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LDA Journaliste

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vendredi, 02 octobre 2020 14:02

USA/ Covid-19: Trump testé positif

Le président américain Donald Trump a annoncé d’un tweet, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu’il avait été testé positif au Covid-19, tout comme sa femme Melania, et qu’il se mettait en quarantaine.

Cette annonce est un véritable coup de tonnerre à un mois de l’élection présidentielle où il briguera un second mandat de quatre ans face au démocrate Joe Biden. Elle pose une myriade de questions sur la suite de la campagne.

“Ce soir, la Première dame et moi-même avons été testés positifs au Covid-19”, a tweeté le président de la première puissance mondiale, âgé de 74 ans.

Selon le médecin de la Maison Blanche, le président devrait continuer à exercer ses fonctions “sans perturbations” et restera à la Maison Blanche pendant sa convalescence.

“Nous allons entamer notre quarantaine et le processus de rétablissement immédiatement. Nous nous en sortirons ENSEMBLE!”, a ajouté l’ancien magnat de l’immobilier.

“Le président et la Première dame vont tous les deux bien”, a précisé le Dr Sean Conley dans un bref courrier rendu public par l’exécutif américain.

La gestion de l’épidémie, qui a fait à ce jour plus de 207.000 morts aux Etats-Unis, vaut à Donald Trump de très vives critiques, de la part de ses adversaires mais aussi de scientifiques et de certains élus de son propre camp.

Il est accusé d’avoir envoyé des signaux contradictoires et confus, mais aussi d’avoir manqué de compassion face aux ravages provoqués par ce virus.

Sondage après sondage, une très large majorité d’Américains jugent sévèrement son action sur ce front.

Peu après le tweet du président annonçant le résultat de son test, la Maison Blanche a annoncé l’annulation d’un déplacement en Floride prévu vendredi pour un meeting de campagne à l’approche de l’élection du 3 novembre.

Elle a en revanche maintenu une conférence téléphonique sur le Covid-19 centrée sur “le soutien aux personnes âgées vulnérables”.

Quelques heures plus tôt, le locataire de la Maison Blanche avait confirmé que Hope Hicks, sa proche conseillère, avait été testée positive.

Hope Hicks était à bord d’Air Force One avec le président américain lorsqu’il s’est rendu mardi à Cleveland, dans l’Ohio, pour participer au débat face à Joe Biden. Elle a également voyagé avec lui mercredi lorsqu’il a affectué un déplacement dans le Minnesota pour un meeting de campagne.

“Elle porte souvent un masque mais elle a été testée positive”, a-t-il ajouté, précisant qu’il passait “beaucoup de temps avec Hope, tout comme la Première dame”.

Le président américain a laissé entendre que sa conseillère pourrait avoir contracté le virus au contact de soldats ou de membres des forces de l’ordre.

“C’est très, très difficile quand vous êtes avec des membres de l’armée, ou de la police, qu’ils viennent vers vous; ils veulent vous embrasser parce que nous avons vraiment fait du bon boulot pour eux”, a-t-il affirmé. “Elle sait qu’il y a un risque, mais elle est jeune”, a-t-il ajouté.

Les collaborateurs qui travaillent au sein de la “West Wing” sont testés quotidiennement, comme les journalistes qui se rendent sur place ou voyagent avec le président.

Hope Hicks, qui avait rejoint très tôt l’équipe de campagne du magnat de l’immobilier en 2016, fait partie du cercle rapproché du président.

Après avoir occupé le poste prestigieux de directrice de la communication de la Maison Blanche, elle avait quitté un temps son poste pour rejoindre le groupe Fox, qui chapeaute la chaîne Fox news, avant de revenir sur Pennsylvania Avenue.

Discrète dans les médias mais très influente en coulisses, cette ancienne mannequin, qui avait travaillé pour Ivanka Trump à New York, a toujours eu l’oreille du président qui n’a – fait notable – jamais émis la moindre réserve à son égard.

saj

 
 

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Un atelier de réflexion sur la collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les acteurs des médias s’est tenu du 29 Septembre au 01 octobre 2020 à Grand-Bassam, initié par l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture), Bureau d’Abidjan.

« La liberté d’expression, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes pour promouvoir les valeurs démocratiques ». Tel était le thème de cet atelier qui a réuni des Organisations des Professionnelles des Médias (OPM) et des cadres des forces de défenses et de sécurité (La Gendarmerie et la Police Nationale).

