Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le second forum annuel dédié à l’investissement immobilier Francoreal se déroulera les 29 et 30 octobre 2019 à Abidjan, Côte d’Ivoire.

Fort du succès de l’édition précédente  qui a mit en lumière les perspectives croissantes de la région pour les investisseurs et les promoteurs locaux et internationaux, l’évènement de cette année aura pour thème principal « développer les opportunités en Afrique francophone ».

L’Afrique francophone suscite l’intérêt des partenaires internationaux, régionaux et génère beaucoup de demandes, selon Kfir Rusin, animateur du forum et directeur d’API Events, une société panafricaine spécialisée dans l’organisation d’évènements immobiliers et accompagnant les entreprises qui souhaitent entrer sur de nouveaux marchés.


« Cette région est traditionnellement peu comprise par l’Afrique anglophone, notamment par les acteurs de l’immobilier d’Afrique du Sud. Mais, son secteur immobilier, en particulier l’hôtellerie, le logement, le commerce, les bureaux et la logistique, intéresse toujours autant ». A-t-il souligné

 Le forum Francoreal attire un public prestigieux, régional et international, ce qui en fait l’évènement immobilier incontournable qui permet aux investisseurs locaux de construire un réseau, « d’approfondir leurs connaissances du secteur et d’étendre leur champ d’activité », selon le directeur d’API Events

API Events, en offrant une plateforme de confiance favorisant la rencontre entre investisseurs et promoteurs locaux et régionaux, assure et facilite, chaque année, des transactions de dizaines de millions de dollars liées à l’investissement sur le marché immobilier africain.

API Events, leader panafricain à l’influence internationale, organise en Afrique 9 évènements destinés à des milliers d’investisseurs et de promoteurs immobiliers de centaines d’entreprises situées tout au long de la chaine de valeur.

Cette capacité à rassembler décideurs et acteurs du marché local et régional, à rétablir certaines vérités, et à structurer les processus d’investissement, de financement et de développement en Afrique francophone est essentielle selon Williams Bella de Property Kro. C’est pourquoi il est important de fournir un cadre aux opportunités liées au secteur et de les partager, en particulier à Abidjan, Côte d’Ivoire.

L’Afrique francophone est vouée à devenir un des marchés immobiliers les plus dynamiques. « La ville d’Abidjan, notamment, voit son PIB croître, ce qui entraine l’urbanisation de la ville et une demande graduelle dans le secteur immobilier résidentiel et commercial », a commenté Williams Bella.

dans des nouvelles zones et des secteurs situés sur l’ensemble de la chaine de valeur. »

Mettre à profit l’investissement du secteur public dans l’environnement bâti et mettre à disposition une plateforme favorisant le dialogue entre investisseurs, promoteurs et responsables politiques encourage le financement provenant de sources diverses, nouvelles ou traditionnelles.

Avec plus de 200 délégués attendus sur deux jours, le forum immobilier Francoreal bénéficie d’un soutien important du secteur immobilier local et international.

M.J

 

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Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, effectuera une visite officielle en Belgique à partir du mardi 17 septembre 2019 selon un communiqué officiel du ministére des affaires du Royaume de la Belgique  daté du 3 Septembre.

Après un accueil officiel par le Premier Ministre et une réunion gouvernementale au Palais d’Egmont, le Président Tshisekedi sera reçu par Sa Majesté le Roi au Palais Royal. Le Président rencontrera ensuite des représentants des entreprises belges. Il poursuivra sa visite en Belgique par des réunions de travail avec des acteurs institutionnels et économiques.

La visite officielle confirme la redynamisation de la relation de grande proximité qui existe entre la RDC et la Belgique et offre également l’opportunité d’élargir et intensifier la coopération bilatérale. Les échanges sur les attentes et projets des autorités congolaises permettront aux deux pays d’identifier les domaines où la Belgique pourrait soutenir les efforts de réformes et de changements annoncés par les autorités congolaises, au bénéfice de la population.

M.J

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Dans cette interview accordée à LDA, elle parle de la condition de vie de la femme en Côte d’Ivoire d’une part. Et d’autres parts, de son engagement auprès de cette couche vulnérable de la société.

