Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Dans les quartiers enclavés des grandes villes ou dans les zones reculées de certains pays d’Afrique subsaharienne, il n’est pas rare de voir une bouteille, une dame-jeanne ou un bidon disposés négligemment sur le côté de la route, comme des objets abandonnés. Ces récipients contiennent souvent un liquide plus ou moins transparent.

Quelquefois, c’est une longue perche qui est plantée sur le bas-côté, son sommet plongeant dans un entonnoir, dans un bidon ou dans une bouteille retournés.
 
Bien connus des automobilistes et des motocyclistes, ces signes indiquent les lieux où on peut se ravitailler en carburant, en dehors des stations-services, même si la qualité du produit est sujette à caution.

“Il est évident que du carburant de mauvaise qualité a un impact direct sur les concentrations des particules fines dans l’air, notamment les composés soufrés, azotés et les composés organiques volatiles en général.”

Boukary Kaboré, ingénieur en hygiène-qualité-sécurité-environnement au laboratoire qualité de l’environnement à Ouagadougou.

En effet, les mauvaises conditions de stockage (dans des récipients ayant des résidus d’autres produits comme de l’eau, de l’huile, ou du gasoil) et les manipulations diverses (mélanges avec d’autres produits comme du pétrole lampant pour en augmenter la quantité) en altèrent la qualité.

En dépit des efforts des autorités pour l’éradiquer, la distribution du carburant frelaté demeure une pratique courante dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne.
 
Ainsi, ce carburant se vend comme des cacahuètes, sans aucune précaution particulière, dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, où il est appelé "essence par terre", une expression bien calibrée sur celle de « librairie par terre », qui renvoie à l’image de livres usagés peu ou prou recyclés, qu’on peut certes lire en grande partie, mais avec ce risque de tomber sur des pages manquantes ou illisibles.  
 
On le retrouve notamment sur des étalages de fortune en plein soleil, sous l’ombre d’un arbre ou encore à côté d’un poteau électrique…
 
Ce samedi du mois de septembre 2019, Guelbeogo Abdoul Kader, jeune garçon de 15 ans, prend la relève son père dans un point de vente d’un quartier populaire de Ouagadougou. Il vient au secours des motocyclistes qui tombent en panne d’essence dans cette zone dépourvue de station-service, où le litre d’essence se vend à 750 FCFA contre 600 FCFA à la station-service…
 

Un lieu de stockage du carburant frelaté en Côte d'Ivoire - Crédit Photo : SDN.

« Les gens ne se plaignent pas de la qualité de notre carburant, mais, plutôt du coût ou de la quantité », confie l’adolescent, qui assiste ainsi son géniteur depuis deux ans dans cette activité.
 
Etabli pour sa part sur une grande artère de la ville, Adama Ouédraogo, un autre vendeur de carburant, confie qu’il écoule chaque jour deux à trois bidons de 20 litres de carburant.
 
« Cela fait trois ans que je mène cette activité et je crois faire œuvre utile, dans la mesure où il n’existe pas de station-service ici pour permettre aux automobilistes et motocyclistes de se ravitailler », dit-il.
 

A la frontière Burkina-Bénin, le carburant frelaté est stocké pour être distribué à Fada, la grande ville proche Bénin - Crédit Photo : SDN.


 
 
La Côte d’Ivoire connaît aussi ce phénomène. A en croire Jules Konan, ingénieur mécanicien, responsable d’un garage près de la zone industrielle de Yopougon à Abidjan, il existe plusieurs types de carburant frelaté.
 
« D’abord, il y a celui qu’on appelle mélange. Souvent contenu dans des bouteilles d’un litre ou un litre et demi, il se compose d’une mixture d’huile mécanique, voire d’huile de cuisine à de l’essence. Ce carburant est uniquement utilisé pour les motos ».
 