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Cette rencontre initiée par l’Unesco, Bureau d’Abidjan avait pour objectif principal, l’amélioration de la sécurité des journalistes et favoriser la liberté d’expression face aux forces de défense et de sécurité à l’égard des journalistes dans une société démocratique.

De manière concrète, il s’agissait de former des formateurs nationaux de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale sur la liberté d’expression, la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes.

Cela a suscité un  débat franc entre les participants qui a vu des propositions à même d’améliorer le partenariat « compliqué » entre deux institutions aux principes différents.

Dans cet esprit, ils ont formulé plusieurs recommandations, au terme de leurs travaux marqués par des partages d’expériences et des travaux pratiques.

Les séminaristes ont recommandé, entre autres, une plus grande ouverture des FDS aux médias, la formation des journalistes aux principes de fonctionnement de l’armée, identification vestimentaire des journalistes, un officier de liaison qui va servir d’intermédiaire entre les Fds et les journalistes lors des grands évènements. Etc…

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L’appui de l’Unesco est une fois de plus solliciter pour élaboration d’un guide pratique pour consigner toutes ces recommandations. Et fera certainement, l’objet d’une large diffusion dans les deux camps.

Il faut noter que la sécurité des journalistes, également la liberté d’expression (droit fondamental garanti dans l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) devenues les principales priorités des Nation Unies, invite les Etats membres à mettre en œuvre le UN PLAN OF ACTION ON THE SAFETY OF JOURNALISTS AND THE ISSUE OF IMPUNITY.

Mohamed Compaoré

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Accusé d’avoir tenu des propos racistes et homophobes, la superstar du PSG Neymar a évité mercredi des sanctions, faute de preuves. Libéré des soupçons, le Brésilien peut enfin commencer sa saison.

Une énorme polémique, des vidéos, des expertises en lecture labiale, des échanges par médias interposés… et à la fin, “aucun élément tangible”.

Au milieu du tumulte médiatique, l’enquête de deux semaines de la commission de discipline de la Ligue (LFP) n’a rien trouvé de probant, ni contre “Ney”, ni contre le Marseillais Alvaro Gonzalez, accusés d’avoir échangé des insultes racistes et homophobes lors du houleux PSG-OM du 13 septembre dernier.

Grâce au bénéfice du doute, les deux joueurs échappent ainsi à une suspension, qui aurait pu être très lourde, jusqu’à dix matches selon le barème de la Fédération (FFF), pour des propos discriminatoires avérés.

“Une sentence plus que méritée”, a réagi Alvaro sur son compte Twitter. “Je n’ai jamais été et ne serai jamais une personne raciste”, a-t-il ajouté, remerciant “l’OM pour sa confiance et sa fidélité” et “nos grands supporters”.

“Alvaro n’est pas raciste, toute accusation portée à son encontre sur ce sujet est injuste et infondée”, a réagi l’OM, “satisfait” de cette décision.

“Indignation et colère. Un non-jugement de la LFP aveugle, sourde et muette. Soirée noire pour la lutte contre l’homophobie et le racisme dans le football”, s’est indigné de son côté le collectif “Rouge direct”, luttant contre l’homophobie dans le football.

Mais la commission de discipline est formelle: le dossier était vide.

“Premier constat, aucun rapport d’officiels, arbitre ou délégué, ne contenait d’éléments relatifs à ces propos ou injures à caractère discriminatoire”, a expliqué son président Sébastien Deneux.

“Le second, c’est que les déclarations des deux joueurs sont contraires en quasi tous points. Rien ne permettait d’établir de manière claire et précise la nature des propos qui ont été échangés”, a-t-il poursuivi.

L’expertise en lecture labiale, demandée par l’instructeur, a même alimenté le flou, alors que des médias brésiliens et espagnols, avec la même technique, assuraient qu’Alvaro avait traité Neymar de “singe” et que “Ney” lui aurait répondu par une injure homophobe.

“Il n’y avait pas de corrélation avec ce que les joueurs ont déclaré. En plus, l’expert précisait bien que la technique n’était elle-même fiable qu’à 30%, ce qui laisse place au doute, qui doit profiter aux joueurs”, a expliqué le dirigeant.

