Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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L’ambassade de la République populaire de Chine en Côte d’Ivoire a octroyé jeudi 22 octobre 2020 au lycée moderne d’Anyama, des bourses d’appui à la scolarisation à 110 élèves, membres des clubs amis de la Chine, pour l’année scolaire 2020-2021.

D’un montant de 22 millions de FCFA, chaque bénéficiaire percevra la somme de 200.000 FCFA pour assurer les frais d’études.

Ils ont été sélectionnés par le Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine (REIAC) parmi ceux qui ont des parents sont en situation de précarité.

Ces élèves membres des clubs amis de la Chine sont issus de cinq lycées, à savoir le lycée Sainte Marie de Cocody, le lycée jeunes filles de Yopougon, le lycée moderne de Cocody, le lycée Alassane Ouattara d’Anyama et le lycée mixte 2 de Yamoussoukro.

L’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li, a félicité les bénéficiaires en les engageant à ne ménager aucun effort pour bien se former, à poursuivre la recherche de l’excellence, à contribuer au développement de la Côte d’Ivoire et au renforcement de la coopération et de l’amitié sino-ivoirienne tout en espérant que ces bourses les aideront à continuer de briller dans leurs études.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kabran Assoumou, a exprimé sa reconnaissance au gouvernement chinois, à travers l’ambassadeur Wan Li “pour son engagement aux côtés de la Côte d’Ivoire en vue d’une école ivoirienne performante”.

La porte-parole des élèves bénéficiaires, William’s Didier Krocro, a traduit la gratitude de ses camarades à l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire et au REIAC, en promettant de travailler pour obtenir de résultats qui honoreraient leur bienfaiteur.

En 2019, la Chine avait remis 30 bourses d’appui à la scolarisation, d’un montant de 12 millions de FCFA, à 30 jeunes filles des lycées Sainte Marie de Cocody (20 bénéficiaires) et Jeunes filles de Yopougon (10 bénéficiaires), a-t-on rappelé.

(AIP)

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La Chine est le plus grand pays en développement et l’Afrique, le continent regroupant le grand nombre de pays en développement. Il s’agit donc de deux partenaires, logés à la même enseigne  en matière de classification économique car appartenant tous, au tiers-monde.

C'est-à-dire deux entités de l’hémisphère sud du globe terrestre. C’est fort de ce destin commun  que l’empire du milieu et le continent noir entretiennent depuis octobre 2000, une franche et étroite collaboration à travers le forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui souffle sa vingtième bougie en cette année 2020.  

Le rapprochement Chine-Afrique, un exemple de coopération sud-sud réussie au regard des nombreuses retombées pour l’Afrique notamment au plan économique. Les 20 années écoulées, sont marquées par des engagements communs et des résultats concrets.

Pour preuve, en 2019, le stock des investissements directs chinois en Afrique s’est élevé à 49,1 milliards de dollars américains, environ 100 fois plus important que celui de 2000, et le volume des échanges commerciaux sino-africains s’est établi à 208,7 milliards de dollars américains, 20 fois plus élevé que celui de 2000.

La Chine est pendant 11 ans d’affilée le premier partenaire commercial de l’Afrique et contribue durant des années à la croissance économique africaine à hauteur de plus de 20%.

En outre, la Chine et l’Afrique ont élaboré et mis en œuvre ensemble les dix programmes de coopération et les huit initiatives majeures, portant leur coopération pragmatique à une hauteur sans précédent.

A cet effet, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la coopération sino-africaine a avancé avec un élan irrésistible. 44 pays africains et la Commission de l’UA ont signé des documents de coopération avec la Chine.

De nombreux projets sur la construction de chemins de fer, de routes, d’aéroports, de ports et de centrales électriques ont été réalisés, apportant des changements notables au développement économique et social en Afrique.

L’atout majeur de la coopération entre les deux parties, est qu’elle est basée sur  les principes de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi » et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés.

Comme voulu par le Président chinois, Xi Jinping. Le FCSA selon cette volonté clairement affichée, peut être considérée comme une coopération mutuellement bénéfique.

KY

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L’Ambassadrice de la Turquie en Côte d’Ivoire, SEM Yonca Özçeri, dans une interview exclusive accordée à « La Diplomatique d’Abidjan (LDA) » se prononce sur l’actualité internationale du moment. Non sans oublier de faire le point de la coopération bilatérale entre Ankara et Abidjan. Surtout que la Côte d’Ivoire va élire son prochain président le 31 Octobre 2020 prochain.

LDA : Le parquet turque a requis 1900 ans d’emprisonnement à l’encontre de Fetullah Gülen en tant que suspect numéro 1 du putsch manqué du 15 juillet 2016 dans votre pays faisant déjà 251 morts et des milliers de blessés. Excellence l’extradition de Fetullah Gülen des Etats-Unis vers la Turquie. Où en est-on avec le dossier ?

SEM : Cette personne est le chef de file d'une organisation clandestine, criminelle et terroriste appelée FETÖ. Avec la tentative de putsch, son but était d'usurper le pouvoir et de mettre en place un régime totalitaire d'abord en Turquie, puis dans d'autres pays où le FETÖ est actif. À cette fin, en Turquie, il a utilisé de nombreuses méthodes et instruments pervers. Son organisation avait implanté ses partisans dans l'armée, la police, la justice, la santé et de nombreuses autres institutions publiques au fil des ans. Pour financer ses activités, il a mis en place des entités écrans, notamment dans les secteurs de l'éducation, des médias, du commerce et de la banque. Son organisation sale avait également eu recours à de nombreuses activités illégales, notamment le blanchiment d'argent, l'infiltration de postes critiques de l'État en trichant lors d'examens, des écoutes téléphoniques illégales, la fabrication de preuves, des arrestations illégales, l'intimidation et au chantage d'une large fraction de la société turque.

