Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La Banque africaine de développement étoffe sa publication phare, Perspectives économiques en Afrique, de cinq rapports régionaux. Ces études économiques régionales ont été rendues publiques à Tunis (Afrique du Nord), à Abidjan (Afrique de l'Ouest et Afrique centrale), à Nairobi (Afrique de l'Est) et à Pretoria (Afrique australe).

« En proposant pour la première fois des approches régionales, nous souhaitons mettre à profit l’expertise de la Banque et donner plus de profondeur d’analyse et de pertinence à cette publication », a déclaré Célestin Monga, économiste en chef et vice-président de la Gouvernance économique et de la gestion du savoir de la Banque africaine de développement.

« La volonté d’intégrer un rapport spécifique sur chacune des cinq régions reflète l'importance que la Banque africaine de développement accorde à la dimension régionale du développement, en vue d’une croissance davantage inclusive en Afrique », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la région Afrique du Nord.

Afrique du Nord : des perspectives positives pour 2018 et 2019

L’année 2017 s’est conclue en Afrique du Nord sur une croissance de 4,9 % du PIB réel, en hausse par rapport aux 3,3 % enregistrés en 2016. Cette performance économique est supérieure à la moyenne de 3,6 % pour l’ensemble du continent. Ces chiffres s’expliquent par une production de pétrole plus importante que prévue en Libye, par la performance du Maroc, qui a vu son taux de croissance passer de 1,2 % en 2016 à 4,1 % en 2017, car stimulé par la hausse de la productivité agricole. Portée par son programme de réformes macroéconomiques et structurelles, l’Égypte affiche elle aussi une croissance de son PIB de l’ordre de 4 % en 2017.

D’un point de vue global, la croissance de la région Afrique du Nord est nourrie principalement par le secteur réel, dont de nouveaux secteurs à haute valeur ajoutée comme l’électronique et la mécanique, ainsi que par la consommation privée et publique. Les perspectives demeurent positives pour 2018 et 2019, grâce notamment aux réformes engagées dans l’ensemble des pays de la région. La croissance de l’Afrique du Nord devrait atteindre respectivement 5 % et 4,6 % en 2018 et 2019.

Afrique de l’Est : la meilleure performance économique du continent

L’Afrique de l’Est, qui compte treize pays, affiche les meilleures performances économiques du continent, avec un taux de croissance de 5,9 du PIB en 2017, un taux bien plus élevé que la croissance enregistrée par les autres régions d’Afrique, et supérieur à la moyenne de 3,6 % enregistrée par le continent. Six pays en particulier sont les moteurs de cette bonne performance de l’Afrique de l’Est : Éthiopie, Tanzanie, Djibouti, Rwanda, Seychelles et Kenya.

Les perspectives restent positives pour 2018 et 2019, avec une croissance qui devrait se poursuivre et atteindre 5,9 % en 2018, puis 6,2 % en 2019.

Ce rapport dédié à l’Afrique de l’Est et qui revient sur les évolutions récentes de la région met d’ailleurs en lumière un certain nombre de politiques dont les pays membres devraient s’inspirer pour transformer leurs économies respectives, selon Nnena Nwabufo, directrice générale de la Banque pour la région de l’Afrique de l’Est.

Afrique australe : une reprise économique amorcée, mais une croissance contrastée

D’une moyenne estimée à 1,6 % en 2017, la croissance du PIB réel en Afrique australe devrait s’améliorer à 2 % en 2018 puis à 2,4 % en 2019. Pour Joséphine Ngure, directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique australe, « la région […] a fait des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants, en mettant en œuvre des politiques qui ont ciblé l’accélération de l’industrialisation le soutien de la croissance et la création d’emplois ».

Les prévisions économiques pour la région demeurent cependant prudentes, notamment au vu des schémas de croissance très divers des économies de la région. « Locomotive » économique de la région, l’Afrique du Sud voit sa croissance s’essouffler sinon décliner, tandis que des pays à faible revenu et à l’économie en transition, à l’instar de Madagascar et du Mozambique, enregistrent une croissance plus élevée, qui reste toutefois modérée.

« Les déficits budgétaires élevés et l’augmentation de la dette publique posent des défis à la stabilité macroéconomique dans plusieurs pays d’Afrique australe. Il faudrait que les gouvernements instaurent des mesures pour améliorer la mobilisation des ressources nationales et des fonds auprès du secteur privé afin de maintenir un niveau suffisant de dépenses pour le développement, pour stimuler la croissance et créer des emplois, notamment en faveur des jeunes », souligne Stefan Muller, économiste principal de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe.

Afrique de l’Ouest : des progrès dans un panorama contrasté

Après plusieurs années fastes, la croissance économique en Afrique de l’Ouest, qui compte 15 pays aux économies fort contrastées, a stagné à 0,5 % en 2016. La raison en est notamment la baisse des prix des matières premières et la contre-performance du Nigeria, qui représente à lui seul près de 70 % du PIB de la sous-région. En 2017, la croissance en Afrique de l’Ouest a rebondi et atteint 2,5 % et elle devrait s’élever à 3,8 % en 2018 puis à 3,9 % en 2019, selon les projections. La consommation des ménages et le redressement relatif des cours de certaines matières premières devraient contribuer à ce regain.

