Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

LDA Journaliste

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le Président de la République, Alassane Ouattara, est arrivé ce mercredi 23 septembre 2020 à Bouaflé pour effectuer, du 23 au 26 septembre 2020, une visite d’Etat dans la Région de la Marahoué afin de s'imprégner des réalisations socio-économiques existantes et satisfaire les besoins en infrastructures de base de ses compatriotes. Face à des populations locales sorties massivement pour lui réserver un accueil triomphal, Alassane Ouattara s'est dit très heureux de retrouver cette terre qui est aussi la sienne. "La Marahoué, c'est chez moi", a-t-il dit. 

“Quand c’est beau, c’est la Marahoué. La Marahoué, c’est chez nous. Je suis particulièrement ému d’être là”, a signifié le président à sa descente de l’hélicoptère.

Le président ivoirien à relevé que cette visite est  la réalisation d’une promesse faite à l’ex-président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, feu Charles Diby et aux populations, de visiter cette “belle région”,  qui a un potentiel important.

“Je viens aussi écouter les populations, voir leurs préoccupations à la date d’aujourd’hui, voir ce que nous pouvons faire de mieux et leur dire que nous sommes au travail et nous sommes au service de nos concitoyens”, a jouté Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat présidera, au cours de cette visite, un conseil des ministres, ensuite il animera des meetings à Zuénoula, Sinfra et Bouaflé.


Le Président Ouattara se rendra dans les chefs-lieux de départements que sont Sinfra et Zuénoula, et achèvera son séjour dans le chef-lieu de Région, Bouaflé.

Au cours de cette visite, le Président de la République appréciera les réalités des localités, le vécu quotidien de ses concitoyens et leurs besoins en infrastructures pour booster le développement de la Marahoué.

Avec l’étape de la Région de la Marahoué, le Président de la République achève ainsi sa 31ème visite d’État dans les Régions ivoiriennes.

MC

Comment

 Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara est arrivé, ce mercredi 23 septembre 2020, à Bouaflé, aux environs de 10 h, dans le cadre d’une visite d’Etat qu’il effectue dans la région de la Marahoué jusqu’au samedi 26 septembre 2020.

“Quand c’est beau, c’est la Marahoué. La Marahoué, c’est chez nous. Je suis particulièrement ému d’être là”, a signifié le président à sa descente de l’hélicoptère.

Le président ivoirien à relevé que cette visite est  la réalisation d’une promesse faite à l’ex-président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, feu Charles Diby et aux populations, de visiter cette “belle région”,  qui a un potentiel important.

“Je viens aussi écouter les populations, voir leurs préoccupations à la date d’aujourd’hui, voir ce que nous pouvons faire de mieux et leur dire que nous sommes au travail et nous sommes au service de nos concitoyens”, a jouté Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat présidera, au cours de cette visite, un conseil des ministres, ensuite il animera des meetings à Zuénoula, Sinfra et Bouaflé.

mc

Comment

 

Ce sera l’un des fleurons de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire. La vile universitaire d’Adiaké est en train, peu à peu, de passer de projet à réalité. La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) apprend de source proche du dossier que le lancement des travaux de cet ambitieux projet est prévu dans le premier trimestre de 2021.

163 milliards FCFA déjà obtenus

Deux cent cinquante millions (250) d’euros, soit Plus de 163 milliards de FCfa. C'est le montant de l’appui financier obtenu par l’État de Côte d’Ivoire, dans le cadre du Programme de décentralisation des universitaires (PDU).

Le financement acquis auprès de la Deutsche Bank, avec une garantie UKEF, est destiné à la construction de la première tranche de la ville universitaire d’Adiaké. Cette dernière devrait accueillir 6000 étudiants. Le financement concerne aussi l'acquisition de 4500 lits sur les campus universitaires d’Abidjan et Bouaké.

970 hectares

L’Université d’Adiaké sera construite sur une superficie de 970 ha pour accueillir à terme 50.000 personnes.

En ce qui concerne les spécialités, ses offres de formation couvriront différents domaines. Notamment, cinéma et industrie culturelle ; nanotechnologies et communication ; arts et culture ; sciences de gestions, sport et médecine.

L’extension des cités universitaires permettra à l’Université Félix Houphouët-Boigny de bénéficier de 500 lits pour les jeunes filles et 2000 lits pour l’université d’Abobo-Adjamé.

Le campus II de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, quant à lui, accueillera 2000 lits.

Le PDU est une initiative du gouvernement ivoirien mise en place en 2014 pour accélérer le développement des investissements en milieu universitaire.

