Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Dans le cadre du projet ‘’Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao en Côte d’Ivoire’’, financé par l’Union européenne (UE), et visant à renforcer la participation de la société civile, des producteurs et des coopératives au dialogue politique sur le cacao durable, un mécanisme de bourses a été mis en place pour soutenir des étudiants chercheurs.

Ces travaux académiques, basés sur des recherches approfondies, serviront de fondement aux organisations de la société civile (OSC) pour mener un plaidoyer efficace auprès des décideurs européens en faveur d’un cacao traçable et respectueux des forêts.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’UE impose désormais des normes strictes pour lutter contre la déforestation et réduire le changement climatique. Une nouvelle réglementation interdit l’importation de cacao provenant de plantations établies sur des forêts détruites après 2020. L’objectif est d’atténuer l’impact environnemental de la production de cacao en limitant la déforestation, principal facteur d’émissions de CO₂ et de perturbation des écosystèmes.

Plaidoyer des OSC

Les plaidoyers des OSC reposent sur des données concrètes et des études approfondies. Pour répondre à ce besoin, des appels à candidatures sont régulièrement lancés afin de recruter des experts et consultants chargés de produire des rapports d’étude. Cependant, une approche novatrice a été introduite dans le cadre de ce projet : mobiliser des étudiants en master et des enseignants-chercheurs pour mener ces recherches essentielles.

C’est ainsi qu’un programme de bourses a été mis en place pour financer les mémoires de master portant sur des thématiques stratégiques liées au cacao durable. Cette initiative permet non seulement d’apporter un soutien financier aux étudiants, mais aussi d’orienter leurs recherches vers des problématiques d’intérêt pour les ONG engagées dans le plaidoyer environnemental et socio-économique.

Partenaire clé

L’Université Lorougnon Guédé de Daloa, spécialisée dans les questions environnementales et la gestion des ressources naturelles, a été identifiée comme un partenaire clé pour la mise en œuvre de ce programme de bourses. Un accord a été signé avec un consortium d’OSC afin de réserver ces financements exclusivement aux étudiants de cette institution.

Un appel à candidatures est lancé chaque année, avec des critères de sélection rigoureux. Le processus est encadré par un comité composé de représentants d’OSC comme IDF, qui gère les bourses, ainsi que des enseignants-chercheurs de l’université. Pour la première phase du programme, six bourses d’un montant de 650 000 FCFA chacune ont été prévues. En 2024, deux étudiants ont été sélectionnés, et en 2025, quatre autres bénéficieront de ce soutien.

Les bénéficiaires de ces bourses

Les bénéficiaires de ces bourses sont issus de disciplines clés, notamment les sciences naturelles et le droit. Leurs travaux de recherche alimenteront les plaidoyers des OSC et contribueront à sensibiliser les acteurs du secteur sur les enjeux du cacao durable.

Parmi les étudiants sélectionnés, M. Diomandé, étudiant à l’Université de Daloa, a mené une étude sur l’impact du cacao sur les forêts rurales restantes. Son travail s’inscrit dans le cadre de la réglementation européenne, qui interdit l’importation de cacao provenant de plantations établies sur des forêts détruites après 2020.

Ses recherches visent à identifier les zones forestières situées hors des forêts classées et sacrées, pouvant potentiellement être utilisées pour la production de cacao sans enfreindre la réglementation. L’objectif pour les OSC est double :

• Utiliser ces données pour sensibiliser les producteurs sur les risques liés à la destruction de ces forêts, qui rendrait leur cacao inéligible au marché européen.
• Adresser des plaidoyers aux décideurs pour promouvoir la réhabilitation des terres en jachère et le renouvellement des anciennes plantations plutôt que la destruction de nouvelles zones forestières.

