Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La Cour suprême d’appel en Afrique du Sud a déclaré, lundi 21 novembre 2022, invalide la libération conditionnelle pour raisons médicales de l’ancien Président Jacob Zuma, suite à sa condamnation en 2021 pour outrage à la Justice.

M. Zuma avait écopé de 15 mois de prison par la Cour constitutionnelle après avoir refusé de comparaître devant la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’État pendant ses deux mandats (2009-2018).

Mais deux mois après son incarcération, le directeur du Département des Services correctionnels, Arthur Fraser, a annoncé que l’ancien chef d’État a obtenu une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Selon le nouveau jugement prononcé par le juge Tati Makgoka, l’ex-président n’a pas fini de purger sa peine et doit retourner en prison.

En décembre dernier, la Haute Cour de Pretoria a conclu que M. Fraser avait agi illégalement en accordant à Zuma une libération conditionnelle malgré l’avis contraire du Conseil consultatif.

L’emprisonnement de l’ancien président avait déclenché de violentes émeutes qui ont entraîné la mort de plus de 350 personnes et causé des pertes économiques évaluées à plusieurs milliards de dollars, notamment dans les provinces du KwaZulu-Natal et de Gauteng.

M. Zuma est également poursuivi pour seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de la société française Thales, alors qu’il était vice-président.

Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel), notamment de la société Thales qui était l’une des attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros.

Le géant français de la défense est également poursuivi pour corruption et blanchiment. M. Zuma, comme Thales, ont toujours nié ces accusations.

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Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, se place en tête de l’élection présidentielle avec une large avance sur ses adversaires, selon les résultats provisoires rendus publics lundi par le ministre de l’Intérieur.

Dans cette course à un sixième septennat, M. Obiang obtient pour l’heure 44.2% des suffrages exprimés dans près de la moitié des bureaux vote du pays, selon la même source.

Les opposants Andrés Esono Ondo de Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD) obtiennent respectivement 1.34% et 0.35% des voix.

Les résultats définitifs de cette élection à un tour seront officiellement annoncés le samedi 26 novembre.

Le parti au pouvoir détient 99 des 100 sièges dans l’Assemblée nationale sortante et les 55 du Sénat, qui doit également être renouvelé lors de ce scrutin regroupant aussi les municipales.

A la dernière présidentielle tenue en 2016, le président Obiang avait obtenu 93,7% des suffrages, selon les résultats officiels.

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Les États-Unis pressent leurs alliés de renforcer l’application des sanctions imposées à la Russie, rapporte lundi 21 novembre 2022 le quotidien américain “The Wall Street Journal”.

“Des responsables américains sillonnent le monde dans le cadre d’une campagne diplomatique discrète pour amener les principaux partenaires commerciaux de la Russie à appliquer des sanctions et exercer des contrôles sur les échanges commerciaux,” alors que les exportations vers ce pays ont augmenté après avoir initialement chuté au début de la guerre en Ukraine, indique le journal américain.

La Russie a constamment dénoncé la salve de sanctions imposées par les pays occidentaux, mettant en garde contre une tentative de l’isoler et l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’économie mondiale.

Les sanctions contre la Russie avaient perturbé les chaînes d’approvisionnement militaires de Moscou et plongé son économie dans une forte contraction au début du conflit, souligne le WSJ.

Toutefois, relève le journal, la faible application de ces mesures récemment a permis la reprise des financements et des échanges commerciaux. Cette situation est en faveur de la Russie, puisqu’elle aide son économie et prolonge potentiellement la guerre, selon de hauts responsables occidentaux.

“Nous voulons éviter le contournement (de ces sanctions), tant en Europe qu’avec les pays tiers”, a souligné dans une interview la commissaire européenne aux services financiers, Mairead McGuinness, dont le département supervise la politique de sanctions de l’UE.

“Pour resserrer le contrôle financier et commercial établi par les pays occidentaux, les États-Unis ont envoyé de hauts fonctionnaires des principales agences ministérielles dans les capitales étrangères, avec pour mission de partager des renseignements sur les réseaux de contournement des sanctions, menacer les autorités et les entreprises réticentes de mesures punitives et recueillir des informations sur les réseaux soupçonnés d’acheminer des équipements vers la Russie,” indique le quotidien.

