement d’une tente où plusieurs dizaines de personnes étaient assises et priaient, et ont détruit une maison voisine. Une analyse faite par Human Rights Watch d’une vidéo de l’attaque a révélé des ombres qui corroborent la chronologie établie par les témoins.

Un agriculteur de 54 ans qui a assisté à l’attaque a déclaré :

[Le drone] était blanc et faisait un léger bruit. Je m’approchais du lieu des funérailles lorsque j’ai entendu l’explosion. ... Elle a touché la tente où les anciens et les sages étaient assis et priaient pour la vieille femme décédée. L’explosion a été si forte et si bruyante que le sol a tremblé et que je suis tombé. J’ai vu beaucoup de fumée noire ... et j’ai senti une odeur de poudre. C’était le chaos. Les gens criaient et couraient. Chacun cherchait ses parents et ses amis ou s’enfuyait. J’ai vu de nombreux corps qui jonchaient le sol, éparpillés, certains déchiquetés... des parties de corps, comme des organes. C’était horrible.

D’autres témoins ont également indiqué que les corps des personnes tuées étaient déchiquetés et presque méconnaissables. « Les corps étaient noirs, brûlés, beaucoup étaient en lambeaux et il n’en restait que des morceaux », a déclaré un homme de 46 ans. « C’était une scène d’horreur. »

Un homme de 46 ans qui a été blessé lors de la frappe a déclaré :

Plus de 100 personnes se sont réunies pour les funérailles. Elles venaient de tous les quartiers de Bidi. Puis il y a eu la frappe et nous avons tous paniqué. Les gens couraient, criaient, essayaient de sauver leurs proches blessés. L’explosion a été très forte. Elle a visé la tente. Tous ceux qui se trouvaient sous la tente sont morts, à l’exception d’un seul qui a été grièvement blessé. Trois murs d’une palissade se sont effondrés et une maison a aussi été partiellement détruite. J’ai été blessé au pied, mon frère à la poitrine et aux côtes. ... J’ai été transporté au Centre hospitalier universitaire de Ouahigouya. D’autres blessés ont été emmenés à Koro.

Des témoins ont indiqué que des proches avaient transporté la plupart des blessés sur des motos vers les centres de santé de Ouahigouya, à 35 kilomètres, et de Koro, à 45 kilomètres. Ils ont aussi déclaré que quelques heures après l’attaque, des soldats du gouvernement étaient arrivés par hélicoptère pour évacuer certains des blessés qui se trouvaient encore sur place.

Human Rights Watch a obtenu une liste compilée par des survivants et des habitants de Bidi avec les noms des 25 personnes tuées, âgées de 13 à 97 ans, et des 17 blessés, âgés de 42 à 80 ans.

Un témoin a déclaré qu’il n’y avait pas de femmes parmi les morts et les blessés « parce qu’elles se trouvaient de l’autre côté de l’enceinte. ... Selon nos traditions, les femmes et les hommes ne se mélangent pas pendant les funérailles ».

Des survivants et des habitants ont déclaré que le GSIM assiégeait Bidi depuis au moins deux ans et que des combattants islamistes venaient souvent dans le village. Mais, selon eux, aucun combattant du GSIM ne se trouvait à l’intérieur de l’enceinte pendant les funérailles.

Un homme de 53 ans a déclaré :

Ils [le GSIM] viennent souvent [au village]. Ils prêchent et essaient de recruter des gens. Ils imposent leurs règles et nous harcèlent. Ils veulent que toutes les femmes soient voilées et s’ils croisent une femme non voilée, ils la battent ou battent son mari. Ils ordonnent à tous les hommes de couper leur pantalon et de se laisser pousser la barbe. Mais le jour de la frappe, aucun homme armé n’était présent aux funérailles. Je n’en ai vu aucun.

Des témoins ont déclaré que la plupart des familles avaient enterré les corps de leurs proches dans leur cour par crainte d’une nouvelle frappe.

