Le quatrième symposium sur les implications sécuritaires du changement climatique (SICC) organisé par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US. AFRICOM) et l’Institut américain pour la paix (USIP) en collaboration avec les Forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI) se tient du 15 au 17 juillet dans la capitale économique ivoirienne. Ce symposium réunit actuellement plus de 23 pays composés des hauts responsables des armées, des communautés diplomatiques de développement américains ainsi que des institutions internationales pour discuter des réponses stratégiques aux risques de sécurité liés au climat.

Objectif : identifier les solutions pratiques réalisables face aux menaces de sécurité climatique ainsi que des réponses aux changements climatiques anticipées qui est aujourd’hui un défi majeur dans presque tous les domaines de l’activité humaine.

Plus de 100 représentants militaires et membres du gouvernement des États-Unis, et près de 23 pays partenaires africains prennent part à ce symposium.

A l’ouverture, ce lundi 15 juillet, le Général de Brigade, Diarassouba Bakary, directeur général des affaires stratégiques au Mindef, représentant le Ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, a souligné l’importance de ce symposium sur le changement climatique. Tout en précisant que l’État ivoirien se sent honoré d’abriter cette rencontre, il a déclaré que le changement climatique est une urgence en Côte d’Ivoire. « Le changement climatique est essentiellement dû à l’activité humaine, et ses effets vont s’aggraver dans les années à venir. Il est aujourd’hui une préoccupation d’État. Le réchauffement continu de la planète, la montée des eaux, et autres désordres climatiques appellent à une prise de conscience et à une action concertée au niveau mondial. », a-t-il ajouté.

Pour terminer, il a remercié les États-Unis pour leur soutien à la Côte d’Ivoire dans le domaine de la sécurité de défense à travers divers programmes de formation et de soutien à l’équipement.

Le Général Shawn Holtz, directeur de la stratégie, de l’engagement et des programmes de l’USAFRICOM, a, quant à lui, précisé que le changement climatique a beaucoup d’inconvénients sur la vie humaine et qu’il est important de se réunir, afin d’identifier les meilleures façons de se préparer à ces changements. Il a expliqué que le changement climatique est une donnée à prendre en compte dans l’examen sécuritaire. « Il est question aujourd’hui de se réunir pour identifier les meilleures façons de se préparer aux changements climatiques. Ceci passe par la collaboration avec d’autres États, par l’évaluation du rôle des armées dans cette approche qui a été faite lors de la 3ème édition au Botswana où les initiatives climatiques se sont renforcées. Aujourd’hui il est encore important d’enrichir les discussions sur les questions climatiques, enrichir les perspectives et trouver des solutions. Travailler ensemble pour réduire les effets du changement climatique, et surtout découvrir des nouvelles idées avantageuses pour les prochaines générations. », a-t-il indiqué.

L’ambassadrice des États- Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba, est revenue sur les évènements du samedi 13 juillet 2024 aux USA, et a condamné avec véhémence la violence qui s’est abattue sur ce pays en cette journée. Elle a souligné que le changement climatique est une menace directe à la vie, et que c’est un défi majeur dans la mise en œuvre des mandats internationaux. « C’est pour nous l’occasion de se réunir et d’être avec nos partenaires pour travailler ensemble et identifier des actions concrètes de lutte contre le changement climatique. Les États-Unis ont initié des actions et des investissements historiques pour limiter ses émissions domestiques et aussi encourager le financement dans le secteur climatique. Le changement climatique a un impact significatif sur la société et l’économie à travers le monde. C’est un défi majeur dans la mise en œuvre des mandats internationaux et Il faut s’assurer que nous l’intégrons dans le processus de pacification », a-t-elle déclaré.

La femme et la jeune fille, comme actrices importantes

Le changement climatique concerne tous les secteurs et il est urgent d’avoir des actions coordonnées. La Diplomate américaine a ajouté que la jeune fille et la femme devraient être introduites dans ces dynamiques de solutions. « Il y a des stratégies mises en place pour les femmes, mais, ce n’est pas toutes les stratégies qui correspondent à toutes les femmes. Nous devons être ouverts, écouter, et inviter les femmes et les jeunes filles à participer pour atteindre ces objectifs sur le climat. Elles doivent être à la table avec d’autres, les militaires, les civils pour ensemble trouver des solutions concrètes. », a précisé l’ambassadrice américaine.

« 3 milliards de dollars ont ainsi été alloués pour les projets de changements climatiques à travers les programmes d’alertes précoces dans le monde, et aussi un fonds vert de 2 milliards de dollars pour financer la lutte contre les problèmes climatiques et contribuer à la lutte contre le changement climatique », a révélé Jessica Davis Ba.

L’Institut Américain pour la Paix

La réponse aux changements climatiques anticipés est un défi majeur dans presque tous les domaines de l’activité humaine. La consolidation de la paix ne fait pas exception. Si les répercussions que les changements climatiques ou la dégradation de l’environnement peuvent avoir sur la paix et la sécurité font désormais l’objet d’un large consensus, la réponse à apporter aux défis de sécurité climatique constitue un domaine de pratique émergeant dans le cadre de la consolidation de la paix. L’institut américain pour la paix financé par le Congrès Américain est un acteur majeur dans ce processus de lutte contre le changement climatique. La directrice de son programme environnement climat et gestion des conflits Mme Tegan Blaine, lors de son allocution, a rappelé que le changement climatique contribue à aggraver la problématique de développement des nations. « Elle crée de la concurrence au niveau des États et entretient les conflits, car des États considèrent le changement climatique comme une menace directe à leur intégrité territoriale et à leur souveraineté », a-t-elle déclaré, encourageant le financement pour la lutte contre le changement climatique par les États.