Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le directeur du guichet unique du permis de construire, Lanciné Sidibé, a révélé que désormais le permis de construire est délivré dans un délai de 21 jours.

Il intervenait à l’occasion de la tribune d’échanges hebdomadaire "Tout Savoir Sur", initiée par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (#CICG), le 15 mars 2022 à Abidjan.

 « Le Guichet unique du permis de construire a été créé par décret en Mai 2016 pour simplifier et accélérer la délivrance du permis de construire. Sa mise en place a permis de réduire le délai de traitement du permis de construire de 347 jours à 30 jours, selon le dernier rapport Doing Business. Actuellement, le permis de construire est délivré dans un délai d'environ 21 jours », a affirmé Lanciné Sidibé.

Selon Lanciné Sidibé, la construction d’un immeuble est soumise à l’obtention d’un permis de construire.  « C’est une autorisation administrative, délivrée lorsque le projet envisagé est conforme à la règlementation en termes d’urbanisme, d’architecture, d’ingénierie, de sécurité incendie etc. », a-t-il souligné. Non sans expliquer la procédure de délivrance du permis de construire.

Pour toute construction sans autorisation, le code de la construction et de l’habitat prévoit les sanctions suivantes : une amende de 12 500 FCFA à 25 000 FCFA par mètre carré de surface de plancher bâtie, une peine d’emprisonnement d’un à six mois de prison et la démolition des constructions édifiées en violation des règles du permis de construire. « En 2021, ce sont au total 51 bâtiments qui ont été détruits », a-t-il affirmé. L'absence de panneau de chantier est également punie d’une amende de 100 000 FCFA.

Il a exhorté les maîtres d’ouvrages au civisme dans la construction des bâtiments afin d’éviter les désastres.

"C’est le manque de civisme qui est à l’origine de tous les désastres. Évitez de confier vos projets aux démarcheurs. Venez au guichet unique. Notre rôle est de vous accompagner, vous donner des conseils pour construire des bâtiments qui offrent toutes les garanties de conforts et de sécurité ", a conclu Lanciné Sidibé.

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Le Premier ministre Patrick Achi a été reçu en audience ce mardi 15 mars 2022 par Reta Jo Lewis, nommée récemment présidente directrice générale d’Eximbank US, au siège de l'institution à Washington DC.

Selon le Premier ministre, Eximbank US et sa nouvelle responsable accordent un intérêt particulier au programme ‘’Vision 2030’’ du Président de la République Alassane Ouattara.

« Madame la présidente nous a assurés que la vision 2030 du Président de la République et le Plan national de Développement (#PND), les intéressent. Il s’agit particulièrement des secteurs de la transformation de nos matières premières pour les intégrer dans la chaîne de valeur mondiale », a déclaré Patrick Achi.

Eximbank US accorde également un intérêt aux secteurs de l’environnement avec la lutte contre la désertification et le changement climatique, de l'énergie, du transport et bien d’autres.

Le Chef du gouvernement ivoirien a réaffirmé la nécessité de rehausser et accélérer le niveau des échanges entre la Côte d'Ivoire et les États-Unis. « Ces échanges méritent d'être significativement améliorés », a-t-il souligné.

Pour Patrick Achi, le fait d’avoir été le premier à être reçu par la nouvelle PDG d’Eximbank US est un privilège qui va contribuer à renforcer le partenariat entre les secteurs privés ivoirien et américain.

Le Premier Ministre séjourne depuis le dimanche 13 mars 2022 aux Etats-Unis dans le cadre d’une visite de travail. 

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Le ministère de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage (METFPA) a reçu, le mardi 15 mars 2022 à Abidjan, 29 véhicules d'une valeur de 566 millions de FCFA, grâce à l'Agence française de Développement Côte d'Ivoire (AFD), à travers le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), afin d'assurer la conduite des missions de terrain.

La cérémonie de remise symbolique de ces équipements roulants a été faite entre le directeur de l'AFD Côte d'Ivoire, Emmanuel Debroise, et le ministre de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, N'Guessan KOFFI. Ce, en présence de la coordonnatrice du secrétariat technique du C2D, Léa Djatti. 

