Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le président américain Joe Biden a signé vendredi un décret créant une commission bipartisane chargée d’étudier un certain nombre de réformes de la Cour suprême, notamment l’augmentation du nombre de sièges au sein de cette plus haute juridiction du pays, a indiqué la Maison Blanche.

La commission de 36 membres, composée de professeurs de droit, de constitutionnalistes et d’anciens juges, examinera le rôle de la Cour dans le système constitutionnel, la durée de service et la rotation des juges de la Cour, ainsi que la sélection des affaires, les règles et les pratiques du tribunal.

La commission, qui devra conclure ses travaux dans six mois, avait été promise par M. Biden tout au long de l’élection de 2020, et devra fournir une analyse des principaux arguments entourant l’épineux sujet de l’élargissement du nombre des magistrats siégeant à la Cour suprême. Les progressistes font en effet pression pour obtenir davantage de sièges après que l’ancien président Trump a nommé trois juges à la Cour au cours de son mandat.

Le locataire de la Maison Blanche n’a pas dit s’il était favorable à l’ajout de sièges à la Cour, bien que ses alliés au Congrès – dont le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer – aient plaidé en faveur de sièges supplémentaires en réponse aux républicains qui ont rapidement pourvu le siège de l’ancienne juge Ruth Bader Ginsburg pendant une année électorale.

Le juge de la Cour suprême Stephen Breyer a averti cette semaine que les efforts visant à élargir la composition de la Cour pourraient nuire à la confiance du public dans l’institution.

Les Américains comptent sur “la confiance dans le fait que la Cour est guidée par des principes juridiques, et non par la politique”, a-t-il affirmé.

En réponse, un lobby progressiste, Demand Justice, a multiplié les appels au juge Breyer de prendre sa retraite. Ce dernier a été nommé par le président Bill Clinton en 1994.

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Les opposants au putsch militaire ont continué de manifester dimanche en Birmanie, malgré la répression des forces de sécurité qui a fait plus de 700 morts civils depuis le coup d’Etat du 1er février, tandis que l’UE accuse la Russie et la Chine de bloquer toute issue diplomatique.

“Les rivalités géopolitiques en Birmanie rendent difficile de trouver des points communs, comme nous le constatons toujours et encore, mais nous avons le devoir d’essayer”, a écrit le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sur un blog.

En ce sens, l’obstruction de Pékin et Moscou aux efforts diplomatiques au Conseil de Sécurité de l’Onu en vue de l’adoption d’un embargo international sur la vente d’armes à la Birmanie ne constitue “pas une surprise”, a-t-il souligné.

Et ce sera d’autant plus difficile de parvenir à une solution que “les militaires birmans se sont habitués pendant des décennies à ignorer les besoins et la volonté des citoyens de leur pays”, a encore fait valoir M. Borrell.

A Mandalay (centre), deuxième ville du pays, une bombe a explosé dimanche matin devant la principale succursale de la banque Myawaddy qui appartient à l’armée, blessant un garde de sécurité, selon des médias locaux.

La banque, sixième du pays, subit depuis le putsch un mouvement de boycottage, comme les nombreuses entreprises contrôlées par l’armée, ainsi que la pression des clients pour pouvoir retirer de l’argent.

La répression des manifestations a fait 701 morts depuis que l’armée a chassé du pouvoir la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991 et toujours détenue au secret, selon le décompte tenu par l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

La junte fait état pour sa part de 248 morts, selon un porte-parole vendredi.

L’AAPP a précisé samedi que le nombre d’opposants au putsch tués la veille par les forces de sécurité dans la ville de Bago (65 km au nord-est de Rangoun) s’établissait à 82.

Le bureau des Nations unies en Birmanie demande “aux forces de sécurité d’autoriser les équipes médicales à traiter les blessés” à Bago, a-t-il tweeté.

Quelque 3.000 personnes ont été arrêtées depuis le coup d’Etat militaire, selon l’AAPP.

Des manifestants continuaient malgré tout à se réunir à Mandalay et Meiktila (centre) où des étudiants d’université et leurs enseignants ont défilé dans les rues dimanche, selon des médias locaux.

Certains portaient symboliquement des tiges de fleurs d’eugenia, dites “de la victoire”.

Dans la banlieue d’Okkalapa Sud près de Rangoun, des protestataires brandissaient une banderole affirmant: “Nous remporterons la victoire, nous gagnerons”.