Le grand défi auquel fait face la région demeure celui de la création d’emplois, notamment pour les jeunes, selon Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale adjointe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest. « Perspectives économiques en Afrique de l’Ouest offre une analyse détaillée de l’économie et du marché du travail de 15 pays, centrée sur la stabilité macroéconomique, l’emploi et la pauvreté […]. N’oublions que certains des pays de la sous-région sont confrontés à un énorme défi sécuritaire », a-t-elle rappelé.

Afrique centrale : de meilleures perspectives après une performance modeste

L’Afrique centrale, qui couvre huit pays, a enregistré le taux de croissance le plus faible du continent en 2017. Avec +0,9 %, la région a connu toutefois une relative embellie par rapport à l’année 2016, qui avait enregistré une croissance de 0,1 %. Cette performance sous-régionale, qui masque de nombreuses disparités entre les pays – une croissance plutôt bonne au Cameroun et en Centrafrique, très faible en Guinée équatoriale et au Congo –, reste toutefois nettement en deçà de la moyenne de 3,6 % affichée par l’ensemble du continent. Les difficultés économiques de l’Afrique centrale s’expliquent en grande partie par la baisse des prix des matières premières dont certains pays de la région sont fortement dépendants, ainsi que par la menace sécuritaire récurrente dans d’autres.

Les perspectives pour 2018 et 2019 sont, quant à elles, plus encourageantes, nourries par une hausse des cours mondiaux des matières premières et de la demande intérieure. Selon les projections de la Banque, la croissance du PIB réel de l’Afrique centrale devrait atteindre 2,4 % en 2018 et 3 % l’année suivante. Autres facteurs favorables : une gestion macroéconomique saine et un environnement institutionnel plus favorable. « Avec l’amélioration de la situation économique du Congo et de la Guinée équatoriale, la performance économique de la sous-région devrait s’améliorer en 2018 et 2019. Il serait bon d’inscrire cette amélioration dans la durée en diversifiant les économies de la sous-région », a déclaré Racine Kane, directeur général adjoint de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale.

Source et plus de détails : Siteweb de la BAD

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Décollage pour New York sans escale. Le 12 mai 2018. Sauf changement de dernière heure, cette date marquera le début des vols directs entre Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire, et New York (USA), avec un vol inaugural. Cette information a été confirmée à nouveau à La Diplomatique d’Abidjan par une source proche du ministère des Transports.

3 vols par semaine

Cette ligne, qui sera servie par Ethionpian airline, offrira trois vols par semaine. Un tarif promotionnel de 470.000 FCFA en Aller/Retour sera pratiqué pour ce début de trafic.

« Soulagement »

Plusieurs ivoiriens vivant aux USA saluent cette initiative du gouvernement ivoirien, qui sera, selon eux, un véritable soulagement en termes de gain de temps et stress de voyage. « On ne va plus aller passer des heures et des heures dans des aéroports de transit à travers le monde avant de regagner notre pays », confie Yves Kouakou Konan, ivoirien vivant depuis plus de 20 ans à New York.

Ces vols directs sont également salués par les milieux d’affaires.

Armand Tanoh

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Le directeur de la division Afrique de l’Ouest et du Centre du ministère des Affaires étrangères israélien, Barnéa Hassid, effectue une tournée en Afrique en vue de passer en revue les ambassades de son pays pour faire l’état des lieux et échanger avec les autorités dans le cadre du renforcement de la coopération Afrique-Israël. Il était le 6 mars à Abidjan et avant son départ, le 10 pour le Sénégal, le diplomate israélien a évoqué, dans un entretien avec l’AIP, la question de Jérusalem et les grands enjeux de la coopération avec l’Afrique. (Interview)

 

AIP : M. Barnea Hassid, en quoi est-ce que la décision des Etats-Unis de déplacer la capitale israélienne est importante pour Israël ?

Barnea Hassid: Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis toujours, depuis  trois mille ans, depuis le commencement du peuple juif. Pour nous, c’est la capitale indiscutable d’Israël mais suite aux  pressions du monde arabe en 1967…

D’ailleurs en 1967, il y avait quelques dizaine d’ambassades notamment l’ambassade de Côte d’Ivoire qui étaient installées à Jérusalem et suite à la guerre de six jours et aux pressions du monde arabe, tous ont été obligés d’évacuer et d’aller à Tel Aviv et d’abandonner Jérusalem parce que c’est devenu une question géopolitique ou le monde arabe a boycotté Israël et a forcé le groupe de pays amis à Israël à suivre pour ne pas subir les agressions du monde  arabe et là, à contrecœur, tout le monde a quitté Jérusalem. Il n’y avait aucune ambassade durant toutes ces années jusqu’ à cette décision historique  du président américain Donald Trump qui a été impliqué après que beaucoup de présidents américains ont déclaré leur volonté mais n’ont jamais  suivi par un acte. Là, le président Trump est en train d’agir et de transférer l’ambassade américaine  comme il fallait le faire depuis toujours, depuis longtemps et pour nous, bien sûr, c’est une grande déclaration historique parce que c’est une reconnaissance qui devrait se faire depuis longtemps et nous espérons que beaucoup de pays du monde vont suivre et respecter le peuple juif et le peuple israélien et présenter leurs missions diplomatiques à Jérusalem comme il faut le faire entre pays amis et là, il y a déjà  des pays qui commencent à suivre les Américains.

