Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Une réunion du dialogue politique inter-libyen, par visioconférence, a entamé ses travaux lundi sous l’égide de l’ONU, avec la participation de soixante-quinze personnalités libyennes.

Ces pourparlers, qui interviennent quelques jours après l’annonce d’un cessez-le-feu permanent en Libye, se tiennent en prélude de la réunion directe du dialogue politique inter-libyen, prévue le 9 novembre en Tunisie.

D’après la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), la reprise du dialogue inter-libyen est le fruit des précédentes rencontres entre les protagonistes libyens, dont les rounds de dialogue de Bouznika qui ont abouti à la conclusion d’un accord sur “les mécanismes et les critères de sélection des titulaires des postes de direction des institutions souveraines telles que énoncées à l’article 15 de l’accord de Skhirat signé en décembre 2015”.

Elle a indiqué que les invités à ce dialogue “inclusif”, issus de différentes régions, ont été choisis sur la base des principes équitables de représentativité géographique, politique, ethnique, tribale et sociale.

La Manul a ajouté, dans un communiqué, que ces participants représentent le Haut conseil d’Etat et la Chambre des représentants ainsi que des acteurs politiques libyens dynamiques qui ne sont pas membres de ces deux institutions, avec une présence significative de la femme, des jeunes et des minorités afin que ce dialogue soit inclusif et réunissant toutes les composantes du peuple libyen.

L’objectif est de parvenir à un “consensus sur des arrangements qui aboutiraient à l’organisation d’élections générales” dans le pays, a relevé la MANUL.

Vendredi, les délégations militaires des deux camps ont signé un accord de cessez-le-feu parrainé par l’ONU, censé mettre ce pays en guerre depuis une décennie sur la voie d’une solution politique.

fm

 
 

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lundi, 26 octobre 2020 15:46

La tension monte entre Ankara et Paris

Les relations entre le président français Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ne cessent de se détériorer ces derniers mois.

Depuis samedi, les réactions sont vives dans le Proche-Orient après les déclarations d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète.

Lors de l’hommage national à Samuel Paty, cet enseignant sauvagement assassiné le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, le chef de l’État français avait réaffirmé sa volonté de ne pas renoncer aux caricatures.

“Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent”, avait lancé mercredi Emmanuel Macron dans la cour de la Sorbonne.

Si ces relations vont de mal en pis ces dernières semaines, c’est parce que plusieurs dossiers opposent les deux hommes depuis un certain temps.

“Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie”, avait lancé Recep Tayyip Erdogan dans un discours télévisé à Istanbul début septembre à l’intention d’Emmanuel Macron.

Ce weekend, le président français a été nouveau cible d’attaques personnelles violentes de Recep Tayyip Erdogan, qui estime que le président de la République a “totalement perdu le contrôle de la situation”.

Réagissant à ces propos, la France a rappelé à Paris son ambassadeur à Ankara après que le président turc eut dit publiquement douter de “la santé mentale” de son homologue français qu’il accuse d’être “antimusulmans”.

La montée des tensions entre les dirigeants fait suite à des critiques précédents de la France sur l’intervention turque en Méditerranée orientale.

Dans le cadre du conflit entre la Turquie et la Grèce à propos de l’exploitation pétrolière en Méditerranée, la France avait intensifié sa présence militaire dans cette zone, en soutien au gouvernement grec.

Le président français et ses six homologues du sud de l’Union européenne avaient exhorté la Turquie à cesser sa politique de “confrontation” en Méditerranée orientale.

fm

 
 

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué jeudi que le lancement des tests rapides antigènes de la Covid-19 en Afrique va booster les capacités de dépistage et changer la donne dans la lutte contre la pandémie, dans le continent.

« L’utilisation généralisée des tests rapides de haute qualité en Afrique peut révolutionner la réponse du continent à la Covid-19 », a fait savoir la Directrice régionale de l’OMS, le Dr Rébecca Matshidiso Moeti, lors d’une conférence de presse virtuelle.