De violents combats ont opposé dimanche dans la banlieue de Momauk, dans l’Etat de Kacin (nord) l’Armée pour l’indépendance kachin, KIA) à l’armée birmane.

“Ils ont essayé de pénétrer notre zone, mais nos troupes ont tenté de les bloquer sur la route”, a déclaré le colonel Naw Bu, porte-parole de KIA, en soulignant que l’armée avait pilonné les positions des rebelles.

“L’armée mobilise son artillerie contre les secteurs où elle pense que KIA se cache dans la jungle, et KIA riposte”, a-t-il dit.

Deux camions de l’armée birmane sont tombés dans une ambuscade tendue par KIA, mais le porte-parole n’était pas en mesure de donner un nombre de tués ou blessés.

Samedi, des affrontements sanglants avaient eu lieu à Tamu (nord-ouest), près de la frontière avec l’Inde, lorsque l’armée a tenté de démanteler des barricades érigées par des manifestants pour protéger leurs quartiers.

Dans l’Etat Shan (Nord), l’Armée de Libération NationaleTa’ang (TNLA) a attaqué un commissariat, selon le brigadier général de la TNLA Tar Bhone Kyaw, qui a refusé de donner davantage de détails.

Une dizaine de policiers ont été tués dans cette opération, les rebelles mettant le feu au commissariat, selon des médias locaux.

L’armée a riposté avec des frappes aériennes, tuant au moins un rebelle, selon la TNLA.

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Le DCB (Direct Carrier Billing) est la technologie de paiement la plus sûre et la plus adaptée à la nouvelle économie mobile ; Les deux entreprises ont annoncé le lancement de l'indice DCB pour mesurer la maturité du secteur dans différentes régions.

Les entreprises technologiques européennes Evina et Telecoming  ont signé une alliance mondiale pour travailler main dans la main à la promotion du DCB comme la méthode de paiement la plus sûre et la plus appropriée dans la nouvelle économie mobile et, en particulier, pour la lutte contre la fraude.

Cet accord vise à lutter contre la fraude mobile qui a coûté plus de 4 milliards de dollars au continent africain l'année dernière. Le DCB est la technologie de paiement la plus adaptée pour des millions d'Africains non bancarisés qui apprécient son accessibilité et sa commodité. L'accord entre Evina et Telecoming, tous deux présents dans 15 pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Europe, rend les transactions par téléphone mobile encore plus sûres.

Telecoming est le principal expert du DCB depuis 2008 et Evina est la référence en matière de lutte contre la fraude numérique. Avec cette alliance, les deux organisations combinent leur expertise pour développer l'industrie et renforcer la sécurité des paiements mobiles.

Roberto Monge, COO de Telecoming, déclare : "La facturation directe par opérateur est en pleine croissance dans la nouvelle économie numérique. C'est une technologie au potentiel énorme qui profite à tous les acteurs de l'environnement mobile. Avec cette alliance, nous voulons placer le DCB à l'avant-garde de l'industrie des paiements et renforcer notre engagement en faveur du développement d'une économie mobile transparente, sûre et stable".

David Lotfi, CEO d'Evina : "Le potentiel du DCB est largement sous-estimé par les opérateurs mobiles et les autres acteurs du marché. Cela est principalement dû au fait que le DCB est actuellement touché par la fraude mobile. En protégeant l'écosystème des paiements mobiles, nous souhaitons soutenir la croissance du DCB et aider tous les acteurs à s'épanouir dans cet écosystème."

L'alliance vise à éduquer sur le vaste potentiel de la facturation directe par opérateur grâce au service DCBMaster qui permet aux utilisateurs de mesurer leur exposition à la fraude, ainsi que leur connaissance du marché et des réglementations.

L'alliance permettra également le lancement du premier indicateur mondial du DCB. Cet indice mesurera la maturité du marché du DCB dans différentes régions, sur la base de l'analyse de quatre indicateurs : la protection contre la fraude, l’innovation, la pénétration dans l'industrie numérique et le potentiel de croissance.

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La migration irrégulière en Côte d’Ivoire prend toujours de l’ampleur malgré les appels à ne pas s’aventurer dans les eaux et le désert. Dans le but de freiner ce fléau en Côte d’Ivoire, les organisations de jeunesse appellent les différents acteurs (état, jeunes, parents, femme et médias) à se mettre ensemble , et ce à travers plusieurs recommandations.