Un homme de 42 ans a déclaré :

Nous avions peur d’aller au cimetière et de creuser les tombes. Nous voulions éviter les grands rassemblements car nous pensions que nous pourrions être visés par une nouvelle frappe. J’ai aidé à creuser sept tombes dans le quartier de Dabéré. La plupart des victimes étaient originaires de ce quartier. ... Aucun représentant des autorités n’est venu assister aux enterrements. ... Nous sommes abandonnés par l’État. Pas d’assistance. Aucune compassion. Nous n’avons vu aucune déclaration officielle [sur ce qui s’est passé].

Les survivants et les familles des victimes ont déclaré qu’ils n’avaient pas porté plainte après l’incident par crainte de représailles de la part des autorités et en raison de l’absence de toute autorité à Bidi.

Un survivant a déclaré :

À Bidi, les gens ne se sentent plus appartenir à un État. Le village est assiégé depuis longtemps, il y a des terroristes qui se promènent, qui font pression sur nous, l’armée n’est pas là. ... Il n’y a pas de poste de gendarmerie, pas de commissariat de police, pas de présence d’une quelconque autorité étatique. Cette frappe n’est pas un dérapage. Il est déjà arrivé que les forces de sécurité commettent des crimes. Ce n’est pas la première fois. Ce n’est pas une bavure, c’est systématique. Ce qui s’est passé dans notre village est déplorable.

Boulkessi, région de Mopti, Mali, 18 novembre

Le 18 novembre vers 10 heures, un drone burkinabè a frappé un marché bondé à une dizaine de kilomètres d’un camp de l’armée malienne à Boulkessi, dans la région de Mopti, au Mali, près de la frontière entre le Burkina Faso et le Mali, selon sept témoins. Un drone a largué trois munitions qui ont tué au moins sept hommes et en ont blessé au moins cinq autres.

Dans la soirée, la RTB a indiqué que l’armée burkinabè avait mené des frappes aériennes dans la journée pour mettre fin à une attaque de grande ampleur planifiée par des « terroristes ». Elle a diffusé une vidéo de ce qu’elle a décrit comme trois frappes de drones dans la région du Sahel se trouvant « exactement à la frontière » [avec le Mali] qui ont fait des centaines de victimes, contre ce qu’un journaliste de la RTB a décrit comme une « base logistique » de combattants islamistes. Le début de la vidéo montre au moins trois munitions larguées sur un marché bondé. Human Rights Watch a utilisé cette vidéo et des récits de témoins pour localiser le marché au Mali. Des images satellite prises le 18 novembre à 9h49, heure locale, montrent un grand panache de fumée qui s’élève au-dessus du marché. Des images satellite prises le 3 février 2023 confirment la présence d’un marché au même endroit.

Quatre photographies prises par un survivant à la suite de l’attaque et partagées directement avec Human Rights Watch montrent la terre brûlée, au moins un véhicule incendié, ainsi que de grands sacs alimentaires blancs et des produits fermiers éparpillés sur le sol. L’image satellite à haute résolution du 11 janvier 2024 montre plusieurs grandes traces de brulures sur le marché et des structures qui ont pour la plupart été enlevées.

Des témoins ont déclaré qu’il y avait un certain nombre de combattants du GSIM sur le marché bondé au moment de l’attaque.

Un homme de 30 ans a déclaré :

J’ai quitté Yangassadiou [dans la région de Mopti, au Mali] avec trois collègues. ... Nous vendons notre millet à tout le monde, même aux djihadistes. Nous sommes des commerçants, nous vivons du commerce, donc celui qui vient, nous lui vendons notre millet. .. Il y avait des hommes armés dans les environs. J’ai vu au moins une camionnette avec trois combattants armés à bord qui traversait le marché avant l’attaque. Ces hommes armés appartiennent au GSIM. Ils contrôlent la région.