LDA : Pouvez-vous revenir sur le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016 ?

SEM : Ses partisans dans l'armée et la police, sous son ordre direct, ont tenté un coup d'État terroriste dans mon pays le 15 juillet 2016. Mais le peuple turc s'est précipité dans la rue et a défendu sa démocratie. Le bilan a fait état de 251 morts et plus de 2000 blessés. Immédiatement après le coup d'État manqué, en tant qu'Etat de droit, la Turquie a à travers son système judiciaire, lancé des milliers d'enquêtes et de poursuites concernant les activités illégales des membres de ce syndicat de crime. Toutes les enquêtes, poursuites et procès en cours et finalisés ont montré que Fetullah Gülen est le chef de file de l'organisation terroriste armée FETÖ et le cerveau de la tentative de coup d'État. Au fur et à mesure que ses nombreux crimes graves ont été établis par des tribunaux indépendants, les peines qui lui ont été infligées se sont naturellement accumulées. Conformément à la demande d'extradition, les autorités turques ont remis aux autorités américaines tous les dossiers pertinents et des preuves claires sur les activités illégales et le réseau clandestin du FETÖ. La Turquie a soumis sa demande d'extradition au chef de file Fetullah Gülen et nous suivons de près le dossier.

Il convient de souligner qu'outre la Turquie, FETÖ est présent dans environ 160 pays, avec des milliers d'écoles, d'entreprises, d'ONG et de maisons de presse. Leur modus operandi est le même partout dans le monde. Dans la mesure où ils visent à infiltrer et à élargir leur influence économique et politique mondiale, ils constituent une menace directe pour la sécurité de tout pays où ils opèrent.

 LDA : Excellence, votre pays envisage d’intégrer l’Union Européenne. Où en est-on avec ce dossier ?

 SEM : L'idée de l'intégration européenne a apporté la paix, la stabilité et la prospérité en Europe après de longues années de guerres et de conflits. La Turquie a été très favorable à cette initiative et a signé un accord d’association avec l’UE dès 1963. L’éligibilité de la Turquie à l’adhésion a été reconnue et les négociations formelles pour son adhésion ont commencé. Cependant, en conséquence d’un ensemble complexe de raisons, le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE a été retardé. La Turquie considère toujours son processus d'adhésion à l'UE comme une priorité stratégique et comme le chaînon manquant de l'intégration européenne. Nous attendons de l'UE qu'elle adopte une attitude juste envers la Turquie, comme elle le fait envers les autres pays candidats. Cependant, nous continuons à faire face à des obstacles politiques dans le processus de négociation technique. Jusqu'à présent, l'UE a préféré fermer les yeux à certains membres de l'UE d'abuser de leur adhésion en important leurs problèmes bilatéraux avec la Turquie dans l'Union. La Turquie a toujours fait partie de l'Europe historiquement, géographiquement, politiquement, économiquement et au sens social et culturel. Plus de 50% de ses échanges se font avec l'UE. Des centaines de milliers de Turcs vivent dans les pays de l'UE. Il fait partie de diverses institutions euro-atlantiques telles que le Conseil de l'Europe, l'OTAN, l'OCDE et l'OSCE. Il continuera à contribuer à l'Europe à l’avenir dans tous les domaines et à contribuer à faire avancer le projet européen et contribuer aux réponses face aux défis auxquels l'UE doit faire face, tels que la xénophobie, les migrations et les fluctuations économiques déclenchées par la dernière crise mondiale du covid-19. Malgré les difficultés et les défis dans nos relations, notre coopération éprouvée dans divers domaines, notamment le commerce, les migrations, la lutte contre le terrorisme, l'énergie, la sécurité et la défense, est importante pour la géographie européenne au sens large.

LDA : Aujourd’hui, votre pays, la Turquie est engagée en Syrie, en Libye et en méditerranée orientale où il est opposé à la France. Qu’est-ce que fait courir votre pays ?

SEM : L'engagement turc en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale sont des questions distinctes et doivent être analysés en conséquence. Lorsque la Syrie est tombée dans un conflit à grande échelle en 2011, la situation humanitaire et sécuritaire qu'elle a provoquée a profondément affecté toute la région. En tant que pays voisin partageant une frontière terrestre de 900 km avec la Syrie, la Turquie a été confrontée à de graves défis politiques, sécuritaires et humanitaires découlant de la guerre et de l'instabilité en Syrie. La Turquie accueille actuellement 3,6 millions de personnes déplacées de Syrie. Nous travaillons également sans relâche pour contrer les menaces terroristes émanant du sol syrien où DAESH, PKK / YPG et d'autres groupes extrémistes se sont abrités. Afin de contrer ces menaces terroristes, la Turquie a d'abord rejoint la Coalition mondiale pour lutter contre DAESH. Pour mettre fin aux menaces persistantes, il a également été contraint de mener trois opérations antiterroristes sur le territoire syrien. Ces opérations poursuivaient principalement deux objectifs : débarrasser la zone des éléments terroristes et créer une zone de sécurité offrant aux syriens déplacés la possibilité de retourner volontairement dans leur pays. Toutes les opérations ont été menées conformément au droit de légitime défense et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme. Depuis le début du conflit en Syrie, la Turquie a participé activement à toutes les initiatives internationales visant à trouver une solution pacifique au conflit sur la base des paramètres de l'ONU. Elle continuera de le faire. En ce qui concerne la Libye, il convient de rappeler que nous sommes actuellement dans ce pays à l’invitation du Gouvernement d’Union National (GUN) de Libye, officiellement reconnu par l’ONU. Ce gouvernement a été menacé par Haftar et ses hommes armés, dont l'objectif déclaré était de conquérir la capitale et de diriger militairement le pays. Lorsque Haftar était dans la banlieue de Tripoli, le GUN a demandé l'assistance de la Turquie. Cette assistance est basée sur un accord bilatéral. Nous avons empêché une attaque majeure contre la capitale libyenne qui aurait été très sanglante et causerait encore plus de réfugiés en Europe. En ce concerne la question de la Méditerranée orientale, la Turquie réagit aux violations de ses droits ainsi que des droits des Chypriotes turcs dans la région. Les objectifs de la Turquie en Méditerranée orientale sont clairs: délimitation juste et équitable des frontières maritimes, protection de nos droits sur le plateau continental contre les revendications maximalistes et excessives de frontières maritimes, protection de l'égalité des droits des Chypriotes turcs sur les ressources off-shore (ressources en hydrocarbures) de la île de Chypre par la mise en place d'un mécanisme de partage équitable des revenus et la création de mécanismes de coopération énergétique off-shore authentiques, inclusifs, justes et équitables avec la participation de toutes les parties, y compris celle des Chypriotes turcs.