Neymar est aussi libéré des soupçons de racisme, pour des propos qu’il aurait tenus envers le Japonais Hiroki Sakai: “les travaux de la commission se sont essentiellement concentrés sur les échanges entre Neymar et Alvaro”, a dit Sébastien Deneux.

Cette annonce clôt l’épais dossier du “Clasico”, dont les suites disciplinaires avaient fini par éclipser l’exploit réalisé par Marseille, qui avait remporté son premier succès contre le PSG en neuf ans (1-0).

Une première salve de sanctions destinée aux acteurs d’un début de bagarre générale qui a conduit à cinq expulsions, a été rendue le 16 septembre, concernant les Parisiens Layvin Kurzawa (6 matches), Neymar (2 matches ferme plus un avec sursis) et Leandro Paredes (même sanction) ainsi que les Marseillais Jordan Amavi (3 matches) et Dario Benedetto (1 match).

Une autre a visé l’attaquant star du PSG Angel di Maria (4 matches), rattrapé par les images de télévision, pour un crachat à destination d’Alvaro.

Pour Neymar, c’est un soulagement.

“Je suis inquiet”, avait déclaré son entraîneur Thomas Tuchel, déjà contraint de composer avec un effectif restreint par les blessures et les suspensions.

Les accusations de racisme laissaient planer le spectre d’une longue absence et, plus généralement, beaucoup de questions sur son image, alors qu’il a été mêlé à plusieurs dérapages extra-sportifs.

Mercredi, il a fait parler de lui pour son énorme dette au fisc espagnol, qui lui réclame plus de 34 millions d’euros!

Mais il devrait être sur le terrain vendredi contre Angers, et même pour la suite, à l’aube d’une saison cruciale pour lui, marquée par des négociations sur une prolongation de son contrat expirant en 2022.

syl

 
 

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L’administration du président Donald Trump a annoncé tard mercredi une nouvelle réduction draconienne du quota de réfugiés admis aux Etats-Unis, avec pas plus de 15.000 personnes accueillies l’an prochain, un tour de vis supplémentaire un mois avant l’élection présidentielle.

Le département d’Etat a fait cette annonce une demi-heure avant le début de l’année budgétaire 2021 le 1er octobre, respectant de justesse le délai fixé par la loi à la suite de critiques des législateurs.

Au cours des 12 prochains mois, un maximum de 15.000 personnes pourront être admises dans le pays, à moins d’un changement dans l’administration, contre 18.000 réfugiés autorisés pendant l’année budgétaire 2020.

C’est un nouveau plus bas historique, et ce chiffre est loin des de 100.000 personnes accueillies annuellement sous l’administration du président précédent Barack Obama.

Donald Trump, dont la lutte contre l’immigration est un des principaux chevaux de bataille, a déjà suspendu les admissions de réfugiés pendant des mois cette année, invoquant la pandémie de Covid-19.

Expliquant ce nouveau tour de vis, qui nécessite encore le feu vert formel de la Maison Blanche, le département d’Etat a souligné que les Etats-Unis voulaient aider les réfugiés “le plus près possible de leurs foyers”, jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer chez eux.

“En nous attelant en premier lieu à mettre fin aux conflits qui entraînent des déplacements, et en fournissant une aide humanitaire à l’étranger pour protéger et aider les personnes déplacées, nous pouvons prévenir les effets déstabilisateurs de ces déplacements sur les pays affectés et leurs voisins”, a-t-il affirmé dans un communiqué.

Le département d’Etat a ainsi évoqué la nécessité d’une “solution diplomatique” au Venezuela, où les Etats-Unis tentent sans succès de renverser le président socialiste Nicolas Maduro.

Près de cinq millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis fin 2015 pour échapper à la crise politique et économique.

Lors d’une tournée en Amérique du Sud la semaine dernière, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo avait rencontré des réfugiés vénézuéliens et exprimé son appréciation à la Colombie et au Brésil qui les accueillent.

Interrogé sur ces réductions imminentes de quotas des réfugiés, Mike Pompeo avait déclaré mardi qu’il n’y avait “pas de pays plus généreux que les Etats-Unis” dans la fourniture d’assistance humanitaire.

Lors d’une conférence de presse à Rome, il a souligné que les Etats-Unis avaient accueilli “plus de réfugiés que tout autre pays au cours des 20 dernières années”.

Les défenseurs des réfugiés avaient appelé l’administration Trump à augmenter le nombre d’admissions, face aux conflits mondiaux et à l’instabilité née de la pandémie.