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a passé le même message auprès de ses homologues du G20 à Bali, en Indonésie, la semaine dernière, rapporte le grand tirage américain, ajoutant que plus tôt ce mois-ci, le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo s’est rendu à Bruxelles, Londres et Paris.

Elizabeth Rosenberg, secrétaire adjointe pour le financement du terrorisme et les crimes financiers, était récemment au Japon pour la même mission, ajoute la même source, notant que plusieurs responsables du Trésor, du Commerce et du Département d’État font également le tour du monde pour les mêmes raisons.

Les données commerciales du deuxième trimestre montrent que les exportations vers la Russie de bon nombre des plus grandes économies du monde se sont effondrées de plus de 50 % à la suite des sanctions imposées fin février. Mais les exportations se redressent dans bon nombre de ces pays, selon une analyse des données commerciales du Wall Street Journal.

Les exportations de la Corée du Sud et du Japon restent inférieures aux niveaux d’avant les sanctions mais ont récupéré près d’un tiers de leurs pertes initiales, selon l’analyse du journal.

Les responsables occidentaux craignent que les banques en Autriche, en République tchèque et en Suisse adoptent une vision plus flexible en ce qui a trait à l’application des sanctions.

En avril, les autorités financières suisses ont déclaré que le pays avait gelé environ 8 milliards de dollars d’actifs russes, mais en mai, elles avaient indiqué avoir libéré environ 3 milliards de dollars de ces actifs.

Les exportations chinoises vers la Russie sont désormais plus importantes qu’elles ne l’étaient lorsque les sanctions ont été imposées, indique le quotidien, ajoutant que les responsables américains craignent que la Chine ne fournisse le financement et les biens essentiels à l’effort de guerre et à l’économie de la Russie.

Pékin a souligné qu’elle ne se conformera pas aux sanctions occidentales qu’elle juge illégales. Les exportations turques vers la Russie ont, par ailleurs, augmenté d’environ 25 % à la fin du deuxième trimestre par rapport à la période d’avant les sanctions, indique le quotidien.

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Le Corporate Council on Africa a le plaisir d'annoncer qu'il coorganise le 2022 U.S.-Africa Business Forum (USABF) le 14 décembre, qui réunira des chefs d'État africains et des chefs d'entreprise et de gouvernement américains et africains pour discuter des secteurs les plus prometteurs dans lesquels faire progresser le commerce et les investissements bilatéraux mutuellement bénéfiques. L'USABF est un pilier essentiel du sommet des leaders américano-africains (USALS) que le président américain Joe Biden accueillera à Washington, DC, du 13 au 15 décembre.

Sous le thème " Partenariat pour un avenir prospère et durable ", l'USABF sera organisé par le département du commerce des États-Unis, le Corporate Council on Africa (CCA) et la Chambre de commerce des États-Unis, en partenariat avec l'initiative Prosper Africa. L'objectif du forum USABF est de renforcer le rôle de l'Afrique dans l'économie mondiale, de développer l'innovation et l'esprit d'entreprise, de créer des emplois, d'encourager les progrès dans des secteurs économiques clés et de favoriser une croissance inclusive et durable des deux côtés de l'Atlantique.

L'USABF, sur invitation seulement, offrira des possibilités de réseautage à plus de 500 participants et une série de panels de haut niveau réunissant des PDG américains et africains de premier plan, des chefs d'État africains et des responsables d'agences gouvernementales américaines sur des sujets et des secteurs essentiels pour le présent et l'avenir des relations commerciales et d'investissement entre les États-Unis et l'Afrique.