PHOTO AMBASSADEUR TURQUIE BON

LDA : Pensez-vous que votre pays  est écouté malgré tous ces efforts ?

SEM : Malgré nos appels à un dialogue compréhensif, les Grecs et les Chypriotes grecs ont pris de nombreuses mesures unilatérales au mépris de nos droits depuis 2003, telles que la signature d'accords de délimitation avec d'autres États côtiers, la réalisation d'études sismiques et d’activités de forage, le pionnier du Forum du gaz East Med tout en excluant la Turquie, État qui a des plus longues côtes de la région. Et imposant des revendications maritimes illicites maximalistes. Ils sont même allés jusqu'à impliquer des pays tiers. La Turquie a attendu pendant des années avant de répondre aux violations continues du droit international et à la conduite diplomatique de la Grèce et des Chypriotes grecs. En tant qu'État souverain, nous prenons maintenant les mesures nécessaires pour protéger nos droits, car nous avons vu que notre voisin, la Grèce, recherche l’intensification du conflit plutôt que la diplomatie directe et le dialogue de bonne foi. Pendant des années, la Turquie a agi conformément au droit international, recherchant toujours un dialogue et une diplomatie inclusifs. Conformément à cette politique dans chaque domaine de préoccupation, la Turquie maintient toujours son dialogue avec les acteurs concernés.

LDA : Quelle est la position de la Turquie dans le conflit opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie par rapport aux sécessionnistes ?

SEM : En 1992, une guerre éclate entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en raison du statut d'enclave, à savoir le Haut-Karabakh, dans les territoires azerbaïdjanais. Depuis lors, en plus de cette enclave, l’Arménie a conquis puis occupé un territoire supplémentaire à l’intérieur du territoire azerbaïdjanais. En raison de cette occupation, près d'un million d'Azéris ont été déplacés depuis près de trois décennies. Il existe quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU appelant au retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces arméniennes des territoires azéris occupés. Une organisation européenne, l'OSCE, a été impliquée dans la médiation pour trouver une résolution pacifique à ce conflit pendant plus de 25 ans. À cette fin, un groupe appelé Groupe de Minsk au sein de l’OSCE, co-présidée par la France, les États-Unis et la Russie, mais dont la Turquie est membre, a été créé. Cependant, aucun résultat concret des efforts de médiation n’a été obtenu. L’Arménie a joué contre la communauté internationale pour perpétuer son occupation. En juillet puis en septembre 2020, l'Arménie a lancé un bombardement intense à l'arme lourde contre les positions de l'armée azerbaïdjanaise et les zones résidentielles civiles en violation du cessez-le-feu le long de la ligne de contact dans la région du Haut-Karabakh. L'Azerbaïdjan utilise son droit de légitime défense pour protéger son peuple et son intégrité territoriale. La Turquie soutient pleinement l’Azerbaïdjan dans ce processus. Notre soutien découle non seulement de la relation spéciale entre les deux pays, mais aussi parce que l'Azerbaïdjan est dans son droit et cela a été officiellement confirmée par le droit international. La Turquie a toujours œuvré pour un règlement négocié du conflit du Haut-Karabakh sur la base de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et du droit international. La Turquie souhaite que les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les décisions pertinentes de l'OSCE soient mises en œuvre pour la paix et la stabilité dans la région. La Turquie soutient pleinement l'Azerbaïdjan avec une solidarité inébranlable dans ce processus et encourage la communauté internationale, en particulier les coprésidents du groupe de Minsk, à ne plus permettre que les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'OSCE soient dégradées et à exercer des pressions sur l'Arménie d'une manière qui l'inciterait à des négociations significatives et globales.

LDA : La France hausse le ton contre les déclarations du président Erdogan sur cette crise. Quel commentaire ?

SEM : Comme je l'ai indiqué, la Turquie soutient l'Azerbaïdjan non seulement sur la base de nos liens spéciaux mais également en raison du fait que l'Azerbaïdjan est du bon côté du droit international. Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, dont la France, sont chargés de la résolution pacifique de ce conflit depuis plus de 25 ans. L’Arménie, qui souhaite préserver le statu quo et consolider son occupation, a tout fait pour saboter les négociations sous les auspices du Groupe de Minsk. Par conséquent, au lieu de critiquer la Turquie qui se tient aux côtés de la victime de l'agression, l'Arménie, qui est l'agresseur, devrait être mise sous pression pour reprendre des négociations sincères et axées sur des résultats. Rester neutre et à équidistance des deux côtés, sans tenir compte de l'occupant n'est pas une attitude saine. C'est plutôt récompenser l'agresseur, c'est-à-dire l'Arménie. La Turquie est ouverte au dialogue à tout moment dans le respect du principe du respect mutuel, mais elle a également le droit légitime de réagir chaque fois qu’elle est directement visée.

