Le Soudan se trouve a un – point de rupture – catastrophique, a averti ce lundi 12 août l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La famine et les inondations se sont ajoutées à la série de crises auxquelles des millions de personnes doivent faire face dans ce pays dévasté par la guerre, et même la capitale Khartoum n'est pas épargnée.  

Depuis avril 2023, le pays est dévasté par une guerre entre l’armée régulière du général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide dirigés par Mohammed Hamdan Daglo. Ce conflit a déjà causé des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.

A la guerre s’est ajoutée, selon l’ONU, la famine et les inondations pour aggraver la situation déjà désastreuse, plongeant des millions de personnes dans l’une des pires crises humanitaires au monde.

Depuis juin, des pluies torrentielles dans le nord et l’est du pays ont forcé plus de 20 000 personnes a quitter leurs maisons.

’Les restrictions à l'accès humanitaire ont considérablement réduit l'aide, une aide qui aurait pu sauver de nombreuses vies’’, dénonce Othman Belbeisi, directeur régional de l’OIM.

L’ONU et l’OIM appellent à des fonds d’urgence pour fournir abri, nourriture, eau et soins médicaux aux déplacés.

Des pourparlers prévus en Suisse.

Le lundi 19 août, les Etats-Unis ont annoncé leur intention de lancer cette semaine en Suisse des pourparlers sur un cessez-le-feu au Soudan, bien que la participation du gouvernement soudanais reste incertaine. Tom Perriello, l’envoyé spécial américain, a confirmé que les Forces de soutien rapide ont donné leur accord inconditionnel sur leur participation, mais les Forces armées du Soudan n’ont pas encore donné leur confirmation.

La priorité de ce processus est de parvenir à la cessation des hostilités et de discuter de la protection des civils, de l'accès humanitaire et de l'application de la loi.