Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

LDA Journaliste

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

« Jusqu’au bout ». C’est un long métrage que vient de produire le publicitaire Fabrice Sawegnon, patron de Voodoo group, dans lequel il raconte l’histoire d’un amour tragique qu’il a vécue.

Ce film dévoile une partie douloureuse de sa vie. Pour lui, c’était important d’immortaliser cette histoire car la personne qui est sujet au film a marqué sa vie, pendant un moment.  Elle aurait pu jouer le rôle de la femme qui vit aujourd’hui à ses côtés, confie-t-il.

Présenté à la presse, le mardi 30 juillet 2019, le film « Jusqu’au bout » a fait son avant-première, le 1er août et les sorties dans les différentes salles de cinéma à partir du 2 août 2019. Il sera également projeté en simultané dans plusieurs ville de la sous-région.

 « Jusqu’au bout » a été réalisé par Hyacinthe Hounsou dans lequel ont joué les acteurs  Stéphane Zabavy, Bienvenu Neba, Evora N’Ganza, Ange Eric N’Guessan…

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

DJ Arafat est mort. C’est la substance d’un communiqué du ministère ivoirien de la Culture et de la francophonie, annonçant ce décès lundi 12 août à 8h de l’artiste à Abidjan. L’accident fatal s’est produit le 11 août dans la commune de Cocody. Il était interné dans une clinique.

Le patron de ce ministère Maurice Bandama a profité pour présenter ses condoléances à la famille de l'artiste et à tous les mélomanes ivoiriens et entend prendre toutes les dispositions de concert avec le chef de l’Etat pour les hommages et et obsèques à l’Artiste et invitant tous les mélomanes à la retenue et au calme.

Ce quil faut savoir, c'est que l’artiste n’était pas à son premier grave accident de la circulation à moto. En 2009, en octobre précisément, il a eu un accident de moto. Il s'en sort avec des sequelles. En 2015, il sort indemne d’un autre accident de moto avec le bras cassé et plusieurs séquelles. Mais cet autre accident de moto du dimanche 11 août 2019 aura cette fois raison de lui et par ironie du sort en plein promotion de son tout dernier single dénommé « Moto Moto ».

Maitre incontesté du coupé-décalé

De son vrai nom Ange Didier Huon a débuté dans la musique comme disque joker(DJ) dans les bars à la fameuse Rue princesse dans la commune de Yopougon. A l'époque, Il avait pour compagnon Moulukuku Dj , Dj Jonathan (mort très tôt) à qui il a rendu un hommage à travers le titre « Jonathan », Debordeau Leekunfa et bien d’autres dans ses débuts en 2003. Il aura fallu attendre début 2008 pour voir le fils de la chanteuse Tina Glamour et feu Houon Pierre(arrangeur) connaître le succès.

La gloire au rendez-vous, il est en avance sur ses compaires. Certains vont aller jusqu’à affirmer qu’il a signé un pacte avec le diable pour sa gloire. Ses tatouages et ses nombreuses bagues au doigt en disent long. Mais il en avait cure de tous ses ragots et réussissait toujours à s’imposer devant même les compagnons de Douk Saga, le créateur de ce mouvement, mort lui aussi très tôt. Molare et autres auront tout fait pour lui ravir le trône mais Arafat n’a jamais été détrôné au niveau du coupé-décalé. Il ira en clash avec presque tous les artistes de sa génération. Femmes comme hommes. Et se fera en tout cas de nombreux ennemis dans le show biz.

En 2012, il reçoit le prix du meilleur artiste africain de l’année et artiste masculin de l’Afrique de l’Ouest au Kora Awards. C’est à partir de 2014, il va s’imposer de façon incontestable dans le milieu du coupé-décalé. En 2015, selon le magazine américain Forbes, il est l’artiste africain le plus influent. C’est délà qui ‘il a sorti le surnom « Influenmento ».