"Il s’agit de 29 véhicules, dont 24 ont été livrés. Cinq autres constitués de deux autobus et trois voitures seront livrés dans les semaines à venir. Les véhicules qui seront mis à la disposition du METFPA permettront aux différents personnels d’effectuer les déplacements auprès des Établissements à l’effet de suivre sur le terrain les activités conformément à la volonté du ministère de donner un cachet particulier à la Formation technique et professionnelle", a indiqué Koffi N'Guessan.

Outre les équipements de ce jour, des travaux de réhabilitation commenceront au Lycée Professionnel de Daoukro et au Lycée Professionnel Sectoriel de Yopougon à l'initiative de l'AFD, a annoncé Koffi N'Guessan.

Il est envisagé, a-t-il poursuivi, la réhabilitation complète du Lycée technique de Bouaké, ainsi que la construction du Lycée professionnel agricole de Botro et du Centre de Développement et de Gestion des Curricula dans l’enceinte du Lycée technique de Cocody.

"La réalisation de ces travaux, prévue en 2022, contribuera certainement à donner une autre image au Secteur Enseignement technique et Formation Professionnelle; ce qui attirera davantage d’apprenants dans ces établissements", s'est-il félicité.

Selon Léa Djatti, l'accompagnement du C2D s'est aussi matérialisé par le financement de plus de 10 ateliers de renforcement des capacités des acteurs du METFPA

Le C2D est un mécanisme de financement du développement qui consiste en la reconversion de la dette remboursée en subvention pour des projets de développement.

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Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a exprimé, lundi 14 mars 2022, la détermination de son pays à renforcer la stabilité de son cadre économique dans le but de réaliser une croissance soutenue.

« L’économie fait face à de nouvelles pressions et davantage de difficultés et de défis », a fait observer Li, qui s’exprimait lors d’une rencontre du Conseil de l’État, soulignant que la Chine doit renforcer les ajustements cycliques de l’économie pour positionner la stabilisation de la croissance au cœur des priorités.

Des efforts doivent être déployés pour suivre de près la situation sur le marché international et l’impact de la hausse des cours des matières premières sur la Chine en vue d’apporter les réponses idoines et garantir la stabilité de la croissance, de l’emploi et des prix, a poursuivi le responsable.

Le gouvernement chinois s’est fixé, dans un rapport de travail soumis à l’instance législative suprême du pays, réunie récemment à Beijing, comme objectif de réaliser une croissance de 5,5 pc du PIB en 2022.
Ce taux est nettement inférieur aux 8,1 pc, réalisés en 2021, en dépit d’une conjoncture internationale compliquée par la pandémie du Coronavirus.

En janvier dernier, le Fonds monétaire international a prévu un taux de croissance de 4,8 pc pour la Chine en 2022 contre une prévision initiale de 5,6 pc.
Le gouvernement chinois compte aussi créer 11 millions de postes d’emploi en milieu urbain en 2022.

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Le Sénégal, à l’image des autres Etats membres de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest “CEDEAO, demeure “préoccupé par les menaces sécuritaires de notre sous-région”, a déclaré le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Malick Diouf.

’’Le Sénégal, à l’image des autres Etats membres, demeure préoccupé par les menaces sécuritaires de notre sous-région parce qu’elle est confrontée, ces dernières années, à une vague de violences’’, a dit le responsable qui représentait la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, à l’atelier de formation sur la Reforme et la gouvernance du secteur de la sécurité RGSS) de la CEDEAO.

La rencontre est axée sur le thème : “Renforcement des capacités des parties prenantes et des Institutions du secteur de la sécurité et des domaines de contrôle pertinents au sein des Etats membres de la CEDEAO”.

’’Notre sous-région est confrontée, ces dernières années, à une vague de violence qui se concentre particulièrement au Sahel où sévissent des groupes armés terroristes semant la terreur et contribuant à instaurer un climat d’instabilité politique dans la région, à travers notamment un retour des coups d’Etat’’, a ajouté Diouf.