Ces travaux sont d’autant plus cruciaux que la réglementation européenne vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation, principal moteur du changement climatique. En protégeant les forêts existantes, cette initiative contribue à la captation du carbone et à la préservation de la biodiversité, garantissant ainsi une production de cacao plus respectueuse de l’environnement.
Recherche universitaire et les actions de plaidoyer

Ce programme de bourses illustre l’importance du lien entre la recherche universitaire et les actions de plaidoyer menées par la société civile. En connectant les étudiants et les ONG, ce projet permet d’apporter une expertise scientifique aux débats politiques et économiques sur la durabilité du cacao dans notre pays.

À travers ces initiatives, les OSC disposent désormais d’une base de données crédible pour dialoguer avec les décideurs européens et défendre les intérêts des producteurs ivoiriens tout en promouvant une culture du cacao respectueuse de l’environnement et alignée sur les efforts globaux de lutte contre le changement climatique.

 

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Abidjan,  lundi 24 février 2025/ -- Le Sénégal accueillera les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026, premier événement sportif olympique organisé sur le sol africain.  Dakar 2026 se déroulera sur deux semaines à partir du 31 octobre 2026 et réunira 2 700 des meilleurs jeunes athlètes du monde entier. 

Ces JOJ, qui se tiendront sur trois sites (Dakar, Diamniadio et Saly), ont pour ambition de servir de catalyseur à la transformation du Sénégal par le sport, d'être porteurs d'un nouvel espoir pour la jeunesse africaine, de lui offrir de nouveaux débouchés et de lui donner confiance en elle, tout en devenant un modèle pour les futurs hôtes des JOJ.  

Cette approche est incarnée par la devise des Jeux – "L'Afrique accueille, Dakar célèbre" – laquelle met en avant le caractère unique de cette édition des JOJ : le Sénégal est le premier pays africain à accueillir un événement sportif olympique, le comité d'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) insiste sur le fait que les JOJ seront un événement pour l'ensemble du continent africain, la devise officielle de Dakar 2026 a été dévoilée lors de la 142e Session du CIO. 
 
Avec sa devise, Dakar 2026 a montré sa volonté de créer une marque qui souligne sa vision unique des JOJ, laquelle entend proposer un événement qui associe la Téranga sénégalaise – la générosité d'esprit et l'hospitalité du pays hôte – au sport, à la jeunesse, à l'espoir et à la fête. 

Trente-cinq Fédérations Internationales (FI) participeront à ces Jeux, 25 sports figurant au programme des compétitions et dix au programme de mobilisation. L'édition de Dakar 2026 présentera une discipline dans chacun des 25 sports au programme des compétitions : athlétisme, sports aquatiques (natation), tir à l'arc, badminton, baseball (baseball 5), basketball (3x3), boxe, breaking, cyclisme (cyclisme sur route), sports équestres (saut d'obstacles), escrime, football (futsal), gymnastique (artistique), handball (handball de plage), judo, aviron (aviron de mer), rugby (rugby à sept), voile, skateboard (street), tennis de table, taekwondo, triathlon, volleyball (volleyball de plage), lutte (lutte de plage) et wushu. 

En outre, Dakar 2026 proposera un programme de mobilisation qui mettra en avant dix sports : canoë-kayak, golf, hockey, karaté, pentathlon moderne, tir, escalade, surf, tennis et haltérophilie. Ces sports ne figureront pas dans le programme des compétitions, mais leur promotion sera assurée par le biais d'activités interactives sur place et via des plateformes numériques, rappelant ainsi qu'ils font partie intégrante des JOJ. 

Au total, les Jeux compteront 151 épreuves – réparties équitablement entre athlètes hommes et femmes avec 72 épreuves dans chaque catégorie, plus sept épreuves mixtes. Pour la première fois dans l'histoire des JOJ d'été, la parité femmes-hommes sera totale, non seulement en ce qui concerne le quota global d'athlètes, mais également dans tous les sports, toutes les disciplines et toutes les épreuves. 