LDA : Quelle sortie de crise préconisez-vous à ce conflit ?

SEM : La Turquie a toujours soutenu un règlement négocié de ce différend. Le groupe de Minsk et les coprésidents doivent jouer un rôle plus actif et plus efficace. Ils devraient faire pression sur l'Arménie pour des discussions sincères et axées sur des résultats. Comme l’ont appelé de nombreux tiers, un cessez-le-feu immédiat est un premier pas important. Cependant, un autre cessez-le-feu dans ce conflit de longue date ne peut être l’objectif en soi. La fin de l'occupation doit être acceptée comme point de départ, sinon il y aura d'autres éruptions de violence à l'avenir. Cette fois, les négociations devraient se concentrer sur un règlement fondé sur les résolutions du CSNU (Conseil de Sécurité des Nations-Unies) et les principes de l'OSCE. C’est le seul moyen d’instaurer une paix et une stabilité durables dans le Caucase du Sud.

 LDA : Actualité oblige, la Turquie est un bon exemple dans la gestion de la pandémie à Coronavirus. Quelle est votre recette ? Votre pays est-il disposé à un partage d’expérience avec la Côte d’Ivoire ?

SEM : Le premier cas de Covid-19 en Turquie a été diagnostiqué le 10 mars 2020. Immédiatement, un conseil scientifique, composé d'experts, c'est-à-dire de médecins et de responsables de la santé, a été mis en place afin de donner des recommandations politiques au gouvernement dans ses efforts de gestion de la crise de la santé. Toutes les mesures politiques dans la gestion des pandémies ont été prises conformément aux consignes de ce conseil. Depuis le début, la Turquie s'est efforcée de trouver un juste équilibre avec une bonne gestion de la crise sanitaire tout en minimisant ses effets négatifs sur les activités économiques. Une vaste campagne de sensibilisation a été menée pour le confinement, l'hygiène et l'éloignement physique. Les secteurs public et privé ainsi que les écoles ont modifié le schéma de travail numérique. Entre-temps, la Turquie a élargi sa capacité de services de santé en construisant de nouveaux hôpitaux, en produisant des appareils respiratoires nationaux et des kits de test et en participant aux efforts internationaux pour développer la vaccination. Pendant la crise, la Turquie a rapatrié près de 100 000 de ces citoyens de 141 pays. Il a répondu positivement aux appels d’équipement médicaux provenant de 137 pays. Au cas où les autorités ivoiriennes formulent une requête sur cette question, la Turquie reste ouverte pour apporter tout type d'assistance dans le contexte de la crise du covid-19.

LDA : L’offensive diplomatique de la Turquie vers le continent africain est en passe de venir une réalité. Est-ce-que cela a une histoire particulière ?

SEM : Notre « Ouverture à l’Afrique subsaharienne » est le résultat du nouveau programme général de politique étrangère de la Turquie visant à diversifier ses partenaires de politique étrangère et à renouer les relations avec les nations amies. Aujourd'hui, la Turquie a atteint un réseau de missions diplomatiques dans 142 pays avec 233 ambassades et consulats à travers le monde. Naturellement, l'Afrique a été une composante attendue et prioritaire de cette politique. Depuis 2003, le nombre de missions diplomatiques turques sur le continent est passé de 12 à 42. Nous avons créé 26 bureaux commerciaux rattachés à nos ambassades. Notre objectif est d'augmenter le nombre de nos amis en Afrique en développant nos relations politiques, économiques et culturelles bilatérales sur la base du principe gagnant-gagnant. Les représentations de TİKA (Agence turque de coopération et de coordination), de l'Institut Yunus Emre (institut culturel), de la Fondation Maarif (dans le domaine de l'éducation), de l'agence de presse Anadolu et de Turkish Airlines contribuent également à l'avancement de nos relations bilatérales.

LDA : Est-ce-que cela n’est-il pas un retard par rapport à d’autres pays ? Et Qu’est-ce qui peut expliquer ce fait ?

SEM : De nombreux facteurs ont contribué à l'initiative africaine de la Turquie. Je dois dire qu’elle est née de l’interaction entre les forces de changement dans le contexte international et régional, le niveau de développement économique de la Turquie et sa vision renouvelée des affaires internationales, entre autres. Cependant, il convient de rappeler que même avec un nombre limité d'ambassades à l’époque, la Turquie a entretenu des relations diplomatiques avec presque toutes les nations africaines depuis leur indépendance. Par exemple, la Turquie a immédiatement reconnu l’indépendance de la République de Côte d’Ivoire en 1960 et a établi des relations diplomatiques en 1964. Notre Ambassade à Dakar avait été accréditée à Abidjan pour mener nos relations diplomatiques jusqu'en 2009, date à laquelle l’Ambassade de Turquie à Abidjan a été ouverte. Il n’est jamais tard pour développer encore davantage les relations amicales entre les nations. On peut aussi dire qu'il vaut mieux avoir de nouvelles relations libres de tous bagages historiques. Nous sommes prêts pour cela.

LDA : Excellence, Jusqu’où ira cette offensive ?

SEM : La Turquie s'est fixée comme objectif d'ouvrir des ambassades dans tous les pays africains, soit 54 ambassades en Afrique. Les nouvelles ambassades turques au Togo et en Guinée-Bissau seront les prochaines sur la liste. Jusqu'à présent, nous avons organisé deux sommets de partenariat Turquie-Afrique à Istanbul (2008) et à Malabo (2014). Nous prévoyons avec notre partenaire traditionnel, l'Union africaine d’organiser  le troisième sommet.  Malheureusement, depuis mars 2020, les pandémies de Covid-19 dictent au monde son propre programme.