Un responsable du gouvernement malien à Mondoro, dans la région de Mopti, où certains des blessés ont été évacués, a déclaré qu’après la frappe, il avait contacté des soldats maliens de la base militaire locale pour leur demander ce qui s’était passé sur le marché. Il a déclaré :

Je leur ai dit que les blessés m’avaient indiqué qu’il y avait eu une attaque aérienne sur le marché et que des civils avaient été tués et blessés. Les soldats ont affirmé qu’ils n’avaient rien à voir avec cette attaque aérienne, que c’était l’œuvre des Burkinabè.

Un homme de 21 ans blessé lors de la frappe a déclaré :

Le marché commençait à se remplir avec beaucoup de monde, uniquement des hommes, pour la plupart des civils. Les femmes n’ont pas le droit de se rendre au marché à cause de la loi islamique imposée par les djihadistes. Vers 10 heures, je n’ai rien vu venir, à part cette bombe qui est tombée sur nous comme une flèche, puis une autre bombe, puis une troisième … et je n’ai plus rien vu d’autre que de la fumée noire. J’ai été blessé au bras par des éclats [du drone]. J’ai quitté la zone en courant. Les gens couraient dans toutes les directions. … J’ai aidé mes camarades à sortir du marché malgré ma blessure. … Malheureusement, l’un d’entre nous est mort en chemin, il avait été blessé à l’estomac.

Human Rights Watch a obtenu une liste compilée par des survivants avec les noms des sept personnes âgées de 20 à 40 ans qui ont tuées lors de cette frappe, et ceux des cinq personnes blessées.

Un homme de 69 ans du village de Kobou, qui a perdu ses fils de 20 et 40 ans dans la frappe, a déclaré :

Mes fils étaient allés au marché pour vendre leurs produits. Ils étaient des commerçants, des civils, pas des combattants. J’étais dans le village quand j’ai entendu la première explosion vers 10 heures. Le village est situé à 29 kilomètres du marché. J’ai entendu trois détonations successives. Vers midi, j’ai vu un homme de l’ethnie Dogon [une ethnie de cette région] sur une moto qui venait de quitter le marché et je lui ai demandé ce qui s’était passé. Il m’a répondu : « Le marché a été bombardé ». Je lui ai immédiatement demandé de m’y conduire. Quand je suis arrivé, j’ai vu plusieurs cadavres sur le sol avec des blessures très profondes et très nettes … des corps déchiquetés. J’ai aussi vu des morceaux de corps ici et là. J’ai identifié les corps de mes deux enfants et je les ai enterrés sur place, non loin du marché.

 
Source: Human Rights Watch (HRW).

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En plus de la construction et de la réhabilitation des stades qui accueillent les matchs de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023) qui se tient du 13 janvier au 11 février 2024 dans le pays, le gouvernement ivoirien est engagé dans la construction de nombreuses infrastructures sportives et récréatives.

Le gouvernement ivoirien est engagé à doter le pays d’infrastructures pour soutenir la promotion de la pratique des activités sportives. En Côte d’Ivoire, l’accélération de la construction d’infrastructures sportives et récréatives fait partie des actions prévues pour renforcer et accélérer le dispositif d’accompagnement des jeunes.

Le projet Agora, infrastructure socio-sportive et culturelle, est conçu pour favoriser la pratique sportive dans la proximité, servir les objectifs du développement durable.

Première d’une longue série, l’agora de Koumassi a été inaugurée le 21 décembre 2019 par le Président français Emmanuel Macron.

Ce centre sportif comprend des terrains multifonctionnels modulables en scènes pour accueillir des concerts ou des pièces de théâtre.

Au-delà de la pratique du sport, l’agora a également pour but de faciliter l’accès à l’éducation, à la santé et de développer l’entrepreneuriat et l’insertion des jeunes. Elle peut être considérée aussi comme un excellent modèle pour la ville durable.

L’agora d’Abobo a été inaugurée le 12 mai 2023. Elle est bâtie sur une superficie de 1,6 hectare sur l’ancien terrain de sport d’Akeikoi. Le complexe socio-sportif et culturel comprend plusieurs aires de jeux (un terrain de football et un terrain de basket...), une salle de fitness, une bibliothèque, etc.