« Ensuite, il y a le cheval blanc ou carburant Koutcha. Certains sont utilisés tels qu’ils arrivent sur le territoire national, sans être associés à d’autres produits. Enfin, il y a d’autres qui comprennent plusieurs composants en plus du gasoil illicite. »
 
Un vendeur de ce produit dans la capitale ivoirienne confie qu’il arrive en Côte d’Ivoire par voie maritime et fluviale depuis des pays voisins, en empruntant des circuits frauduleux, surtout à bord d’embarcations artisanales.
 
« Une fois dans le pays, des grossistes sont servis sur des baies lagunaires, comme au quartier Azito de Yopougon, dans la banlieue ouest d’Abidjan, soit dans des citernes, soit dans des fûts qui sont ensuite acheminés vers des points de vente clandestins », indique cette source, qui a souhaité garder l’anonymat…
 

Camions-citernes

 
La partie septentrionale du Cameroun connaît aussi cette pénétration de carburant frelaté, appelé ici "zoua-zoua", à partir de pays voisins, en particulier le Nigeria.
 
En février 2019 par exemple, 25.700 litres de "zoua-zoua" avaient été saisis par la police dans la ville de Ngaoundéré. Une prise moins importante que celle de mars 2018 qui portait sur 31.800 litres.
 
Mais, outre la filière étrangère, les vendeurs de ce produit au Cameroun s’approvisionnent auprès de fournisseurs nationaux. En particulier auprès des camions-citernes transportant de l’essence destinée aux stations-service. Ils font des arrêts sur leur chemin pour qu’une partie du carburant soit siphonnée.
 
« L’opération se fait de nuit. Lorsque le camion arrive, il nous rejoint à notre base, qui n’est pas au bord de la route. Là, nous recueillons la quantité de carburant convenue et le camion continue son voyage », explique Colbert Ngoufang, qui tient un point de vente près de Bafang, dans le sud-ouest du Cameroun.
 
Pour Ousmane Soudré, expert automobile du Parc automobile de l’Etat au Burkina Faso, le carburant frelaté peut aussi provenir du fond des citernes qui n’ont pu être totalement vidées. « C’est un carburant qui comporte de nombreux résidus », dit-il.
 

En file indienne, les trafiquants ravitaillent le Burkina en carburant frelaté via le Bénin. - Crédit : SDN.


 
Cette même source rappelle au passage que le caractère frelaté réside, entre autres, dans l’usage. « Ainsi, les vendeurs prennent des bidons d’huile pour aller stocker du carburant ou alors, ils mélangent simplement le pétrole à l’essence pour en augmenter la quantité ».
 
Beaucoup d’automobilistes ou de motocyclistes utilisent ces produits altérés pour des raisons économiques ou parce qu’ils ne trouvent pas de station-service dans la zone.
 
L’ingénieur mécanicien Jules Konan met les utilisateurs en garde : « Le koutcha est un véritable cocktail explosif pour les engins, parce qu’il contient souvent un taux très élevé de soufre, ce qui est sans pitié pour les moteurs ».
 
L’intéressé ajoute que les résidus de ce carburant, souvent pâteux, endommagent fortement le circuit d’injection ou le filtre à gasoil des véhicules.
 
D’ailleurs, « il arrive des fois qu’en pleine circulation, vous voyiez des véhicules prendre feu. C’est souvent à cause d’une essence de mauvaise qualité », fait remarquer Ousmane Soudré.
 
Pour sa part, le chimiste Didier Diomandé de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan indique que pendant la combustion du carburant de mauvaise qualité, le soufre est transformé en dioxyde de soufre (SO2), en plus du gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2), entre autres.
 
« Contrairement au SO2, le CO2 peut être éliminé dans l'environnement par photosynthèse, tandis que le SO2 va engendrer des pluies acides qui peuvent contribuer à la déforestation », explique l’universitaire.
 

Système respiratoire

 
« Par ailleurs, le SO2 est très nocif pour la santé, car il affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et il provoque des irritations oculaires », poursuit Didier Diomandé.
 