Il avait plusieurs pseudonymes: Arafat DJ 3500 volts, Arafat Muana, Yorobo 5500 volts, Apache 8500 volts, Sao Tao le dictateur, Commandant Zabra, Zeus d’Afrique, Termistocle, Ave Cesar, Beerus Sama et le tout dernier Daishikan. Il appelait ses fans les "Chinois " en référence à la Chine avec ses 1 417 913 092 habitants.

Ses albums : Femmes (2000), Don de Dieu(2009), Gladiator( 2010), Yorogang (2017), Renaissance(2018)... A cela s' ajoutent les singles : Gbinchin Pintin, Yele Lele, Eto Fils, Je gagne temps, Maplorly, Enfant béni, Dosabado, Tapis vélo et le tout dernier Moto-Moto.

Il a également collaboré avec plusieurs artistes dont Dj TV3, Débordaeu Leekunfa, Claire Bailly, Vetcho Lolas, Dj Rodrigue, Erickson Le Zulu, Molare, Dj Lewis, Serges Beynaud, Kiff No Beat, Fally Ipupa, Toofan, Davido, Mokobé... 

Arafat, le bad boy

C’est vrai que l’artiste était influent en Côte d’Ivoire voire en Afrique. Mais il avait une mauvaise réputation de bad boy. L’homme était toujours en clash avec des collègues artistes. Il n’hésitait pas du tout à être indécent dans ses propos. Pour ses paroles et comportements qualifiés d’indignes d'un enfant bien éduqué, il réussissait cependant à bâtir sa réputation. Il avait réussi à retourner presque tout le monde contre lui. Dans le milieu du Show biz ivoirien au niveau du coupé-décalé, il était craint de tous. On disait qu’il était imbu de lui-même. « Orgueilleux » « Enfant impoli » bref. Pour certains, il était infréquentable. Pour d’autres, il avait besoin d’être conseillé. En tout cas au sujet d'Arafat plusieurs rumeurs couraient qu’il aurait signé un pacte avec le diable pour avoir la gloire. Et ses nombreuses conquêtes amoureuses qui se sont toujours terminées de la mauvaise des manières viendraient de là : l’épisode Alexia Vody, Emma Lohouess.

Arafat Dj est mort à 33 ans laissant derrière lui un fils et sa fiancée Carmen Sama, mère de sa fille Rafnat. Adieu l'artiste!

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

Du 2 au 8 août, s’est tenue à Genève la réunion du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Il ressort de cette rencontre un rapport sans précédent sur l'état des sols de la planète. Et la façon dont leur exploitation par les humains les affecte et bouleverse le climat.

Une des notions présentes tout au long du rapport est que l’agriculture est à la fois une des principales causes du dérèglement du climat et en subit durement les conséquences. Pour ne prendre qu’un exemple, d’ici 2030, une hausse de 20% de la production de riz sera nécessaire pour nourrir la demande croissante en Chine, poussée par l’accroissement de la population et l’amélioration du niveau de vie.

Or, chaque degré de réchauffement réduit les rendements de blé de 6%, de riz de 3,2%, de maïs de 7,4% et de soja de 3,1%. Ces cultures fournissent actuellement deux tiers des apports en calories de l’humanité et les revenus de millions d’individus.

L’augmentation de la concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère provoque aussi une baisse de la concentration en zinc et en fer des céréales et des légumes. Les carences en oligo-éléments sont déjà un problème sanitaire majeur, affectant la vie de près de 2 milliards d’êtres humains. Près de 63 millions en meurent chaque année.

Face à cela, le Giec présente un changement d’alimentation et de modèle agricole comme une solution très efficace. Tout en ne soutenant ouvertement aucun régime alimentaire spécifique. Des régimes équilibrés, comprenant des aliments d’origine végétale, comme les céréales sèches, les légumineuses, les fruits et légumes, les noix et graines, des aliments d’origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre, représentent des opportunités majeures pour l’adaptation et l’atténuation du réchauffement. Tout en générant des cobénéfices considérables pour la santé humaine.