Depuis le mercredi 10 janvier, la commune de Yopougon dispose aussi d’une agora. Ce complexe socio-sportif a été inauguré par le ministre délégué des Sports et du Cadre de vie, Adjé Silas Metch.

Le même jour, l’agora de Port-Bouët a également ouvert ses portes. Elle a été bâtie sur un terrain de 4,2 ha. En plus des installations sportives, un accent a été mis sur les espaces de réunion pour permettre aux associations de se retrouver pour travailler sur des thématiques axées sur la cohésion sociale, la formation et le développement durable. Entre autres localités bénéficiaires, on note les communes d’Attécoubé, de Bingerville, de Béoumi, de M’Batto, de Buyo, de Dimbokro et de Guiglo.

Les agoras participent à la promotion des activités sportives, comme facteur de santé et de bien-être. Ces complexes offrent aux jeunes des opportunités de formation aux métiers des sports en vue de leur employabilité.

Ce projet s’inscrit dans le plan national de développement du ministère ivoirien des Sports, qui prévoit, à terme, de développer 91 complexes sportifs multifonctionnels de proximité sur tout le territoire national.

Le sport occupe sainement la jeunesse. Il permet aux Ivoiriens d’améliorer leur santé par la pratique régulière du sport. Il contribue à lutter contre la délinquance juvénile, l’exode rural et la migration clandestine.

Le pays s’est aussi doté d’un programme d’aisance aquatique dont le lancement a eu lieu le samedi 22 octobre 2022 à Abobo. Plusieurs piscines seront construites dans le district d’Abidjan : la piscine olympique d’Abobo, la piscine d’Attécoubé, la piscine de Marcory et la piscine de Yopougon. On note également la réhabilitation de la piscine de Bouaké et la rénovation de la piscine Dominique Ouattara de Bingerville.

Le gouvernement s’est engagé à construire 193 infrastructures sportives de proximité dans les capitales régionales, départementales et communales sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre du Programme de Réhabilitation, d’Équipement et de Construction des Infrastructures Sportives (Précis spécial), en vue de rapprocher les populations des lieux de pratique sportive. Le montant global du programme est estimé à plus de 45 milliards de FCFA.

Et avec tous ces grands chantiers, le sport sera une niche de richesse, de création d’opportunités pour les jeunes afin de favoriser leur épanouissement. Facteur de rassemblement, le sport sera une source de renforcement de la citoyenneté, du tissu social et de la cohésion. Ainsi, avec la formation, le financement des projets, le sport fait partie des secteurs choisis par le gouvernement pour donner du contenu à son programme jeunesse qui couvre la période 2023-2025.  

OM

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À quelques heures du match Côte d’Ivoire - Sénégal, comptant pour les huitièmes de finale de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023), prévu ce lundi 29 janvier 2024 au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le ministre des Transports, Amadou Koné, a visité, ce dimanche 28 janvier 2024, le dispositif mis en place pour assurer une bonne fluidité du trafic et la sécurité routière tout le long de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro.

Il était compagné par l’administrateur général de police Youssouf Kouyaté, directeur général de la Police nationale et du général de brigade Koné Sounan, commandant la première région, représentant le commandant supérieur de la Gendarmerie nationale.

À cette occasion, il a procédé à une évaluation des dispositions prises par ses services et par les forces de l’ordre afin d’encadrer le flux important de véhicules au départ d’Abidjan pour Yamoussoukro et sur l’ensemble des axes reliant la capitale politique ivoirienne, à travers le renforcement de la sensibilisation à la sécurité routière, la prévention et surtout la surveillance du réseau routier.

L’émissaire du gouvernement a également inspecté le dispositif opérationnel de la Police spéciale de sécurité routière (PSSR) mis en place à partir du corridor de Gesco à Yopougon avant d’atteindre le PK 54 de l’autoroute du nord où se situe le poste de contrôle du Groupement de sécurisation routière (GSR) de la gendarmerie nationale.