Le Corporate Council on Africa organisera également de nombreux événements parallèles du 11 au 16 décembre sur des sujets tels que le commerce, la sécurité alimentaire, le changement climatique et la santé (cliquez ici pour plus d'informations sur les événements parallèles organisés par le CCA). La CCA a le plaisir d'annoncer que les chefs d'État africains suivants ont confirmé leur présence et seront les conférenciers invités :

  • S.E. Filipe Nyusi, président de la République du Mozambique.
  • S.E. Mokgweetsi Masisi, République du Botswana
  • S.E. William Ruto, Président du Kenya
  • S.E. Muhammadu Buhari, Président du Nigéria

"Le U.S.-Africa Business Forum est une occasion capitale de continuer à jeter des ponts entre les États-Unis et l'Afrique et de forger des partenariats bilatéraux en matière de commerce et d'investissement. Le Corporate Council on Africa est honoré de travailler avec nos partenaires du Département du Commerce des États-Unis, de la Chambre de Commerce des États-Unis et de Prosper Africa pour réunir les dirigeants des gouvernements et du secteur privé des États-Unis et d'Afrique afin de s'engager sur plusieurs questions cruciales ayant un impact sur les relations économiques entre les États-Unis et l'Afrique. Nous sommes impatients de voir les relations d'affaires qui seront établies, les nouveaux accords qui seront consolidés et les nouveaux partenariats qui seront lancés", a déclaré Florie Liser, présidente et directrice générale du Corporate Council on Africa. 

A noter que Le Corporate Council on Africa est la principale association d'entreprises américaines qui se consacre exclusivement à la mise en relation des intérêts commerciaux entre les États-Unis et l'Afrique.

Sercom

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lundi, 21 novembre 2022 14:01

Mondial: 2,95 millions de billets vendus

Près de trois millions de tickets pour la Coupe du monde au Qatar ont été vendus, a annoncé dimanche la Fifa, révélant que le tournoi devrait lui rapporter une somme record de 7,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Ces 7,5 milliards de dollars représentent les revenus générés depuis quatre ans par l’instance dirigeante du football mondial, et dépassent d’un milliard l’estimation initiale.

Un porte-parole de la Fifa a indiqué que 2,95 millions de billets avaient été vendus avant dimanche, jour du match d’ouverture entre le Qatar et l’Équateur.

Le début du Mondial a suscité un regain d’intérêt. Des queues se sont formées devant le centre d’achat des tickets de la Fifa à Doha et des supporters ont fait part de long temps d’attente pour acheter des billets en ligne.

Le Qatar a déjà vendu plus de tickets que la Russie, qui en avait écoulé 2,4 millions lors du Mondial-2018.

yl

 
 

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Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a exprimé, dimanche 20 novembre 2022, son regret que la Conférence des Parties sur le climat (COP 27), qui s’est tenue à Charm el-Cheikh, n’ait pas réussi à élaborer un plan de réduction drastique des émissions.

“Notre planète est toujours aux urgences […] nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu”, a regretté M. Guterres à l’issue de la conférence climatique.

“Ce que nous avons là, c’est un pas en avant trop court pour les habitants de la planète. Il ne fournit pas assez d’efforts supplémentaires de la part des principaux émetteurs pour augmenter et accélérer leurs réductions d’émissions”, a déclaré, pour sa part, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

Les pays participant à la COP27 ont adopté à l’unanimité lors d’une session plénière de clôture samedi, après deux semaines de négociations difficiles, une résolution sur la demande des pays en développement d’indemnisation pour les pertes et dommages causés par le changement climatique.

La résolution souligne le “besoin immédiat de ressources financières nouvelles, supplémentaires, prévisibles et adéquates pour aider les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables” aux impacts “économiques et non-économiques” du changement climatique.

L’émissaire chinois pour le climat, Xie Zhenhua, a estimé, quant à lui, que ce fonds devrait bénéficier à tous les pays en développement mais être dirigé d’abord vers les pays fragiles.

Un comité spécial devra déterminer les modalités de mise en œuvre de ce fonds financier spécifique, dans la perspective de les approuver lors de COP-28 prévue fin 2023 aux Émirats arabes unis.

La Conférence a adopté une déclaration finale appelant à des réductions rapides des émissions de gaz à effet de serre et réaffirmant l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Le texte appelle également à “accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles”.

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Les bureaux de vote ont ouvert dimanche 20 novembre 2022 matin en Guinée Equatoriale où quelque 500.000 électeurs sont appelés à départager les trois candidats à l’élection présidentielle, à savoir le président sortant, Teodoro Obiang Nguema (80 ans), Buenaventura Monsuy et Essono Ondo Andress.