En attendant, le dédommagement des populations impactées

L’Etat ivoirien, comme l’annonçait LDA il y a quelques mois, a déjà procédé, en décembre 2019, au recensement des populations installées sur les emprises du chantier, en vue de leur probable dédommagement.

Ce sont 144 propriétaires terriens qui bénéficieront de purges des droits coutumiers d’un site d’une superficie de 860,6 ha, pour un montant de 6,45 milliards de FCFA.

AT

Comment

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, entame, ce lundi 21 septembre 2020, une visite officielle en Côte d’Ivoire. Et ce, dans le cadre du soutien des Nations Unies pour l’organisation d’une élection présidentielle pacifique, inclusive, transparente et crédible, prévue le 31 octobre 2020, rapporte une note du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le sahel (Unowas).


Monsieur le Président de la République, Son Excellence, Alassane Ouattara, m’a fait l’honneur de m’accorder une audience. Nous avons fait le tour des questions politiques et sécuritaire ainsi que des humanitaires et de la Covid-19 dans la sous-région. S’agissant de l’organisation du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, nous avons partagé avec Monsieur le Président de la République, les préoccupations des Nations Unies sur la persistance de l’absence de consensus sur toutes les étapes de ce processus. Les Nations Unies invitent tous les acteurs à la retenue, à éviter la violence et recours discours de haine. A cet effet, nous les exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation », a déclaré M. Chambas.

Au cours de sa mission en Côte d’Ivoire, le Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel aura également une série de rencontres avec des membres du gouvernement, les acteurs politiques, les représentants de la société civile, des représentants du corps diplomatique, ainsi que l’équipe pays des Nations Unies.

aaa

Comment

 Des centaines de Marocains issus de différentes associations ont manifesté le vendredi 18 septembre 2020 devant le Parlement de Rabat, contre toute voie de normalisation diplomatique avec Israël, rapportent des médias internationaux.

Munis de drapeaux palestiniens, ces associations marocaines ont exprimé leur rejet d’accords signés dans la semaine par l’Etat hébreu avec le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis (EAU), qualifiés de “pays traîtres”, en demandant la “libération de la Palestine”.

L’ambassadeur de Palestine au Maroc, Jamal Choubaki, était parmi les manifestants. “Devant le Parlement marocain, nous envoyons un message au peuple palestinien. Un message de soutien à la liberté d’al-Aqsa et de Jérusalem. Nous crions haut et fort que les marocains n’oublieront jamais al-Aqsa et Jérusalem”, a-t-il déclaré.

“Nous sommes là pour rappeler à l’État marocain et au monde entier que nous considérons que la cause palestinienne est aussi la nôtre. Nous avons fait des sacrifices et que des Marocains ont donné leur vie pour la cause palestinienne”, a déclaré un membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Tayeb Madmad, exprimant sa solidarité au peuple palestinien.

Les EAU et le Bahreïn sont les premiers pays arabes à reconnaître Israël depuis l’Egypte et la Jordanie, en 1979 et 1994.

Le Maroc n’entretient pas pour l’instant de relations officielles avec l’Etat hébreu, mais des liens existent du fait de l’importance de la communauté juive d’origine marocaine.

Au sujet du conflit israélo-palestinien, Rabat prône une solution à deux Etats avec Jérusalem-Est “comme capitale” de l’Etat auquel aspirent les Palestiniens, tout en s’opposant à la politique de colonisation d’Israël dans les territoires occupés.

saj

Comment

Le groupe panafricain leader du secteur de la banque assurance et de la finance de l’Afrique de l’Ouest et Centrale NSIA a annoncé vendredi 18 septembre que le fond commun Titrisation de créance (FCTC) NSIA Banque 7% est désormais coté en bourse régionale des valeurs mobilière ( BRVM).

Cette opération, première cotation pour les obligations FCTC vient confirmer la volonté du groupe à s’inscrire comme un acteur majeur du marché financier, et ce grâce à la mobilisation de capitaux grâce à des produits avant-gardistes et performants.

Cette cotation du FCTC NSIA Banque 2020-2025 intervient après le succès de l’émission de 400.000.000 d’obligations qui s’est déroulé entre le 7 février et le 6 mars 2020 sous la conduite de NSIA finance, SGI chef de file du syndicat de placement.

Ces obligations d’une valeur nominale de 10 000 FCFA, avec une maturité de 60 mois et un taux de rendement annuel de 7% qui ont été souscrit à hauteur de 41,3 milliards FCFA pour 40 milliards FCFA sont attendus.