                                     

LDA: Pouvez-vous présenter le CEFCI ?

 J.K: Le Cefci, Centre féminin pour la démocratie, des droits humains en Côte d’Ivoire est une ong de promotion des droits humains. Spécifiquement ceux de la femme. Elle  a été crée en janvier 2003 par Mme Nathalie TRAORE. Et sa mission consiste à faire en sorte que les femmes et les hommes aient les mêmes droits. Après la crise de 2002, la première présidente, alors activiste des droits humains et plusieurs autres femmes ont constaté les différentes violations faites aux femmes. Et le cefci s’est donné pour objectif de défendre le droit de ces femmes. Plus tard, nous avons étendu notre champ d’action à la démocratie, l’éducation, les droits de l’homme, la gouvernance. 

LDA: Vous avez évoqué le droit de la femme. Alors, quelle est la situation actuelle de la femme en Côte d’Ivoire. Est-elle reluisante ?

J.K: Il y a eu beaucoup d’efforts. Des progrès ont été faits. Mais, beaucoup reste à faire également. Nous avons très peu de femmes qui participent aujourd’hui à la vie politique du pays. Alors que nous savons combien de fois les femmes sont actives dans les partis politiques en Côte d’Ivoire. Malheureusement, quand nous observons la nomenclature  de plusieurs partis politiques, il y a un effectif peu reluisant de femmes aux postes clés. En plus de cela, notre gouvernement actuel compte 7 femmes sur 36 postes ministériels soit moins de 20%. Ces chiffres sont loin de faire honneur à la Côte d’Ivoire qui a ratifié tous les instruments internationaux en faveur des droits de la femme. Je veux parler de la CECEF qui est la Convention des Nations Unies sur l’Elimination de toutes formes de Discrimination à l’égard des femmes. Ainsi que du Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique, appelé Protocole de  Maputo. Mais l’espoir est permis. Depuis quelques semaines, un Projet de loi favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues a été proposé à l’Assemblée Nationale, et nous l’espérons, sera voté par les députés.

LDA: Donc, beaucoup reste à faire ?

J.K: Nous pensons qu’il y a beaucoup à faire. Il y a la problématique de l’éducation de la femme. Même si aujourd’hui bon nombre de parents ont compris que la petite fille autant que le petit garçon doit être mis à l’école, nous nous rendons compte que le maintien de la petite fille dans le cursus scolaire pose encore problème. Les femmes participent pleinement à la vie politique de leur pays, en exerçant le contrôle citoyen de l’action publique,  en occupant des postes clés dans les partis, et en occupant des postes électifs. Autre chose, la pauvreté a un visage féminin. Malgré tout ce que les femmes font sur le terrain, les richesses sont très mal reparties. Ce qui fait que les femmes sont les plus pauvres.

LDA: Alors, pensez-vous que l’Etat de Côte d’Ivoire fait des efforts dans ce sens. Si oui à quel niveau ?

J.K: L’Etat fait des efforts. Et on ne peut pas le nier. Quand on voit une loi sur le quota des femmes aux assemblées élues qui est sur le point de naitre, nous sommes conscients que sans volonté politique, nous ne pourrions pas avoir cette avancée. Il en est de même de la loi sur l’école obligatoire qui existe en Côte d’Ivoire. Mais, l’Etat doit aller plus loin. Rapprocher l’école des populations, Faire en sorte que les hôpitaux soient équipés, lutter contre la corruption à tous les niveaux.

LDA: Je suis tenté de vous demander, quelle est votre contribution dans tout cela. Comment accompagnez-vous l’Etat ?

J.K: Nous faisons beaucoup de sensibilisation dans plusieurs parties du pays. Notamment dans le nord de la Cote d’Ivoire pour le maintien de la jeune fille à l’école. A ce jour, Plus de 400 kits  de toilettes ont été distribués à des jeunes filles afin de leur permettre de se concentrer sur leurs études et les encourager à aller plus loin. Le cefci s’est engagé de sélectionner certaines filles selon des critères. A savoir leurs potentiels et leur milieu. Nous avons produit le « cahier de la femme candidate » qui est un manuel, pour permettre aux femmes de mieux se préparer aux échéances électorales. Nous promouvons des activités génératrices de revenus pour les femmes en milieu rural.