Ce jeudi 8 avril à Cocody, lors des travaux de restitution, les jeunes ont pu produire des solutions et recommandations sur 4 axes en rapport avec la migration irrégulière. Ce sont entre autres, le rôle de l’Etat dans la lutte contre la migration irrégulière, le rôle des médias dans la lutte contre la migration irrégulière, le rôle des jeunes dans la lutte contre la migration irrégulière, le rôle des femmes dans la lutte contre la migration irrégulière.

 Pour le premier point, les jeunes ont invité l’Etat à lutter contre la corruption et valoriser le mérite et l’excellence, à créer les conditions de paix et de stabilité afin d’envisager un écosystème d’emploi bien rémunéré, mettre en place un système de démonétisation et digitalisation.

Aux médias, il a été demandé de valoriser les valeurs culturelles et nos Etat africains et le potentiel des jeunes africains que de vendre le rêve de l’eldorado a ceux-ci, « de multiplier les documentaires et émissions de sensibilisation contre la migration irrégulière et les conséquences qui s’y rattachent, utiliser les réseaux sociaux dans la sensibilisation ».

Les jeunes, qui font plus de la moitié du taux de migrants, sont appeler à se défaire de la facilité « en développant son leadership afin d’exercer un métier qui permettra la prise en charge de soi-même, se former et s’informer sur l’immigration clandestine, les associations de jeunesses doivent éduquer leurs membres »

Pour les mères, les femmes, « arrêter d’inciter les enfants à aller en Europe irrégulièrement en prenant les exemples des voisins créant des poules frustrantes, formaliser les activités génératrices de revenu, développer le leadership féminin dans la lutte contre l’immigration irrégulière », sont entre autres les recommandations qui leur ont été faites.

Par ailleurs, le représentant de l’Unesco, Boni Claver a demandé à une mobilisation des médias, car c’est le manque d’information qui pour pousse les jeunes à s’adonner à cette pratique.

Il faut rappeler que le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique grâce aux médias et à la communication », initié depuis 2019 a permis à plusieurs jeunes d’être sensibilisés sur cette question en ayant à leur portée de bonnes informations. Par ailleurs, plusieurs villes du pays ont été visité notamment, Yamoussoukro, Abidjan, Bouaké et Daloa.

Mc avec Sandra Kohet

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Trois mesures visant à favoriser des économies post-COVID-19 plus résilientes et inclusives Depuis que la COVID-19 a frappé le monde, les économies africaines ont connu un ralentissement dramatique. Même les pays où le taux d’incidence initiale du virus était limité ont dû faire face à de graves répercussions économiques.

Les perturbations importantes des marchés agricoles et la flambée du chômage en Afrique subsaharienne ont réduit les revenus et entraîné une aggravation de l’insécurité alimentaire pour beaucoup de personnes.

S’assurer que l’aide financière d’urgence puisse atteindre rapidement les populations est devenu une priorité pour de nombreux pays, mais avec les confinements et la distanciation sociale, il n’était plus possible de recourir aux moyens traditionnels de distribution de l’aide. Les pays qui avaient investi dans leurs systèmes financiers pour les rendre plus inclusifs avant la pandémie ont pu atténuer les graves conséquences de ces chocs économiques pour les ménages.

Ces pays n’ont pas eu besoin de se réinventer radicalement pour pouvoir agir, mais ils ont utilisé de manière efficace des solutions établies propices à la numérisation, la croissance et l’inclusion. Il y a, bien entendu, une limite à la capacité des pays à élargir l’accès aux services financiers en période de crise. Il est donc temps de mettre à jour les réglementations et les infrastructures financières pour favoriser l’inclusion.

Alors que les dirigeants africains et mondiaux chercheront à mettre en œuvre les mesures que les pays peuvent prendre pour reconstruire leurs économies après la pandémie, à la suite de leurs discussions lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI la semaine dernière, ils n’auront pas besoin de réinventer la roue. Voici trois suggestions sur la manière dont les pays peuvent rendre leurs économies plus résistantes aux futures crises, notamment au changement climatique, aux catastrophes naturelles et à la prochaine pandémie.

Tout d’abord, les pays doivent élaborer des réglementations en matière de services financiers qui offrent aux entreprises et à l’industrie un espace pour innover, tout en protégeant les consommateurs contre les risques, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données et la cybersécurité.