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Dans un communiqué rendu public le samedi 22 février 2025(au soir), le Vatican annonce que l'état de santé du pape François reste «critique». 

A 88 ans, souligne le Vatican, le Pape François a fait une "crise asthmatique respiratoire" et son "pronostic est actuellement réservé". 

Initialement hospitalisé pour une bronchite, le Saint-Père a vu son état de santé se dégrader. 

L'équipe médicale traitante n'est pas optimiste non plus. Elle indique que le pape n'est pas hors de danger. Déjà vendredi 21 février, l'équipe médicale avait précisé, lors d'une conférence de presse, a signifié que l'évolution de l'état de santé du pape n'est pas bonne. "Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n'est pas hors de danger", avait alors affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d'un point de presse à l'hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis son hospitalisation. 

"Les analyses de sang effectuées aujourd'hui ont également révélé une platelopénie [troubles hématologiques, ndlr], associée à une anémie, qui a nécessité l'administration d'une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu'il souffre davantage qu'hier. Le pronostic est actuellement réservé", précise le communiqué.

 

Europe.fr

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Les relations entre la Chine et Taiwan sont constamment tendues depuis leur séparation de fait en 1949 et provoquent des tensions dans les relations entre Pékin et Washington.

Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame à Pékin la fondation de la République populaire de Chine. Les forces nationalistes du Kuomintang, parti chinois dirigé par Chiang Kai-shek, abandonnent la Chine et s'enfuient à Taïwan (anciennement Formose), puis forment un gouvernement le 7 décembre et interdisent toute relation entre l'île (officiellement la République de Chine) et la Chine communiste.

En 1950, Taïwan devient l'allié de Washington, qui est en guerre avec la Chine en Corée. En juin 1950, le président des États-Unis, Harry Truman, ordonne à la 7e flotte américaine de repousser toute attaque éventuelle des communistes chinois sur Taïwan. Dans le même temps, Chiang Kai-shek est chargé de construire des fortifications sur la côte de Taïwan pour empêcher une éventuelle attaque chinoise.

Le Parti démocrate progressiste (DPP) de Lai Ching-te, qui est au pouvoir pour la troisième fois, considère Taïwan comme une nation souveraine de facto avec une identité taïwanaise distincte et le mandarin comme langue officielle. Il convient de noter que Taïwan dispose de sa propre armée, de sa propre monnaie, de sa propre constitution et d'un gouvernement démocratiquement élu - de 1949 à 1987, il était sous un régime autoritaire de loi martiale - mais il n'est pas reconnu comme un pays indépendant par la plupart des gouvernements du monde.

À ce jour, il n’a été reconnu comme État indépendant que par 12 pays et n’a pas été accepté comme membre des organisations internationales, car la Chine insiste sur le fait que c'est sa province, faisant partie de son territoire, et empêche son intégration et sa reconnaissance.

Une puissance économique et un enjeu géopolitique mondial

Au fil des décennies, Taïwan est devenu de plus en plus isolé. Dans le même temps, les liens entre Taïwan et les États-Unis se sont renforcés, avec une augmentation des ventes d'armes et d'équipements militaires et une coopération politique de haut niveau sous la présidence de Tsai Ing-wen, la prédécesseure feminine de Lai, ce qui a suscité la colère de Pékin. Cependant, historiquement, la position des États-Unis à l'égard de Taïwan est restée délibérément vague, notamment sur la question de savoir s'ils défendraient Taïwan en cas d'invasion chinoise, la fameuse «ambiguïté stratégique».

Les États-Unis ont toujours marché sur une ligne rouge. Ainsi, dans le cadre de la politique dite d'«une seule Chine», Washington reconnaît la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine. Il reconnaît également la position de Pékin selon laquelle Taïwan fait partie de la Chine, mais n'a jamais accepté la revendication de souveraineté du Parti communiste chinois sur l'île.