Au terme de sa tournée, le ministre Amadou Koné a transmis aux hommes sur le terrain les encouragements du Chef du gouvernement, le Premier Ministre Robert Beugré Mambé, ministre des Sports et du Cadre de vie. Il a poursuivi pour indiquer que les tests d’alcoolémie devront être renforcés, avant d’annoncer la fermeture du trafic aux véhicules poids lourds dont le poids total en charge excède 10 tonnes, du dimanche 28 janvier 2024 à 23H59mn au mardi 30 janvier 2024 à 21h, sur l’autoroute Abidjan Yamoussoukro-Bouaké, ainsi que sur les axes routiers Sinfra-Yamoussoukro et Bouaflé-Yamoussoukro.

km

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Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a encouragé, ce vendredi 26 janvier 2024 à Abidjan-Plateau, ses collaborateurs à travailler à une réforme profonde du secteur des ressources minérales et de l’énergie, pour le rendre performant et résilient. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux du nouvel an.

« Je crois en notre capacité à réformer en profondeur le secteur des ressources minérales et de l’énergie, pour le rendre performant et résilient pour toujours. Je suis convaincu que vous faites partie de la génération qui fera la différence et qui inscrira son passage dans ce département en lettres d’or », a déclaré le ministre, non sans auparavant saluer les efforts des uns et des autres qui ont permis d’enregistrer des résultats probants en 2023.

Mamadou Sangafowa-Coulibaly, rappelant que le pays bénéficie d’un potentiel avéré pour faire du secteur des ressources minérales et de l’énergie un deuxième levier de croissance économique soutenue et durable, a appelé à la poursuite des actions.

Ces actions, a-t-il confié, permettront « d’assurer à nos concitoyens une énergie électrique en quantité suffisante et en qualité, de sécuriser l’approvisionnement du pays en produits pétroliers de bonne qualité et accessibles à tous, et de libérer le potentiel minier du pays au bénéfice de tous y compris des générations futures ». Il a ajouté aussi la nécessité de continuer de renforcer la gouvernance dans ce secteur, afin d’en libérer tout le potentiel.

Au nom du personnel, la cheffe de cabinet, Mireille M’Bayia, a saisi l’opportunité de la rencontre, pour traduire au ministre leur profonde reconnaissance pour tous les efforts déployés pour améliorer les conditions matérielles de travail et de vie des agents.

Au terme de la cérémonie, le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a procédé à la remise des prix nationaux d’excellence aux lauréats de son département ministériel classés 2ème et 3ème.  

km

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Le trafic et le commerce illicite des cigarettes représentent un défi majeur à la fois pour la santé publique et l'économie. La prolifération de cigarettes de contrefaçon présente un risque grave pour les consommateurs en raison des dangers pour la santé qu'elles représentent.

En outre, la contrebande de cigarettes entraîne d'importantes pertes de revenus pour l'État. Mais plus alarmant encore, elle sert également de source de financement pour des groupes djihadistes opérant dans la région sahélienne.

En Côte d'Ivoire, le marché légal des cigarettes est estimé à 420 millions de paquets par an, ce qui équivaut à 8 milliards de cigarettes. Cependant, une grande partie de ce commerce échappe aux radars des autorités, faute d'un système efficace de suivi, de traçabilité et de vérification fiscale des produits du tabac.

Face à cette situation préoccupante, le Comité National de Pilotage des Partenariats Publics Privés (CNP-PPP) a lancé en avril 2023 un appel d'offres international visant à sélectionner un prestataire chargé de concevoir, financer, exploiter et assurer la maintenance d'un système d'identification, de traçabilité et d'authentification des produits du tabac pour une durée de six ans.

 Initialement prévue pour le 9 juin 2023, la date limite de soumission a été reportée à trois reprises, pour finalement intervenir le 27 octobre de la même année. Cette procédure a abouti à la sélection du groupe suisse SICPA, déjà présent sur plusieurs marchés africains tels que le Maroc, le Togo, la Gambie, la RD Congo et le Kenya, reléguant ainsi les Indiens de Madras Security au second plan.