Lorsque les pays adoptent les réglementations financières appropriées, il est possible de multiplier les avantages de l’inclusion financière en un rien de temps. Par exemple, les paiements mobiles au Ghana ont triplé entre 2014 et 2017, tandis que l’accès général aux comptes bancaires est passé de 41 % à 58 %. Le catalyseur de cette croissance remarquable a été l’introduction par la Banque du Ghana d’une nouvelle réglementation sur la monnaie électronique en 2015, qui a permis à des établissements non bancaires, comme les opérateurs mobiles, de posséder et de gérer des entreprises de paiement mobile, tout en simplifiant le processus pour les consommateurs qui ouvrent des comptes d’entrée de gamme. Ces réformes montrent comment les banques centrales peuvent étendre rapidement l’accès aux services financiers, tout en maintenant des systèmes sûrs et efficaces.

Mais la modernisation de la réglementation en matière de services financiers n’est qu’une partie de la solution. Les gouvernements doivent accroître leur capacité à identifier les citoyens et à effectuer des transactions avec eux de manière sûre et rapide. La deuxième mesure que les gouvernements devraient prendre pour reconstruire leurs systèmes financiers et bâtir des économies plus résilientes consiste à investir dans des infrastructures inclusives de paiement numérique et d’identification.

Pendant la pandémie de la COVID-19, les pays disposant d’un niveau élevé de connectivité en matière de paiement et d’identification ont pu rapidement identifier et effectuer des paiements aux ménages pouvant bénéficier de fonds d’urgence. Grâce aux systèmes de paiement et d’identification numériques, les individus n’ont plus besoin de remplir des formulaires papier ou de faire la queue dans les files d’attente pour recevoir des fonds d’urgence ; ils peuvent faire leur demande en ligne ou par SMS et être payés de manière numérique.

En Namibie, où le taux d’adoption de l’identification est élevé et où la réglementation sur la monnaie électronique est favorable, les travailleurs non déclarés pouvaient demander une assistance par SMS ; les candidats retenus recevaient alors un jeton de portefeuille électronique qu’ils pouvaient retirer à un guichet automatique ou utiliser pour des transactions numériques. En trois semaines, le gouvernement a distribué de l’argent par voie numérique à plus d’un tiers des adultes en âge de travailler.

À l’opposé, les pays dont la connectivité des paiements et les systèmes d’identification étaient limités disposaient d’options moins efficaces. Certains gouvernements ont dû donner physiquement de l’argent, tandis que d’autres se sont appuyés sur des mesures de protection sociale, telles que la subvention du prix des produits alimentaires ou du carburant.

Heureusement, les gouvernements qui cherchent à moderniser leurs systèmes financiers numériques n’ont pas besoin de partir de zéro. Ils peuvent utiliser de nouvelles plates-formes de paiement et d’identification open source, telles que Mojaloop et MOSIP, qui s’appuient sur les meilleurs cadres de confidentialité, de protection des données et de cybersécurité.

Ces innovations accélèrent déjà l’inclusion financière numérique dans plusieurs pays. L’Éthiopie et la Guinée explorent des projets pilotes basés sur la plate-forme MOSIP. Une troisième mesure que les gouvernements peuvent prendre pour construire des économies plus résilientes consiste à mettre les femmes au premier plan.

De plus en plus d’expériences démontrent que mettre de l’argent entre les mains des femmes pour les connecter au système financier moderne peut conduire à des avantages à long terme, y compris un plus grand pouvoir de décision dans leur famille, et une plus grande sécurité économique.

Grâce à des systèmes de paiement d’urgence ciblés, rendus possibles par des systèmes financiers numériques solides et inclusifs, les gouvernements ont soutenu l’activité économique et les femmes pendant la pandémie. Au Togo, le gouvernement a mis en place le système de transfert d’argent NOVISSI pour soutenir les citoyens les plus vulnérables, dont les revenus quotidiens ont été bouleversés par la pandémie.

Grâce à ce programme, plus de 370 0001 femmes au Togo ont reçu une aide financière entre avril et juin 2020. Il faudra du temps pour apprécier pleinement les résultats des mesures d’intervention rapide prises par les gouvernements pour atténuer l’impact économique de la pandémie. Il est clair, cependant, qu’au cours de l’année dernière, les gouvernements ont préservé des millions de vies et de moyens de subsistance grâce à une utilisation judicieuse de l’infrastructure financière numérique inclusive.2

Au sortir de la pandémie, les gouvernements ont l’occasion de tirer des enseignements de cette crise pour mettre en place des systèmes financiers inclusifs dont ils auront besoin pour faire face aux futures crises économiques. Ce faisant, ils peuvent également positionner leurs économies en faveur de la croissance et de la résilience en ce siècle numérique.