Taiwan a une superficie de 36.197 km² et une population d'environ 23.400.000 habitants. Sa capitale est Taipei, située à l'extrémité nord du pays. C'est une ville ultramoderne, dotée d'un développement industriel de haute technologie intense, officiellement désignée comme une «ville mondiale alpha», c'est-à-dire une ville qui a un impact direct sur les événements mondiaux de dimension sociale, économique et politique.

Outre l'île du même nom, le pays possède également 168 îles plus petites. Il est séparé de la Chine par le détroit de Taïwan et bordé au nord par la mer de Chine orientale, à l'est par l'océan Pacifique et au sud par la mer de Chine méridionale.

Depuis 1960, le pays est entré dans une période de croissance économique et d'industrialisation rapide, de nombreux économistes parlant du «miracle taïwanais». Son économie est tournée vers l'exportation. Elle excelle dans le domaine technologique et est actuellement la 21e économie mondiale, tout en se classant au 34e rang mondial en termes de PIB par habitant.

La position de Taïwan sur la carte du monde en fait un pays particulièrement important pour les grandes puissances mondiales. L'île revêt une importance stratégique majeure pour les États-Unis, compte tenu de sa proximité avec les alliés proches de Washington dans la région, tels que le Japon, la Corée du Sud et les Philippines. En outre, le détroit de Taïwan est considéré comme crucial pour le mouvement du commerce mondial, tandis que l'on estime que l'île produit 60 % de la production mondiale de puces électroniques, des composants technologiques essentiels à la fabrication de téléphones portables et de batteries au lithium.

La menace militaire et le risque d’escalade

TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), dont le siège social se trouve dans l'immense parc scientifique de Hsinchu, est le plus grand producteur de semi-conducteurs (ou micropuces) au monde avec une capitalisation de 426 milliards de dollars.

Quant à l'équilibre militaire dans le détroit de Taiwan, il penche résolument en faveur de la Chine et il serait peu probable que l'État insulaire soit en mesure de se défendre en cas d'attaque chinoise sans aide extérieure.

Sous la présidence de Xi Jinping, la Chine a intensifié sa démonstration de puissance militaire, en envoyant un nombre record d’avions de chasse, de drones et de navires de guerre chinois autour de l’île et en organisant des exercices militaires en réponse aux échanges politiques entre les États-Unis et Taiwan.

Le message que Pékin a adressé à Taipei et à Washington à travers cette opération militaire est clair comme de l'eau de roche: «L'indépendance de Taiwan est incompatible avec la paix. Il s'agit d'une affaire intérieure qui ne permet aucune ingérence étrangère». Dans son discours du Nouvel An, le président Xi Jinping a d'ailleurs déclaré: «Personne ne peut empêcher la réunification de la Chine avec Taiwan», lançant ainsi un avertissement clair à toutes les forces qui soutiennent ouvertement l'indépendance à l'intérieur et à l'extérieur de l'île.

Taïwan, pour sa part, exige que la Chine mette définitivement fin à ses activités militaires dans les eaux voisines, qui, selon lui, compromettent clairement la paix et la stabilité et perturbent le transport maritime et le commerce international.

Mais quelles seraient les conséquences d’une guerre entre les USA-Taiwan et la Chine sur la planète? Un article de Bloomberg affirmait déjà qu’un conflit militaire à Taiwan pourrait coûter à l’économie mondiale la somme astronomique de 10 trilliards de dollars, soit 10% du PIB mondial, dépassant de loin les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et de la crise financière mondiale. Et bien sûr, le sang versé serait incommensurable.

En conclusion, je voudrais exprimer l’espoir que les choses ne empirent pas et que l’on évite ainsi une confrontation militaire entre les États-Unis-Taïwan et la Chine, qui serait désastreuse, comme cela a été souligné, non seulement pour la région mais aussi pour la planète entière.

