Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN

L’adoption du « pacte de Marrakech » va permettre d’améliorer les conditions vie de 250 mille migrants dans le monde, a indiqué le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, lors de la conférence de clôture, mardi 11 décembre, de la rencontre intergouvernementale pour la signature du « pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières » qui s’est tenue du 10 au 11 décembre à Marrakech(Maroc).

Le Maroc a signé cet accord, a-t-il souligné, parce qu’il cadre avec sa vision sur la migration que le Royaume a entamée depuis 1993 et prônée par le Roi Mohammed VI. En témoigne, la signature entre le Royaume chérifien et l’Union africaine(UA) pour l’accord de siège de l’Observatoire africain des migrations à Rabbat.

«La migration est un choix volontaire. Il ne doit pas être un objet politique. Les pays membres doivent considérer cet accord comme un moyen de dialogue et chacun doit jouer sa partition pour qu’il soit un succès », a insisté M. Bourita.

Louise Arbour, la représentation spéciale du secrétariat général des Nations unis pour les migrations internationales, et secrétaire générale de la conférence, a estimé que ce pacte doit permet d’aborder une nouvelle étape de coopération sur la migration.

C’est pourquoi, elle a remercié le Maroc pour avoir abrité cette conférence intergouvernementale pour l’adoption du « pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières » à Marrakech.

Aux sceptiques, Louise Arbour les a exhortés à le lire et à juger leur opinion. «Le document n’est pas une convention ni un traité. C’est un pacte non contraignant qui invite tous les pays membres à mutualiser leurs efforts, afin d’en assurer sa mise en œuvre effective et sa réussite », a soutenu Mme Arbour.

Selon elle, pour mesurer cette réussite, les Etats eux-mêmes se sont engagés à faire des évaluations au niveau national ou régional.

A l’issue donc des discussions, les Etats membres et d’autres parties prenantes (UA, UE, ONU, la société civile, le secteur privé, les universités, les syndicats, les institutions nationales des droits de l’homme, les médias…) ont fait la promesse d’œuvrer pour la mise en application du « Pacte de Marrakech », afin de faire en sorte que la migration soit bénéfique pour tous.

 

Daniel Coulibaly, envoyé spécial à Marrakech

 

 

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A l’occasion de la semaine de droit de l’homme qu’organise la Fondation Friedrich Naumann en collaboration avec Ciné connexion du 11 au 18 novembre 2017, un atelier de renforcement des capacités de journalistes ivoiriens sur les questions migratoires se tient du 14 au 15 novembre 2017 au siège de la Fondation à Abidjan.

Cet atelier s’adresse aux journalistes de la presse écrite, en ligne, télévisuelle, blogueurs, etc. Objectif permettre à ces professionnels des médias d’être mieux imprégnés des questions migratoires. Autrement dit, savoir utiliser les termes qu’il faut dans le traitement de l’information qui concerne ce phénomène.

A l’ouverture de cet atelier, le directeur général des Ivoiriens de l’Extérieur Issiaka Konaté, a fait l’état des lieux du phénomène de la migration irrégulière dans notre pays.

Il a indiqué que, si à un moment donné, les villes de Daloa, Bouaké, Odienné, San-pedro, etc étaient des points de départ, il n’en est plus le cas aujourd’hui.

M. Konaté a soutenu que les causes de cette migration sont multiples. Il en cite, l’influence de la diaspora, la fascination de l’Occident. Et de confier qu’après profilage de plusieurs d’entre eux, la question de l’emploi n’est pas en tête des raisons évoquées. «Il faut s’attaquer aux bonnes raisons pour avoir de bonnes solutions», a-t-il dit.

«La Côte d’Ivoire est un pays à forte migration, il est impérieux qu’il bénéficie d’appuis financiers », proposant la création de comités régionaux à travers le pays.

Pour ceux qui décident de revenir au pays, il demande qu’on soit indulgent avec eux. Et surtout aux journalistes d’éviter d’être alarmistes et justes dans le traitement des informations : « Il faut éviter la désinformation sur la migration irrégulière », a demandé le directeur général des Ivoiriens de l’Extérieur.

Il note 85% de migration inter-régional, c’est pourquoi, il propose la mise sur pied d’un observatoire pour un partage d’informations entre Etats.

Mais avant M Konaté, un peu plus tôt dans la journée, Laurent Guittey et Chimène Mandakovic de l’Organisation internationale pour les migrations(OIM) , ont définir, dans un premier temps, les termes clés de la migration, l’immigration, migration régulière, et migration irrégulière, migrants, refugiés, victimes de traite, trafic illicite, de migrants etc, et dans un second temps expliquer les tendances migratoires sur la route méditerranéenne centrale et retour volontaire assisté.

Pour la journée du mercredi, il aura une formation sur le traitement objectif et non partisan de l’information et le rôle du journaliste dans le traitement de l’information liée aux questions migratoires donnée par Zio Moussa, journaliste professionnel et président de L'Observatoire de la liberté de la presse, l'éthique et de la déontologie(OLPED).

 

Daniel Coulibaly

 

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