A noter que 195 délégations issues des pays membre du Giec ont prit part à cette rencontre.

Serge Akou

Comment

Dans le cadre de son engagement en faveur du développement des talents et vis-à-vis de la communauté, QNET, partenaire officiel de vente directe du Manchester City Football Club, a parrainé trois jeunes footballeurs africains pour leur participation à City Football Language School de Manchester.

Selon un communiqué de presse rendu public vendredi, City Football Language School est un cours d’anglais et de football de deux semaines destiné aux jeunes footballeurs. Débuté le 28 juillet, il se terminera le 12 août.

Ces footballeurs ont été sélectionnés à l’issue d’une compétition au Ghana, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Le programme, gratuit pour eux, est une formation en football et anglais, d’une durée de deux semaines. Destiné aux jeunes joueurs de 12 à 17 ans, il se déroule au cœur du terrain d’entraînement de Manchester City, à City Football Academy.

Les jeunes joueurs sélectionnés sont formés à la philosophie et à la méthodologie d’entraînement de Manchester City par le biais de séances dirigées par des entraîneurs des écoles de football de la ville. Ce programme vise à maximiser l’apprentissage sur le terrain et en dehors, dans des domaines clés de la vie d’un footballeur professionnel.

En plus de son accréditation British Council, le cours est par ailleurs accrédité par Eaquals, qui a pour objectif de garantir une qualité élevée d’enseignement et d’apprentissage des langues dans le monde entier.

‘’QNET continue d’investir dans le développement des talents à tous les niveaux. La collaboration avec Manchester City Football Club en tant que partenaire officiel de vente directe est l’un de nos engagements envers le football et la passion qui l’accompagne au niveau mondial. Le football réunit des personnes de races et de milieux différents. Il favorise le travail d’équipe, l’esprit d’équipe, le travail acharné et la passion. C’est une des valeurs fondamentales de QNET en tant qu’entreprise”, commente Biram Fall, directeur général régional de QNET pour l’Afrique subsaharienne.

En Afrique, cette société est un partenaire de la CAF pour les compétitions Total League des champions, Total Coupe de la Confédération et Total Super Coupe. Elle a son siège à Hong Kong et est présente dans plus de 100 pays à travers le monde par le biais de filiales, de succursales, de partenariats avec des agences et de franchisés.

(AIP)

 

Comment

Aucun cas d’épidémie de fièvre jaune n’a été décelé depuis le mois de juillet, rassure le ministre de la Santé et de l’hygiène publique Dr Aka Aouélé, dans un communiqué officiel produit  jeudi.

Des informations font état d’une épidémie qui sévit en Côte d’Ivoire, précisément dans le district autonome d’Abidjan de décembre 2018 à juillet 2019. Cette épidémie aurait enregistré au total 89 cas dont un décès.

Sur instruction du ministre, des  équipes de l’Institut national d’hygiène publique (INHP), de la Direction de coordination du programme élargi de vaccination (DCPEV) et de l’Institut pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) ont mené une investigation épidémiologique  du 15 au 17 juillet 2019 afin de mieux caractériser les cas, déterminer l’ampleur de l’épidémie, évaluer le risque de propagation et orienter la stratégie de lutte.

Il ressort de cette investigation que la quasi-totalité des cas investigués étaient vivants et en bonne santé apparente. Les signes que présentaient les malades étaient principalement la fièvre, les céphalées, les douleurs musculaires et articulaires. Et l’environnement présentait de nombreux gites larvaires que sont les bananiers, les pots de fleurs, les fûts d’eau non couverts surtout les pneus usés.

Fort de ce constat, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a procédé à la vaccination des personnes non vaccinées en contact avec les malades et  recommandé aux personnes non vaccinées en dehors de l’entourage immédiat des malades de se faire vacciner contre la fièvre jaune dans les centres de santé ou dans les antennes de l’Institut national d’hygiène publique.