’’Devant cette situation, les Etats les plus touchés par cette violence, appelés communément pays de la ligne front, tentent de mettre en place, avec l’appui de la CEDEAO, l’UA et de la communauté internationale, des stratégies de lutte pour enrayer le terrorisme, l’une des plus grandes menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest’’, a-t-il déclaré.

Il a également souligné ’’les changements anticonstitutionnels de régime intervenus au Mali, en Guinée et au Burkina Faso’’.

Dans cette optique, il a insisté sur ’’la nécessité de remobiliser l’ensemble des parties prenantes : les autorités étatiques, les acteurs politiques et les associations de la société civile qui doivent conjuguer leurs efforts en vue d’arriver, par le dialogue et la concertation à enrayer cette menace à la démocratie’’.

Le responsable, dont les propos ont été relayés par l’agence de presse sénégalaise  APS, a salué cette initiative du Réseau du secteur africain de la sécurité (ASSN) et du Projet d’architecture paix et sécurité de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (EPSAO) qui, selon lui, ’’concoure à améliorer la perception de la Réforme de la gouvernance du secteur de la sécurité au sein de notre sous-région’’.

’’Le Sénégal s’est inscrit, depuis notre indépendance, en droite ligne des dispositions du cadre politique de la CEDEAO pour la RGSS en incluant dans le curricula de formation de ses Forces de défense et de sécurité, en plus de l’instruction militaire, des modules relatifs, par exemple, aux droits de l’homme’’, a-t-il fait remarquer.

Le représentant de la délégation de l’Union européenne (UE), Christoph Belzer, a souligné, pour sa part, que ’’l’UE espère que la diffusion du cadre politique régional et son adaptation aux contextes nationaux amélioreront les capacités qui auront un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens ouest-africains’’.

Il a invité ’’toutes les parties prenantes à soutenir les efforts visant à domestiquer les orientations contenues dans cet important document au Sénégal et à travers l’Afrique de l’Ouest, car il représente la pierre angulaire d’une approche intégrée de la RGSS’’.

’’Ces orientations reflétées dans le programme du présent atelier de formation comprennent, entre autres, l’Etat de droit et la justice, la gestion des menaces maritimes, la promotion de la gouvernance démocratique et de la redevabilité dans les appuis externes fournis pour la RSS, et enfin et surtout l’intégration de la dimension de genre dans les processus de RSS’’, a-t-il dit.

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky prononcera un discours mercredi 16 mars 2022 en mode virtuel devant le Congrès américain, ont annoncé lundi la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi et le chef de la majorité au Sénat, Charles Schumer.

Dans une lettre conjointe, les deux dirigeants démocrates ont invité les membres de la Chambre et du Sénat à assister à ce discours virtuel en signe, disent-ils, de “notre soutien au peuple ukrainien qui défend courageusement la démocratie” dans son conflit avec la Russie.

Ce discours virtuel intervient après la participation d’environ 300 membres de la Chambre et du Sénat à un appel Zoom avec M. Zelensky, au début du mois de mars courant.

La semaine dernière, le Congrès a adopté un projet de loi budgétaire qui comprend 13,6 milliards de dollars d’aide humanitaire et de sécurité pour l’Ukraine qui est engagée dans un conflit armé avec la Russie.

Selon la presse américaine, M. Zelensky compte saisir ce discours devant le Congrès pour inciter les élus américains à établir une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, une mesure à laquelle s’opposent les pays occidentaux car elle pourrait provoquer un enlisement de l’OTAN dans le conflit entre Kiev et Moscou.

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 L’autonomisation des femmes est une priorité gouvernementale. En plus de la mise en œuvre de nombreuses initiatives, le gouvernement investit dans la construction d’infrastructures pour permettre aux femmes d’exercer des Activités génératrices de revenus (AGR) dans de bonnes conditions.