Près de 80 millions de personnes à travers la planète ont dû quitter leur foyer, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, un nombre qui a doublé en dix ans.

Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden s’est engagé pour sa part à porter à 125.000 le nombre de réfugiés admis, affirmant que l’accueil des personnes persécutées était en ligne avec les valeurs américaines.

La campagne de Donald Trump a diffusé des publicités affirmant que la position de Biden sur les réfugiés montrait qu’il était “faible” et qu’il ferait venir des gens d’endroits “dangereux”.

Donald Trump avait fondé sa campagne de 2016 sur la promesse de réduire le nombre d’immigrants mexicains et musulmans, les accusant de violence, et avait critiqué la chancelière allemande Angela Merkel pour avoir accueilli des centaines de milliers de migrants, notamment Syriens.

Pendant des années, les Etats-Unis ont accueilli plus de réfugiés que tous les autres pays ensemble, mais le Canada les a dépassés l’an dernier en ouvrant la porte à plus de 30.000 migrants, selon les chiffres de l’ONU.

aaa

 
 

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Le pouvoir et les rebelles au Soudan s’apprêtent à signer samedi à Juba un accord de paix historique, qui met fin à 17 ans d’une guerre meurtrière et ouvre une nouvelle page pour ce pays ruiné, mais des incertitudes demeurent sur son application.

Les adversaires d’hier ont paraphé le texte le 31 août, mais la signature se fera en grande pompe car cette journée sera symbolique à plus d’un titre.

La cérémonie se déroulera à Juba, capitale du Soudan du sud, dont les dirigeants ont combattu durant 40 ans ceux de Khartoum avant d’obtenir leur indépendance en 2011 au terme d’une guerre qui a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés. Aujourd’hui, leurs rapports sont apaisés et même amicaux.

Les signataires abandonnent la musique guerrière pour une mélodie plus pacifique. Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils en place après une révolte populaire ayant mis fin en avril 2019 à 30 ans de dictature d’Omar el-Béchir, ont fait de la paix avec les rebelles leur priorité.

“C’est une journée historique. Nous espérons que la signature mettra fin à tout jamais aux combats et ouvrira la voie au développement”, a affirmé Souleiman al-Dabailo, membre de la commission gouvernementale pour la paix.

Sous le régime Béchir, les rebelles issus de minorités ethniques s’estimaient marginalisés dans un pays confronté à une grave crise économique, ayant été amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud et en raison des sanctions américaines.

“L’accord est signé par la majorité des mouvements rebelles à l’exception de deux et nous espérons que cette signature encouragera ces derniers à rejoindre le processus car le document aborde les problèmes de manière réaliste et, s’il est appliqué à la lettre, il conduira à la paix”, a ajouté M. Dabailo.

Le texte sera signé côté insurgé par le Front Révolutionnaire du Soudan (FRS), une alliance de cinq groupes rebelles et quatre mouvements politiques, issus des régions du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud) et voulant développer leurs régions sinistrées.

Deux autres factions armées, le Mouvement de Libération du Soudan (MLS), branche d’Abdelwahid Nour, au Darfour, et le SPLA-Nord d’Abdelaziz al-Hilu au Kordofan-sud et au Nil bleu ont jusque-là refusé de le signer.

La guerre au Darfour, après son début en 2003, a fait au cours des premières années au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Dans les deux autres régions, la guerre a affecté un million de personnes.

L’accord est composé de huit protocoles: propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et déplacés.

Il stipule également le démantèlement à terme des groupes armés et l’intégration de leurs combattants dans l’armée, qui devra être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé jeudi que l’UE lançait une procédure d’infraction contre le gouvernement britannique, en raison de son projet de loi controversé qui revient en partie sur l’accord du Brexit.

“Ce matin, la Commission a décidé d’envoyer une lettre de mise en demeure au gouvernement britannique. Il s’agit de la première étape d’une procédure d’infraction”, a annoncé la dirigeante allemande. Les Européens avaient laissé au Royaume-Uni jusqu’à la fin du mois de septembre, c’est-à-dire mercredi, pour retirer leur texte.

Le lancement de cette procédure est annoncé au moment où les négociateurs britanniques et européens sont réunis à Bruxelles depuis mardi, pour un cycle de négociation décisif sur leur future relation commerciale, qui doit s’achever vendredi.