LDA : La Côte d’Ivoire, premier partenaire économique de la Turquie en Afrique subsaharienne francophone. Quel est votre programme pour améliorer vos relations ?

SEM : Comme je l’ai indiqué ci-dessus, la Turquie a établi ses relations diplomatiques avec la République de Côte d’Ivoire en 1964. Notre ambassade à Dakar était accréditée en Côte d’Ivoire jusqu’en 2009, date à laquelle l’Ambassade de Turquie à Abidjan a été ouverte. Grâce aux efforts des deux gouvernements, les relations entre nos pays ont pris un énorme élan depuis les visites présidentielles réciproques de Son Excellence Alassane Ouattara en 2015 et de Son Excellence Recep Tayyip Erdoğan en 2016. Les entrepreneurs turcs sont très intéressés par le développement des relations commerciales et d'investissement avec leurs homologues ivoiriens. La Côte d’Ivoire a été désignée « pays prioritaire » sur le continent africain par notre Ministère du Commerce. Notre volume commercial était en croissance en 2019 avec un volume d'environ 410 millions d'euros. Malgré la crise de Covid-19, il y a au moins 47 % d’augmentation au cours des huit premiers mois de 2020 par rapport à l'année précédente. Cependant, le volume du commerce est en deçà de son potentiel réel. Par conséquent, développer davantage nos relations commerciales et d'investissement est ma priorité absolue. Depuis deux ans, la tendance est à la hausse. En collaboration avec des acteurs économiques ivoiriens et turcs, je m'efforce de l'accélérer.

LDA : Depuis l’installation de votre Ambassade en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, quel est le niveau de la coopération entre vos deux pays ?

SEM : Nous avons une coopération prometteuse dans presque tous les domaines. Nous avons de nombreux accords bilatéraux en vigueur, notamment en matière de coopération économique et technique, de commerce, de consultation politique, de formation diplomatique, d'exemption de visa pour les passeports diplomatiques et de services, etc. Cependant, les domaines de coopération entre la Turquie et la Côte d'Ivoire vont au-delà de ces accords et nous essayons de faire en sorte que cette coopération soit bénéfique pour nos deux pays. Nous constatons une augmentation du volume des échanges bilatéraux et des investissements mutuels, avec un nombre croissant de citoyens turcs et ivoiriens se rendant en Côte d’Ivoire et vice-versa. Chaque jour, de plus en plus de patients ivoiriens sont traités dans les hôpitaux turcs. Chaque année, de plus en plus d'étudiants ivoiriens choisissent les universités turques pour poursuivre leurs études et bénéficier des bourses offertes par le gouvernement turc. Je crois que ces contacts humains sont de la plus haute importance pour mieux se connaître et diversifier la coopération existante.

LDA : La Turquie investit beaucoup en Côte d’Ivoire. Peut-on savoir son volume d’investissement ?

SEM : Je suis heureux de constater que les investissements turcs augmentent en Côte d’Ivoire. Le niveau actuel d’investissements des entreprises turques sur le sol ivoirien s'élève à plus de 210 millions de dollars américains. Ils emploient actuellement près de 1 000 Ivoiriens. Nos entrepreneurs ont de bonnes relations de travail avec leurs employés et le personnel local. Cela est conforme à l’approche générale de la Turquie à l’égard des nations africaines. Nous voulons construire nos relations économiques sur le principe du gagnant - gagnant. Le gouvernement turc, comme celui du monde des affaires, sont très sensibles à cela.

LDA : Et quels sont les secteurs d’activité ou votre pays est fortement impliqué ?

SEM : Le profil d'investissement actuel des entreprises turques se concentre sur la construction et les matériaux de construction tels que le béton, les granulats, le ciment, les briquettes et autres. Depuis les années 1990, les constructeurs turcs ont acquis une vaste expérience dans la construction d’ouvrages de qualité de tous types, des logements aux bâtiments gouvernementaux, des entrepôts aux hôtels et aux aéroports. Ils opèrent dans le monde entier, y compris dans de nombreux États africains tels que le Sénégal, le Niger, le Rwanda, le Bénin, le Nigéria et l'Afrique du Sud. Les constructeurs turcs ne présentent actuellement qu'une petite partie de leur immense expérience en Côte d‘Ivoire. Les entreprises turques prospectent pour des investissements dans les petites et moyennes agro-industries. La santé et le tourisme de santé sont d'autres domaines où il existe un énorme potentiel de coopération. La Turquie a beaucoup investi dans le secteur de la santé au cours des deux dernières décennies. Même pendant la crise de Covid-19, nous avons réussi à construire d'immenses hôpitaux en très peu de temps. Nous devons certainement élargir et diversifier nos domaines de coopération. L’environnement, l’énergie, l’approvisionnement en eau, l’éducation, les produits médicaux constituent d'autres domaines probables.

LDA : Excellence, bientôt la Côte d’Ivoire ira aux élections. Quelle est la contribution de votre pays pour qu’elle ait une élection apaisée ?

SEM : Conformément à notre attachement au multilatéralisme et à nos excellentes relations politiques avec la Côte d’ivoire, nous avons contribué au projet PACE du PNUD (Projet d’appui aux élections) pour soutenir le processus électoral concernant les élections présidentielles. Nous attachons beaucoup d’importance pour que les élections se déroulent dans un cadre pacifique, libre et démocratique. Nous souhaitons que les résultats reflètent le libre arbitre du peuple ivoirien. Je tiens à souligner que la paix et la stabilité continues en Côte d’Ivoire sont un atout précieux pour le bien-être des Ivoiriens et pour le développement du pays.