Des centaines de pirogues aux couleurs chatoyantes battent des pavillons fantaisistes sur le bord de mer. Le débarcadère de Sassandra offre aux visiteurs un spectacle haut en couleur. Mais, ce lieu est surtout une zone économique très importante investie tous les jours par des centaines de femmes. Ici, mareyeuses et transformatrices de produits halieutiques sont à l’œuvre dès les premières lueurs du jour.

« Depuis la mise en service du débarcadère, nous sommes mieux organisées. Nous avons créé la coopérative des Mareyeuses, transformatrices de produits halieutiques de Sassandra (Matrafas). Ensemble, les femmes sont plus fortes et leur activité plus rentable », explique la présidente de la coopérative, Bintou Traoré.

Selon elle, la coopérative a permis aux femmes de mieux rentabiliser leur activité, se prendre en charge et devenir un soutien essentiel pour leurs familles.

« Notre activité nous rapporte des revenus, surtout en période de pêche, notamment en juillet, août et septembre. Les jeunes pêcheurs avec qui nous travaillons reviennent avec des quantités importantes de poissons que nous arrivons à vendre sans difficulté », se réjouit Bintou Traoré.

Marie Vlamou, transformatrice de poissons, voit son activité plus organisée et plus structurée depuis l’ouverture du débarcadère.

« Cet espace améliore nos conditions de travail et garantit des produits de qualité aux populations. Dans nos magasins, nous avons des congélateurs pour la conservation du poisson. Nous ne craignons plus de voir nos produits pourrir », relève-t-elle.

La coopérative envisage d’avoir des pirogues et même d’acheter des camions frigorifiques pour l’acheminement du poisson vers les grandes villes du pays.

La pêche, activité principale de cette ville balnéaire, occupe plus de 300 femmes. La production des produits de pêche y est évaluée à plus de 5 513 tonnes pour un rendement de 3,12 milliards de FCFA en 2019, 4 841 tonnes pour 2,58 milliards de FCFA en 2020 et 4 922,5 tonnes qui ont rapporté 2,69 milliards de FCFA en 2021.

Sassandra, en plus du débarcadère, bénéficie d’un marché moderne de 900 places. Il comprend 42 bâtiments, notamment des boutiques, des magasins, des bâtiments administratifs, des latrines et des espaces aménagés pour la gestion des ordures.

Bati sur une superficie de 2,5 hectares, ce nouveau marché profite à toute la région, mais surtout aux femmes de la ville. Elles approvisionnent le marché et y vendent des produits alimentaires, des vêtements, des produits cosmétiques, etc. Elles y sont couturières et restauratrices. Des activités qui leur permettent de subvenir à leurs besoins.

« Avant la construction de ce marché, je me débrouillais sous un hangar de fortune. Mes pagnes étaient exposés à la pluie et au soleil. Ils perdaient leur éclat. Aujourd’hui, je ne crains plus les intempéries. J’ai donc agrandi ma boutique. Je fais de bonnes affaires et j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille », se réjouit Abi Fofana, commerçante de pagne au marché central de Sassandra.

Dans son magasin, Mireille Amakan ne cache pas sa joie.

« Ce marché est spacieux et confortable. Nous avons suffisamment d’espace pour exposer nos marchandises et les clients arrivent à circuler aisément », indique-t-elle.

Avec 8 000 FCFA par mois, les femmes de la ville peuvent bénéficier d’un magasin de stockage pour la conservation de leurs marchandises.

« Ce magasin m’aide à mieux mener mon activité. Je peux y stocker les ignames et autres denrées en toute sécurité », rassure Simone Koffi, commerçante de produits vivriers au marché de Sassandra.

Les femmes du débarcadère et du marché de Sassandra ont l’espoir de voir leurs activités prospérer davantage après les travaux de réhabilitation de la Côtière (axe routier d’environ 350 Km longeant la côte du sud-ouest) qui va améliorer l’accès au Sud-ouest du pays.

Les deux infrastructures, inaugurées le 14 février 2020, ont coûté 19 milliards de FCFA.

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Le Premier Ministre Patrick Achi, en visite de travail aux États-Unis, a rencontré ce lundi 14 mars à Washington DC, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Les deux personnalités ont fait le point de la coopération entre leurs deux pays.