Le vaccin contre la fièvre jaune est un vaccin efficace qui protège à vie dont le coût s’élève à 5 500 FCFA. Toutefois la vaccination des enfants âgés de neuf mois à 12 mois est gratuite dans tous les centres de santé conformément aux directives du Programme élargi de vaccination (PEV).

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a été confrontée dans les années antérieures à plusieurs épisodes épidémiques de fièvre jaune notamment à Abidjan en 2001 et 2008. Les campagnes de vaccination pour faire face à ces épidémies ont permis de vacciner respectivement plus de trois millions de personnes en 2001 et 2 229 000 personnes en 2008.

Par ailleurs, la couverture vaccinale de la fièvre jaune pour le PEV de routine au niveau national est supérieure à 90%. Aussi en 2011 et 2012, 66 districts sanitaires à haut risque de fièvre jaune ont bénéficié d’une campagne préventive de vaccination contre la fièvre jaune. Cette campagne a permis de vacciner plus de 14 millions de personnes âgées de 9 à 12 mois (couverture vaccinale supérieure à 95%).

Sur la base de ces données, le ministère a accordé une place de choix à la lutte anti-vectorielle pour riposter à l’épidémie actuelle. Ainsi, les mesures suivantes ont été mises en place notamment, l’élimination des gîtes larvaires (vieux pneus, canaris, pots de fleur, objets abandonnés…), la lutte contre les moustiques adultes (pulvérisation intra et extra domiciliaire, dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide, mettre des grilles anti-moustiques aux portes et fenêtres des maisons) et la vaccination gratuite des personnes vivant dans l’entourage immédiat des malades afin de rompre la chaîne de transmission.

Source officielle

Comment

L’Organisation internationale du cacao (ICCO), par la voix de son directeur exécutif,  Michel Arrion, apporte son soutien aux initiatives prise par la Côte d’Ivoire et le Ghana pour un meilleur prix aux producteurs de cacao.

« Lors des précédents conseils, nous avons décidé de la stratégie (…). Nous avons décidé que la priorité devait être d’augmentation du revenus des producteurs », a déclaré ce jeudi à Abidjan, le directeur exécutif de l’ICCO, après une audience avec le Président Alassane Ouattata.

Il s’est réjoui également du fait que les deux plus gros producteurs de cacao, à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui représentent 2/3 de la production mondiale, s’accordent sur des mesures communes pour augmenter le revenu des prix des producteurs.

Il a annoncé l’organisation d’un forum de coopération et de dialogue entre les pays producteurs et les consommateurs de cacao, en septembre à Lisbonne, au Portugal. A-t-il fait savoir

Nommé en janvier à la tête de l’ICCO, Michel Arrion a déclaré œuvrer pour le renforcement de la coopération existante entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, et entre les producteurs et les consommateurs de cacao.

M.C     

Comment

La Fédération Ivoirienne de Rugby (FIR) a décidé de renforcer l’encadrement technique des sélections nationales. Une vision partagée par l’ensemble des acteurs de la balle ovale ivoirienne. Cette nouvelle dynamique impulsée par le comité exécutif de la Fédération Ivoirienne de Rugby vise à permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver son rang honorable sur l’échiquier Africain et mondial. Ceci passe d’abord par la qualification pour la phase finale Coupe d’Afrique des Nations 2020 et la Coupe du monde 2023 en France.

Pour atteindre cet objectif, le président de la FIR, Elvis Tano a fait confiance à Diomandé Olivier. Il a été nommé nouveau Manager Général des Sélections nationales. Cet ancien international ivoirien a évolué dans le championnat Français avec les clubs du Stade Français, RC Nîmes, le Racing Metro 92, Bègles-Bordeaux, Montpellier RC

Son expérience du haut niveau, sa rigueur ont réussi à convaincre le président Elvis Tano à le nommer à ce poste stratégie. Il remplace ainsi Roger Motchan.