LDA: Pensez-vous que vous êtes écouté ?

J.K: Nous sommes écoutés. Même si nous n’avons pas les résultats immédiatement. Nous avons de petites, mais aussi de grandes victoires.

LDA: Depuis un moment, on constate que vous multipliez les voyages hors du pays. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J.K: Depuis Décembre 2014, le cefci a été élu comme membre de l’ECOSOCC de l’Union Africaine lors de sa 2nde  assemblée générale. L’ECOSOCC, c’est le conseil économique et social de l’Union Africaine. Depuis le mois de juin, Nous avons été élus présidente du cluster genre de la 3ème AG. La mise en œuvre du plan d’action nous a encore conduit à un déplacement au Caire, le mois dernier. A travers l’Ecosocc nous faire des études et des propositions concrètes sur l’avancée de notre continent.

LDA: Parlez-nous donc de votre plan d’action

J.K: Nous avons élaboré au niveau de l’Ecosoc et du cluster genre, un plan d’action qui se décline en plusieurs composantes dont le recensement de  toutes les études qui ont été diligentées par les départements de l’Union Africaine sur la femme et l’égalité femme homme, la participation à la commission sur le statut des femmes au niveau des Nations Unies qui va se tenir en mars 2020, la promotion de la politique de la culture intelligente. Le CSA (Climate Smart Agriculture), l’état des lieux des  législations familiales dans les pays d’Afrique et leur impact sur l’accès des femmes, à leur droit, et enfin, une activité en relation avec le thème de l’année prochaine : Faites taire les armes. Nous avons bon espoir que tout cela pourra contribuer à l’évolution des droits des femmes en Afrique.

LDA: Un mot à l’endroit des décideurs

J.K: La question de la femme ne doit pas s’arrêter au niveau des discours. C’est une question que nous devons prendre à bras le corps. Nous devons faire en sorte que les femmes et les hommes aient les mêmes droits. Nous invitons l’Etat de Côte d’Ivoire à promouvoir plus de femmes aux postes de décisions. Les compétentes féminines existent : 7 femmes ministres sur 36, c’est trop peu. Que le président de la République, qui est le 1er défenseur des droits des femmes donne l’exemple ; dans le prochain gouvernement, nous voulons 50% de femmes. Ce ne sont pas les compétences qui manquent. Il suffit juste de la volonté. Plus les femmes seront dans des postes de décision, que cela soit dans toutes les composantes de la vie publique en Côte d’Ivoire, nous auront ces femmes qui pourront adresser la question du genre. J’invite également mes sœurs ivoiriennes  à faire en sorte que la réussite ne soit pas seulement masculine. Parce que, quand elles vont réussir, elles tireront les autres filles. Pour le projet de parrainage des jeunes filles que nous lançons bientôt dans le nord du pays et à l’est. Nous avons besoin de femmes qui pourront se sentir concernées par cela. et pourront apporter leur contribution et se montrer en model pour ces jeunes filles. Cela va leur permettre d’être en confiance. Nous avons beaucoup de projets et très peu de moyens, nous invitons le peuple ivoirien à nous soutenir matériellement et financièrement.

Je vous remercie.

Interview realisée par Mohamed Compaoré

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Le Président Français, Emmanuel Macron  a reçu ce mardi 3 Septembre à Paris,  Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo.

A cette occasion, les deux chefs d’Etat ont signé une lettre d’intention établissant un partenariat de long terme entre la République du Congo et l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI). En vue de réduire les émissions de CO2 liées à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Lancée en 2015 par la Norvège, CAFI vise à aider les pays du bassin du Congo, deuxième massif forestier mondial après l’Amazonie, à se développer économiquement tout en préservant leurs forêts. La France s’y est associée dès l’origine. Elle en assure actuellement la présidence.

Troisième pays éligible à rejoindre l’initiative, après la République démocratique du Congo en 2016 et le Gabon en 2017, la République du Congo a adopté dans ce cadre, une stratégie interministérielle pour la gestion durable de ses forêts.

Elle s’engage en particulier à protéger ses tourbières, véritables « puits de carbone » contenant l’équivalent de 3 années d’émissions mondiales de CO2. Et bénéficiera en retour de près de 60 Millons d’euros de financements dont 21 Millions d’euros apportés par la France.