Le Guatemala a déclaré qu’il va faire pareil tout de suite après les Américains, la République tchèque en Europe. Qui sera le prochain pays africain à le faire ? Le premier pays  africain à le faire, moi, j’espère bien que ce sera la Côte d’Ivoire, ce sera un grand signe d’amitié du côté de la Côte d’Ivoire qui est un grand ami d’Israël. Alors on vous encourage à le faire et on croit que tous les pays du monde vont comprendre que la question du statut de Jérusalem en tant que capitale d’Israël n’a rien à voir avec le processus de paix, n’a rien à voir avec les pressions arabes ou musulmanes. C’est quelque chose qui doit aller comme un droit naturel du peuple parce que c’est un peuple respectable qui a le droit de recevoir ces genres de chose.

AIP : Est-ce que la date du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem est déjà précisée ?

Barnéa Hassid : Oui, pour les Américains, c’est au 70ème  anniversaire  d’Israël  qui va avoir lieu au mois de mai prochain, et là, on attend que le président américain vienne en Israël, on espère qu’il viendra pour inaugurer l’ambassade américaine à Jérusalem.

AIP : Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui malgré les négociations et les appels, l’Israël et la Palestine n’arrivent pas toujours à s’entendre ?

Barnéa Hassid : Le problème est que les Palestiniens, malgré tous les appels du Premier ministre israélien au président palestinien de venir négocier directement les accords de paix et de parler de tout ouvertement, refusent de rencontrer le Premier ministre Netanyahu et même l’invitation du Premier ministre israélien de faire cette distance de dix minutes en voiture entre Ramallah ou se trouve Mahmoud Abbas et Jérusalem où se trouve Netanyahu. Peu importe où,  Netanyahu est prêt à venir rencontrer Mahmoud Abbas  à Ramallah. Tous les appels ont été négligés par les Palestiniens qui préfèrent ne pas avancer vers la paix en négociant. Ils préfèrent la politique de la pression internationale sur Israël en allant vers les instances internationales des Nations Unies, en introduisant des résolutions anti israéliennes qui mettent Israël au banc des nations, qui dégradent le statut d’Israël sur la scène internationale et comme ça, ils égratignent le statut d’Israël,  ils pensent l’affaiblir. Mais nous, on dit que cette façon-là va à l’encontre de la paix  parce que cela ne pousse pas les Palestiniens à trouver une solution pacifique à ce conflit-là, parce qu’ils gagnent du terrain sans être obligés d’accepter le fait qu’il y a un Etat juif à côté  de l’Etat palestinien qui doit vivre en paix et en sécurité des deux côtés. Nous pensons que toute la communauté internationale a tort de soutenir ce genre de politique. Ils doivent mener une pression sur les Palestiniens à reprendre la table de négociation et discuter directement avec Israël au lieu de voter massivement à chaque fois que le côté palestinien avec la majorité automatique qu’ils ont dans le monde d’être soutenu par le monde arabe, par différent pays qui votent très facilement contre l’Etat d’Israël et contre la paix et qui ne contribue pas vraiment à trouver des solutions pacifiques à ce conflit-là qui dure déjà depuis très longtemps.

AIP : S’agissant de l’Afrique, que représente ce continent sur la scène internationale pour Israël ?

Barnéa Hassid : Pour Israël, l’Afrique, c’est tout d’abord un continent d’amis. Partout où les Israéliens se promènent en Afrique, ils sont reçu avec une grande chaleur et une grande amitié.

On sait que les Africains ont de l’admiration pour les Israéliens et vice-versa et pour nous, il s’agit de 40 à 35 pays d’Afrique subsaharienne avec lesquels Israël n’a aucun problème. Israël devrait avoir les meilleures relations possibles et nous encourageons toutes les rencontres et développement mutuel et nous voulons vraiment les recevoir à bras ouverts pour discuter et développer ensemble des programmes. Malheureusement dans la politique internationale et la géopolitique, il y a des pressions extérieures qui s’introduisent dans ces relations d’amitié de base et qui les détournent et qui les poussent. On a vu quand il y a eu des relations dans les années 1960. On le voit dans l’union africaine qui refuse à Israël le statut d’observateur quand il accepte de recevoir deux fois par an au sommet des chefs d’Etat africains, le président de l’Autorité palestinienne à faire le discours d’ouverture du sommet des chefs d’Etat sans laisser à Israël le droit de réponse, jamais pendant des années et des années, un discours sur ce conflit-là d’un côté qui insulte encore Israël et qui raconte des histoires sur Israël qui ne sont pas vraies sans laisser à Israël le droit de réponse. Cela est une injustice qui est faite à Israël par ces amis et pour nous, cela nous brise le cœur parce qu’on ne croit pas que c’est ce genre de traitement qu’on se fait entre amis. On appelle les pays africains de changer cette politique et de devenir plus équilibrés et accepter Israël en tant qu’ami et développer les relations directes et aussi les relations dans les instances internationale notamment les Nations Unies quand il y a des résolutions sur la situation au Proche orient.  Il faut adopter une politique plus neutre,  être plus équilibré dans les déclarations. Il ne faut pas placer les critiques sur le côté israélien sans voir exactement qui porte la volonté de paix, qui n’est pas investi de l’autre côté et emmener les Palestiniens à prendre leur responsabilité pour le processus de paix.