Aussitôt nommé, le nouveau manager général a constitué son équipe de ‘’rêve’’ pour atteindre l’objectif qui lui a été assigné. Ainsi, Edgar Babou sélectionneur national du XV ivoirien, prendre le poste de Manager. Il sera aidé dans cette tâche par Soumahoro Bakary qui intègre officiellement la sélection A et Kaba Kaba Thibaut (il retrouve la sélection nationale). 

Le staff sportif est constitué de Diomandé Laurent, Tian Silvère Lassissi Ismael et Meunier Jean-Michel. Diomandé Laurent et Tian Silvère auront la charge de s’occuper des ¾. Quand Lassissi Ismael et Meunier Jean-Michel travailleront avec les Avants.

 Le manager Diomandé Olivier dans son travail s’appuiera en plus du staff, sur Lacoste Jean-Philippe. Cet ancien du milieu de la balle ovale occupe le poste de directeur de la performance.

M.J

Comment

Après trois jours de travaux, le Forum sur la Loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique (AGOA) a pris fin le 5 Août sur une note prospective et prometteuse. La cérémonie de clôture tenue au Palais des Congrès du Sofitel Ivoire a été présidée par le Secrétaire d’État Adjoint aux Affaires Africaines des Etats-Unis, Tibor Nagy, et le Ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME Souleymane Diarrassouba. 

Le Secrétaire d’Etat Adjoint Tibor Nagy n’a pas manqué d’exprimer sa vision des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique. « Je dis toujours que nous devons voir l’Afrique à travers le pare-brise et non le rétroviseur. Cette affirmation illustre pour moi la promesse que représente l’Afrique, » a-t-il déclaré devant les 1,100 participants au forum.

le diplomate américain a également exprimé sa satisfaction de voir les activités commerciales des pays bénéficiaires de l’AGOA se développer au fil des années, donnant l’exemple du commerce non-pétrolier qui a augmenté de plus de 300 pour cent depuis 2001, et du développement de ces industries non-pétrolières ayant contribué à créer près de 300.000 emplois directs dans les pays bénéficiaires. 

Le Secrétaire d’Etat Adjoint a expliqué que la nouvelle stratégie de l’administration Trump pour l’Afrique, élève la relation des Etats-Unis avec le continent à une toute nouvelle échelle, à laquelle les échanges commerciaux et les investissements avec l’Afrique constituent une priorité. 

Il a également mis l’accent sur l’importance de la jeunesse africaine et de la promotion de la paix et de la sécurité, dans l’établissement d’un environnement stable et attrayant pour les investissements.

pour lui l’engagement économique des États-Unis en Afrique ne se limite pas à l’AGOA, M. Nagy a mentionné l’initiative Prosper Africa, qui soutient les importateurs et les exportateurs africains. Et stimule les investissements en établissant des équipes de facilitation des affaires dans les ambassades américaines à travers le continent.  

« Avec ces engagements et le succès durable de l’AGOA, nous pouvons continuer à capitaliser sur une coopération approfondie, et des opportunités d’échanges commerciaux et d’investissements. », a-t-il soutenu.

La coopération entre les Etats-Unis et l’Afrique s’est également illustrée le 5 aout 2019, avec l'entrée en vigueur du programme compact conclu entre l'agence gouvernementale américaine Millennium Challenge Corporation (MCC) et la Côte d'Ivoire, en présence de Sean Cairncross, le Directeur Général de MCC, et du Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara.

M.C

L'entrée en vigueur marque officiellement le début de la période de 5 ans prévue pour la mise en œuvre  du programme compact de 525 millions de dollars, qui vise à soutenir la croissance et encourager les investissements privés en renforçant les capacités de la main-d'œuvre, en réduisant les coûts de transport, et en ouvrant de nouveaux marchés.