M.J

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Le ministre de la promotion de la jeunesse et de l'emploi des jeunes a lancé officiellement lundi 9 Aout à Abidjan, la deuxième phase de « l'Opération Agir pour les jeunes II », un projet pour l’insertion professionnelle des jeunes.

L'objectif de cette initiative est de favoriser l'insertion professionnelle des jeunes à travers des activités génératrices de revenus. Et s'inscrit dans la mise en œuvre du programme social du gouvernement qui dans son axe 4, traite de l'insertion des jeunes. C’est l'un des dispositifs du programme d'appui à l'auto-emploi et à l'entrepreneuriat des jeunes.

Jean-Louis Kouadio, l'administrateur de l'agence Emploi Jeunes, a expliqué que « l'opération Agir pour les jeunes II»  vise à « mettre en activité immédiate » les jeunes désireux de se mettre à leur propre compte dans des activités génératrices de revenus. 

Dans son discours explicatif, il a également donné les conditions d’éligibilité à ce programme. A savoir, être jeunes ou groupement de jeunes résidant en Côte d'Ivoire. Le ou les bénéficiaires devraient être ivoiriens, avoir un âge compris entre 18 et 40 ans, être porteurs de projets à potentiel de création de richesses et d'emplois et justifiant d'une qualification et d'une expérience avérée dans le secteur d'activité dans lequel l’on veut exercer. 

pour ce qui concerne les financements, ils sont compris entre 100.000 FCFA et 1 million FCFA pour les projets individuels. Et de 1 million FCFA à 2 500 000 FCFA pour les projets collectifs.

L'enrôlement des jeunes désireux de bénéficier de cette opération démarrera le 09 septembre prochain dans les structures locales de l'Agence Emploi Jeunes.

Prenant la parole, le Ministre Touré Mamadou s'est satisfait de la première édition de « l'Opération Agir pour les jeunes» lancée en 2015 qui a permis de financer 12 337 jeunes dans le pays, dont le taux de remboursement est de 84%. Et de lancer cet appel aux jeunes ivoiriens « Tout ce qui se fait, se fait pour vous. Venez saisir l'ensemble des opportunités mises à votre disposition».  

il a fait savoir par ailleurs que dans le cadre du programme social du gouvernement (PS-Gouv), sur un objectif de 500 000 opportunités de stages, de programmes d'entrepreneuriat, d'insertion des jeunes, à ce jour, ses services ont pu mobiliser 342 560 opportunités de stages, d'activités génératrices de revenu d'un coût total de 141 milliards 832 millions FCFA. 

Cette deuxième phase vise à faire bénéficier 19 000 jeunes sur la période 2019-2020. Et fait suite à une première qui s’est étendue de 2015 à 2016. Elle a permis d’installer 12 337 jeunes ivoiriens.

 

M.C

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Le projet de création d’une zone économique spéciale entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali était l’objet d’un atelier  du 29 au 30 Août, à la représentation permanente de la Cedeao, à Cocody.

Conformément au Programme d'Initiative Transfrontalière adoptée en 2005 par la CEDEAO, le Mali, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso s'unissent pour la création d’une Zone Économique Spéciale entre les villes de Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso dénommée « SKBo » ou « SIKIBO ».

La cérémonie d’ouverture, a été présidée par Professeur Tanoh Yolande, conseiller technique, représentant le ministre de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. Elle avait à ses côtés, Le président de l’union transfrontalière des collectivités territoriales de l’espace SKBo, Siama Bamba.

Une concertation nationale s'est tenue, à cet effet, entre les parties prenantes ivoiriennes, à Abidjan, pour entamer la réflexion sur le processus pratique de mise en œuvre de cet espace économique.

A l’occasion, la représentante du ministre Ally Coulibaly, a salué cette concertation en ces termes : « cette rencontre permettra aux participants de s’accorder sur la méthode et sur une feuille de route commune, en vue de relever de manière efficace et efficiente les défis de la coopération. Nous envisageons après cette concertation d’aller vers les acteurs du Burkina Faso et du Mali pour fédérer nos points de vue. Nous avons espoir, car la coopération entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali est dynamique, et se consolide avec le temps », a-t-elle soutenu.