Bien plus, ajoute-t-il, si l’huile de moteur utilisée pour réaliser le mélange n’est pas de bonne qualité, il y a des risques que la combustion ne soit pas complète.

« En ce moment-là, on n’a plus affaire à du CO2, mais à du monoxyde de carbone qui est très mortel », prévient le scientifique, qui appelle en conséquence à une solution durable à ce problème.
 
Bertin Doubi, pneumologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon à Abidjan, va un peu plus loin, en affirmant que le carburant est un produit volatile qui agresse la muqueuse bronchique et les poumons, entraînant une inflammation.
 
« Quand vous l’inhalez, c’est comme s’il brûlait un peu. Ceux qui manipulent ces produits sans précautions risquent donc de souffrir souvent de l’asthme et de diverses formes d’allergie, sans compter la possibilité de développer un cancer », précise ce médecin.
 
L’environnement n’est évidemment pas épargné. Les résultats d’une étude menée par le ministère burkinabè de l’environnement, en janvier 2019, montrent que la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou est préoccupante, avec par exemple une teneur en polluants particulaires « largement » supérieure aux normes nationales et à celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
 
Seulement, la part spécifique du carburant frelaté dans cette pollution est difficile à chiffrer. En effet, « la pollution mesurée est globale. Nous ne disposons pas de données spécifiques sur le degré de pollution dû au carburant frelaté », explique Boukary Kaboré, ingénieur en hygiène-qualité-sécurité-environnement au laboratoire qualité de l’environnement, à Ouagadougou.
 
Toutefois, ajoute-t-il, « il est évident que du carburant de mauvaise qualité a un impact direct sur les concentrations des particules fines dans l’air, notamment les composés soufrés, azotés et les composés organiques volatiles, en général ».
 
Outre les opérations de saisie de stocks de carburant frelaté, les Etats ont mis sur pied des institutions chargées de veiller au contrôle de la qualité du carburant distribué. C’est le cas de la société Hydrac (Hydrocarbures-analyses-contrôles) dont les dirigeants n’ont cependant pas donné de suite à la sollicitation de SciDev.Net.
 
Au Burkina Faso, les autorités ont mis en place une direction chargée de la concurrence et de la répression de la fraude, dont le rôle, entre autres, est de lutter contre la vente d’essence frelatée. Le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes, Yacouba Bila, a confié à SciDev.Net que ce service a déjà démantelé des réseaux de stockage du carburant frelaté dans les quartiers périphériques de Ouagadougou et dans les autres régions du pays, surtout celles frontalières du Bénin et du Ghana.
 
Ce dernier indique en outre que « la distribution des hydrocarbures est soumise à un agrément et il est fait obligation aux stations-service de s’approvisionner auprès de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (Sonabhy) ».
 
Sauf que tel n’est pas toujours le cas et il est déjà arrivé, au Burkina Faso comme ailleurs sur le continent, que du carburant frelaté se retrouve même dans les stations d’essence…

Source : SciDev.Net

Titre de la rédaction de LDA

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Le recteur de l'université Charles Louis de Monstesquieu, Pr Amoa Urbain, plaide pour la création d'un temple ou sanctuaire de dialogue  inter-religieux appelé "chambre des guides religieux et des leaders spirituels", en guise d'institution de prévention des conflits.

Selon lui, à l'instar de la chambre des rois et chefs traditionnels, il est "impérieux" de créer une chambre des guides religieux et leaders spirituels qui sera un espace d'apaisement, de maintien et de consolidation de la paix pour un développement, une production et un partage des richesses toujours plus humain.

"Car si le spirituel précède le réel, il faut savoir offrir aux forces spirituelles les moyens officiels d'Etat pour leur permettre en toute liberté, et  de façon collégiale et concerté de participer encore plus à une quête soignée d'un bien-être en partage pour les peuples", a t il expliqué, samedi, dans une note d'information, transmise à l'AIP.