AIP : Qu’est-ce qu’Israël attend concrètement de l’Afrique ?

Barnéa Hassid : Nous voulons être amis et se comporter comme amis et nous voulons que l’Afrique se comporte comme un ami et quand on est ami, on se soutient dans le bien et dans le mal et là comme je vous ai décrit tout à l’heure le mal et les injustices que Israël subit sur le plan international. On attend de nos amis de se présenter, de se mettre en avant, de déclarer leur amitié pas seulement par les discours et les rencontres tête-à-tête mais publiquement et voir des actes même s’ils sont parfois difficiles. Si Israël subit une injustice, on attend de voir nos amis se mettre à côté de nous et de faire face à cette injustice. J’ai parlé tout à l’heure de ce qui se passe au Conseil de sécurité des Nations Unies et la Côte d’Ivoire est maintenant membre du Conseil de sécurité et là, elle a une grande occasion, tout le monde la voit, voit son comportement et là, c’est une belle occasion de faire des gestes forts envers Israël pour monter son amitié, pour montrer son impartialité et pour montrer qu’elle suit  je dirais ses idées et qu’elle est présente sur la scène internationale, on en sera très reconnaissant.

Barnea Hassid : Entre Israël et l’Afrique, il y a plusieurs domaines. Vous savez que nous avons commencé comme un pays où il n’y avait rien du tout et nous avons appris à développer des industries et des économies et des savoir-faire dans l’agriculture, dans la santé, des choses auxquelles les Africains sont intéressés aussi. Israël est là, il veut partager son savoir-faire, recevoir des professionnels africains et partager ses connaissances. On reçoit en Israël plusieurs stagiaires qui viennent de tous les pays d’Afrique pour leur apprendre et pour leur faire savoir comment nous on a traité les différents problèmes qu’on a eu, cela peut dans l’agriculture, dans la gestion de l’eau, dans la santé  et dans différentes questions sociétales telles que le statut de la femme, les entreprises. Israël veut être ouvert à travers les ambassades d’Israël dans tous les pays notamment l’ambassade d’Israël en Côte d’Ivoire. Il y a une grande panoplie de propositions de programme de formation en Israël ou bien de faire venir un expert  israélien ici sur le terrain sur des questions précises et sujets  qui intéressent les Ivoiriens. L’ambassade Israël est là pour faire venir et pour monter des programmes de formation et les introduire ici partout dans le pays pas seulement  à Abidjan ou dans les grandes villes mais aussi dans les villages, là où il y a l’institution qui veut les accueillir tels que les écoles, des centres régionaux et des centres de recherche. Les experts israéliens seront prêts à venir et développer ensemble un nouvel avenir pour tout le monde.

AIP : Doit-on s’attendre alors à un engagement de plus en plus fort d’Israël en Afrique et comment va-t-il se faire ?

Barnéa Hassid : Entre amis, il faut faire des échanges au niveau de la politique, au niveau des hommes d’affaires et des grandes foires internationales qui se réunissent en Israël et où les Ivoiriens et amis d’Ivoiriens peuvent venir. Des ministres peuvent venir avec différents plans de coopération pour signer les accords, il faut amplifier les échanges, il faut agrandir les liens entre les deux pays, il faut faire connaître les citoyens des deux pays et s’admirer et construire des programmes, il faut avoir des échanges culturels, il faut envoyer des groupes d’artistes de scène pour faire des spectacles ivoiriens. Vous avez ici Alpha Blondy qui est un grand admirateur d’Israël et qui est venu très souvent en Israël, pas seulement lui, il faut envoyer d’autres artistes en Israël et faire venir des artistes israéliens sur la scène ivoirienne ici comme ça, tout le monde va se connaître, tout le monde va s’unir et on pourra s’unir pour avancer et se rapprocher de plus en plus.

AIP : Israël est-il prêt à s’engager dans les questions de sécurité en Afrique?

Barnéa Hassid : En général, partout quand il y a le terrorisme dans le monde, qui lève sa tête, Israël sera là pour le combattre parce que c’est un fléau mondial dont Israël a été le premier à souffrir et on a beaucoup d’expertise pour combattre le terrorisme. On est prêt à partager notre savoir-faire et on sait que le terrorisme n’est pas un phénomène politique mais c’est quelque chose qui est une maladie de l’humanité qui doit être combattu par tout ou elle existe et là s’il faut faire face au terrorisme en Afrique, Israël est prêt à aider ses amis dans tous les pays africains qui le demande, partager son savoir-faire avec des formations et tout ce qui est nécessaires pour combattre  le terrorisme parce qu’Israël est à la pointe de la guerre contre le terrorisme dans le monde entier.