Pour sa part, le Président de l’union transfrontalière des collectivités territoriales de l’espace SKBo, a indiqué que la zone SKBo est une zone à forte potentialités économiques qu’il conviendrait de formaliser. « C’est pourquoi je salue la présente initiative qui, dans sa feuille de route, devra prendre en compte, tous les aspects sociaux, culturels et sécuritaires dont la connaissance faciliterait le travail », a-t-il déclaré. Ajoutant que la coopération transfrontalière est une véritable opportunité de développement.

Et de préciser que Toutes ces initiatives devraient renforcer les échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Burkina Faso. Le Burkina Faso et la Mali sont les premiers partenaires commerciaux de la Côte d'Ivoire avec respectivement 352,1 et 326,2 milliards de produits importés.

Au terme de cette assise, un réseau d'acteurs nationaux sur la coopération transfrontalière va être mise en place. Et va se charger d'aller vers les acteurs du Burkina et du Mali pour partager l'information relative à cette zone et fédérer les points de vue.

La zone SKBo est dotée de potentialités agricoles (mangue, karité, anacarde) qui souffrent de transformation, et dispose de nombreuses ressources minières. Ce sont des opportunités pour relancer un pan de l'économie que de mettre en place de telle zone.

 

« Les filières agricoles du nord vont pouvoir plus facilement s'industrialiser avec la présence d'une zone de compétitivité », a  justifié Goli Louis Philippe, Directeur en charge des Politiques Transfrontalières, du Commerce et de la Libre Circulation au Ministère de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur.

La future zone économique commune aux trois pays frontaliers s'étend de Sikasso à Korhogo et Bobo-Dioulasso. Et a une superficie de 165000 km2. Avec plus de 8 millions d'habitants. Elle vise à réduire la pauvreté, et  d’accélérer le développement économique de ces trois régions. Et favoriser l'intégration sociale et culturelle des populations. Egalement, relever les défis actuels liés à l'environnement, la sécurité et au terrorisme.

M.C

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Au cours d’un discours liminaire enflammé ce vendredi 30 aout, prononcé devant des dirigeants mondiaux dans le cadre de la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) à Yokohama, au Japon, l’investisseur africain et philanthrope Tony O. Elumelu CON, a défié le gouvernement japonais d’investir 5% des 50 milliards d’USD engagés en faveur de l’Afrique, pour autonomiser les entrepreneurs africains.

« Lors de la Conférence TICAD 2016 au Kenya, le Japon avait promis 30 milliards USD pour l’Afrique. Cette année, vous avez généreusement augmenté cette somme pour atteindre 50 milliards USD. Si nous investissons ne serait-ce que 5% de cette somme en faveur de la nouvelle génération d’entrepreneurs africains, conformément au modèle robuste et éprouvé que je prône, consistant à faire parvenir directement le capital à ceux qui sont le mieux placés pour contribuer à la croissance et générer un véritable impact, nous pourrions toucher 500 000 vies dans les 54 pays d’Afrique, élargissant les marchés, facilitant la création d’emplois, améliorant le revenu par habitant, et jetant les bases clés pour une stabilité politique et économique, » a déclaré M. Elumelu.

L’intervention de M. Elumelu reflétait sa vision d’une relation entre le Japon et l’Afrique, qui privilégie la prospérité économique partagée. Il a souligné les trois principaux piliers d’une structure transformative audacieuse. A savoir, un investissement dans les infrastructures, un partenariat avec le secteur privé africain et un investissement dans la jeunesse africaine. Il a invité le Japon à tirer des leçons de l’exemple de la Fondation Tony Elumelu, qui soutient l’autonomie des chefs d’entreprise africains, comme étant le moyen le plus durable d’accélérer le développement de l’Afrique. En cinq ans à peine, la Fondation Tony Elumelu a aidé plus de 7 500 entrepreneurs africains de tous les pays du continent. Capital de démarrage, développement des compétences, mentorat et opportunités de réseautage. Grâce à son programme d’Entreprenariat de 100 millions USD.