Plus de 43 ans au pouvoir, Teodoro Obiang Nguema, qui avait officialisé sa candidature en septembre dernier, reste le grand favori.

De l’autre côté, Andrès Esono Ondo sera le candidat du seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit, et Buenaventura Monsuy Asumu celui du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), jusqu’alors allié au PDGE dans les scrutins législatifs et municipaux.

Par ailleurs, la Guinée Equatoriale sera également au rendez-vous, le jour même, avec deux autres scrutins: législatif et municipal. Les électeurs vont renouveler les 100 sièges de l’Assemblée nationale.

La formation politique du président Teodoro Obiang Nguema et ses alliés tiennent à conserver leur majorité. L’opposition, elle, veut y faire son entrée.

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Les activités annuelles commémoratives de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique ont été officiellement lancées, dimanche 20 novembre 2022 à Niamey, capitale du Niger.

Cet événement qui se poursuivra jusqu’au 25 novembre sera marqué notamment par l’organisation d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique sous le thème «Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables», et une autre session extraordinaire de l’Union africaine sur la ZLECAF.

La ministre nigérienne en charge de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi a souligné, à cette occasion, que «le développement économique de nos pays doit, forcément, passer par l’industrialisation du continent».

De son côté, la secrétaire exécutive du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Mme Nardos Bekele-thomas a relevé que «le manque d’infrastructures industrielles et l’insuffisance du capital de développement dont nos pays ont besoin pour se positionner afin de rivaliser avec les autres pays dans les chaines de valeurs mondiales, exigent une approche multidimensionnelle, coordonnée et transversale pour réaliser les ajustements structurels nécessaires adaptés aux défis spécifiques de l’Afrique».

Le commissaire de l’UA en charge de l’industrie, M. Albert Muchanga, a indiqué, quant à lui, que cette rencontre permettra de faire un regard rétrospectif et réfléchir sur des initiatives permettant d’aboutir à industrialiser l’Afrique.

M. Muchanga a aussi insisté sur l’amélioration de la chaine de valeur qui passe par l’investissement dans les écoles pour innover et la mise en œuvre des expertises dans la conception industrielle, le marketing, la vente, la finance et la productivité.

Le représentant de l’ONUDI a annoncé, pour sa part, que son institution est disposée à accompagner les pays membres pour pouvoir avoir accès à un plus grand nombre de réseaux de partages de connaissances et de transfert de technologies.

Prenant la parole, la coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, a soutenu que le développement industriel des pays africains est une condition indispensable d’une croissance soutenue et inclusive.

Depuis 2018, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a été célébrée à travers des événements d’une semaine, ce qui marque une rupture avec la tradition d’une journée, offrant ainsi davantage de temps pour réfléchir et accélérer les actions en faveur de la transformation structurelle de l’Afrique, en tant qu’instrument pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable (ODD) 2030.

Le Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique vise à mettre en lumière la détermination et le renouvellement de l’engagement de l’Afrique en faveur de l’industrialisation comme l’un des piliers stratégiques de la réalisation des objectifs de croissance économique et de développement du continent, tels qu’énoncés dans l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030.

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Depuis la réouverture du Bureau de la représentation de Taïpei en Côte d’Ivoire en octobre 2022, l’axe Abidjan-Pékin connaît quelques malentendus. Alors que jusque-là le ministère des Affaires étrangères ivoirien n’a encore fait aucune de déclaration publique. L’on assiste à des échanges de protestation et d’explication entre l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire et le Bureau de Taïpei.  De quoi embarrasser le ministère ivoirien des Affaires étrangères qui ne devrait avoir rien à se reprocher.

Depuis 1992…

Mais de quoi s’agit-il ? Pour mieux comprendre cette affaire, il faut remonter 40 ans en arrière.

En effet, en 1983, le président ivoirien d’alors, Félix Houphouët Boigny décide de revoir ses relations avec la Chine. Les autorités ivoiriennes vont alors opter pour la reconnaissance d’une seule Chine et reléguer l’ambassade de Taïwan en Côte-d’Ivoire en un Bureau économique et commercial avec des agents ou fonctionnaires rétribués par le ministère de l’économie.