Un sommet européen s’ouvre jeudi dans la capitale belge et les dirigeants de l’UE doivent être informés de l’état des négociations avec Londres.

Le Royaume-Uni “dispose d’un délai d’un mois pour répondre” au courrier européen, précise la Commission dans un communiqué. “Après examen de ces observations ou en l’absence d’observations, la Commission pourra, si elle le juge opportun, décider d’émettre un avis motivé”, ajoute-t-elle. La procédure peut aller jusqu’à la Cour de justice européenne.

Le projet de loi en question, approuvé mardi par les députés britanniques et qui doit encore être examiné par les Lords dans les semaines à venir, remet en cause certains engagements pris par le Royaume-Uni dans l’accord encadrant son départ de l’UE le 31 janvier dernier.

Il revient sur des dispositions pour la province britannique d’Irlande du Nord, prévues afin d’éviter le retour d’une frontière avec la République d’Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix sur l’île.

“Ce projet de loi est, par sa nature même, une violation de l’obligation de bonne foi prévue dans l’Accord de retrait. De plus, s’il est adopté tel quel, il sera en totale contradiction avec le protocole pour l’Irlande et l’Irlande du Nord”, a souligné Mme von der Leyen dans sa courte allocution.

Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, le but du projet est de défendre l’intégrité territoriale du Royaume-Uni en assurant la continuité des échanges entre la Grande-Bretagne et la province d’Irlande du Nord.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, mais il continue d’appliquer les règles européennes jusqu’au 31 décembre, une période de transition pendant laquelle Londres et Bruxelles espèrent s’entendre sur un accord commercial régissant leur future relation.

fm

 
 

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Les tensions en Méditerranée entre la Turquie et deux Etats européens, Grèce et Chypre, seront jeudi le dossier chaud d’un sommet extraordinaire de l’UE consacré aux relations internationales et qui devrait aussi évoquer les menaces sur le plan de relance bouclé dans la douleur en juillet.

Les chefs d’Etat et de gouvernement auront dans la soirée une discussion entièrement consacrée à la Turquie, après l’escalade de l’été sur fond de manoeuvres militaires d’Athènes et Ankara, qui se disputent des gisements d’hydrocarbures en Méditerranée.

A la veille de ce sommet de deux jours, le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé Ankara à se montrer “constructif” dans le règlement des litiges avec Athènes et Nicosie sur la délimitation de ces zones, tout en agitant la menace de sanctions contre la Turquie de Recep Tayyip Erdogan.

La voie est étroite pour les 27: ils ne doivent pas compromettre le dialogue qu’Athènes et Ankara ont promis de reprendre. Mais ils entendent aussi adresser un message de fermeté au président Erdogan et afficher leur pleine solidarité avec la Grèce et Chypre.

“Il y a une volonté unanime de retrouver des relations assainies avec la Turquie, mais il y a des conditions”, a commenté un diplomate européen. “Il faut trouver les bons instruments, le bon calendrier et le bon message politique”, a-t-il ajouté.

En cas d’apaisement dans la région, l’UE se dit prête a reprendre les discussions sur l’Union douanière avec Ankara et la délivrance de visas.

Les 27 jugent positive la décision d’Ankara de faire rentrer un bateau de recherche pétrolière envoyé dans les eaux de la Grèce. “Mais nous n’avons pas vu les mêmes dispositions vis-à-vis de Chypre”, a souligné un responsable européen.

“Aujourd’hui les Etats-Unis et la Russie ont tracé des lignes rouges avec le président Erdogan en mer Egée, en Libye et même au Nagorny Karabakh. Seuls les Européens ne l’ont pas fait pour l’instant”, souligne Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques.

La position des Européens sera déterminante pour débloquer les sanctions contre le Bélarus, prêtes depuis plusieurs semaines, mais bloquées par Chypre qui réclame une fermeté accrue à l’encontre d’Ankara. “Il faut redonner confiance à Chypre pour avancer sur le Bélarus”, constate un diplomate européen.

Une liste d’une quarantaine de responsables bélarusses, accusés de répression contre l’opposition ou de falsifications du résultat de la présidentielle, a été mise au point par l’UE, mais elle doit être approuvée à l’unanimité des Etats membres. Y inclure ou non le président Alexandre Loukachenko, comme l’ont fait le Canada et le Royaume-Uni et que l’UE ne reconnaît plus comme président, pourrait être discuté.