Selon Olivier Buyaya, Représentant régional de IFC en Côte d’ivoire, la participation de l’institution comme investisseur de référence, s’inscrit pleinement dans le cadre de l’initiative J-CAP de développement des marchés de capitaux locaux initiée par le groupe de la Banque Mondiale.

« La cotation du Fonds Commun de Titrisation de Créances NSIA BANQUE CI confirme l’engagement de l’IFC et de NSIA Banque de relever ensemble le défi de l’accès au financement pour les PMEs. Le succès de cette opération témoigne de l’intérêt du marché pour des solutions de financement alternatives », a-t-il expliqué.

Et de déclaré que : « Au sein du Groupe de la Banque Mondiale, nous allons continuer à être aux côtés de la BRVM et de tous les acteurs clés qui œuvrent pour le développement d’un marché de capitaux prospère en Côte d’Ivoire et dans la zone UEMOA. En cette période difficile marquée par la COVID 19, nous sommes convaincus que nos économies ont plus que jamais besoin de mobiliser toutes les ressources disponibles si nous voulons répondre aux besoins de financement de nos entreprises ».

Pour Directeur Général de NSIA Banque CI Léonce Yacé, « cette introduction du FCTC NSIA Banque 7% 2020-2025 à la BRVM offre une opportunité nouvelle d’acquisition des titres aux investisseurs et contribuera ainsi à approfondir notre marché financier » a dit M.Yacé.

Directeur Général d’ALC Titrisation M. Oliver Gui quant à lui, a déclaré que « Le mécanisme de la titrisation de créances est un levier considérable pour mobiliser des capitaux et renforcer sa capacité de financement. En réalisant cette opération inédite sur le marché financier de l’UEMOA, NSIA Banque contribue au développement d’une place financière incontournable pour les investisseurs. Les équipes d’ALC Titrisation sont fières d’être mobilisées sur ce projet ambitieux ».

Pour sa part, Dr EdohKossi AMENOUNVE, Directeur Général de la BRVM s’est dit heureux de cette admission historique d’un fond commun de titrisation de créance à la BRVM.

« Je me réjouis de cette cérémonie historique qui consacre pour la première fois l’admission historique à la cote de la BRVM d’un Fonds Commun de Titrisation de Créance (FCTC). Je tiens donc à féliciter le Groupe NSIA pour ce rôle de précurseur. J’encourage les autres acteurs de notre marché à lui emboiter le pas par le lancement de produits financiers innovants devant permettre d’accroître la mobilisation de ressources nécessaires pour un meilleur financement de nos économies », s’est réjouit le directeur. 

A noter que NSIA Banque Côte d'Ivoire est leader du secteur bancaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), avec un capital social de 20 milliards FCFA.

Mamady Kébé

Comment

lundi, 21 septembre 2020 15:18

Tennis: Simona Halep s’est qualifiée

Simona Halep s’est qualifiée dimanche pour la finale du tournoi de tennis de Rome après deux finales perdues en 2017 et 2018.

Devant un public autorisé pour la première fois depuis le début du tournoi en nombre très restreint, la Roumaine a dû faire à l’Espagnole Garbine Muguruza, tête de série N.9, pour s’imposer en trois sets (6-3, 4-6, 6-4).

Elle rencontrera en finale, prévue lundi, la gagnante de l’autre demi-finale opposant la tenante du titre, la Tchèque Karolina Pliskova à sa compatriote Marketa Vondrousova, finaliste à Roland-Garros l’an dernier.

Halep a signé sa 13e victoire consécutive, une série qui avait débuté avant l’interruption des compétitions à cause de la pandémie avec un titre à Dubaï en février et s’est poursuivie à la reprise avec son titre à Prague en août et ses quatre succès à Rome cette semaine.

syl

 
 

Comment

Le Royaume-Uni fait face à une “deuxième vague” de nouveau coronavirus, a prévenu le Premier ministre Boris Johnson, n’excluant pas de recourir à un nouveau confinement général pour toute l’Angleterre.

“Il ne fait aucun doute, comme je le dis maintenant depuis plusieurs semaines, que nous pouvions nous attendre à une deuxième vague et que nous en voyons maintenant une arriver”, a dit le dirigeant conservateur en visitant le chantier en construction d’un centre de vaccins à Didcot, près d’Oxford.

“Nous la voyons en France, en Espagne, à travers l’Europe. Je crains qu’il était absolument inévitable que nous la verrions dans ce pays”, a-t-il dit alors que le taux de transmission est désormais situé entre 1,1 et 1,4, impliquant une accélération des contaminations.