Selon elle, les nouveaux tests de diagnostic rapide pour la détection de l’antigène aideront à répondre aux énormes besoins de diagnostic en Afrique.

Les nouveaux tests rapides, qui sont faciles à utiliser et moins chers que le RT-PCR, donnent des résultats en seulement 15 à 30 minutes, permettant ainsi aux pays de décentraliser le dépistage.

Aujourd’hui dans le monde, 120 millions de ces tests sont déjà disponibles dans les pays à faible et à moyen revenu grâce à l’Accélérateur-ACT, une coalition lancée par l’OMS et ses partenaires, incluant des organisations internationales, le secteur privé et les fondations.  

La coalition vise à accélérer le développement, la production et la mise en vente de tests, vaccins et traitements prometteurs de la Covid-19.

L’OMS indique que les tests rapides antigènes complètent les tests RT-PCR mais ne les remplacent pas.

mc

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La Fondation African Women Initiatives (Awi), a inscrit au cœur de ses activités l’accompagnement des couches vulnérables notamment les enfants et les femmes. Sa présidente fondatrice, Mariam Fadiga Fofana, a rendu vendredi 23 octobre 2020,  une visite surprise à ses tout-petits enfants écoliers du groupe scolaire El Hadj Nadiani Mory Fadiga 1 et 2 de Touba.

Elle y a fait dons au nom de la branche  « Awi Kid » de sa fondation, dédiée aux enfants, de près de 200 kits  composés de fournitures scolaires diverses (cahiers, stylos, crayons…) plus des cartables.  Qui ont été offerts aux écoliers du niveau cours préparatoires (CP 1et 2).

AW 2

La donatrice, a indiqué que ce don comme tous les précédents, vise à appuyer la scolarisation des enfants en âge d’aller à l’école surtout apporter le soutien à ceux issus des familles à faibles revenus. Elle s’est particulièrement félicitée du nombre élevé des jeunes filles scolarisées ; plus nombreuses que leurs condisciples garçons dans les salles de classes visitées. Ce geste plein d’humanisme, a donné du baume aux tout-petits qui visiblement étaient très heureux au regard de l’expression de la joie que laissaient transparaître leurs frêles visages.

Au terme de la sobre cérémonie, Mariam Fadiga Fofana, a fait des dons en numéraire au personnel enseignant et aux directeurs des deux écoles sans oublier le chef de circonscription, l’inspecteur Amari Alexis.

« Nous voudrons exprimer au nom de nos écoles, notre infinie gratitude à Madame Fofana pour l’attention particulière qu’elle accorde à nos structures. En plus du soutien apporter pour la pérennisation des nos cantines à travers le don de milliers de plats chauds chaque année, aujourd’hui elle arrive les bras chargés de fournitures scolaires pour nos enfants dont certains ne possèdent en tout et pour tout comme fourniture, une seule ardoise rangée dans un sac de riz vide de 5 kg. Dieu puisse la couvrir de sa grande bonté dans sa vie de tous les jours », a dit Koné Idrissa, directeur de l’Epp Nadiani Mory 2.

Karamoko Yahaya,   

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Le Président de la Commission de l’Union africaine, Son Excellence Moussa Faki Mahamat, a décidé de déployer une Mission d’Observation Electorale (MOEUA) dans le cadre de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020 en République de Côte d’Ivoire. Cette mission est conforme aux recommandations de la Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union africaine et des Nations Unies qui s’est déroulée du 04 au 07 octobre 2020 en République de Côte d’Ivoire.