"Puisse le temple (ou le sanctuaire) des guides religieux et leaders spirituels, être un cadre officiel permanent de dialogue inter-religieux et de lutte contre excès dans la gestion de la vie des peuples et de la Nation", a souhaité l'Universitaire Amoa Urbain.

"Ce plaidoyer doit être reçu  comme une invite à la réflexion sur les piliers de consolidation de la vie d’une Côte d’Ivoire, ce pays où, de plus en plus, les jeunes cherchent et cherchent encore et partout des repères de qualité, de bonne qualité, pour eux-mêmes et pour demain à travers les tenants du pouvoir  et les citoyen", a t il ajouté.

Poursuivant, il a révélé que des travaux sont en cours au sein de l'Université Charles Louis de Montesquieu sur la nouvelle "Chaire Afrique- Diaspora pour la diplomatie coutumière africaine, le dialogue inter-religieux et la paix".

Ce, en vue de permettre de fournir, encore une fois, et ce à partir des résultats et fruits des travaux des guides et savants religieux eux-mêmes, un contenu qui pourrait, en ces temps de violences multiformes, prévenir d'éventuels conflits en gestation dans les cœurs, dans les esprits et sur les langues depuis quelques années, et plus encore, depuis quelques mois.

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Une nouvelle conciergerie a ouvert samedi ses portes à Abidjan-Plateau afin de décharger et faciliter la vie des chefs d’entreprises en particulier et des abidjanais en général.

Le lancement des activités de cette nouvelle conciergerie dénommée “BackBone” ( colonne vertébrale)  a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, notamment des chefs d’entreprises et de l’ancienne Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de la Gouvernance et au Renforcement des capacités,  Ginette N’Dri Yoman.

Selon la directrice générale de cette société d’assistance, Kadidja Barry, la mise en place de son entreprise vise à répondre aux aspirations de certaines personnes qui souhaitent voir leur désir pleinement exaucé sans qu’elles n’aient à se déplacer.

“L’objectif de la conciergerie  est de de simplifier la vie de la population en leur permettant de gagner du temps, en obtenant pour eux tout ce qu’ils désirent le plus rapidement possible, (…) en toute confiance et avec une attention particulière”, a t elle justifié.

La chef d’entreprise, Nabou Fall, basée à Abidjan, exerçant dans le domaine de la communication et des relations publiques, pour sa part, a salué cette initiative de Mme Barry tout étant convaincu que ce nouveau service de conciergerie va répondre aux besoins des Ivoiriens.

“La Côte d’Ivoire est la première économie de l’UEMOA. Alors il est plus que nécessaire que la capitale économique Abidjan qui est le carrefour de la sous région dispose d’un tel service de conciergerie pour offrir des services adéquats, que ce soit aux ivoiriens et aux gens qui viennent de l’étranger”, a t elle souligné.

AIP

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Futuriste. La commune du Plateau va abriter l’un des plus haut gratte-ciel d’Afrique baptisé « "La Tour de la nation", dans le cadre d’un projet hôtelier et touristique futuriste.

60 étages

Selon une note d’information du ministère du Tourisme et des Loisirs publiée récemment par notre confrère Abidjan.net [lire la note], cette tour de 60 étages sera construite sur le site de l’ex-Sorbonne, en plein cœur du centre d’affaire de la capitale économique ivoirienne.

Cette note, consultée par La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), précise que le volet hôtelier devrait appartenir à l’enseigne Pestana CR 7, la chaîne hôtelière du célèbre footballeur portugais Cristiano Ronaldo.

C’est le fruit d’une convention de partenariat public/privé entre le ministère ivoirien du Tourisme avec le consortium marocain Downtown Hôtel Corporation (DHC), pour la réalisation d’une « Smart-City » Abidjan.

Les deux parties ont eu leur troisième réunion le 30 septembre à Abidjan pour peaufiner cet ambitieux projet immobilier.