Près de dix ans plus tard, en 1992 avec l’actuel président Alassane Ouattara comme premier ministre, un accord est conclu entre l’Etat de Côte d’Ivoire, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Essy Amara et Taïwan pour acter la présence du Bureau économique de Taïwan à Abidjan, en lieu et place de son Ambassade.

Cette vision d’Houphouët-Boigny répondant à sa conception de la politique étrangère, « La Côte d’Ivoire amie de tous, ennemie de personne » a été réitérée par tous ses successeurs jusqu’à ce jour.

Il s’agissait aussi et surtout sur ce dossier, d'équilibrer la diplomatie ivoirienne dans l'intérêt de l'indépendance économique du pays et du peuple ivoirien. Tout comme en Côte d’Ivoire, près de 120 Bureaux ouverts à travers le monde, dont 3 en Afrique (Nigéria, Afrique du Sud, Eswatini), à vocation exclusivement économique.

Fermeture temporaire et réouverture

Ainsi, tout s’est bien passé pour le Bureau économique de Taïwan qui fonctionne normalement jusqu’en 2017, année où les autorités de Taipei décident, à travers une lettre adressée au ministre ivoirien des Affaires étrangères, d’une « fermeture temporaire » du Bureau économique. Cette fermeture, selon Taïpei, visait à « régler des problèmes d’organisation interne».  

En 2022, soit 5 ans après cette fermeture temporaire, Taïwan décide de rouvrir son bureau économique à Abidjan. Une lettre est donc à nouveau adressée à la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Kandia Camara afin de l’en informer. En retour, la cheffe de la diplomatie ivoirienne accuse réception de la correspondance dans un courrier en date de septembre 2022. Ainsi, le ministère concède le remplacement du mot (TAÏWAN) par celui de (Taipei), Bureau de représentation de Taipei en Côte-d’Ivoire (BRTCI) suivant les limites fixées par la Chine populaire.

Le Bureau a donc réouvert et réinstallé en Octobre 2022. Ce Bureau initie immédiatement son premier mini-forum économique entre les opérateurs économiques ivoiriens et taiwanais, organisé à Abidjan du 09 novembre 2022 au 11 novembre 2022 en collaboration avec le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). Ce rendez-vous d’affaire voit la participation d’une quinzaine d’hommes d’affaires venus de Taipei et des opérateurs économiques ivoiriens, ainsi que des chambres consulaires économiques ivoiriennes dont la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI). Le succès de cette première opération de Taïpei se traduit par des contrats concrets d’investissement, notamment dans le secteur agricole.

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Déjà, un investisseur Taïwanais a signé avec un opérateur économique ivoirien un contrat d’achat de 50 000 tonnes d’hévéa (près de 200 containers par mois) dont 25 000 tonnes dans l'immédiat soit 2 000 tonnes à raison de 100 containers à exporter chaque mois vers Taiwan dès ce décembre 2022.

Des négociations engagées pour une industrie de transformation d’hévéa à Aboisso sont actuellement en cours.

Les investisseurs taïwanais ambitionnent aussi de construire en Côte d’Ivoire la toute première route bitumée à base d'hévéa. Une technologie promue par Taiwan et qui a fait ses preuves en Malaisie.

Par ailleurs, l’Agence de Développement du riz de Côte d’Ivoire (ADERIZ) se dit prête à signer des accords avec des investisseurs de Taïpei en vue d’entreprendre un projet pilote de développement de la riziculture dans le pays.

C’est alors que Pekin choisit de réagir à une annonce faite à Taipei concernant la réouverture du Bureau en Côte-d’Ivoire.

Et le 17 novembre 2022, une déclaration du porte-parole de l’ambassade de Chine est publiée à cet effet, sur le site internet de cette représentation diplomatique.

« La Chine s’oppose… » 

« La partie chinoise s’oppose à la création par les autorités de la région chinoise de Taiwan d’organe de représentation en Côte d’Ivoire sous quelque titre que ce soit, aux activités sécessionnistes visant l’indépendance de Taiwan" et à toute tentative de sabotage des relations sino-ivoiriennes », note la déclaration.