Interview réalisée par Mohamed Compaoré

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mercredi, 21 octobre 2020 13:43

L’Euro U19 2020 annulé par l'UEFA

L’Euro-2020 des moins de 19 ans, prévu en Irlande du Nord et plusieurs fois reporté, a finalement été annulé par l’UEFA en raison de la “situation épidémiologique en Europe”, a annoncé l’instance dirigeante du football européen mardi soir.
Conséquence directe, la France, l’Angleterre, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal sont automatiquement qualifiés, grâce à leur classement aux coefficients UEFA, pour la Coupe du monde des moins de 20 ans, programmée du 20 mai au 12 juin 2021 en Indonésie.
La phase finale de l’Euro U19 devait initialement se dérouler en Irlande du Nord fin juillet 2020, avec une finale le 1er août, avant d’être reportée en novembre puis en mars 2021 à cause de la pandémie de Covid-19. L’UEFA, qui a également mis en avant “les difficultés pour se déplacer” qui résultent de la crise sanitaire, a finalement annulé la compétition.
En 2019, c’est l’Espagne qui avait gagné la compétition, contre le Portugal en finale (2-0).

dc

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Les tensions raciales ont refait surface en Afrique du Sud suite à une vague d’attaques meurtrières perpétrées en particulier contre les fermiers blancs, menaçant ainsi de rompre l’équilibre fragile entre les composantes ethniques de la nation arc-en-ciel.

Depuis l’assouplissement, en juin dernier, du confinement mis en place pour mitiger la propagation de la Covid-19, le nombre de meurtres perpétrés contre les éleveurs et les propriétaires de fermes en Afrique du Sud a connu une hausse notoire, dont le dernier en date est celui du jeune fermier Brendin Horner.

La découverte, début octobre, du corps inanimé de Horner (21 ans) dans une exploitation agricole située dans la Province du Free State (centre), a suscité une vague d’émois dans le pays et amené un grand nombre d’agriculteurs à descendre dans la rue pour protester contre l’insécurité qui prévaut dans les zones rurales.

Ainsi, une centaine de manifestants a pris d’assaut le palais de justice de la petite ville de Senekal, située à près de 300 km au sud de Johannesburg, à la recherche des deux suspects qui devaient être auditionnés par le tribunal, causant des dégâts dans les biens publics et incendiant une voiture de police.

Mais les tensions ne se sont pas arrêtées là. Vendredi dernier, alors que l’un des suspects du meurtre du jeune fermier devait comparaître devant le tribunal de Senekal, des membres du parti Economic freedom fighters (EFF) et un groupe de fermiers se sont rassemblés à l’extérieur du bâtiment dans une atmosphère très tendue qui avait fait craindre le pire.

Selon le ministre de la Police, Bheki Cele, près de 2.500 membres du l’EFF ont été présents contre environ 600 éleveurs blancs.

Le chef du l’EFF, Julius Malema, qui s’est exprimé devant ses partisans, a fait savoir que la raison pour laquelle il avait appelé à cette manifestation était de se souvenir de la détresse des noirs et à exiger des excuses de la part des blancs.

Malema a déclaré à la foule qu’il n’y a pas de meurtres dans les fermes sud-africaines, notant que les affirmations selon lesquelles les criminels ciblaient les fermiers étaient juste une exagération.

De son côté, le parti d’opposition à majorité blanche, Freedom Front Plus (FF+), a souligné que ceux qui ne prennent pas les meurtres des fermiers au sérieux sont dans le déni de la réalité et la perception qu’ils véhiculent aggrave le problème dans le pays.

Le parti a ainsi déposé une plainte auprès de la Commission sud-africaine des droits de l’Homme contre le chef de l’EFF et les membres de son parti, qui ont été entendus en train d’entonner des chansons incitant à la violence lors des manifestations de Senekal.

Les Syndicats de fermiers en Afrique du Sud ont depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme face à cette situation d’insécurité ressentie par les propriétaires des fermes dans ce pays d’Afrique australe, soulignant que le gouvernement sud-africain doit déployer davantage d’efforts pour protéger cette couche de la population.

Le syndicat des fermiers TLU a ainsi pointé du doigt le gouvernement pour son “manque de volonté ou son incapacité” d’assurer la sécurité des citoyens.

“Les Sud-Africains ne sont pas en sécurité que ce soit chez eux, dans les lieux de travail, en vacances, dans les villes, dans les villages, dans les zones rurales ou dans les fermes”, a indiqué le président de la TLU, Henry Geldenhuys, soulignant que “les agriculteurs sont en première ligne dans la guerre contre le crime en Afrique du Sud”.

Au lendemain de ces incidents, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé au calme, soulignant que les tensions raciales qui se sont déclenchées durant les dernières semaines rappelaient tristement que l’Afrique du Sud est toujours en convalescence du régime de l’apartheid.

“Il serait naïf de partir du principe que les relations raciales dans les zones rurales sont harmonieuses depuis l’avènement de la démocratie”, a regretté Ramaphosa, notant que “ce qui s’est passé à Senekal montre à quel point le brasier de la haine raciale peut facilement être allumé”.

Comme l’avait souligné Tinyiko Maluleke, chercheur à l’Université de Pretoria, loin d’être un cas isolé, les événements de Senekal témoignent de l’échec du modèle démocratique sud-africain né il y a 26 ans après la fin du régime de ségrégation racial.

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L’Union européenne (UE) a accordé lundi un appui budgétaire de 25 millions d’euros à la Gambie pour l’aider à faire face à la pandémie de coronavirus et à atténuer ses répercussions économiques, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

“Grâce à cet appui budgétaire, l’UE contribue à atténuer les besoins budgétaires les plus urgents du gouvernement gambien dans le contexte de la pandémie”, a souligné Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, citée dans le communiqué.