Nabil Slitine, directeur général de DHC, et ses équipes, ont présenté à cette occasion au ministre Siendou Fofana la quasi-dernière mouture de « La Tour de la nation » qui devrait sortir de terre d’ici 3 à 4 ans.

Si ce projet se réalise, il sera la deuxième tour la plus haute d’Afrique après la Tour F (284 mètres, 64 étages) dont la construction, par PFO Afrique, est prévue sur l’ex-site de la préfecture de police.

Espérons que la star portugaise Cristiano Ronaldo effectuera en personne le déplacement au bord de la lagune Ebrié pour l’inauguration de ce joyau.

AT

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Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a salué le jeudi 03 octobre à Guiglo, l’entente et la fraternité retrouvées entre les communautés du Cavally, après la crise post- électorale de 2010.

C’était au cours d’une audience accordée à une délégation de chefs traditionnels Baoulé vivant à Guiglo, où il a entamé le 3 octobre une visite de travail dans le Cavally et le Guémon.

« Il y a eu, ici, des problèmes de co-existence liés à la question de la forêt classée du Gouin Débé. Et vous venez de nous expliquer tout le processus qui a permis d’arriver à l’apaisement avec vos frères Wê et ceux des autres communautés. Je voudrais, au nom du Président de la République Alassane Ouattara, vous remercier et vous inviter à poursuivre vos efforts de renforcement de la cohésion et du rassemblement entre les Ivoiriens », a dit Amadou Gon Coulibaly.

Le Chef du gouvernement a félicité les élus locaux et tous les leaders communautaires qui ont accompagné le gouvernement dans sa quête d’une paix durable et définitive entre les populations dans le Cavally.

Il a également demandé aux populations de faire confiance au Président Alassane Ouattara, dont l’engagement à veiller sur la sécurité des biens et des personnes est sans faille.

Le premier ministre a, en outre, comme l’a fait récemment le Président de la République dans la Région du N’Zi, rassuré que l’élection présidentielle de 2020 se passera dans de bonnes conditions. Et que la rigueur de la loi s’appliquera à tous ceux qui voudront déstabiliser le pays, en opposant les communautés ivoiriennes.

Mohamed Compaoré avec Sercom Primature

            

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La Banque africaine de développement a organisé, ces deux derniers jours à Tunis, un séminaire d’opportunités d’affaires dédié à l’Afrique du Nord. Le séminaire a accueilli près de 200 participants issus de 23 pays, représentant des entreprises de l’industrie, du génie civil, des travaux publics et du conseil.

Après Johannesburg et Nairobi, cette présentation dans la capitale tunisienne avait pour objectif de renforcer le dialogue entre la Banque et le secteur privé. Tout en identifiant de nouvelles opportunités d’investissement et de financement.

Lassaad Lachaal, conseiller spécial du Président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a prononcé l’allocution d’ouverture au nom du directeur général de la Banque pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi. Il a notamment mis en évidence la finalité de ce séminaire « né de cette ambition de transformer le formidable potentiel du continent en croissance et en emplois. Et concrètement en de meilleures conditions de vie pour les populations africaines. »

Valérie Dabady, cheffe de la Division de la mobilisation des ressources et des partenariats à la Banque a tenu à souligner « l’importance du secteur privé qui, grâce à des transferts d’expertise et de savoir-faire structurants, est capital pour accompagner une mise en œuvre optimale des opérations de la Banque afin de contribuer à la transformation économique du continent. »

Les participants ont exprimé de fortes attentes au cours du séminaire : « cette rencontre a été une opportunité d’améliorer notre connaissance des priorités et opérations de la Banque africaine de développement. Les présentations et interventions nous ont offert une lecture approfondie des procédures de passation de marchés et des règles environnementales et sociales », a reconnu un participant. « Cela nous assurera une égalité des chances face aux opportunités d’affaires qui laissent apparaître de nouvelles perspectives de développement au bénéfice de notre continent », a-t-il ajouté.