Malgré les objectifs louables des autorités, les termes de l'appel d'offres ont suscité et continuent de susciter des critiques de la part des industriels et fabricants du secteur, regroupés au sein de l'Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d'Ivoire (UGECI).

Le 9 juin, notre confrère de « Africa Intelligence » avait relayé les inquiétudes de l'UGECI, exprimées dans une lettre datée du 24 mai 2023, demandant en vain au CNP-PPP de modifier certains termes de l'appel d'offres.

En effet, celui-ci semblait favoriser une solution basée sur l'apposition d'un timbre à encre infalsifiable, alors qu'une solution entièrement numérique, plus moderne, permettant l'identification des acheteurs par simple scan, aurait pu être envisagée.

De plus, certaines conditions de l'appel d'offres, telles que l'obligation de créer une filiale en Côte d'Ivoire, n'avaient jamais été observées dans des appels d'offres similaires, ce qui risquait de dissuader la participation de fournisseurs internationaux renommés, comme cela s'est effectivement produit, seules deux entités ayant soumissionné.

Derrière les préoccupations affichées des industriels du tabac se cache en réalité une question financière de taille.

En effet, le coût de la solution basée sur les timbres est trois fois supérieur à celui du codage numérique des paquets. Les tarifs pratiqués par SICPA, pouvant atteindre 25 000 FCFA pour 1000 paquets, sont nettement plus élevés que les prix moyens observés sur les marchés africains (4500 FCFA).

Ces coûts supplémentaires, supportés par les industriels et les importateurs, peuvent être répercutés sur le consommateur final. Les disparités de prix sont frappantes, avec une moyenne de 1485 FCFA pour 1000 paquets dans l'Union Européenne, contre 1199 FCFA en France. Au Burkina Faso voisin, le marquage de 1000 paquets est facturé 2283 FCFA par Inexto, un concurrent de SICPA. Au Cameroun, De La Rue, une entreprise britannique, facture le double, soit 4998 FCFA. Au Maroc, le marquage par SICPA atteint 10 500 FCFA, et en RD Congo, il grimpe à 12 444 FCFA.

Les industriels ont réitéré leurs préoccupations par le biais de Rose Don Mello, directrice exécutive de l'UGECI, dans une interview accordée à Africa Business + (groupe Jeune Afrique) le 23 décembre.

Il est également important de noter que le système d'apposition des timbres peut entraîner une perte de productivité de l'industrie, estimée à 15%, en raison du ralentissement des machines pour l'application des marques et peut également générer des rebuts. Au total, le surcoût par paquet pourrait atteindre jusqu'à 13%.

Dans ce contexte, il est essentiel que le contrat de partenariat entre les autorités ivoiriennes et SICPA soit négocié de manière à garantir des coûts raisonnables pour les fabricants et les importateurs, afin d'éviter une augmentation significative des prix des cigarettes légales qui pourrait favoriser la prolifération du marché illicite.

MC

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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans un communiqué conjoint ce dimanche 28 janvier.

Cette décision, prise par les trois pays dirigés par des juntes militaires, est entrée en vigueur immédiatement, marquant un tournant dans la dynamique régionale.

L'annonce du retrait a été diffusée simultanément lors des journaux télévisés de midi sur les chaînes publiques des trois nations.

Le communiqué, signé par le Malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Nigérien Abdourahamane Tiani, a été lu au Mali par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, exposant les raisons de ce départ.

Les dirigeants ont exprimé leur regret et leur déception quant à l'éloignement de la CEDEAO des idéaux des pères fondateurs et du panafricanisme. Ils ont également critiqué le manque de soutien de l'organisation dans la lutte contre le terrorisme, la considérant même comme une menace sous l'influence de puissances étrangères. Les sanctions jugées injustes imposées par la CEDEAO ont également été citées comme motif de départ.