Visiblement heureux et satisfaits de cette rencontre, le Premier Ministre ivoirien et le Secrétaire d'État américain ont évoqué la nécessité de renforcer la coopération entre les Etats-Unis et la Côte d’Ivoire sur le plan sécuritaire, économique et démocratique.

« Nous ressortons extrêmement satisfaits de cette rencontre. Nous avons abordé ensemble les questions spécifiques sur tout ce que le gouvernement américain a fait pour la Côte d'Ivoire au cours des dernières décennies. Notamment au niveau de l’aide dans la lutte contre le SIDA (près de 1000 milliards de FCFA au cours des 17 dernières années), en passant par le Millenium Challenge Corporation (plus de 525 millions de dollars) », a déclaré le Chef du gouvernement ivoirien, à sa sortie d'audience.

Le Premier Ministre, au nom du Président Alassane Ouattara, a exprimé la satisfaction de la Côte d’Ivoire quant au succès de l’exercice de formation militaire « FLINTLOCK » qui s’est déroulé du 10 au 28 février derniers en terre ivoirienne et qui a rassemblé quatre pays africains et plus de 400 militaires de différents pays. Il a aussi profité de cet entretien pour remercier les Etats-Unis pour leur contribution à la croissance économique et sociale de la Côte d’Ivoire, notamment à travers le MCC, le projet PEPFAR (les États Unis sont les plus grands contributeurs à la lutte contre le VIH-Sida), ainsi que les nombreux dons de vaccins reçus dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la #Covid19.

Avec un volume d’échanges commerciaux estimé à 1,250 milliard de dollar US, jugé très loin des potentialités des deux nations, le Premier Ministre Patrick Achi, instruit par le Président Alassane Ouattara, a plaidé pour une accélération des flux d’échanges commerciaux et a appelé les Etats-Unis à accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du programme « Côte d’Ivoire 2030 ».

Grâce à une croissance économique moyenne, stable entre 2012 et 2019 établie à 8%, la Côte d’Ivoire a su faire face avec beaucoup de résilience à l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 qui frappe le monde depuis 2020.

Pour la période 2021-2025, le taux de croissance moyen est prévu à 7,6% alors que la sous-région ouest-africaine devrait se situer largement en dessous de ce taux. L’économie ivoirienne représente plus de 40% de l’économie de l’UEMOA. Le Premier Ministre a rappelé toutes ces performances réalisées par la Côte d'Ivoire à son illustre hôte.

Les deux personnalités sont revenues sur les enjeux de sécurité sous-régionale au regard de la situation mondiale actuelle entre la Russie et l’Ukraine. A ce sujet, le Premier Ministre Patrick Achi a réaffirmé avec force et détermination, la position sans ambiguïté de la Côte d’Ivoire qui rejoint celle des États-Unis et de l'Union européenne. Il a plaidé pour la poursuite et le renforcement du soutien américain dans le domaine militaire (Formation, renseignement, acquisition d’équipements).

« Nous leur avons dit quels étaient les défis et les enjeux sécuritaires que nous avions. Et face à ces défis de sécurité, nous avons nous-mêmes commencé à renforcer la formation de nos militaires, nous avons également renforcé nos équipements et nous avons surtout investi dans des infrastructures sociales de base aussi, bien que dans les projets d’insertion de jeunes pour pouvoir améliorer les conditions de vie des populations aux frontières Nord, pour essayer de freiner le terrorisme, qui est menaçant », a expliqué le Premier Ministre.

Il a relevé que malgré l’obtention d’un accroissement du déficit budgétaire de 0,3% du PIB avec le Fonds Monétaire International (200 millions de dollars), les dépenses sécuritaires de la Côte d’Ivoire pour faire face à la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime, nécessitent plus de moyens.