Le conseil prodigué par M. Elumelu s’appuie sur sa réussite professionnelle. Notamment, la création de la banque mondiale africaine, United Bank for Africa (UBA), désormais présente dans 20 pays d’Afrique. Ainsi qu’au Royaume-Uni, en France et aux Etats-Unis et de Heirs Holdings, la société privée africaine d’investissement qui investit activement dans des secteurs clés de l’économie africaine et contrôle des millions de dollars via son portefeuille d’investissements. Ensemble, ils emploient plus de 30 000 collaborateurs et transforment les communautés dans lesquelles ils opèrent.

« L’Afrique est l’une des destinations mondiales prometteuses pour les investissements. Notre forte densité démographique, près de 1,3 milliards d’habitants, créé l’un des marchés les plus attractifs au monde. Tous les pays accordent beaucoup d’attention à l’Afrique, mais le Japon est-il au centre du débat ou est-il resté sur la touche? », s’est interrogé Elumelu.

Sa philosophie a gagné en popularité sur le continent africain, où il est considéré comme le pionnier d’une approche de l’accélération du développement, menée par le secteur privé. Tony Elumelu a réitéré son message lors du petit-déjeuner de travail Generation Unlimited avec S.E. Paul Kagame, Président du Rwanda, et Henrietta Fore, directrice exécutive de l’UNICEF, mettant l’accent sur la création d’emplois en Afrique et soulignant le rôle de la jeunesse africaine dans son intervention.

Organisée par le gouvernement japonais, la Conférence TICAD est un forum qui se tient tous les trois ans et vise à faire progresser le développement en Afrique par l’intermédiaire de la population, de la technologie et de l’innovation, réunissant les gouvernements, les dirigeants commerciaux, les entreprises et les autres parties prenantes.

M.C

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Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba a visité jeudi la nouvelle usine de broyage de fèves de cacao du groupe Cargill à Abidjan qui, selon lui, sera la plus importante au monde avec une capacité de 110 000 tonnes actuellement à 138.000 tonnes en 2020 et 170 000 tonnes en 2021.

« Ainsi, au-delà d’être le premier producteur de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire sera le premier pays broyeur au monde, avec la première usine ayant la capacité la plus importante », a annoncé le ministre à la suite de sa visite de l’usine bâtie sur 8 hectares à la zone industrielle de Yopougon.

Pour un coût total d’investissement de 72 milliards Fcfa, la première phase de ce projet se prend fin en avril 2020, et la seconde en avril 2021.

Se réjouissant des emplois créés par cette usine dont 99% seront accordés à des ivoiriens, le ministre a précisé que cela résulte de la volonté de la volonté du président de la République, Alassane Ouattara, qui, dans le cadre des Plan national de développement (PND) 2012-2015 et 2016-2020, a décidé de la transformation structurelle l’économie de la Côte d’Ivoire, avec un accent particulier sur la transformation des produits agricoles, notamment le cacao avec lequel le pays est le leader mondial depuis plusieurs années.

« L’objectif que le président de la République a assigné au Gouvernement est d’amener le secteur privé à pouvoir transformer localement au moins 50% de notre production », a rappelé le ministre en charge de l’Industrie tout en se félicitant des mesures incitatives arrêtées, en liaison avec le secteur privé depuis avril 2017.

Ce qui contribue à inciter les opérateurs économiques déjà présents, dont le groupe Cargill et de nouveaux opérateurs, à travers notamment des mécanismes leur assurant la disponibilité de stock ainsi que l’incitation fiscale. Toutes choses qui ont amené les opérateurs existants à pouvoir augmenter leur capacité locale.

Le directeur général Afrique de Cargill Cocao & Chocolate, Lionel Soulard, a rassuré que l’usine continue de tourner en pleine capacité, malgré le chantier et les modifications des lignes.

Il a souligné que son groupe travaille exclusivement avec 130 coopératives  professionnelles dont l’accent est mis sur le cacao durable dans le respect de l’environnement et des problèmes sociaux.

Cette usine fonctionne à 100% avec de l’électricité produite en Côte d’Ivoire.