 Rodger Voorhies,

Président de la division "Global Growth & Opportunity" de la Fondation Bill et Melinda Gates

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"Ne pas s’opposer directement à la force, mais lui retirer son point d’appui".

Les organisations qu'elles soient politiques, militaires ou économiques évoluent au sein d'un environnement de plus en plus instable et complexe. On ne compte plus le nombre d'acteurs tombés dans la centrifugeuse médiatique et essorés par le tribunal de l'opinion. L'occurrence d'un événement, même mineur, peut neutraliser en un clin d'oeil n'importe quelle position. On parle alors de déstabilisation ou, plus exactement, d'un processus évolutif composé d'un ou plusieurs faits déclencheurs à même de menacer la survie d'un acteur.

Une vision classique de la stratégie, fondée sur une grammaire duale, bien qu'elle puisse garantir une position honorable, ne peut endiguer une manœuvre offensive : on peut commercialiser le meilleur produit (l’aura du président de la république SEM Alassane Ouattara), au meilleur prix (le vote massif aux dernières présidentielles), et crouler sous la pression d’un groupe armé (attaque de Kafolo) d'une pandémie soulevant un risque sanitaire etc...

Il apparaît en conséquence crucial de contrôler les multiples échiquiers qui gouvernent un marché (environnement, contexte) : des médias aux parlements, des partenaires en passant par les laboratoires (services secrets...) Là, au fond, où ne manqueront pas d'agir nombre d'acteurs pour enliser un compétiteur (les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI).

L'environnement, toutefois, demeure hautement instable : une récurrence des attaques armées du cantonnement militaire à Kafolo peut lever un sentiment de peur chez les populations, briser l'image des FACI « bouc-émissaires » et entraîner par effet de chaîne, un désaveu. Les autorités militaires locales évoluant ainsi dans un brouillard de déclencheurs comme pris au piège dans un immense champ de mines.

Face à l’asymétrie dans la conflictualité à nos frontières, notamment dans la périphérie et la périmètrie de Kafolo, Il convient en conséquence d'identifier les normes, valeurs et croyances qui soutiennent la position des forces  armées de Côte d’ivoire (leur boucle OODA)* et celles de la guérilla.

Il importe en outre d'opérer une surveillance systématique de tout élément susceptible de bouleverser un des piliers clefs de la boucle OODA des FACI. Une détonation ou fusillade sur la ligne frontière ou aux abords du fleuve Comoé, d’où pourrait venir ces assaillants induit, par exemple, quasi automatiquement une controverse sur la légitimité du cantonnement militaire, sur sa capacité à protéger et défendre les populations locales. La conjonction d'évènements tels peut ainsi conduire, par contamination, à une dérégulation de la vie dans cette zone.

L’emploi  combiné du renseignement (sécurité, défense, militaire, sociétale et économique) joue à cet égard un rôle central, car il permet d'identifier tout signal avant-coureur de déstabilisation et d'aiguillonner la politique de défense à mettre en œuvre pour y remédier. 

Encore qu’il faille se mettre d’accord sur la sémantique du renseignement, du terroriste, du guérillero ou  agents subversifs etc…

      
Identification des points critiques, contrôle du renseignement et accompagnement des actions stratégiques traduisent en conséquence une articulation cruciale pour une défense significative des intérêts vitaux sur zone. Un dispositif d'influence et de contre-influence s'appuie ainsi schématiquement sur une coordination d'au moins trois leviers clefs que sont : le lobbying, les relations publiques et la gestion de crise. Le tout ayant pour principal objet de briser via une synergie des forces engagées par l’Etat  toute velléité et capacité de déstabilisation.

Une telle démarche demeure toutefois infiniment complexe, nous le concédons. Les belligérants  réagissent, les contextes évoluent et les risques prolifèrent. Il apparaît en conséquence particulièrement difficile de contrer les multiples menaces protéiformes qui rôdent sur zone du fait de la  mondialisation et globalisation, l’entrisme du fait du brassage culturel et l’interpénétration des populations. Mais une doctrine d’emploi des forces vives (civilo-militaire) bien coordonnée offrira une victoire sans ambages.