Le dirigeant conservateur n’a pas exclu de durcir davantage des restrictions locales qui se multiplient au niveau local en Angleterre, où il est interdit de se rassembler à plus de six, mais il a dit vouloir éviter un nouveau confinement national.

De son côté le ministre de la santé Matt Hancock a déclaré vendredi sur la BBC que le gouvernement “veut éviter” un confinement national mais reste “prêt à le faire si nécessaire”.

“Nous sommes prêts à faire ce qu’il faudra pour protéger des vies”, a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement pourrait recourir à d’autres restrictions locales, comme il l’a encore fait jeudi dans certaines localités du nord-est de l’Angleterre.

Le Royaume-Uni est l’un des pays les plus durement touchés en Europe avec près de 50.000 morts dus à la pandémie de coronavirus. Les derniers chiffres publiés par l’Office britannique des statistiques nationales (ONS) font état de 3.200 nouveaux cas par jour en Angleterre au cours de la première semaine de septembre, contre 2.000 la semaine précédente.

Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé la semaine dernière un resserrement des mesures, avec notamment l’interdiction des rassemblements de plus de six personnes et un couvre-feu de 22H00 à 5H00 dans les lieux de divertissement.

L’instauration de ces mêmes mesures à partir de mardi prochain a été annoncée vendredi dans plusieurs localités du nord-ouest de l’Angleterre et notamment à Liverpool, qui compte à elle seule 500.000 habitants.

mc

 
 

Comment

Le président de Colombie Ivan Duque a appelé samedi la communauté internationale à agir contre son homologue vénézuélien Nicolas Maduro en raison de ses “crimes contre l’humanité” au cours d’une conférence de presse commune avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.

“Il s’agit d’un régime à l’origine de violations systématiques des droits de l’homme, le chef de cette dictature est responsable de crimes contre l’humanité et la communauté internationale doit mettre fin à cette situation”, a déclaré M. Duque du palais présidentiel de la Casa de Narino à Bogota, évoquant le dirigeant vénézuélien.

Un rapport des Nations unies a montré que “Nicolas Maduro est responsable de crimes contre l’humanité tout comme son entourage”, a poursuivi M. Duque, un allié clé des Etats-Unis dans la région.

“Nous continuerons à lancer cet appel à la communauté internationale, car elle doit mettre fin à ce bain de sang”, a-t-il ajouté.

Une équipe d’enquêteurs de l’ONU a assuré mercredi dans un rapport avoir trouvé des preuves de crimes contre l’humanité au Venezuela et dit avoir de “bonnes raisons de penser que le président” ainsi que le ministre de l’Intérieur et celui de la Défense “ont ordonné ou contribué à commanditer les crimes avérés”.

M. Maduro a dénoncé un rapport “truffé de contrevérités”.

Le chef de l’Etat colombien s’exprimait à l’occasion de la dernière étape, à Bogota, d’une tournée de trois jours menée par M. Pompeo dans les pays voisins du Venezuela destinée à accroître la pression sur le président socialiste pour qu’il quitte le pouvoir.

Le secrétaire d’Etat américain a salué de son côté le caractère “incroyablement précieux” du soutien apporté par le chef de l’Etat colombien “au président intérimaire Juan Guaido”, chef de file de l’opposition vénézuélienne, et “à un Venezuela souverain, libre des influences malveillantes de Cuba, de la Russie et de l’Iran”.

Le chef de la diplomatie américaine était vendredi au Guyana et au Brésil, où il a visité un camp de réfugiés vénézuéliens dans la ville brésilienne de Boa Vista (nord-ouest). Il était jeudi au Surinam.

Depuis le Guyana, il accusé M. Maduro d’avoir “anéanti” son propre peuple et estimé qu’il “doit partir”, s’attirant une riposte cinglante du dirigeant socialiste qui l’a qualifié de “va-t-en-guerre”.

aaa

Comment

Donald Trump s’est prononcé samedi pour un remplacement rapide de la juge à la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, icône décédée de la gauche américaine, un choix qui promet une fin de campagne présidentielle acharnée et passionnelle aux Etats-Unis.

Nommer les magistrats du temple du Droit est “la décision la plus importante” pour laquelle un président est élu, a-t-il dit sur Twitter. “Nous avons cette obligation, sans délai”.