La MOEUA en République de Côte d’Ivoire est déployée conformément aux dispositions pertinentes de la Déclaration de l’OUA/UA sur les Principes régissant les élections démocratiques en Afrique; les Directives de l’Union africaine pour les missions d’observation et de suivi des Elections en Afrique adoptées en 2002 par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union africaine, ainsi que de la Charte Africaine pour la Démocratie les élections et la gouvernance adoptée en 2007. Ce déploiement est également conforme à l'aspiration n°3 de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui vise à assurer une Afrique où règne la bonne gouvernance, la démocratie, les droits de l'homme, la justice et l'État de droit. Ces instruments définissent les critères qui déterminent la nature et la portée de l'observation et le suivi des élections en Afrique.

Les objectifs de la mission sont de : fournir un rapport précis comprenant une évaluation impartiale de la présidentielle du 31 octobre 2020 en République de Côte d’Ivoire, y compris le niveau de conformité de celle-ci avec les normes nationales, régionales, continentales et internationales régissant les élections démocratiques; formuler des recommandations pour l'amélioration des processus électoraux futurs dans le pays sur la base des constatations et ainsi ; démontrer la solidarité et le soutien de l'Union africaine au processus électoral en République de Côte d’Ivoire en s'assurant que la conduite de l’élection présidentielle, contribue à la consolidation de la gouvernance démocratique, à la paix et à la stabilité dans le pays.

La MOEUA en République de Cote d’Ivoire, est conduite par S.E.M. Dileita Mohamed Dileita, ancien Premier Ministre de la République de Djibouti. Elle connait la participation de l’Ambassadeur Minata Samaté Cessouma, Commissaire aux Affaires Politiques et est composée de quarante observateurs de court terme dont des Ambassadeurs accrédités auprès de l’Union africaine (UA), des Parlementaires Panafricain, des responsables des organes de gestion des élections, des organisations de la société civile et des Institutions académiques africaines ainsi que de fonctionnaires de la Commission de l’Union africaine. Ceux-ci seront déployés dans le pays du 23 octobre au 06 novembre 2020.

mc

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10 000 kits scolaires, une bibliothèque réhabilitée, équipée et offerts par Moussa Sanogo, Ministre du budget et du porte-feuille de l’Etat. Ce sont là, les actes forts ayant marqué la deuxième édition de la journée d’excellence qui a vu récompenser  300 enfants (contre 270 bénéficiaires en 2019) les plus méritants de la région du Bafing issus des trois inspections primaires (Touba, Koro, Ouaninou) de la région.

La cérémonie qui s’est déroulée le 24 octobre 2020 à Touba, s’est très vite muée en une journée d’hommage au donateur, Moussa Sanogo tant son engagement aux côtes des populations du Bafing, ne laisse personne insensible Pour preuve, en si de temps, 57 écoles primaires construites, entièrement équipées et une dizaine en cours d’achèvement,  16 centres de santé offerts, l’équipement du Chr de Touba ainsi que l’hôpital général de Ouaninou... sont autant d’actions de développement, fruits de l’investissement personnel du Ministre Moussa Sanogo pour offrir le bien-être aux populations locales. C’est pour saluer l’ensemble de l’œuvre de l’homme que tous des intervenants à la tribune ce jour, n’ont pas tari d’éloges à son endroit.

 Bouranan Bi Taha, au nom des inspecteurs primaires du Bafing  affirme : «Permettre l’accès à la lecture est un acte citoyen. Cette bibliothèque rénovée par vous monsieur le Ministre, permettra de booster l’excellence dans nos écoles. Je vous exprime notre infinie gratitude pour ce geste de haute portée sociale et culturelle ».

MS

Yao Claman en classe de CM2, porte-parole des bénéficiaires, enfonce le clou : « Nous vous exprimons notre gratitude pour l’amélioration de nos conditions d’apprentissage. Nous vous disons merci et sommes fiers de vous, monsieur le ministre. Tous vos présents nous aiderons à devenir d’excellents élèves. Vous pouvez compter sur nous pour relever le défi ».