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*Isidoros Karderinis est né à Athènes en 1967. Il est journaliste, correspondant de presse étrangère accrédité auprès du ministère grec des Affaires étrangères, ainsi qu'économiste, romancier et poète. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites Internet de nombreux pays du monde. Facebook : Karderinis Isidoros

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Abidjan, le jeudi 20 février 2025 - L'Afrique et la Chine renforcent leur collaboration pour la modernisation, un modèle de coopération Sud-Sud, selon des experts présents lors du 38e sommet de l'Union africaine.

Ces experts ont salué l'engagement ferme de la Chine envers l'indépendance et le développement durable du continent africain.

Selon Alexis Bih, expert en relations internationales, la Chine a intensifié ses investissements dans les infrastructures africaines et soutenu des projets de développement durable, contribuant ainsi à la croissance économique de l'Afrique.

Le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), lancé en 2000 est devenu un mécanisme clé pour renforcer la coopération pratique entre les deux parties, comme l’a souligné Mathias Eric Owona Nguini, politologue.

Il a joué un rôle majeur dans le renforcement de la confiance mutuelle et a permis des progrès tangibles. Le sommet de Beijing 2024 a marqué un tournant dans la construction d'une "communauté de destin" entre la Chine et l'Afrique.

James Arrey Abangma, professeur à l’Université de Buea, a souligné l'importance des propositions chinoises pour promouvoir la modernisation et le développement durable en Afrique, notamment en soutenant la jeunesse et la formation de nouveaux talents.

Enfin, Cheikh Tidiane Ndiaye a insisté sur la nécessité d'un Sud global fort pour affirmer son influence face aux blocs occidentaux.

hn

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Un conseil des ministres a eu lieu le mercredi 12 février 2025 à Abidjan. Le président Alassane Ouattara a présidé ce conseil avec tous les ministres. 

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Jeudi à Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accueilli son homologue chinois, Wang Yi, marquant ainsi un nouvel élan dans les relations entre Londres et Pékin.

Lors de cette rencontre, les deux diplomates ont relancé le dialogue stratégique Chine-Royaume-Uni, un forum bilatéral interrompu en 2018 en raison de la dégradation des liens entre les deux pays. Wang Yi a exprimé sa confiance en cette initiative, soulignant qu’elle serait bénéfique pour l’étude, la stabilisation et le développement des relations bilatérales. « Après sept ans d’interruption, je suis convaincu que ce dialogue permettra d’améliorer nos relations », a-t-il déclaré à David Lammy.

Il a ajouté : « J’espère qu’à travers ce dialogue, nous pourrons parvenir à des progrès concrets sur les points communs entre nos dirigeants. »

Depuis l’élection du gouvernement travailliste en juillet, celui-ci œuvre pour apaiser les tensions entre Londres et Pékin, qui avaient marqué les dernières années sous les gouvernements conservateurs.

La redaction 

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L'Académie Diplomatique Africaine (ADA) relance la question de l'adhésion d'Haïti à l'Union africaine (UA). Pour Pr Benoît S. Ngom, président fondateur de l'ADA et de l'Association des Juristes Africains (AJA), ce pays, peuplé exclusivement d'afrodescendants, remplit les critères pour intégrer l'organisation continentale. Dans cet entretien accordé à La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net ), il développe les arguments juridiques et historiques de cette demande et appelle l'Afrique à jouer pleinement son rôle dans la résolution de la crise haïtienne.

LDA : Quelle est la motivation principale de l'ADA dans cette démarche ?

Pr Benoît S. Ngom : L'ADA cherche essentiellement à réactualiser la requête de la République d'Haïti. En janvier 2014, lors du 22ᵉ sommet de l'UA, le Premier ministre haïtien de l'époque, Laurent Salvador Lamothe, avait rappelé que "Haïti, c'est l'Afrique dans la Caraïbe" et que ses compatriotes sont "des Africains dans leurs âmes, dans leurs cœurs et dans leurs mœurs". En 2015, Haïti a obtenu le statut de "membre associé à part entière" de l'UA, faisant croire à une intégration imminente. Cependant, l'article 29 de l'Acte constitutif de l'organisation stipule que seul un État africain peut en être membre. Nous soutenons que Haïti, en tant que première République noire, est l'incarnation même de la diaspora africaine et doit être reconnu comme tel par les États du continent.