AIP : Qu’en est-il du sommet Afrique-Israël qui était prévu à Lomé ?

Barnéa Hassid : Ce sommet était destiné à introduire en grande pompe toutes les capacités de coopération entre les pays africains et Israël, on a voulu venir en très grande délégation du côté israélien avec en tête le Premier ministre Benjamin Netanyahu et faire des démonstrations de tout ce qui se fait entre Israël et l’Afrique. Malheureusement, il y a eu des contraintes qui ont empêché la réalisation de ce sommet et nous le regrettons profondément.

AIP : Quels sont ces contraintes ?

Barnéa Hassid : Des contraintes sur le terrain dont je ne veux pas parler mais pour nous, c’était une grande déception !

AIP : Mais, est-ce que ce sommet ne pouvait pas se faire en Côte d’Ivoire surtout que l’ambassadeur résident se trouve en Côte d’Ivoire ?

Barnéa Hassid : C’est une très bonne idée si les autorités ivoiriennes invitent Israël et que la Côte d’Ivoire veut accueillir le sommet, je pense qu’on va l’accepter.

AIP : Quelles sont les nouvelles perspectives de Coopération entre la Côte d’Ivoire et  Israël ?

Barnéa Hassid : Il y a des perspectives économiques. Le monde change, il y a beaucoup de nouveaux domaines d’échange qui peuvent se faire introduire, pas seulement les domaines traditionnels du passé même si aujourd’hui il y a la technologie partout. Il y a la technologie dans l’agriculture, il y a la technologie dans les industries qui sont plus traditionnelles. Aujourd’hui on ne pas faire sans la technologie israélienne. Vous savez, Israël est devenu aujourd’hui une grande industrie automobile, ce qui n’existait pas jusque-là puisque des automobiles deviennent de plus en plus des fabrications informatiques. Aujourd’hui, 80% des voitures, c’est de l’informatique, ce n’est pas la carrosserie et le châssis et autres. En Israël, il y a des dizaines d’entreprises et d’industries qui s’occupent des différents aspects de l’industrie automobile et celui qui est en tête est Mobileye qui a été vendu dernièrement avec une technologie de conduite sans chauffeur et Israël peut l’introduire en Afrique. Ce sont des choses qui sont applicables partout pourquoi pas en Afrique et dès qu’on va trouver des partenaires africains, l’invention, on va la faire.

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Turkish Airlines, compagnie basée à Istanbul, a signé un protocole d’accord portant sur l'acquisition de 25 A350-900 assortie de cinq options, réaffirmant ainsi son entière confiance dans le dynamisme et la croissance du marché mondial.

« Alors que Turkish Airlines dessert plus de destinations que toute autre compagnie dans le monde, nous sommes particulièrement heureux de bâtir notre avenir sur le tout nouvel A350 XWB d'Airbus et contribuer ainsi au développement de notre réseau de lignes internationales au départ de nos hubs d'Istanbul et d'Ankara », a déclaré M. Ilker Ayci, Chairman de Turkish Airlines.

« Chez Airbus, nous sommes extrêmement fiers de compter Turkish Airlines parmi les nouveaux opérateurs de l'A350, l'appareil gros-porteur le plus moderne et efficient au monde », a indiqué pour sa part Eric Schulz, Directeur commercial d’Airbus, soulignant que cette commande vient développer et renforcer le partenariat bâti de longue date entre Airbus, Turkish Airlines et la Turquie dans son ensemble.

Turkish Airlines exploite actuellement une flotte de 167 avions Airbus, et son carnet de commandes comprend 92 A321neo supplémentaires. La Turquie est membre à part entière de la chaîne d'approvisionnement d'Airbus depuis près de 20 ans, et participe à tous les programmes avions d'Airbus, notamment le prestigieux A350 XWB.

L’A350 XWB est une toute nouvelle famille de gros-porteurs long-courriers de moyenne capacité qui contribue à façonner l'avenir du transport aérien. Cet appareil bénéficie d'une conception aérodynamique innovante, d'un fuselage et d'une voilure en fibre de carbone, ainsi que de nouveaux moteurs Trent XWB de Rolls-Royce à faible consommation de carburant. Ensemble, ces toutes dernières technologies se traduisent par des niveaux d'efficience opérationnelle incomparables, notamment une réduction de 25 % de la consommation de carburant et des émissions, et des coûts de maintenance significativement réduits. Outre un aménagement spacieux et calme, la cabine Airspace offre une ambiance, un design et des services supérieurs qui contribuent à de meilleurs niveaux de confort et de bien-être et définissent de nouveaux standards en termes d'expérience de vol pour l'ensemble des passagers, toutes classes confondues.

A la fin février 2018, Airbus a enregistré un total de 854 commandes fermes pour l'A350 XWB, émanant de 45 clients dans le monde.

 

Daniel Coulibaly

 

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La sprinteuse ivoirienne, Murielle Yvonne Ahouré,  est arrivée mardi, à Abidjan, après sa belle performance aux derniers championnats du monde en salle d’athlétisme, en Angleterre, où elle a remporté la médaillée d’or des 60 mètres, raporte l'AIP.