Intervenant à son tour, Moussa Sanogo, a d’entrée  indiqué que l’école est le moyen « d’assurer un meilleur avenir à tous ». Il insiste à l’effet que les kits scolaires, soient effectivement remis aux plus nécessiteux. Avant de lancer  une exhortation au travail bien fait. « Tant que vous faites correctement votre travail, les choses viendront naturellement à vous. Le travail bien fait n’est jamais perdu », a-t-il dit.

Il affiche sa volonté de poursuivre ses œuvres pour que « la région avance ». Le ministre du budget et du porte-feuille de l’Etat a, en outre, exprimé son vœu ardent de voir l’ensemble des équipements de base mis à la disposition des populations du Bafing avec le concours de tous les cadres. Pour lui, les actions collectives, sont plus productives que les initiatives individuelles.

Le clou de la deuxième édition de l’excellence à Touba, a été la remise d’un véhicule neuf de type 4x4, au secrétaire général 1 de la préfecture de Touba suivie de l’inauguration de la nouvelle bibliothèque scolaire, baptisée du nom du ministre Moussa Sanogo.

Karamoko Yahaya,

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L’Agence américaine des médicaments (FDA) a accordé jeudi une autorisation permanente au médicament antiviral remdesivir pour les malades hospitalisés du Covid-19, confirmant l’autorisation conditionnelle accordée en mai, selon son fabricant Gilead.

Gilead a annoncé avoir reçu l’autorisation pour le médicament, sous la marque Veklury, soulignant que c’était le seul traitement spécifique contre le Covid-19 ainsi autorisé après une procédure de vérification plus rigoureuse et définitive.

Une autorisation en urgence est temporaire, donnée sur la base de données moins complètes que pour une pleine autorisation, et peut être révoquée à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

D’autres traitements sont disponibles depuis des mois dans les hôpitaux grâce à des autorisations temporaires ou parce que ce sont des médicaments relativement banals, comme le corticoïde dexaméthasone.

L’Europe et d’autres pays ont également autorisé temporairement le remdesivir depuis le printemps.

L’action de Gilead à la Bourse de New York a bondi de 4% peu après l’annonce.

Le remdesivir était l’un des premiers médicaments à avoir démontré une relative efficacité dans des essais rigoureux pour écourter de plusieurs jours le temps de rétablissement des patients hospitalisés.

Mais il n’a pas été prouvé qu’il réduisait la mortalité.

Il pourra être donné aux adultes et aux enfants de plus de 12 ans pesant au moins 40 kg, dans les cas requérant une hospitalisation. Il ne pourra être administré, par injection, qu’en hôpital ou dans un environnement équivalent. Une autorisation en urgence a été accordée parallèlement pour les enfants de moins de 12 ans pesant au moins 3,5 kg.

Le président américain Donald Trump, tombé malade du Covid-19 début octobre, a lui-même reçu le traitement pendant cinq jours, parmi d’autres.

mc

 
 

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vendredi, 23 octobre 2020 13:24

Covid-19: La France étend le couvre-feu

Le couvre-feu a été étendu à 38 nouveaux départements et à la Polynésie, portant à 54 le nombre des territoires français concernés par cette mesure restrictive mise en place dans le contexte d’une progression inquiétante de l’épidémie de coronavirus, a annoncé jeudi le premier ministre, Jean Castex.

“La diffusion du virus qui concerne désormais la quasi totalité du territoire national (…) et la progression de l’épidémie nous conduit à étendre les mesures du couvre-feu à 38 nouveaux départements et à un territoire d’outre mer, la Polynésie”, a déclaré M. Castex lors d’une conférence de presse.

“Au total, à compter de vendredi minuit, ce sont 54 départements et un territoire d’outre mer qui seront soumis à la règle du couvre-feu”, a-t-il précisé, ajoutant que ce couvre-feu, qui affectera 46 millions de Français, s’appliquera de 21h00 à 06h00 et entrera en vigueur à partir de vendredi à minuit pour une durée de six semaines.