AIP

 

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C'est la primature qui l'annonce dans un communiqué parvenu ce jeudi 29 août 2019 parvenu à La Diplomatique d'Abidjan (LDA,www.ladiplomatiquedabidjan.net). La Côte d'Ivoire et le constructeur automobiles japonais Toyota ont signé le 29 août 2019 à Yokohama, au Japon, un accord de création d'une usine de montage de véhicules Toyota en Côte d'Ivoire. La mise en œuvre du processus démarrera d'ici à fin 2019. 

PM à Yokohama

La cérémonie de signature a eu lieu en présence du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly qui conduit la délégation ivoirienne à la 7ème édition de la Conférence de Tokyo sur le Développement Africain (TICAD 7) qui se tient à Yokohama du 28 au 30 août.

Le mémorandum d'accord a été signé, pour la partie ivoirienne, par le ministre des Transports Amadou Koné et, pour Toyota, par son Président Directeur Général (PDG), Ichiro Kashitani.

Dans leurs interventions, ils se sont réjouis de l'établissement de ce partenariat qui, ont-t-ils indiqué, devrait se situer dans la durée, avec l'espoir de voir, à terme, des véhicules Toyota entièrement fabriqués en Côte d'Ivoire. 

Pour Amadou Koné, la signature de l'accord est la résultante des acquis du gouvernement en matière de consolidation de la démocratie, de stabilité politique et de sécurité. 

Le PDG de Toyota a salué le gouvernement ivoirien pour les progrès économiques réalisés qui rassurent Toyota et déterminent son choix de s'installer en Côte d'Ivoire, après l'Afrique du Sud et l'Égypte.

Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a remercié le partenaire Toyota de croire en la Côte d'Ivoire et d'accompagner sa dynamique de développement. 

Armand Tanoh

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En dépit d’un taux de fécondité plus élevé que dans le reste du monde, l’Afrique est également le continent le plus touché par l’infertilité. Depuis plusieurs années, les techniques de PMA commencent toutefois à grignoter du terrain sur les pratiques et croyances traditionnelles.

L’information pourrait paraître banale ailleurs, mais elle est tout sauf anodine en Côte d’Ivoire. Le 26 juillet 2019, les équipes de l’hôpital mère-enfant de Bingerville, à l’est d’Abidjan, ont donné naissance à leurs premiers bébés, des jumelles, conçus par fécondation in vitro (FIV). Sur sa page Facebook, l’établissement a annoncé photos à l’appui, l’heureuse nouvelle. La publication est accompagnée d’un court récit décrivant le parcours et les obstacles rencontrés par les jeunes parents. « Dans nos sociétés traditionnelles, l’infertilité est une source de stress permanent et de grande souffrance : un couple sans enfants est stigmatisé, surtout la femme », peut-on lire. Inauguré en mars 2018, l’hôpital mère-enfant de Bingerville a été construit pour assurer aux femmes et à leurs enfants des soins de qualité, accessibles à tous. Le projet a été porté par Dominique Nouvian Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire et Présidente fondatrice de la Fondation Children of Africa, qui lutte depuis plus de 20 ans contre les inégalités touchant les femmes et les enfants.

Jusqu’à 30 % d’infertilité en Afrique

La question de la procréation médicalement assistée (PMA) n’est pas exempte de paradoxe en Afrique, continent qui possède le taux de fécondité le plus élevé au monde (4,6 enfants par femme, contre 2,4 en moyenne dans le monde). La démographie du continent est en pleine explosion avec une population appelée à doubler d’ici 2050 (2,5 milliards contre 1,2 milliard en 2017). Reste que les Africains seraient aussi beaucoup plus sujets à l’infertilité : 15 à 30 % des couples ne parviendraient pas à avoir d’enfants naturellement, contre seulement 5 à 10 % en Europe. En cause : un mauvais accès aux soins et des infections mal soignées, qui seraient à l’origine de trompes bouchées pour 80 % des femmes et d’azoospermie (absence de production ou circulation obstruée des spermatozoïdes) pour une majorité d’hommes souffrant de stérilité. La dégradation de l’environnement pourrait aussi expliquer de nombreux cas d’infertilité en Afrique. Pour les couples concernés, la situation est d’autant plus difficile à vivre qu’elle s’accompagne, comme sur les autres continents, d’une forte pression sociale, comme en témoignent Isabelle et Moussa N’Diaye, un couple d’Ivoiriens qui a eu son premier enfant par FIV alors qu’ils étaient respectivement âgés de 39 et 41 ans.