LDA : Pourquoi l'Afrique semble-t-elle indifférente à cette cause ?

Pr Benoît S. Ngom : L'indifférence vient principalement du manque d'information. Haïti, pourtant symbole de résilience et de lutte contre l'oppression coloniale, reste peu connu du grand public africain. La décennie des Afrodescendants (2014-2024), proclamée par l'ONU, s'est achevée dans une quasi-indifférence.

Nous estimons que l'Afrique doit assumer sa responsabilité historique face à la crise haïtienne. Il est impératif que l'Union africaine convoque une conférence de toutes les parties concernées, de préférence dans un pays francophone, avec le soutien des USA et de la France. Une solution durable ne peut venir d'une intervention militaire ou policière étrangère.

LDA : Quels bénéfices Haïti tirerait-il d'une adhésion à l'UA ?

Pr Benoît S. Ngom : La question doit être posée aux Haïtiens eux-mêmes. Mais en tant qu'Africain, je pense que cela permettrait à l'Afrique d'affirmer sa solidarité avec la diaspora. L'UA a pris la courageuse décision de reconnaître la diaspora africaine comme sa 6ᵉ région. Accueillir Haïti dans l'organisation donnerait corps à cette vision.

LDA : Haïti partage-t-il des similitudes avec les États africains ?

Pr Benoît S. Ngom : Absolument. Les défis d'Haïti, notamment la gouvernance, la pauvreté et l'instabilité politique, sont similaires à ceux que certains États africains ont traversés. Pourtant, l'Afrique progresse grâce à l'Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et bientôt la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Haïti pourrait bénéficier de cette dynamique.

LDA : Quel rôle joue l'UJPLA dans ce combat ?

Pr Benoît S. Ngom : Avec mon frère Yao Noël, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), nous avons décidé de mutualiser nos forces. Un accord de coopération entre l'ADA et l'UJPLA vise à sensibiliser l'opinion africaine sur les enjeux internationaux ayant un impact sur le continent, dont la situation d'Haïti.

LDA : Que demandez-vous concrètement aux dirigeants africains ?

Pr Benoît S. Ngom : Nous les appelons à prendre leurs responsabilités en apportant une contribution réelle à la résolution de la crise haïtienne. Les pays francophones et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) doivent jouer un rôle clé. Nous restons sceptiques sur la mission confiée au Kenya, un pays anglophone dont la gestion des libertés démocratiques internes est contestée.

Notre démarche vise à mobiliser l'Afrique sur la pertinence de la requête d'Haïti. L'appel de l'ADA sera progressivement transmis aux organisations de la société civile et à l'Union africaine pour que cette cause soit enfin entendue.

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La Première Dame, Dominique Ouattara a reçu en audience Guillermo Marín Gorbea, Ambassadeur du Royaume d’Espagne près la République de Côte d’Ivoire, le mardi 11 février 2025

Abidjan, mardi 11 février 2025-Ce dernier était accompagné de José Ramos, adjoint du Chef de Mission de l’Ambassade, lors de cette rencontre qui s’est tenue dans les bureaux de la Première Dame à Cocody.

Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les actions menées par la Première Dame à travers sa Fondation, ainsi que sur ses nombreuses initiatives visant à améliorer le bien-être des populations ivoiriennes. Cette discussion a permis de mettre en lumière les efforts déployés pour promouvoir des projets sociaux et renforcer les relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’Espagne.