Comment

Lors d’un entretien sur les trois chaines  de la Radio diffusion et Télévision Ivoirienne (RTI), mardi, veille de la célébration de l’an 59 de la République de Côte d’Ivoire. Le président de la République, Alassane Ouattara s’est prononcé sur la situation socio politique de la Côte d’Ivoire.

Sur le dossier de la recomposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI), le président de la République, Alassane Ouattara a décidé de « boucler » par la promulgation d’une loi. Il a décidé de boucler ce dossier tout en n’excluant pas le droit à tous citoyens de contester. Mais que cette contestation n’entraine pas surtout la violence comme en 2010, a-t-il prévenu.

« Je vais promulguer la loi aujourd’hui parce que tous le processus est bouclé », a fait savoir le président Ouattara. Pour lui, l’heure n’est pas aux discussions. Mais, à la mise  en place des institutions.

La cour internationale des droits de l’homme et des peuples n’a pas demandé une réforme de la CEI. Mais, une recomposition pour mieux représenter la société civile. A précisé M. Ouattara.

« La CEI de 2010 a eu des problèmes. Celle de 2015 a fait du bon travail. Nous l’avons juste reformulé en diminuant la part de l’Etat », a-t-il souligné.

Abordant le chapitre de l’économie, le président a estimé que la Côte d’Ivoire vit quasiment un second miracle, au regard  des indicateurs positifs tant économique que social qu’enregistrent le pays.

Selon lui, la richesse nationale a doublé de 2011 à 2018, ainsi que le produit intérieur brut (PIB). Toutefois, si le produit par tête d’habitant n’a pas augmenté, il relève une hausse du revenu des populations, avec en moyenne une augmentation des revenus de 40%.

Le chef de l’Etat a donné l’assurance que le taux de croissance qui a oscillé pendant huit ans entre 8 et 9% sera toujours élevé.

« Je suis très confiant, et je dois dire à mes concitoyens que nous continuerons,  sur cette voie. C’est la bonne voie de la prospérité future de notre grand pays », a-t-il insisté. Et de poursuivre : « En huit ans, nous avons tout doublé dans ce pays », s’est réjouit le président de la République.

M.C       

Comment

Par Sebastian Wagner, PDG, DMWA Resources

Après des décennies de luttes contre un système de production d'électricité déficient, le Sénégal est maintenant au bord d'un changement de paradigme qui pourrait mettre fin à nombre de ses problèmes. Le gouvernement ayant parié ces dernières années sur de nouvelles installations de production d’électricité, les pannes de courant ont considérablement diminué, la fiabilité du système s’est améliorée et les possibilités de croissance économique se sont améliorées. Certes, beaucoup vivent encore sans accès à l'électricité. En moyenne, 4 personnes sur 10 ne sont pas connectées au réseau national. La situation est pire en dehors des principaux centres urbains, où 60% de la population reste déconnectée, mais les chances d'améliorer cette situation n'ont jamais été aussi proches.

Avec une capacité de production d’un peu moins de 1 gigawatt pour une population croissante de 15 millions d’habitants, il est primordial d’investir davantage dans la capacité de production pour que le Sénégal puisse développer son marché intérieur et donner à ses citoyens l’opportunité d’un meilleur niveau de vie. Cependant, la durabilité doit guider la prise de décision autant que le besoin stratégique.

Les combustibles lourds importés et le charbon utilisés pour générer la plus grande partie de l’électricité du pays coûtent très cher aux coffres de l’État. En 2016 par exemple, les importations de pétrole raffiné et brut ont coûté plus de 1,5 milliard de dollars à l'État sénégalais.