À l’issue des présentations, des rencontres bilatérales ont également eu lieu entre les différents acteurs du secteur privé et les équipes techniques de la Banque. Ces échanges augurent de futures collaborations qui soutiendront les opérations de l’institution.

Le partenariat entre la Banque africaine de développement et les pays d’Afrique du Nord dure depuis près d’un demi-siècle, mobilisant un engagement financier total de l’institution de quelque 23,7 milliards de dollars. Ces financements couvrent différents secteurs comme l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture et le développement social.

M.J

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Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le jeudi 26 septembre, un prêt de 18 millions d’euros ainsi qu’une Garantie partielle de risque (GPR), pour la mise en place de la centrale solaire de Djermaya au Tchad.

La construction et l’exploitation de la centrale solaire photovoltaïque de Djermaya, d’une capacité électrique maximale de 32 MW, est prévue à 30 km au nord de N’Djamena. L'infrastructure d'interconnexion comprend une ligne aérienne de transport à double circuit de 33kV d’une longueur de 18 km, deux transformateurs de 33/90kV à la sous-station de Lamadji et un système de batterie de 4MWh pour la stabilisation du réseau.

Mené dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » initiée par la Banque, ce projet phare est original à plusieurs égards. Premier du genre en matière de production d’énergie renouvelable, c’est également le premier partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’électricité au Tchad.

Le Projet contribuera à construire la durabilité dans le secteur électrique au Tchad en réduisant les coûts de production, augmentera la puissance installée dans le pays et contribuera pour 10% de l’énergie fournie au système interconnecté (l’équivalent de 25 000 clients).

Le projet permettra également la diversification du mix énergétique par l’introduction des énergies renouvelables dans un système de production thermique basé sur des combustibles fossiles. Ce qui permettra de réduire les émissions carbones de 38 000 tCO2 par année, conformément engagements du pays.

Ce PPP a impliqué d’une part, le consortium composé de Aldwich International Limited/Anergie et Smart Energies, promoteurs du projet, ainsi que Infraco comme actionnaire et d’autre part la partie gouvernementale composée de la Société nationale d’électricité (SNE), du ministère de l'Énergie, du ministère des Finances et de l'Agence des énergies renouvelables (ADER).

Le gouvernement tchadien, a mis en place un groupe de travail intersectoriel pour ce projet hissé au rang de priorité pour le pays. Plusieurs accords ont déjà été signés dont le Contrat de fourniture et d’achat d’électricité. Ainsi, ce projet marquera une nouvelle étape dans l'amélioration du cadre juridique et des normes applicables aux projets d'infrastructure à financement privé, ainsi qu'au renforcement de la capacité institutionnelle.

Ce projet pionnier de la première centrale de production indépendante d’électricité, est un excellent exemple de la méthodologie utilisée par la Banque, dans la mise en place de ses divers instruments de financement, en vue d’attirer les investissements privés.

« Cette intervention pourra être répliquée dans d’autres pays du Sahel dans le cadre de l’initiative Desert To Power afin d’attirer les investissements indispensables dans le secteur de l'énergie », a déclaré Wale Shonibare, vice-président par intérim de la Banque pour l’Energie, le changement climatique et la croissance Verte.

Le projet est aligné sur les cinq priorités de la Banque à savoir les High Five, notamment celui dénommé « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ». Il est également conforme au Document de Stratégie pays (DSP) et aux objectifs nationaux du gouvernement tchadien. La stratégie de la Banque pour le développement du secteur privé encourage les partenariats entre les secteurs public et privé.

M.J

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Au cours d’une audience accordée par le Président ivoirien Alassane Ouattara le 02 octobre à Abidjan, les médiateurs des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont félicité le Chef de l’Etat ivoirien pour ses actions à la tête de l’Institution sous-régionale.

Lors des échanges, les hôtes de M. Ouattara, conduits par leur président, Ali Sirfi Maïga, par ailleurs médiateur du Niger, ont partagé avec le Chef de l’Etat les conclusions et les recommandations issues de leurs assises de Yamoussoukro. Et ont recueilli ses conseils et ses orientations.