Elle a été accueillie aux environs de 17h30, à l’aéroport international de Port-Bouët, par un petit public dans lequel l’on distinguait les personnalités du monde sportif dont le ministre des Sports et des Loisirs, François Albert Amichia et les membres de la Fédération ivoirienne d’athlétisme.

« C’est beaucoup d’émotion qui m’anime. Je suis très contente d’être ici. La dernière fois où j’étais là, c’était pour l’enterrement de mon père. C’était un moment très difficile pour moi.  Je ne pensais pas que j’allais revenir de si tôt mais c’est important de venir présenter ma médaille au pays parce que j’ai travaillé dur pour ça. Je suis venue présenter ma médaille au président de la République qui m’a beaucoup soutenue », a-t-elle déclaré, lors d’un point de presse.

L’agenda de son séjour en terre ivoirienne prévoit une audience au palais présidentiel du Plateau et une participation à l’inauguration vendredi, de l’hôpital mère-enfant de la Fondation Children of Africa, de la Première dame, Dominique Ouattara, à Bingerville.

Avec un chrono de 6 s 97, Murielle Ahouré a remporté vendredi, à Birmingham, en Angleterre, la médaille d’or du championnat du monde en salle devant sa compatriote, Marie-Josée Ta Lou, qui a décroché la médaille d’argent.

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Mamadou Touré, le Secrétaire général délégué du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel en Côte d'Ivoire) était l’invité de RFI ce mercredi 14 mars 2018. Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement techenique et à la Formation professionelle s'est notamment exprimé sur les remous au sein du RHDP, la coalition au pouvoir, sur fonds de guerre ambitions pour la présidentielle de 2020. Interview.    

A Yamoussoukro, Jean louis Billon, porteur de la voix d’Henri Konan Bédié a été très clair, en 2020, le PDCI ne se sabordera pas et présentera à la présidentielle son candidat. C’est de moins ce qu’a dit Jean Louis Billon

Je ne sais pas si à Yamoussoukro, Jean Louis Billon était porteur de la voix d’Henri Konan Bédié. Mais cette position totalement contraire à celle exprimée par  le porte-parole officiel du PDCI, le ministre Adjoumani qui considère que cette position est une position personnelle de M. Jean Louis Billon qui n’engage pas le PDCI.

N’êtes-vous pas un peu coincé par le chantage actuel de votre allié avec ou sans guillemet. Qu’est ce qui se passe aujourd’hui, c’est une guerre de chefs ? Pensez-vous que le PDCI fait monter les enchères ?

Je pense qu’il faut relativiser et nuancer.  Depuis 2010, j’irai même un peu avant, différents partis politique en Côte d’Ivoire sont traversés par des courants. Vous prenez le FPI,  le PDCI, vous prenez même au sein du RDR. Avant le congrès de notre parti, il y a eu  des sensibilités qui se sont exprimées. Ces courants ne peuvent pas être la voix officielle de notre parti. Il faut s’en tenir aux voix officielles du Parti. Toutes les déclarations officielles du Président Bédié sont allées dans le sens de la consolidation de notre  alliance. Il l’a répété à Daoukro sa volonté de voir le parti unifié se mettre en place. Toutes les communications officielles, les communiqués officiels de nos portis politiques vont dans ce sens. D’ailleurs vous verrez que  pour les élections sénatoriales qui auront lieu dans deux semaines, au-delà des polémiques qui naissent et qui peuvent  être aussi le reflet des débats démocratiques en nos seins, l’essentiel est que nous avons acté d’aller à ces élections sénatoriales en RHDP. Je pense qu’il faut regarder l’essentiel.

Il y a des listes uniques pour ces élections du 24 mars 

 Ce qui matérialise  notre volonté commune  de renforcer notre alliance et donc de garantir la paix et la stabilité à notre pays pour un long terme.

Je reviens à ces sénatoriales, le RHDP va rafler tous les sièges, les deux FPI, l’opposition a annoncé ne présenter aucune liste, après ce succès annoncés, peut-on s’attendre à des embrassades entre Henri Konan Bédié  et Alassane Ouattara ?

Le président Alassane Ouattara et le Président Henri Konan Bédié ne se sont jamais séparés. Il y ‘a des ambitions personnelles qui s’expriment fait de cadres issus de nos différents partis politiques mais cela  ne peut pas l’emporter sur la volonté commune de ces deux présidents de garantir la paix et la stabilité à ce pays.

Il y aura effectivement un parti unifié avant l’élection présidentielle de 2020 ?

 Il y aura un parti unifié,  il faut juste être un peu patient.

L’accord dit secret de Daoukro sera-t-il  respecté ?

Il n’y a pas d’accord secret de Daoukro. L’appel de Daoukro si nous devons le résumer est un appel à la paix, la stabilité, un appel au développement de la Côte d’Ivoire.

En clair, ce parti unifié constitué avant 2020 peut-il porter à la présidentielle, un ancien Pdci ou pas ?

Nous estimons que ce débat est prématuré. Ce qui intéresse nos concitoyens, ce n’est pas qui sera présidents en 2020. Ceci étant, nous avons estimé au niveau de nos partis politiques que ce débat relevait des prérogatives des deux Chefs.