“Il n’y a que si des actions sont prises que les autorités bélarusses vont commencer à entendre notre appel à dialoguer. Si l’UE se rallie à nous (…) cela pourrait aider beaucoup. Cela a beaucoup trop attendu”, a déclaré jeudi à la radio RTL l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

Selon leur projet de conclusions, les dirigeants devraient condamner “les violences inacceptables commises par les autorités bélarusses à l’encontre de manifestants pacifiques, ainsi que les intimidations, arrestations et détentions arbitraires”. Ils devraient aussi appeler à rejeter toute “ingérence extérieure”.

Les difficiles négociations pour faire approuver le budget pluriannuel de 1.000 milliards d’euros et la capacité d’emprunt de 750 milliards, destinée au plan de relance post-coronavirus, vont aussi être évoquées dès jeudi, lors d’une rencontre entre les dirigeants et le président du Parlement David Sassoli.

Les eurodéputés, opposés aux coupes drastiques dans plusieurs programmes, comme Erasmus, réclament une augmentation de plus de 100 milliards d’euros. Inacceptable pour les “frugaux” (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche).

Les élus sont également mécontents des dispositions prévues sur la conditionnalité du versement des fonds au respect de l’Etat de droit, qu’ils jugent insuffisantes mais qui ont suscité l’ire de la Hongrie et de la Pologne.

fm

 
 

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jeudi, 01 octobre 2020 08:59

Belgique: Enfin un gouvernement

Il aura fallu plus de 16 mois de crise politique, 36 audiences royales de consultation, des coups de sang, mais surtout beaucoup d’imagination et de patience pour accoucher d’un accord de gouvernement fédéral pour la Belgique.

Même la crise sanitaire inédite que le monde traverse, avec ses répercussions économiques et sociales, n’a pas accéléré les compromis pourtant caractéristiques du système politique belge.

«Habemus imperium » (nous avons un gouvernement) est sur toutes les langues depuis quelques heures, une journée marathon durant laquelle les sept partis de la coalition dite «Vivaldi» se sont mis d’accord sur l’essentiel de leur programme.

La coalition gouvernementale s’est mise d’accord également sur le nom du Premier ministre. Il s’agit du libéral flamand Alexander De Croo (Open VLD).

Dans un bref communiqué aux relents d’un soulagement, le palais royal belge a annoncé que «la prestation de serment du Premier Ministre et des membres du gouvernement aura lieu demain jeudi 1er octobre 2020 à 10h».

La coalition «Vivaldi» comprend outre les libéraux flamands et francophones, les socialistes, les écologistes et le parti centriste CD&V.

«Ce qui semblait impossible, ce qui a mis tant de temps, trop de temps à arriver est un fait: le gouvernement fédéral est formé”, a déclaré le futur Premier ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec le co-formateur le socialiste francophone Paul Magnette.

Ce dernier s’est dit profondément soulagé de voir enfin la Belgique se doter d’un gouvernement.

“C’est un profond soulagement que nous attendions depuis maintenant 16 mois d’une crise trop profonde, trop longue, qui a abîmé la confiance de nos citoyens dans la politique”, a-t-il affirmé.

En vertu de l’accord de gouvernement obtenu aux forceps, 3 milliards d’euros seront mobilisés pour des politiques nouvelles durant la prochaine législature. Ce montant inclut 2,3 milliards pour des mesures sociales et 1 milliard pour la sécurité, la justice et la Défense.

Il est en outre question de consacrer 1 milliard d’euros aux nouveaux investissements pour l’informatisation des pouvoirs publics, notamment dans la justice et la sécurité, et pour les chemins de fer.

Un peu plus de 2 milliards d’euros sont prévus pour relever la pension minimale pour une carrière complète à 1.500 euros par mois d’ici la fin de la législature.

Dans le secteur de la santé, la norme de croissance de 2,5% est maintenue, permettant d’alléger la facture des patients. En outre, 1,2 milliard d’euros sera notamment consacré aux investissements dans les soins de santé mentale. Ces montants serviront à améliorer les conditions de travail et les rémunérations et mettre en place des soins supplémentaires. Quelque 4.500 emplois supplémentaires sont annoncés.