« Nous sommes convaincus que le gouvernement ivoirien continuera d’adhérer au principe d’une seule Chine », conclut le document.

De son côté, la Représentation de Taïpei, contactée par nos soins marque son étonnement face à cette réaction chinoise qui, selon elle, frise la tentative de manipulation des autorités et de l’opinion ivoiriennes.

« Comment comprendre que depuis 30 ans que notre Bureau économique existe et fonctionne en Côte d’Ivoire, l’ambassade de Chine ne s’y est jamais opposée et c’est seulement maintenant qu’elle proteste contre sa réouverture. Pourtant nous sommes présents avec plus de 120 Bureaux à travers le monde sans qu’il n’y ait aucun problème ni avec les autorités, ni avec les ambassades de Chine dans les pays qui abritent ces bureaux », réagit une source proche du Bureau de Taipei à Abidjan.

« Notre Bureau, faut-il le rappeler à une mission exclusivement économique et n’exerce aucune compétence politique. Nous sommes et demeurons respectueux de l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la reconnaissance d’une seule Chine », ajoute la même source.

Dès cet instant, tous les regards se tournent vers la diplomatie ivoirienne qui, apprend-on, a été saisie par la Chine avec un courrier de protestation contre la réouverture du Bureau.

Va-t-elle ordonner la fermeture du Bureau de Taïpei dont l’accord de création qui date de 1992, n’a jamais été dénoncé par la Côte d’Ivoire, ou va-t-elle mettre la Chine face à la réalité de la légalité de ce Bureau ? Les jours à venir nous le diront

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Un séminaire sur les missions et thématiques du ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique et ses structures sous-tutelles dédié aux hommes de médias s’est tenu, ce vendredi 18 novembre 2022, au Novotel Hôtel à Abidjan-Plateau.

L’objectif principal de ce séminaire visait à favoriser l’appropriation de la vision du gouvernement en matière de politique d’emploi des jeunes et de service civique et échanger sur les initiatives et programmes du ministère en faveur des jeunes dans un contexte de réformes.

« Vous êtes le quatrième pouvoir, dit-on. C’est pourquoi, votre engagement est fortement sollicité pour être le prolongement des actions d’information auprès des populations. (…) Nous voulons davantage vous outiller sur les activités, les programmes, les différents dispositifs d’insertion et les perspectives », a dit Lassiné Diomandé, directeur de cabinet représentant le ministre Mamadou Touré, à l’endroit des journalistes présents.

Trois structures sous-tutelles composent le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. Il s’agit notamment de l’Agence Emploi Jeunes (AEJ), du Bureau de Coordination des Programmes Emploi (BCPE) et de l’Office du Service civique national (OSCN). Pour permettre aux journalistes de mieux les connaître, chaque responsable a présenté sa structure.

Créée en 2015, l’Agence nationale pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes dénommée ‘’Agence Emploi Jeunes (AEJ)’’ travaille au renforcement de la coordination et du suivi des actions d’insertion et d’emploi en faveur des jeunes. Elle est le creuset de toutes les interventions de l’Etat en direction des jeunes.

Le Bureau de Coordination des Programmes Emploi (BCPE) a été créé en 2011 pour améliorer l’efficacité et l’efficience des programmes et projets d’emplois financés par les partenaires au développement en Côte d’Ivoire.

Le Service civique, créé en 1963, connait un arrêt en début d’année 1984. En vue de résoudre durablement la problématique de l’incivisme, le gouvernement décide en décembre 2016, de la mise en œuvre des activités de l’Office du Service civique national.

En plus des structures sous-tutelles, le ministère a également des directions centrales opérationnelles. A savoir, la Direction de la Vie associative et du Renforcement des capacités des Jeunes, la Direction de la Protection de la Jeunesse, la Direction des Institutions socio-éducatives, la Direction de l’Autonomisation des Jeunes, de l’Insertion professionnelle et de la Coopération, la Direction du Civisme et de la Citoyenneté et la Direction du Volontariat, du Bénévolat et des Programmes communautaires.

Gouv.ci

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