S’agissant des départements où seul les grandes villes avaient été placées sous couvre-feu la semaine dernière, M. Castex a indiqué avoir demandé aux préfets d’étendre le couvre-feu à l’ensemble du département, soulignant qu’avec ces mesures, le gouvernement poursuit sa stratégie de riposte graduée et territorialisée contre la pandémie.

M. Castex a mis en garde contre une “progression rapide et très préoccupante” de l’épidémie dans toute l’Europe, faisant observer que la situation est “grave” en France et continue de se dégrader avec une circulation du virus qui a atteint un niveau “élevé”.

Dans les autres départements non soumis au couvre-feu, des restrictions générales s’appliquent partout notamment l’interdiction des rassemblements de plus de 6 personnes sur la voie publique ainsi qu’un protocole sanitaire renforcé dans les restaurants, a ajouté le premier ministre, faisant observer que le recours au télétravail est “vivement recommandé” dans les entreprises partout où cela est possible, alors que dans les administrations, les mesures prises prévoient au moins la moitié de la semaine en télétravail et exigent le maintien des fonctions du guichet.

“Le virus accélère, nous devons anticiper davantage encore la mise en place de nos mesures” qui sont “lourdes”, a-t-il dit, faisant savoir que depuis samedi dernier, les forces de l’ordre ont effectué 32.033 contrôles et prononcé 4.777 verbalisations.

“Les semaines qui viennent seront dures, le nombre de morts va continuer à augmenter (…) le mois de novembre sera éprouvant, chaque jour le nombre augmente”, a-t-il encore insisté.

M. Castex a par ailleurs annoncé que les mesures de soutien économique annoncées la semaine dernière au profit des secteurs les plus fragilisés par la crise sanitaire seront étendues aux nouveaux départements concernés par le couvre-feu, dont l’élargissement du fonds de solidarité mis en place au profit des TPE et les prêts garantis par l’Etat.

De son côté, le secrétaire d’Etat à la transition numérique et aux Communications électroniques, Cédric O, a annoncé le lancement d’une nouvelle application de traçage baptisée “TousAntiCovid” en remplacement de “StopCovid”, qui n’a pas été “assez téléchargée pour être efficace”.

La nouvelle application permettra de prévenir ses usagers en cas de croisement avec une autre personne testée positive au Covid, a-t-il  expliqué, appelant ses concitoyens à télécharger massivement ce nouvel outil électronique, qui sera amélioré de manière continue afin d’y introduire de nouvelles fonctionnalités.

fm

 
 

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vendredi, 23 octobre 2020 13:21

Liban: Saad Hariri promet des reformes

Saad Hariri, pilier de la politique libanaise, a une nouvelle fois été désigné jeudi Premier ministre, promettant un gouvernement d’experts pour enrayer l’effondrement économique dans un pays qui attend désespérément des réformes toujours boudées par les dirigeants.

Ironie du sort, M. Hariri avait démissionné il y a un an quasiment jour pour jour, sous la pression d’un soulèvement populaire inédit, déclenché contre les manquements d’une classe politique quasi inchangée depuis des décennies, accusée de corruption et d’incompétence.

Peu après sa désignation jeudi par le président Michel Aoun à l’issu de consultations parlementaires, l’homme d’affaires de 50 ans a promis de former “rapidement” un gouvernement.

“Le temps presse (…). Le pays est confronté à son unique et dernière chance”, a lancé M. Hariri dans une allocution télévisée.

L’homme politique héritier d’une immense fortune a déjà dirigé trois gouvernements. Il a promis jeudi “un gouvernement d’experts”, qui ne seraient pas issus de partis politiques, pour lancer “des réformes économiques, financières et administratives” en accord avec “l’initiative française”.

Venu à deux reprises au Liban après l’explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, le président français, Emmanuel Macron, a lancé un plan de sortie de crise, réclamant un gouvernement “d’indépendants”.