Pour l’exécutif européen, ce soutien financier vise à aider la Gambie à faire face aux incidences économiques et budgétaires de la pandémie, y compris la perte de recettes publiques, les dépenses supplémentaires imprévues et les conséquences des perturbations mondiales survenues dans les chaînes d’approvisionnement.

“Cela contribuera aux efforts que déploie actuellement Gambie pour renforcer la transition démocratique amorcée en 2017”, souligne la Commission.

“En ménageant une marge budgétaire permettant de faire face à la pandémie et de continuer à financer des services publics de base tels que la santé et l’éducation, ces fonds apporteront un soutien à la résilience de la Gambie face à la crise”, relève-t-on.

Ce financement soutient par ailleurs directement les efforts à long terme visant à assurer la soutenabilité de la dette, ajoute l’exécutif européen, notant que l’UE fournira, en outre, une assistance technique et un renforcement des capacités dans des domaines tels que la gestion des finances publiques et le développement statistique.

Selon la Commission européenne, l’UE a fourni à la Gambie des fonds de développement à hauteur de 365 millions d’euros au cours de la période 2016-2020 et un montant de 38,95 millions d’euros au titre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE entre 2015 et 2019.

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, lundi, contre « la phase inquiétante » dans laquelle la pandémie de Covid-19 est entrée, soulignant que les prochains mois seront difficiles à mesure que s’approche l’hiver.

« Alors que l’hémisphère nord entre en hiver, les cas s’accélèrent, notamment en Europe et en Amérique du Nord », a alerté le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse virtuel depuis Genève.

Le chef de l’OMS s’est dit encouragé de voir de nombreux dirigeants communiquer avec leurs populations sur les mesures nécessaires pour ralentir la propagation du virus et protéger les professionnels de santé et les systèmes de santé.

« À mesure que les cas augmentent, le nombre de personnes ayant besoin de lits dans les hôpitaux et les soins intensifs augmente également », a-t-il, toutefois, alerté.

Selon l’OMS, les infirmières et les médecins ont désormais une bien meilleure compréhension de la meilleure façon de traiter les personnes infectées par le coronavirus qu’au tout début de la pandémie. « Cependant, lorsque la capacité de l’hôpital est atteinte et dépassée, c’est une situation très difficile et dangereuse pour les patients comme pour les agents de santé », a prévenu M. Tedros.

L’agence onusienne estime important que tous les gouvernements se concentrent sur les principes fondamentaux qui aident à briser les chaînes de transmission et à sauver des vies et des moyens de subsistance. « Cela signifie une recherche active des cas, des enquêtes sur les clusters, l’isolement de tous les cas, la mise en quarantaine des contacts, la garantie de bons soins cliniques, le soutien et la protection des agents de santé et la protection des personnes vulnérables », a rappelé le Directeur général de l’OMS.

L’humanité est confrontée à la pandémie « pour le long terme », a-t-il dit. « Mais il y a de l’espoir si nous faisons ensemble des choix intelligents, a-t-il dit.

« Je sais qu’il y a de la fatigue, mais le virus a montré que lorsque nous baissons la garde, il peut rebondir à une vitesse vertigineuse et menacer les hôpitaux et les systèmes de santé », a rappelé le Directeur général de l’OMS.

À l’approche de l’hiver, M. Tedros a reconnu que « les prochains mois seront difficiles ». « Mais en travaillant ensemble aujourd’hui et en partageant des produits de santé qui sauvent des vies dans le monde entier (…), nous pouvons sauver des vies et vaincre cette pandémie », a-t-il assuré.

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mercredi, 21 octobre 2020 12:11

La France s'attaque à la radicalisation

À l’issue d’un Conseil de défense convoqué, dimanche soir, par le Président Emmanuel Macron et entièrement consacré à l’attaque “terroriste” perpétrée à Conflans-Sainte-Honorine en région parisienne à l’encontre d’un enseignant, le gouvernement a annoncé un plan d’action contre la radicalisation, rapportent les médias du pays.

Un professeur d’histoire-géographie a été victime d’un crime horrible vendredi à proximité d’un établissement scolaire de Conflans Saint-Honorine dans les Yvelines, en région parisienne pour avoir montré à ses élèves, dans le cadre d’un cours d’éducation civique et morale sur la liberté d’expression, des images attentatoires au prophète de l’Islam. Son assaillant, un réfugié tchétchène, âgé de 18 ans, a été abattu par la police.

Ce « plan d’action » prévoit des mesures contre «des structures, des associations et des personnes proches des milieux radicalisés» ainsi que des “actions concrètes et rapides” contre les associations ou individus tenant un discours de haine. Parmi les premières mesures annoncées, le contrôle, dès lundi, des auteurs de 80 messages soutenant l’idéologie de l’auteur de l’ “attaque terroriste” de vendredi.

Une décision confirmée, lundi matin par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Des opérations de police sont menées depuis lundi matin et se poursuivront dans les prochains jours contre “des dizaines d’individus” de la mouvance islamiste », a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Depuis vendredi, plus de 80 enquêtes ont par ailleurs été ouvertes pour haine en ligne et des interpellations ont eu lieu, a ajouté sur Europe 1 Gérald Darmanin, qui a affirmé vouloir dissoudre plusieurs associations dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

Par ailleurs et toujours selon les médias du pays, le Conseil de défense a chargé le ministère de l’Intérieur de «renforcer la sécurité des établissements scolaires à la rentrée», après les vacances de la Toussaint.

Cette attaque, qualifiée par le Président Emmanuel Macron d’”attentat terroriste islamiste caractérisé”, a suscité émoi et consternation en France où des rassemblements ont été organisés, dimanche, dans plusieurs villes. Un hommage national au professeur décapité a été annoncé par l’Elysée. Il aura lieu mercredi.