Dans le domaine de l’environnement et des énergies, qui constitue l’un des points les plus importants dans les négociations gouvernementales, la coalition Vivaldi s’est accordée sur le maintien de la loi de sortie du nucléaire, cumulée à un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 55% sur dix ans, d’ici 2030.

hn

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Le chef du Pentagone Mark Esper est arrivé mercredi à Tunis, première étape d’une tournée au Maghreb, où il doit réaffirmer l’engagement des Etats-Unis dans la région.

Les Etats Unis ont un rôle grandissant ces dernières années auprès de l’armée tunisienne, notamment dans la formation et l’équipement pour la lutte antiterroriste.

Signe de ces liens, la défense américaine a organisé un show aérien militaire en mars sur l’île de Djerba, dans le sud de la Tunisie, pour présenter les fleurons américains de l’aéronautique et de la défense.

Et depuis la chute de l’ex-président Zine el Abidine Ben Ali en 2011, les Etats Unis ont investi un milliard de dollars dans l’armée tunisienne selon la défense américaine.

La présence d’un escadron américain chargé d’opérer des drones au sein d’une base tunisienne à Bizerte avait été confirmée lors d’un procès en cour martiale en 2017 aux Etats Unis. La presse spécialisée américaine s’était fait l’écho de ce procès pour harcèlement sexuel par un gradé américain à Bizerte.

En mai, le commandement américain pour l’Afrique avait indiqué envisager envoyer des troupes supplémentaires en Tunisie au vu de la dégradation de la situation en Libye, ce qui avait déclenché une levée de boucliers dans l’opinion publique tunisienne.

L’Africom avait ensuite précisé que ces troupes seraient uniquement chargées de formation et non de combat, et le gouvernement tunisien a assuré qu’il n’y avait pas et qu’il n’y aurait pas de base américaine en Tunisie.

M. Esper doit rencontrer mercredi le président Kais Saied et le ministre tunisien de la Défense Ibrahim Bartagi, avant un discours au cimetière militaire américain de Carthage, où sont enterrés les soldats américains tombés en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’objectif est de renforcer les liens et d’évoquer les menaces que représentent pour le pays les organisations jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI) ou al-Qaïda ainsi que “l’instabilité régionale exacerbée par les activités pernicieuses de la Chine et la Russie sur le continent” africain, avait indiqué un haut responsable militaire américain avant la visite.

Mark Esper est ensuite attendu jeudi à Alger où il sera le premier ministre américain de la Défense à effectuer une visite depuis Donald Rumsfeld en février 2006.

fm

 
 

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Le nouvel Émir de l’Etat du Koweït Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a prêté serment, mercredi, succédant ainsi à feu Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, décédé mardi.

Le nouvel Émir a prêté serment devant l’Assemblée Nationale lors d’une séance spéciale alors qu’un deuil officiel de 40 jours a été décrété dans le pays.

Conformément aux dispositions de la Constitution et de l’article 4 de la loi relative à la succession, SA Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah est devenu l’Émir de l’Etat du Koweït, avait annoncé le vice-président du Conseil des ministres et ministre koweïtien de l’Intérieur, Anas Saleh.

Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, est né le 25 juin 1937 à Koweït-City. Il a assuré plusieurs hautes fonctions politiques, allant de son poste de gouverneur dès 1962 et pour une durée de seize ans, avant de devenir ministre de l’Intérieur en 1978 puis ministre de la Défense en 1988.

Lors de la formation du premier gouvernement koweïtien après la libération du pays en 1991, Cheikh Nawaf s’est vu confier le portefeuille du ministère des Affaires sociales et du travail, puis a été nommé chef adjoint de la Garde nationale en 1994 avant d’être désigné à nouveau ministre de l’Intérieur en 2003, un poste qu’il a occupé jusqu’à ce qu’il soit confirmé Prince Héritier en 2006.

Lors du séjour médical de feu Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Cheikh Nawaf a assuré certaines missions de l’Émir.

Le nouvel Émir du Koweït accède à la magistrature suprême de son pays à une phase sensible marquée par des tensions régionales et internationales et alors que la crise du Golfe persiste toujours depuis plus de trois ans et que la région connait une tension croissante dans les relations avec l’Iran.

Le défunt Émir a toujours fait de tenir son pays à distance de ces conflits et évité de s’y engager, tout en cherchant à jouer les médiations entre les parties, une approche que devrait suivre son successeur en adoptant une politique basée sur la médiation et les bons offices.

fm

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