Il faut noter que les médiateurs des pays membres de l’UEMOA ont organisé, du 29 septembre au 02 octobre, un atelier à Yamoussoukro sur la « Problématique des directives et actes de l’UEMOA ».

Mohamed Compaoré avec SerCom de la Présidence

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Un programme de formation dénommé OPTIMUM, une initiative de l’ONG Boaz Développement et de Ivoire Talents, a été élaboré pour la formation des jeunes étudiants et professionnels vivant en Côte d’Ivoire, dans le cadre du renforcement des capacités visant la vulgarisation des Compétences de Vie Courante (CVC), la promotion de l’éco-citoyenneté et des emplois verts. Le lancement a eu le 21 septembre au Centre Universitaire d’Etude Française (CUEF) de l’Université Félix Houphouet Boigny de Cococdy.

L’objectif du programme de formation optimum est de former et de renforcer les capacités des jeunes étudiants et professionnels sur les compétences de vie courante, l’écocitoyenneté et les emplois verts. De manière spécifique, il s’est agi d’animer des sessions de formations sur différents thèmes. A savoir : La maitrise des valeurs et principes, le civisme et citoyenneté responsable, la protection de l’Environnement, la promotion de l’écocitoyenneté et des emplois verts.

Etait présent, Dr Brou Kamenan Marcel, représentant le Directeur de l’institut de géographie tropicale qui a dit le mot de bienvenue et  par la suite a ouvert l’atelier.

A cet atelier de formation, plusieurs communications étaient à l’ordre du jour. La plus attendue était celle de DIBO Antoine, Président de l’ONG BOAZ DEVELOPPEMENT, autour du Thème : « Les compétences de vie courante pour les jeunes étudiants et professionnels ». L’objectif, présenter les modules fondamentaux des compétences de vie courantes nécessaires aux jeunes pour que ceux-ci s’assument de façon responsable.

Ensuite, il ya eu la communication sur le thème principal : « l’écocitoyenneté : défis, enjeux et opportunités, contribution des eaux et forêts » animé par le Lieutenant DADIE Florent et formateur.  FADE Franck, Directeur Général de Ivoire Talents s’est prononcé sur le Thème : « Jeunesse éco-citoyenne, unissons nos énergies pour une carrière professionnelle réussie ».

Tous les participants à cet atelier de formation, sont repartis avec des connaissances inédites sur l’environnement.

 A noter que ce programme de formation OPTIMUM était soutenu par la Société d'Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM) qui est en charge de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports, de la météorologie et des activités aéronautiques en Côte d’Ivoire.

M.J        

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Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est arrivé ce jeudi 03 octobre 2019 à Guiglo, où il entame une visite de 72 heures dans les Régions du Cavally et du Guémon.

Sa visite se situe dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du Programme Social du Gouvernement 2019-2020. Le Premier Ministre a procédé à Guiglo, au lancement d’un projet d’extension du réseau électrique qui servira 100 000 personnes de 8 quartiers de la ville.

« C’est un programme d’extension qui va toucher 35 000 ménages, soit environ 100 000 personnes, dans huit quartiers de Guiglo », s’est réjoui le Chef du gouvernement.

Le lancement des travaux est intervenu au premier jour de la visite de travail qu’il effectue dans les Régions du Cavally et du Guémon du 3 au 5 octobre 2019.

Selon Amadou Gon Coulibaly, l’achèvement de la première tranche du projet à la fin de cette année permettra déjà à une partie de la population de bénéficier de l’électricité. La fin totale des travaux est prévue pour juin 2020.

D’un montant de 1,2 milliard de FCFA, le projet consiste également à implanter 1648 nouveaux poteaux, dérouler 73 kilomètres de câbles et créer 11 postes de distribution de haute et basse tensions.

Mohamed Compaoré avec SerCom de la Primature

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