Greater Tortue Ahmeyim LNG Development photo credit BP 1

Électricité durable

Les alternatives sont évidentes. Le Sénégal bénéficie de nombreuses heures d'exposition solaire élevée et de vents forts. Les opportunités sont également là pour être saisies. La société française d'électricité ENGIE et la société d'investissement Meridiam ont remporté un appel d'offres en avril pour un parc solaire de 60 MW. Cela s'appuiera sur les projets de production d'énergie renouvelable déjà établis dans le pays, qui représentent désormais 80 MW. À mesure que le prix des technologies solaire et éolienne diminue, ces technologies sont devenues de plus en plus attrayantes ces dernières années, ce qui a également un impact positif sur le coût par MW pour le consommateur. Le parc d’Engie coûtera environ 40% moins cher que les précédentes tentatives d’énergie solaire au Sénégal. La société Lekela Power de Taiba N'Diaye prévoit également de développer 158 MW d’énergie éolienne supplémentaires.

Ces développements reposent sur une combinaison de facteurs. La réputation de stabilité et de climat commercial favorable du Sénégal a rendu le pays particulièrement attrayant pour les investisseurs étrangers au cours de ces dernières années. Les investissements ne proviennent pas seulement des partenaires traditionnels du pays à l’Ouest, en particulier de la France, mais également de l’Est, la Turquie, la Chine, les Émirats arabes unis, la Corée du Sud et l’Inde y réalisant des investissements importants. À l'intérêt croissant des investisseurs privés s'ajoute le soutien d'institutions internationales telles que le programme américain Power Africa, Overseas Private Investment Corporation (OPIC), ou la Société financière internationale (IFC), qui fait partie du groupe de la Banque mondiale. Ces organisations ont aidé à financer de nombreux projets liés à la production d'énergie sur tout le continent. En partenariat avec le gouvernement sénégalais, notamment dans le cadre du programme Scaling-Solar soutenu par l’IFC, ces projets, y compris le nouveau projet de parc solaire de 60 MW remporté par ENGIE et Meridiam, voient progressivement le jour et soulagent les difficultés du réseau électrique du pays.

Depuis 2016, année du lancement du premier projet d'énergie solaire au Sénégal, le pays a connu un développement extrêmement rapide des projets d'énergie renouvelable. Si tout se déroule comme prévu, près d’un demi-gigawatt de capacité installée sera disponible en 2020. Ce serait l'une des augmentations les plus rapides du ratio de production d'énergie renouvelable par rapport aux combustibles fossiles au monde.

En outre, ces projets apportent non seulement une stabilité énergétique, mais répondent également aux préoccupations d’atténuation du changement climatique. Dans le cadre des accords de Paris, le Sénégal s'est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 21% d'ici 2020, objectif que seul une politique énergétique durable peut atteindre.

Cette combinaison de variables offre au Sénégal la meilleure opportunité pour le moment de faire pression pour la modernisation de son secteur de la production d’électricité, ce qui devrait à son tour potentialiser le développement des industries, la création de richesses, la génération d’emplois et la croissance économique.

Dans le même temps, l’abandon de la production d’électricité coûteuse basée sur le pétrole lourd doit être une priorité.

La joie du gaz

Les découvertes par Kosmos Energy de grandes quantités de réserves de gaz naturel dans les régions offshore du Sénégal ont changé la donne pour le pays. Au cours des deux dernières années, les découvertes successives ont porté les réserves en place estimées du pays à plus de 50 billions de pieds cubes de gaz naturel, ce qui l’a propulsé dans le top 5 des plus grands détenteurs de gaz naturel de l’Afrique.

Les détenteurs de licences d'exploration, Kosmos et BP, ont déjà suggéré un développement accéléré utilisant une installation de GNL flottante qui pourrait voir le premier gaz commercialisé dès 2021 à partir des champs de Greater Tortue/Ahmeyin (GTA). D'autres découvertes en 2017 ont amené les entreprises à envisager deux trains de traitement de GNL plutôt qu'un seul. Cela signifie que très bientôt, le Sénégal pourra avoir accès à une source d’énergie peu coûteuse qu’il pourra utiliser pour alimenter ses foyers et ses industries, sans parler d’un nouveau et puissant flux de revenus.