“Ce sont les forces politiques traditionnelles qui encore une fois ont choisi la marche à suivre, malgré leurs nombreux échecs du passé, et le profond scepticisme quant à l’avenir”, a réagi jeudi sur Twitter le coordinateur spécial de l’ONU pour le Liban, Jan Kubis.

Avant de débloquer des aides financières vitales, la communauté internationale veut voir le Liban adopter de véritables réformes.

C’est vendredi après-midi que débuteront les consultations de M. Hariri avec les différents blocs parlementaires pour former le gouvernement, selon le Parlement.

Mais au Liban multiconfessionnel, où le président doit être chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le chef du Parlement musulman chiite, les politiciens sont abonnés aux marchandages interminables sur la répartition des portefeuilles, qui font traîner le processus pendant des mois.

M. Hariri a obtenu l’appui de la plupart des députés sunnites et de la formation du chef druze, Walid Joumblatt.

Le bloc du Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise, n’a pas émis de préférence. Son principal allié, le mouvement Amal, a soutenu la désignation de M. Hariri, laissant croire à un accord tacite du Hezbollah chiite.

La nomination intervient dans un Liban encore traumatisé par l’explosion du 4 août qui a fait plus de 200 morts et des milliers de blessés.

De l’aveu même des autorités, la déflagration est partie d’un entrepôt où était stockée depuis plus de six ans et “sans mesures de précaution” une énorme quantité de nitrate d’ammonium.

Plus de deux mois après, l’enquête locale n’a pas apporté de “résultats crédibles”, a déploré Human Rights Watch (HRW), craignant des “ingérences politiques” et des “défaillances” du système judiciaire qui rendent “vraisemblablement impossible” une investigation “crédible et impartiale”.

Le gouvernement actuel de Hassan Diab a démissionné dans la foulée de cette tragédie du 4 août. Les défis qui attendent le nouveau gouvernement sont colossaux.

Il y a un an, le pays connaissait un soulèvement populaire inédit, réclamant notamment des services publics dignes de ce nom dans un Liban abonnés aux coupures d’électricité quotidiennes, et une amélioration de la situation économique, qui n’a fait qu’empirer depuis.

Outre une dépréciation de la monnaie et une inflation galopante, des dizaines de milliers de personnes ont connu des licenciements ou des coupes salariales. La moitié de la population vit dans la pauvreté.

Et si le Liban avait entamé en mai des négociations avec le FMI en vue d’un plan de sauvetage d’environ 10 milliards de dollars, ce processus est totalement au point mort.

“Si le Liban ne mène pas les réformes qu’il convient de mener, alors c’est le pays lui-même qui risque la dislocation”, a averti mercredi le chef de la diplomatie française.

A Tripoli, ville pauvre du nord, bastion traditionnel des Hariri, mais aussi place forte de la contestation, trois personnes ont été blessés dans des tirs de célébration, selon des sources médicales.

aaa

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vendredi, 23 octobre 2020 13:19

Libye: Accord pour un cessez-le-feu

Les délégations de la Commission militaire mixte 5+5 (JMC) libyenne, réunies depuis lundi à Genève, sous l’égide de l’ONU, ont signé vendredi un accord pour un cessez-le-feu dans le pays.

“Les parties libyennes sont parvenues à un accord de cessez-le-feu permanent dans toute la Libye. Cet accomplissement représente un tournant important vers la paix et la stabilité en Libye”, a indiqué la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul).

L’accord a été signé en présence de l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams et de diplomates.

Les deux parties avaient convenu, mardi, de mettre en œuvre une série d’accords comme l’ouverture des principales routes terrestres du pays ainsi que certaines voies aériennes intérieures.

La 5+5 (JMC) est l’une des trois voies poursuivies en parallèle par la MANUL, avec le volet économique et le volet politique, pour aboutir à une solution au conflit en Libye.

aaa

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