Il importe à ce titre d'appréhender avec soin la mécanique qui anime ces turbulences en vue d'apprendre à mieux les contrer. La finalité étant de garantir la pérennité d'une position (intégrité nationale et stabilité sur zone) en dépit du profond chaos ambiant qui semble s’installer progressivement depuis les attaques armées.

La riposte à l’attaque du cantonnement militaire de kafolo est un franc succès opérationnel et tactique. Mais l’objectivité nous oblige à admettre que c’est un échec stratégique et politique.

Selon nous, trois lignes d’opération stratégiques seraient clairement essentielles du point de vue des leçons tirées de cette expérience de la contre-insurrection ou contre-subversion c’est selon, afin de tenir la victoire finale et globale :

  • Maintien de la volonté politique à pointer le conflit sur zone.
  • Maintien du contrôle de la population (le centre de gravité pour les parties belligérantes).
  • Destruction de la structure politique et militaire de l’ennemi à chaque stade du conflit.

Nous nous gardons de définir les deux autres lignes d’Operations stratégiques  afin de ne pas alourdir notre note d’analyse, aussi les professionnels en la matière comprendront ceux dont nous parlons.

Par contre, nous définissons le maintien de la volonté politique à pointer le conflit sur zone pour une compréhension accessible par tous et pour tous.

Une leçon que la guerre démontre de façon très générale est qu’un pays peut très bien gagner une guerre militairement et la perdre politiquement. L’exemple de la France en Algérie en fait foi. La France a gagné la guerre militairement, mais elle l’a perdue politiquement.

Si le but de toute guerre est l’atteinte d’un certain objectif politique final, et pas seulement de battre militairement un ennemi sur le terrain, l’objectif final envisagé fournit le cadre qui impulsera tous les autres aspects de la guerre. Dès lors, l’objectif final est raisonnable et clairement énoncé, il produit une unité de pensée et d’action qui permet de définir les efforts logistiques, administratifs et diplomatiques nécessaires à mener la guerre à son terme.  Alors qu’un objectif final mal défini, manquant de clarté ou fluctuant produit de la confusion et de la discorde, ce qui ne permet généralement pas d’atteindre le succès escompté.

La première chose à faire dans notre cas, si l’on veut maintenir une volonté politique est de définir un objectif politique final réaliste qui donne de l’espoir à la population et mine la légitimité des insurgés, subversifs.

(*) Boucle OODA (Observation-Orientation-Décision-Action) du célèbre pilote américain JOHN BOYD, principe de combat

Quelques petitsconseil du Groupement de Vétérans du Renseignement : 

·         Retirez les téléphones aux soldats afin d’optimiser la communication dans les rangs

·         Engagez une vaste opération de recensement des résidents en introduisant le système de tutorat pour toute personne étrangère entrant sur la zone

·         Organiser des rafles systématiques à périodicité fluctuante afin de maintenir la pression sur zone.

Groupement de Vétérans du Renseignement 

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vendredi, 09 avril 2021 13:39

GB: Le Prince Philip est décédé

Le prince Philip (99 ans), époux de la reine d’Angleterre Elizabeth II, est décédé vendredi matin, a annoncé le palais de Buckingham.

“C’est avec une profonde tristesse que Sa Majesté la Reine annonce le décès de son époux bien-aimé, Son Altesse Royale le Prince Philip, duc d’Édimbourg”, écrit le palais de Buckingham dans un communiqué sur son site web.

“Son Altesse Royale est décédée paisiblement ce matin au château de Windsor”, ajoute-t-on.

Hospitalisé près d’un mois pour une pathologie préexistante, le prince Philip avait quitté le 15 mars l’hôpital, après une intervention chirurgicale.

Le prince Philip avait pris sa retraite en août 2017, après avoir participé à plus de 22.000 engagements publics officiels depuis l’intronisation de son épouse, la Reine Elizabeth II en 1952.

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Deux policiers ont été blessés dans l’attaque mercredi d’un poste de police d’une région du sud-est du Nigeria, troisième incident du genre en moins de trois jours, a-t-on appris jeudi de source policière.

Des hommes armés ont pris d’assaut le quartier général de la police à Mbieri, dans l’État d’Imo, déclenchant une fusillade avec les policiers en service.

“Il y a eu une attaque contre la division mais elle a été repoussée par nos hommes”, a déclaré le porte-parole de la police de l’État, Orlando Ikeokwu, précisant que “deux officiers ont été blessés”.