La volonté politique semble également être présente pour que cela se produise. L’annonce faite en février de l’accord conclu entre le Sénégal et la Mauritanie sur l’exploitation de leurs réserves de gaz naturel partagées dans le complexe de GTA, d’une capacité de jusqu’à 25 billions de pieds cube de gaz naturel, est un symbole de l’époque. Les décideurs politiques ont rapidement pris des décisions axées sur le développement économique.

Si les cartes sont bien jouées, nous pourrions assister à un changement significatif de la structure économique du pays. Le président Macky Sall, lui-même un pétrolier instruit, sait très bien à quoi s'attendre une fois que le gaz naturel commencera à couler. Déjà, des projets sont en cours pour convertir les turbines à combustible lourd afin qu’elles fonctionnent au gaz naturel. En avril, le groupe technologique Wärtsilä a remporté un appel d'offres pour le déploiement d'une centrale Flexicycle de 130 MW pouvant fonctionner avec une combinaison de différents carburants, de sorte qu'elle puisse immédiatement passer au gaz naturel dès que la ressource est disponible. Les anciennes centrales du pays suivront bientôt.

En utilisant le gaz naturel comme source d’énergie, le réseau national sera en mesure de compenser l’intermittence de l’approvisionnement en énergie renouvelable tout en réduisant à la fois les coûts de carburant et les émissions de CO2.

Les leçons à retenir

Cela ne veut pas dire que le Sénégal ne risque pas aussi de commettre les mêmes erreurs que beaucoup de ses voisins. Lors de la découverte du pétrole par Cairn Energy au Sénégal en 2015, plusieurs voix se sont inquiétées de ce qu’un boom pétrolier pourrait faire pour la fragile économie du Sénégal. La bataille du Nigéria et d’autres contre la malédiction du pétrole n’est pas envieuse. Bon nombre de ces préoccupations sont bien fondées. Un flux important de revenus soudainement concentré dans un secteur spécifique de l’économie peut réduire la compétitivité d’autres secteurs et produire des pressions inflationnistes.

De plus, les attentes doivent être gérées avec soin. Le secteur pétrolier et gazier n’est pas un employeur majeur. La plupart des gens n'y trouveront pas de travail. En particulier avec les solutions GNL flottantes, il y aura peu de place pour intégrer la main-d'œuvre locale, en particulier avec des compétences techniques relativement faibles.

Cependant, si le Sénégal peut apprendre des erreurs des autres, ses ressources naturelles peuvent réellement aider le pays à se développer économiquement.

Il y a pas mal d'exemples à regarder. Le Ghana a rapidement mis en place l'un des cadres juridiques les plus complets pour la gestion des revenus pétroliers et gaziers sur le continent, et même dans le monde entier. La Guinée équatoriale a réussi à utiliser ses ressources pour investir dans le développement des infrastructures et stimuler les industries associées afin de créer un pôle logistique florissant dans le golfe de Guinée. Les partenaires de la coopération européenne peuvent également fournir une assistance pour développer les institutions nécessaires à la gestion de ces revenus. Déjà, les législateurs sénégalais se sont associés aux Pays-Bas et ont visité les opérations du pays en mer du Nord pour tirer les leçons de leur expérience.

Certes, la gouvernance posera des problèmes et certains d’entre eux devront être résolus dans le respect des spécificités de la réalité sénégalaise. Cependant, si le gouvernement peut s'en tenir à son plan de partenariat avec des alliés internationaux pour investir dans un secteur de production d'énergie, il peut créer le fondement de la croissance d'une économie forte.

Équilibrer le gaz naturel et les énergies renouvelables pour la production d'électricité, maintenir une surveillance stricte de la gestion des revenus pétroliers et gaziers, mettre en place des organismes de réglementation indépendants et des fonds du patrimoine pour gérer les revenus, peut être le fondement d'une nouvelle ère de croissance économique au Sénégal.

Comment