L’Afrique représente 1 % des enfants nés par FIV dans le monde

« Les gens avaient fini par se dire que nous n’aurions jamais d’enfant, ce qui est grave chez nous, confiait le père. Les gens parlaient de nous. Je sentais que ça murmurait dans notre dos. C’est rapidement devenu difficile. » Encore plus pour sa femme Isabelle, qui subissait les reproches de sa belle-mère dont elle partage le toit. « "Depuis le temps que tu es avec mon fils, je ne vois toujours pas d’enfants venir. En tout cas, moi, je veux un petit-fils." Voilà ce que j’entendais sans arrêt, se souvient la mère. C’était une blessure sans cesse rouverte. Je me réfugiais dans ma foi. Je suis musulmane et je pensais que Dieu allait m’aider et mettre un enfant sur mon chemin. » Mais le chemin vers la parentalité est semé d’obstacles pour les couples africains souffrant d’infertilité. Depuis la première naissance d’un « bébé-éprouvette » en 1978, seulement 1 % des enfants nés par FIV dans le monde sont africains. Cette technique est pourtant pratiquée dans de nombreux pays d’Afrique : Cameroun, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Maroc ou encore Tunisie. Plusieurs facteurs expliquent le faible accès à la PMA en Afrique, à commencer par le frein culturel. Beaucoup d’Africains s’en remettent effet aux tradithérapies (guérisseurs, naturopathes,etc.) plutôt qu’à la médecine moderne.

Le poids des croyances traditionnelles

« J’ai consulté un tradipraticien et j’ai commencé à prendre toutes sortes de médicaments. Des décoctions d’écorces, par exemple, censées me purger et faciliter la grossesse. Ma mère m’appelait du village pour me conseiller des tisanes. Sans aucun résultat », témoigne Isabelle N’Diaye. La jeune femme s’est ensuite tournée vers son gynécologue, qui s’est contenté de lui prescrire des médicaments sans aucun examen. Ce n’est qu’à la suite d’une rencontre fortuite et au passage d’une coelioscopie qu’elle apprend que la seule trompe qu’il lui reste est bouchée. « Si je voulais un enfant, la seule solution était de passer par la fécondation in vitro. La FIV, je savais à peine ce que c’était. J’en avais vaguement entendu parler dans des films américains et dans des telenovela brésiliennes. Et je ne soupçonnais pas que ce genre de choses soit possible à Abidjan. ». 

La Côte d’Ivoire, parmi les pionniers de la PMA en Afrique

En Afrique, une FIV coûte entre 1 000 et 4 000 euros, sans compter les médicaments de stimulation ovarienne. Le montant se révèle rédhibitoire pour beaucoup d’Africains alors qu’en France, quatre tentatives sont remboursées par la Sécurité sociale. Heureusement, plusieurs solutions commencent à voir le jour pour les foyers modestes souhaitant avoir recours à une PMA. À l’image de l’hôpital mère-enfant de Bingerville qui prend en charge l’intervention, d’autres initiatives voient le jour. Au Ghana, l’association belge The Walking Egg forme des médecins à une technique de PMA simplifiée qui permet de réduire le coût d’une FIV à 1 000 euros. En Afrique du Sud, le gouvernement prend en charge une partie des frais médicaux. Mais la Côte d’Ivoire fait figure de pionnier en Afrique puisque la première clinique ivoirienne d’assistance à la procréation est née à Abidjan dès 2008. Elle a été fondée par le docteur Myriam Kadio-Mrokro Brou, qui réalise 500 FIV par an et prévoit même d’ouvrir un second établissement en 2019. « Nous avons monté une entreprise qui était un peu atypique quand même. Une prise en charge d’infertilité dans nos contextes africains, ivoirien, ça n’existait pas, convient-elle. C’est vrai que c’est difficile au départ, mais après ce n’est que du bonheur. Franchement, c’est quelque chose de très gratifiant. » Un peu comme le fait de devenir parent…

Jean-Baptiste Lemoine

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