Le sud-est du Nigeria connait ces derniers jours une recrudescence d’attaques visant les forces de sécurité dans des violences que les autorités imputent au Peuple indigène du Biafra (IPOB), un groupe séparatiste en lutte pour l’indépendance du peuple Igbo.

Mardi, un autre poste de police, dans la ville d’Ehime Mbano, a été incendié après avoir été attaqué par des hommes armés.

La veille, des assaillants faisant usage d’explosifs et de roquettes avaient fait irruption à l’aube dans une prison et au siège de la police à Owerri, la capitale de l’État, libérant plus de 1.800 détenus. Une cinquantaine d’entre eux ont été repris depuis.

L’IPOB a démenti toute implication, mais l’armée a annoncé mercredi qu’une opération conjointe des forces de sécurité était en cours “pour débusquer les mécréants”.

Les tensions restent fortes entre les groupes sécessionnistes biafrais – qui réclament un Etat indépendant dans le sud-est du pays – et le pouvoir central nigérian, 50 ans après la terrible guerre civile du Biafra (1967-1970) qui a fait près d’un million de morts, en majorité issus de l’ethnie igbo.

Les troubles dans le sud-est du Nigeria ne représentent que l’un des nombreux défis sécuritaires auxquels sont confrontées les forces de sécurité du président Muhammadu Buhari. Elles doivent également combattre une insurrection jihadiste de plus de dix ans dans le nord-est et des enlèvements massifs contre rançon et banditisme dans le nord-ouest du pays.

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Au moins 132 personnes ont été tuées au Soudan dans des affrontements tribaux depuis samedi autour d’El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, selon le gouverneur de cette région troublée où l’état d’urgence a été décrété.

“Selon les rapports médicaux, le nombre de morts est à présent de 132”, a indiqué lors d’une conférence de presse à Khartoum Mohamed Abdallah Douma, le gouverneur de cette région frontalière du Tchad. Il a ajouté que “la situation était désormais relativement stable”, qu’il n’y avait “plus de combats” mais que le “pillage” continuait.

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L’insécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest progresse, avec 19,6 millions de personnes en situation de “crise” actuellement, un nombre qui devrait bondir cet été, avertit le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) pour la région.

Pour juin et août 2021, période de soudure entre les récoltes, les différents acteurs de ce réseau, réunis jeudi en visioconférence, s’attendent à ce que 27,1 millions de personnes se retrouvent en besoin d’assistance immédiate. Soit plus de 9% de la population des 14 pays étudiés.

A lui seul le Nigeria pourrait compter 12,8 millions de personnes en “crise” alimentaire “ou pire” cet été.

Le Burkina Faso pourrait en avoir 2,9 millions, le Niger 2,3 millions, le Tchad comme la Sierra Leone 1,8 million, le Mali 1,3 million et le Liberia près de 1 million, projettent les analystes de ce réseau.

Créé il y a plus de 35 ans, le RPCA rassemble les représentants des pays ouest-africains et sahéliens, des organisations régionales, des bailleurs de fonds dont les grandes agences de développement, les représentants de l’Union européenne, de la Banque mondiale, ainsi que les agences spécialisées de l’ONU et des ONG.

Les principaux foyers d’insécurité alimentaire aigüe se situent dans des zones de conflits et de violences, soulignent les experts. Le nord-est du Nigeria continue à faire face à l’insurrection islamiste de Boko Haram. La région à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger (“les trois frontières”) subit elle aussi depuis des années des attaques jihadistes perpétrées contre les populations civiles.

Le nombre de personnes déplacées dans les pays analysés est estimé à 5,6 millions, dont 3 millions au Nigeria et 1 million au Burkina Faso.

Pour la Sierra Leone, pays côtier, “ce sont les problèmes économiques qui engendrent l’insécurité alimentaire”, souligne Sy Martial Traoré du Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILLS).

La Sierra Leone connaît une inflation tout comme le Libéria. “Ces deux pays n’ont pas de production agricole et ils dépendent du marché international où les prix des denrées alimentaires sont en hausse”, explique-t-il.

De son côté, la pandémie de Covid-19 perturbe les échanges entre pays, “avec la fermeture de frontières terrestres”, relève-t-il.

Tous ces facteurs cumulés ont dégradé la situation alimentaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel alors que “la production agricole a été globalement bonne” pour la campagne 2020-2021, note-t-il.

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