Une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste qui s’est soldée pour le moment par l’interpellation de onze personnes toutes placées en garde à vue.

Cette attaque survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d’assises spéciale de Paris. Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait l’ancienne rédaction de l’hebdomadaire satirique lors de ces attentats.

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mercredi, 21 octobre 2020 11:12

JFD lance le Prix les Margaret Junior

La JFD lance le Prix les Margaret Junior, dédié aux filles de 7 à 18 ans en Europe et en Afrique.

A travers la mise en avant de jeunes talents qui innovent et qui ont déjà l’esprit d’entreprendre, la JFD a l’ambition de démystifier les filières technologiques et les métiers du numérique. Rendre accessible l’innovation à un plus grand nombre, c’est faire émerger une nouvelle génération de leaders.

Le Prix les Margaret Junior est la continuité du Prix les Margaret qui récompense depuis 2014 des femmes entrepreneurs et intrapreneurs en Europe et en Afrique, qui innovent pour un monde meilleur. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, Directrice de la division génie logiciel qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo.

C’est grâce à sa contribution que l’Homme a marché sur la Lune. “Alors que la transformation digitale s'accélère à vitesse grand V, les femmes et les jeunes filles sont des atouts puissants à la relance. Donner leurs places aux femmes, c’est donner à la société une chance de réussir sa transformation.

Tout est possible à celui qui rêve, ose et n’abandonne jamais. Nous avons toutes besoin de modèles pour réussir. Je crois en l’effet miroir. Présenter des exemples qui ne sont pas juste liés aux levées de fonds, mais à une idée qui peut changer le monde grâce à la technologie. Parce que l’on ne peut pas être ce que l’on a pas vu, le Prix les Margaret Junior veut inspirer et faire naître des vocations chez les jeunes filles.”, explique Delphine Remy-Boutang, CEO the Bureau & JFD, Présidente du GEN France.

L’appel à candidatures se tiendra du 6 janvier 2021 au 8 février 2021. Les jeunes filles Européennes et Africaines, âgées de 7 à 18 ans pourront ainsi présenter leurs projets. Il pourra s’agir d’un concept innovant qui répond à un enjeu sociétal, d’une application, d’un jeu, d’un programme, ou d’un produit développé grâce à l’application d’une technologie.

Le jury composé d’experts se réunira le 12 février 2021 pour sélectionner une lauréate dans chaque catégorie Europe et Afrique. Elles seront dévoilées au cours de la cérémonie de remise du prix, le 8 mars 2021. Les deux Margaret Junior 2021 recevront des bourses d’étude, des accompagnements sous forme de mentorat/coaching et des soutiens matériels (tablettes, ordinateurs, smartphone…), etc.

À propos de JFD Fondé en 2013 par the Bureau, JFD met à l’honneur et connecte les femmes qui s’emploient à révolutionner le monde grâce au digital. JFD a pour ambition d’inspirer, d’encourager les femmes à se révéler et à innover. JFD c’est aussi Le Prix Margaret qui chaque année célèbre les femmes qui innovent pour un monde meilleur.

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CANAL+ Advertising, la régie publicitaire internationale du groupe CANAL+, annonce la nomination d’Alexandre Cohen au poste de Directeur général.

Il reporte à Fabrice Faux, Directeur des Chaines et des Contenus de CANAL+ International, avec pour mission de consolider le leadership de CANAL+ Advertising, poursuivre son développement rapide, notamment sur les marchés locaux d’Afrique subsaharienne, et accélérer sa croissance dans le digital.

Alexandre Cohen est diplômé de l’École de Management de Lyon et, après une première expérience dans le cabinet de conseil Beijaflore, il rejoint CANAL+ en 2008 comme Responsable de Zone, couvrant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, du Bénin à la Mauritanie. Il prend la direction de CANAL+ Gabon en 2012, avant de rejoindre Lomé en 2016 pour y développer la filiale CANAL+ Togo.

Alexandre Cohen a également piloté le développement de nouvelles activités pour le groupe à travers le lancement de l’activité télécom de GVA (Groupe Vivendi Africa) au Gabon et au Togo, et la préparation de l’arrivée de l’offre TNT Easy TV au Togo.

Par ailleurs, Pierre-Paul Vander Sande devient SVP Advertising Strategy de CANAL+ International et coordonnera, à ce titre, divers projets de développement pour les activités internationales de CANAL+ sur l’ensemble de ses territoires d’implantation, dans le domaine de la publicité et de la mesure d’audience notamment.

À propos de CANAL+ ADVERTISING CANAL+ ADVERTISING est une filiale de CANAL+ International. Régie leader sur l’Afrique subsaharienne francophone, CANAL+ ADVERTISING est basée à Paris et Abidjan et présente, grâce à son réseau commercial, dans 14 capitales africaines, Londres, Dubaï et Séoul. CANAL+ ADVERTISING commercialise 21 chaînes panafricaines (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Séries, Canal+ Action, Canal+ Comédie, Canal+ Sport 1, 2, 3, 4 et 5, TV5MONDE, France 24, Nollywood TV, Nollywood Epic, Novelas TV, A+, Trace Africa, Trace Urban, Trace Kitoko, Trace Gospel, Gulli Africa), 2 chaînes ivoiriennes (A+ IVOIRE, 7 INFO), 1 chaine sénégalaise (Sunu Yeuf) et 1 chaine malgache (Novegasy). En 2020, CANAL+ ADVERTISING a lancé son développement en Afrique anglophone avec les chaines ROK, notamment sur les territoires nigérian, ghanéen et sudafricain.

CANAL+ ADVERTISING accompagne également le développement du digitalsur le continent africain en offrant aux annonceurs l’accès à l’ensemble des sites internet de ses éditeurs et des supports innovants

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