Le Rhdp peut-il porter à la présidentielle, un ancien cadre du Pdci, oui ou non ?

Le président Alassane Ouattara a souhaité que pour la suite, le meilleur cadre du Rhdp puisse lui succéder un jour à la tête de ce pays. Ce meilleur cadre du Rhdp  peut-être issu de l’Udpci,  du MFA, du PIT, du Pdci ou du RDR.

Alassane Ouattara peut se représenter  en 2020, le fera-t-il ?

 Alassane Ouattara est aujourd’hui préoccupé par  le quotidien de ces concitoyens ; Alassane Ouattara est  à la tête d’un gouvernement Rhdp, travaille pour  régler les défis sécuritaires,  les défis économiques. Alassane Ouattara pour l’heure a beaucoup à faire. Ce qui le préoccupe aujourd’hui, ce sont ces concitoyens.

Si son bilan est positif aujourd’hui, il se représente ?

Le débat aujourd’hui n’est pas  à ce qu’il se présente ou  ne se présente pas. Je vous dit que pour l’heure ce qui préoccupe le président Ouattara c’est  vraiment son bilan, ce qu’il laissera  à la Côte d’Ivoire, une Côte d’Ivoire prospère,  une Côte d’Ivoire où l’égalité des chances est une réalité, une Côte d’ivoire où en 10 ans il aura  amélioré de façon substantielle les conditions de vie de ses concitoyens. C’est le plus gros challenge qu’il a aujourd’hui, et nous sommes une équipe soudée autour de lui au niveau gouvernemental, au niveau du Rhdp pour l’aider à réaliser cela.

Tout reste ouvert pour 2020 ?

2020 sera discuté par  Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié  se retrouveront au moment opportun et décideront  du meilleur schéma possible pour 2020. Pour l’heure,  nous agissons pour nos concitoyens .

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Les parents de Keiba Athniel, âge de 12 ans, élève en classe de seconde C, au collège moderne Adama Sanogo d’Abobo, souffrant depuis janvier  d’une thrombose veineuse, maladie grave qui cause des caillots de sang dans les veines, lancent un appel à l’aide pour le financement de soins de leur progéniture, annonce l'AIP. 

Les soins du jeune Athniel ont déjà coûté plus de sept millions de francs CFA à ses parents, qui, à bout de souffre, se sont résignés à le sortir des hôpitaux et à le ramener à leur domicile. Ils espèrent tout de même le voir dans un centre hospitalier spécialisé à l’extérieur du pays ou en Côte d’Ivoire, où l’enfant pourrait suivre  un traitement plus poussé mais onéreux.

Brillant élevé, Athniel  a quitté les bancs de sa classe depuis janvier,  quand il a été hospitalisé pour  plus d’un mois en service de réanimation dans une polyclinique, à Abidjan et ensuite au service réanimation du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville.

A ce jour, il est alité avec une canule de trachéotomie qui lui permet de respirer à travers un orifice créé au niveau du cou. Il souffre de contractures, de raideurs articulaires généralisées.

Durant son séjour en réanimation, il a contracté plusieurs infections nosocomiales ayant aggravé son tableau clinique, selon un rapport médical  produit par Dr Bizala Bizala Cléophas, anesthésiste réanimation.

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Très remontées! Les femmes de l’Association Benkadi, du village Kouroukounan, dans le département de Niakara, plaident pour l’équipement et la mise en fonction effective du centre de santé rural de cette localité, construit en 2017 par le Conseil régional du Hambol (Katiola), rapporte l'AIP.

 » Il est inadmissible de ne pas pouvoir jouir des prestations de cette infrastructure de soins et d’être d’obligées de se rendre toujours à la SUCAF-CI 2 ou à Badikaha en cas d’urgence médicale »,  a déploré Gnougo Touré, la présidente de l’Association Benkadi de Kouroukounan, interrogé par l’AIP.

A l’instar de la quarantaine de femmes que compte le groupement, elle a souhaité l’équipement de cet établissement sanitaire et l’affectation d’un personnel soignant pour son fonctionnement.

Ce centre rural de santé Kouroukounan est composé d’un bâtiment abritant un dispensaire, une maternité et d’un autre bâtiment servant de logement.

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Le trophée de la Coupe du monde de football 2018 a été présenté, mardi, au président Alassane Ouattara, dans le cadre d’une tournée initiée par la marque Coca-Cola dénommée « FIFA World Cup, Trophy Tour », au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.

« Je suis heureux d’accueillir ce prestigieux trophée convoité par tous et qui mobilise chaque quatre ans, des millions de spectateurs et de téléspectateurs », s’est réjoui le président de la République, Alassane Ouattara, estimant que cette compétition est l’occasion de célébrer les valeurs sportives qui doivent inspirer la jeunesse.

Tout en regrettant l’absence des éléphants de Côte d’Ivoire à cette grande fête  du football au mois de juin, en Russie, le chef de l’Etat a émis le vœu de voir les pachydermes remporter ce trophée en 2026.

« Les éléphants qualifiés ou pas, demeurent les éléphants », a lancé le directeur régional de Coca-cola, Don Dusse,  justifiant que la Côte d’Ivoire malgré son absence à l’édition de 2018, reste une « terre » de football qui regorge de nombreux talents.