Selon Jean-Emmanuel Ouedraogo, porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, ces sanctions ont exacerbé la vulnérabilité des populations déjà éprouvées par des années de violence perpétrée par des groupes terroristes. Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement du Niger, a également souligné que ce retrait était une réponse aux attentes des populations.

La CEDEAO a réagi dans un communiqué publié le même jour, affirmant sa disposition à trouver « une solution négociée » à la situation créée par le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Reconnaissant l'importance de ces trois pays au sein de la communauté, l'organisation reste engagée à résoudre l'impasse politique. Cependant, elle attend une notification formelle et directe de cette décision de retrait.

Cette annonce de départ de la CEDEAO par trois de ses membres clés soulève des questions sur l'avenir de la coopération régionale et de la stabilité dans la région ouest-africaine.

Mohamed Compaoré

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Afin de soutenir, la communauté éducative et les parents d’élèves, plus de 50 millions de kits scolaires ont été distribués par le Gouvernement dans les établissements primaires publics de Côte d’Ivoire pour une valeur de 130 milliards de FCFA de 2011 à 2023.

Pour l’année scolaire 2023-2024, les élèves ont bénéficié de 3.769.663 kits d’une valeur de 7,8 milliards de FCFA.

Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a donné ces chiffres dans une note d’information sur les acquis du système éducatif ivoirien, depuis 2011.

Au titre des cantines scolaires de 2014 à 2019, c’est un montant de 16,2 milliards de FCFA qui a été investi pour offrir un repas à plus d’un million d’élèves. La Côte d’Ivoire compte à ce jour 5.602 cantines scolaires.

L’intensification de la lutte contre la tricherie et la fraude aux examens à grand tirage à travers des mesures et des actions de grande envergure ont permis de réduire considérablement le nombre de cas. Ainsi, nous sommes passés de 16.180 cas en 2020 à 10.382 en 2021 puis à 4.236 en 2022 et 1.943 en 2023.

Dans le cadre de l’apprentissage, l’on note le renforcement de la digitalisation et l’élargissement de l’accès aux ressources éducatives à travers l’outil didactique « Mon École à la maison » et l’aménagement de salles multimédia dans plusieurs établissements et Centres d’Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP) sans oublier la révision des curricula.

Pour parvenir à une école de qualité, le Gouvernement ivoirien, soucieux des défis présents et futurs a initié des actions de promotion et de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs du système éducatif.

Outre, le Prix national d’excellence, plusieurs d’entre eux, dont des enseignants craie en main, ont reçu des distinctions dans l’Ordre du mérite de l’Éducation nationale.

Aussi, dans l’optique de l’atteinte des objectifs, le Gouvernement a doté les acteurs de la chaine d’encadrement et d’inspection, de 144 véhicules, 15 minicars ainsi que plusieurs matériels et outils didactiques aux établissements scolaires.

Au titre de l’alphabétisation, le taux d’analphabétisme qui était de 51% en 2002 est passé à 47% en 2021.

Toutefois, le Gouvernement multiplie les initiatives et actions en faveur de l’alphabétisation. Cela se traduit également par l’ouverture de centres d’alphabétisation dans tous les établissements publics, le lancement de la campagne d’alphabétisation, la création de 2.618 centres d’alphabétisation, la création de 443 classes passerelles de 2022 à 2023, ce qui a permis d’élargir l’offre d’intégration des enfants hors du système.

L’encadrement de 3.807 structures d’éducation islamique afin de diversifier et améliorer les apprentissages à l’attention des enfants issus de ces systèmes et à leur offrir les mêmes chances et opportunités de réussite.

Toutes ces actions ont été possibles grâce à la volonté politique et à la vision du Président Alassane Ouattara et sa vision d’une école de qualité et inclusive.

Pour rappel, le monde entier a célébré ce 24 janvier la sixième édition de la Journée Internationale de l’Éducation (JIE) autour du thème : « Apprendre pour une paix durable ».

OM

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