La défense retient toute l’attention aux assises en ce deuxième jour de sa plaidoirie au palais de Justice Plateau. Les démonstrations sont faites pour montrer que le parquet s’est trompé, afin que les accusés soient relâchés purement et simplement. Au nombre des cas plaidés en ce jour, Michel Gbagbo. Maitre Dadjé Rodrigue, a décortiqué les accusations « lapidaires » portées a l’encontre du fils de l’ex président.
« Oui, son véritable crime, c’est la patronymie. C’est d’être le fils de Laurent Gbagbo ». « Déchargez-le, messieurs les juges, des accusations fallacieuses qui ont un but politique», a dit l’avocat. Pour mémoire, le ministre de la justice d’alors, Ahoussou Jeannot avait confirmé : « il est arrêté parce qu’il est le fils de Gbagbo ». Me Dadjé Rodrigue, dans son plaidoyer, a fondé : « le parquet général a réussi à le condamner à 5 ans de prison et interdiction de sortir du territoire ». Cela dit, pourquoi est il le seul des accusés à avoir cette privation ? S’interroge l’avocat de Simone Gbagbo. Avant d’affirmé : « Michel a déposé une plainte en France qui gène le pouvoir ivoirien », c’est pourquoi « ils veulent passer par tous les moyens l’empêcher de répondre à la convocation du juge ». La défense a toutefois fait savoir que toutes les accusations et témoignages présentés contre Michel Gbagbo relève du mensonge. Michel Gbagbo a fait la première fois la prison sous Ouattara, Premier ministre en 92. L’avocat a montré son client comme une personne inoffensive, fils de président qui se font dans la masse, courtois et calme. Très bon voisin selon son entourage. Il est un bon père de famille avec ses enfants, pour leur éviter le traumatisme qu’il a subi très jeune. Avant de clore son intervention, Me Dadjé Rodrigue a dit à la cour que le dossier de Michel Gbagbo est ‘’vide’’. « Que ce qui est blanc reste blanc et ce qui est noir le reste ». Ceci afin que la justice lui redonne ‘’ sa dignité et qu’il ne soit pas victime de crime de patronymie’’.
Izoudine Youssef
Auteur: Armand Tanoh