Avant de présenter officiellement le trophée à son excellence, l’Ambassadeur de la Fédération internationale de football association (FIFA), Christian Karembeu, a expliqué l’enjeu de cette compétition qui est de valoriser le parcours, l’excellence et la passion.

Cette cérémonie a enregistré la présence du ministre des Sports et Loisirs, François Albert Amichia, de son homologue de la promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique, Sidi Touré et du Vice-président de la Fédération ivoirienne de football, Sory Diabaté.

La Côte d’Ivoire fait partie des 51 nations de football sur les 211 que compte la planète  qui accueillent cette caravane, après celle de 2006.

AIP

 

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La Côte d’Ivoire a récemment connu une période de surperformance telle qu’elle a pu rebondir brillamment malgré le fait qu’elle n’a pas su profiter du boom des marchés émergents qui a caractérisé l’économie mondiale de 2000 à 2010 en raison de la crise politique qui secouait le pays, selon la récente édition « The Report: Côte d’Ivoire 2018 », une étude publiée par le cabinet d’intelligence économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG).

Souvent perçue comme étant la porte d’entrée commerciale de l’Afrique francophone, la Côte d’Ivoire doit sa vigueur économique principalement à sa stratégie de diversification ayant permis de contrecarrer la chute des prix du cacao. Le FMI prévoit une croissance du PIB de 7,6% en 2018 et les perspectives à moyen terme sont tout aussi positives avec une estimation moyenne de croissance de 7% pour les années à venir.

Un certain nombre de réformes et de projets de développement ont démarré en 2017 dans les secteurs de l’énergie, des transports, des services financiers, de la construction, des télécommunications et de l’agriculture. Plusieurs appels d’offres publics ont été publiés. Les secteurs public et privé ont aussi entrepris de remplacer ou d’améliorer les infrastructures dégradées ou détruites entre 2002 et 2011, indique l’étude qui brosse un portrait économique et politique complet de la république avec des analyses en profondeur des différents secteurs économiques.

« Malgré un bref bouleversement au cours des premiers mois de l’année dernière, les réformes et les politiques récemment mises en œuvre ont redonné confiance à l’économie ivoirienne, avec l’émission réussie d’une euro-obligation en juin », a expliqué le rédacteur en chef d’OBG, Oliver Cornock, en soulignant néanmoins que « les élections de 2020 ont déjà commencé à faire l’objet de discussions au sein des milieux d’affaires. Concrètement, un certain nombre de projets dans différents secteurs ont été lancés afin d’améliorer le niveau de vie de la population».

D’après le document, le secteur énergétique connaît une croissance fulgurante. Plusieurs projets sont en cours afin d’accroître la capacité thermique du pays. La Côte d’Ivoire prévoit de doubler sa capacité énergétique d’ici 2020 en misant également sur des solutions vertes. Un certain nombre de nouveaux projets d’énergies renouvelables sont en cours, dont la nouvelle usine de biomasse d’EDF, par exemple. La réfection et l’expansion des réseaux de distribution et de transmission ainsi que les nouvelles règlementations introduites ces dernières années contribuent à rendre le secteur plus compétitif et à attirer des investissements privés.

Au chapitre des transports, les nouveaux projets en cours devraient accroître l’offre et contribuer à repositionner la Côte d’Ivoire comme plaque tournante régionale. L’agrandissement des terminaux de passagers et de fret et l’aménagement d’une nouvelle piste d’atterrissage à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny ainsi que la construction d’un deuxième terminal à conteneurs dans le port d’Abidjan sont au nombre de ces projets qui s’ajoutent au développement et à la réhabilitation de plusieurs infrastructures routières dans le pays.

Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire est aussi l’un des plus grands exportateurs de noix de cajou. Avec une large variété de cultures et un grand nombre de zones cultivables, l’agriculture demeure un atout précieux à l’économie ivoirienne. Les terres fertiles et le climat favorable contribuent à faire de l’agriculture une source importante de revenus. Malgré l’offre mondiale excédentaire qui fait baisser les prix des produits de base, le cacao demeure une culture importante pour le pays.

Selon la directrice éditoriale d’OBG pour l’Afrique, Souhir Mzali, même si la Côte d’Ivoire a encore du chemin à parcourir pour revendiquer le titre de centre manufacturier de l’Afrique de l’Ouest, les politiques gouvernementales prudentes et les investissements étrangers directs ont contribué à la croissance de ce secteur. « La hausse accélérée du PIB des cinq dernières années a permis à certaines industries de développer une clientèle locale et régionale et d’accroître les échanges avec les marchés internationaux ».

The Report: Côte d’Ivoire 2018 présente des analyses économiques et financières rigoureuses ainsi que des entrevues exclusives avec des acteurs clés du développement ivoirien, dont l’une avec le Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État, Amadou Gon Coulibaly, sur l’amélioration des conditions de vie et la poursuite de la diversification économique.

The Report: Côte d’Ivoire 2018 est réalisé en partenariat avec le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), la Confédération Générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Ernst & Young,  Bilé-Aka, Brizoua-Bi et Associés ainsi que le Groupe Hudson.

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