Selon Patrick Achi, le soutien accru des Etats-Unis est attendu dans le financement des actions de lutte contre la fragilité dans les zones frontalières. Il a estimé qu’il s’agit d’un complément indispensable de la lutte contre le terrorisme à moyen et long terme (Financement de projets, adduction en eau potable, électrification villageoise, formation professionnelle, autonomisation de la femme, transfert monétaire aux ménages vulnérables avec un objectif de 500 mille ménages).

Il a ajouté que le volet militaire et l’aspect social nécessiteront un effort de 1 milliard de dollar et a aussi plaidé pour la désignation d’un point focal américain qui devrait permettre d’approfondir le point des besoins militaires et des efforts dans le cadre de la lutte contre la fragilité dans les zones frontières Nord.

Avant de quitter son illustre hôte du jour, le Premier Ministre a formulé, au nom du Président Alassane Ouattara, une invitation au Secrétaire d’État Antony Blinker, à effectuer une visite officielle en Côte d’Ivoire.

« Nous avons également invité les États-Unis à participer à la COP 15 qui aura lieu en Côte d'Ivoire au mois de mai 2022. Je pense que dans l’ensemble des sujets qui ont été abordés, le Secrétaire d’État était extrêmement réceptif et il nous a garanti que les États-Unis soutenaient la Côte d’Ivoire. Il nous a demandé de rassurer le Président de la République qu'il sera de tous les défis », a dit Patrick Achi.

Le Premier Ministre a aussi exprimé la disponibilité du Président Ouattara à œuvrer à l’amélioration des relations entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis, et a transmis les cordiales salutations du Président de la République au Président Joe Biden.

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La capitale togolaise abrite depuis lundi une rencontre sous-régionale consacrée aux nouvelles techniques de financement du terrorisme dans son espace. L’événement qui s’étale sur toute la semaine, est surtout destiné aux analystes et enquêteurs des cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF) des pays de l’Uemoa. 

Le but est de permettre à ces entités nationales “qui sont au-devant de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans chaque pays membre de l’Union, de mieux utiliser le renseignement financier, pour mieux contribuer à l’efficacité des dispositifs nationaux de lutte contre la criminalité financière”, explique le Directeur de cabinet de l’économie et des finances, Kossi Tofio.

Selon les derniers rapports, les organisations terroristes se dotent un peu plus chaque jour de nouvelles techniques pour contourner les différents dispositifs mis en place et continuer de se financer.

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L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants.

Le gouvernement de transition malien devrait mener des enquêtes crédibles et impartiales sur ces meurtres présumés, dont au moins 71 impliqueraient des membres des forces gouvernementales, et 36 impliqueraient des membres de groupes islamistes armés, aussi appelés djihadistes. Les deux parties devraient mettre un terme aux exactions et veiller au respect des lois de la guerre, qui s’appliquent au conflit armé au Mali. 

« On constate une hausse dramatique du nombre de civils, y compris de suspects, tués par l’armée malienne et des groupes islamistes armés », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch. « Ce mépris total pour la vie humaine, qui se traduit notamment par des crimes de guerre manifestes, devrait faire l’objet d’enquêtes et les personnes impliquées devraient être punies comme il se doit. »

Les autorités devraient également faciliter la conduite d’enquêtes indépendantes par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali.

Depuis que l’actuel conflit armé a éclaté au Mali il y a une décennie, des groupes islamistes armés, des rebelles séparatistes, des milices ethniques et des membres des forces de sécurité gouvernementales ont tué des centaines de civils. La plupart de ces meurtres ont été commis dans le centre du Mali, qui depuis 2015 constitue l’épicentre de la violence, des exactions et des déplacements. Les groupes islamistes armés ont aussi tué des centaines de membres des forces de sécurité maliennes, dont 27 militaires lors d’une attaque à Mondoro le 4 mars 2022.

Plusieurs membres des groupes islamistes armés ont été poursuivis pour des délits pénaux, mais pratiquement personne des forces gouvernementales ou progouvernementales n’a fait l’objet d’investigations, et encore moins été tenu de rendre des comptes. La violence a provoqué le déplacement de plus de 320 000 personnes.