« L'objet de ma visite était avant tout de présenter mes respects à la Première Dame, ensuite de la connaître en personne. C’est un grand honneur pour moi. Et enfin pour connaître tout ce qu’elle fait qui est extraordinaire avec sa Fondation. Elle fait beaucoup de choses pour le bien-être du pays, de l’Afrique et de l'Espagne aussi. Madame la Première Dame m'a raconté en détail tout ce que

la Fondation entreprend pour le bien-être des populations. C’est vraiment extraordinaire », a confié l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne.
Cette rencontre témoigne de l’importance des partenariats internationaux pour soutenir le développement social et économique des communautés locales.
Notons que c’est en août 2024 que l’Ambassadeur du Royaume de l’Espagne a remis ses lettres de créances au président ivoirien Alassane Ouattara.

Avec Sercom

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L’Académie Diplomatique Africaine (ADA) dénonce "l’occupation illégale" d’une partie du territoire de la République démocratique du Congo (RDC) par des forces étrangères soutenues par le Rwanda. Dans un communiqué parvenu à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) le mardi 11 février 2025, le Think Tank basé à Dakar insiste sur la nécessité d’un dialogue direct entre Kinshasa et Kigali pour parvenir à une résolution durable du conflit dans l’Est de la RDC.

Une crise persistante et des tensions régionales

Abidjan, 11 mardi février 2025–Depuis plusieurs décennies, l’Est de la RDC est le théâtre de conflits récurrents impliquant des groupes armés locaux et étrangers. La résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), accusé d’être appuyé par le Rwanda, a intensifié les affrontements avec les Forces armées de la RDC (FARDC), provoquant de lourdes pertes humaines et des déplacements massifs de populations. Cette situation a entraîné une mobilisation accrue de la communauté internationale qui, par diverses déclarations, a condamné la présence militaire rwandaise sur le territoire congolais.

En janvier 2025, la France a dénoncé les combats dans le Nord-Kivu et exigé le retrait des troupes rwandaises. L’Union européenne, dès 2023, avait mis en cause le soutien de Kigali au M23 sur la base de rapports des Nations unies. La Belgique, en juillet 2024, a également appelé le Rwanda à cesser toute intervention militaire en RDC, tandis que la Chine, présidant actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, a exhorté Kigali à respecter les engagements internationaux en faveur d’une désescalade. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a réaffirmé récemment sa profonde préoccupation face à l’escalade de la violence et insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la RDC.

L’urgence d’un dialogue politique pour une paix durable

L’ADA considère que la résolution de la crise passe par une approche diplomatique impliquant un dialogue direct entre la RDC et le Rwanda. Ce processus, selon le Think Tank, devrait être mené dans un pays africain neutre, sous l’égide d’observateurs impartiaux reconnus par les deux parties. Il devrait également être précédé de réunions d’experts mandatés par les gouvernements des deux pays, afin d’aborder les causes profondes du conflit sur les plans historique, humanitaire, juridique et diplomatique. L’objectif final serait la signature d’un accord de paix garantissant la stabilité de la région.

Dans cette optique, l’ADA salue l’initiative des églises catholiques et protestantes qui, à travers leur "Pacte social pour la paix", proposent une médiation en faveur de la réconciliation nationale. L’organisation soutient également les efforts de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui appellent à un cessez-le-feu immédiat et à une reprise des négociations.

L’ADA, un acteur engagé pour la stabilité du continent

Fondée à Dakar, l’Académie Diplomatique Africaine se positionne comme un laboratoire d’idées œuvrant à la promotion de la coopération entre les nations africaines et au respect des principes fondamentaux du droit international. À travers son engagement, elle insiste sur l’urgence de privilégier les solutions africaines aux crises régionales, dans un cadre diplomatique respectueux des souverainetés nationales.

Dans un contexte où l’instabilité menace plusieurs régions du continent, l’ADA appelle les dirigeants africains à s’engager résolument pour une résolution pacifique des conflits, condition essentielle au développement et à l’intégration du continent.

Avec Sercom

 

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