La juge “RBG”, comme elle était surnommée, s’est éteinte vendredi des suites d’un cancer du pancréas à l’âge de 87 ans. Sa mort a suscité une vague d’émotion dans le pays et aussi une immense inquiétude dans le camp démocrate, doublée d’un tir de barrage politique.

Car l’arrivée d’un nouveau juge nommé par Donald Trump ancrerait le temple du droit américain dans le camp conservateur pour longtemps.

A 45 jours de l’élection présidentielle, le candidat démocrate Joe Biden et l’ex-président Barack Obama ont immédiatement mis en garde Donald Trump.

“Les électeurs doivent choisir le président, et le président doit proposer un juge au Sénat”, a dit Joe Biden. Barack Obama a appelé son successeur républicain à s’abstenir alors que “des bulletins de vote sont déjà déposés” pour le scrutin du 3 novembre, par anticipation ou par correspondance.

Les neuf juges de la Cour suprême sont nommés à vie, et Donald Trump a déjà procédé à deux nominations, celles des conservateurs Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh. Son camp dispose actuellement de cinq juges sur neuf.

L’enjeu est considérable puisque la Cour tranche les principales questions de société, comme l’avortement ou le droit de porter des armes qui sont souvent aussi les lignes de fracture d’une société américaine plus divisée que jamais.

La haute cour a aussi le dernier mot sur les litiges électoraux, comme lors de la présidentielle de 2000 finalement remportée par George W. Bush face à Al Gore.

La santé de la juge Ginsburg était chancelante et les républicains se préparaient à cette vacance. Donald Trump avait présenté début septembre une liste de personnalités qu’il pourrait présenter. Parmi eux, deux sénateurs ultra-conservateurs, Ted Cruz et Tom Cotton.

Le chef de la majorité au Sénat Mitch McConnell a prévenu dès vendredi soir qu’il était disposé à aller de l’avant dans le processus de nomination. Dans des circonstances comparables, il y a quatre ans, il avait pourtant bloqué la désignation d’un juge par Barack Obama.

Les républicains estimaient alors qu’on ne change pas un juge en année électorale. Le président de la commission judiciaire de Sénat Lindsey Graham a pris acte samedi du souhait de Donald Trump, dont il est très proche. “Je comprends parfaitement” le président, a-t-il dit.

Donald Trump aura de nouveau l’occasion de s’exprimer dans la journée de samedi. Il sera en campagne dans l’Etat très disputé de Caroline du Nord.

Il y donnera en fin de journée un meeting devant ses supporteurs à qui il rappelle régulièrement que son objectif est de nommer le plus possible de juges conservateurs à tous les échelons de l’appareil judiciaire.

Il dispose d’une majorité républicaine de 53 contre 47 au Sénat, mais une poignée de sénateurs pourraient faire défaut, notamment ceux confrontés à des réélections difficiles dans des Etats modérés. L’équation politique est donc complexe.

Le lancement d’une bataille parlementaire sur la Cour suprême changerait complètement la physionomie de la campagne, aujourd’hui dominée par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences.

Donald Trump est pour l’instant en retard dans les sondages par Joe Biden, et sévèrement critiqué par les Américain pour sa gestion du coronavirus.

Samedi, sous un soleil frais, une foule de plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées devant la Cour suprême pour s’incliner devant la mémoire de RBG, née en 1933 à Brooklyn dans une famille juive américaine et morte le jour de Rosh Hashana, le nouvel an juif.

Parmi eux, la colistière de Joe Biden, Kamala Harris, venue se recueillir avec son mari. “RBG était pour moi une pionnière, une icône, une combattante. Elle était une femme à tous les sens du terme”, a-t-elle confié.

Candidate à la vice-présidence mais aussi membre éminente de la commission judiciaire du Sénat, Kamala Harris jouera un rôle déterminant dans les prochains mois.

Ruth Bader Ginsburg gardera une place à part dans l’histoire de la conquête des droits et de la lutte contre les discriminations.

Avocate, elle obtint de la Cour suprême le démantèlement des lois discriminatoires à l’encontre des femmes. Entrée à la Cour suprême il y a 27 ans sur nomination de Bill Clinton, elle fait l’objet d’un culte aux Etats-Unis.

Sa vie a inspiré des films, des documentaires et même des livres pour enfants. Sa petite silhouette frêle, et son visage mince barré de grandes lunettes étaient connus de tous les Américains. Dans les magasins de souvenirs de la capitale fédérale, les T-shirts ou les tasses à son effigie s’arrachent depuis l’annonce de sa mort.

Aucun détail n’était connu samedi sur l’organisation de ses obsèques.

aaa

 
 

Comment