De janvier à mars 2022, Human Rights Watch, qui suit la situation au Mali depuis 2012, s’est entretenu en personne et par téléphone avec 49 personnes qui avaient connaissance de huit incidents, dont des chefs communautaires, des commerçants, des gens du marché, du personnel médical et des diplomates étrangers. Ces incidents se sont produits entre le 3 décembre 2021 et début mars 2022 dans les villes, villages ou hameaux de Boudjiguiré, Danguèrè Wotoro, Feto, Nia Ouro, Petaka, Songho, Tonou et Wouro Gnaga, dans les régions maliennes de Ségou, Mopti et Koulikoro, ou à proximité de ces lieux.

Des habitants locaux ont affirmé que des combattants islamistes avaient tiré des coups de feu sur un bus conduisant des commerçants à un marché à Bandiagara début décembre 2021, tuant 32 civils, dont au moins six enfants. De nombreuses victimes ont été brûlées vives après que l’autobus a pris feu. « Je me suis retrouvé face à un véritable carnage… une scène imaginable », a raconté un témoin. « La plupart des morts présentaient des brûlures terribles, si bien qu’il est difficile de savoir s’ils sont morts fusillés ou à cause de l’incendie du bus. »

Les forces de sécurité maliennes ont commis des exactions lors d’opérations antiterroristes en réponse à la présence croissante de groupes islamistes armés liés en grande partie à Al-Qaïda. Autour du 2 mars, des militaires se seraient livrées à des exécutions extrajudiciaires contre au moins 35 suspects dont les corps calcinés ont été retrouvés près du hameau de Danguèrè Wotoro, dans la région de Ségou. Il s’agit là de l’allégation la plus grave impliquant des membres de l’armée gouvernementale depuis 2012.

À Tonou, des villageois ont déclaré que 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires, apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI) de deux militaires non loin de là. « Les militaires ont traîné deux octogénaires et quatre autres personnes jusque sur le lieu de l’explosion de la mine et ils les ont exécutés sur place », a indiqué un témoin.

Le 4 mars, Human Rights Watch a adressé un courrier au gouvernement malien résumant les conclusions de ce rapport. Dans sa réponse du 11 mars, le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a indiqué que la gendarmerie avait ouvert des enquêtes sur les incidents à Tonou et Nia Ouro, qui étaient toujours en cours. Le ministère a qualifié les accusations d’exécutions sommaires commises à Danguèrè Wotoro de « ‘fake news’ […] dont l’objectif est de discréditer les FAMA », précisant toutefois que l’État-major des Armées avait ouvert une enquête sur l’incident le 5 mars. Le ministère a nié que l’armée soit responsable d’abus à Feto, Wouro Gnaga et Boudjiguiré, mais a indiqué être en train de recueillir plus d’informations pour déterminer qui était responsable.

Toutes les parties au conflit armé au Mali sont tenues de respecter le droit international humanitaire, notamment l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949 et le droit coutumier de la guerre, qui stipulent le traitement humain des combattants capturés et des civils en détention. Les individus qui commettent des violations graves du droit de la guerre, y compris des exécutions sommaires et des actes de torture, devraient être poursuivis pour crimes de guerre. Les autorités maliennes sont également tenues de respecter le droit international des droits humains, qui garantit le respect de la procédure aux personnes soupçonnées d’avoir commis un crime. Le Mali est un État partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, laquelle a ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis au Mali depuis 2012.

Le ministère de la Défense devrait mettre à pied le personnel militaire impliqué dans des exactions graves et veiller à ce que la gendarmerie prévôtale, chargée du respect de la discipline et des droits des détenus, soient présente lors de toutes les opérations militaires, a déclaré Human Rights Watch.

« Les magistrats et les procureurs militaires maliens devraient enquêter de manière impartiale sur les exactions présumées commises par toutes les parties », a précisé Corinne Dufka. « La CPI a une enquête ouverte sur le Mali et reste la juridiction de dernier ressort lorsque les autorités nationales ne peuvent ou ne veulent pas enquêter et poursuivre les crimes les plus graves. »

Source: Human Rights Watch (HRW)

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